Le mystère autour de Margaux reste intact... Peut-être qu'ils ne couchent pas ensemble pour l'entrée de la maison, mais après ? Je n'en sais rien, je sais juste que c'est une rumeur qui circule et que malgré moi, j'ai commencé à croire. Je le regarde en attente de la suite, jusqu'à me rendre compte qu'il n'y aura pas de suite... Bon, je crois qu'il faut que je me fasse à l'idée que je n'aurai pas plus de détails sur la tenue de la maison ! Mais ça ne me regarde pas trop, pour tout dire.
La température monte encore d'un cran, bientôt je sens que ça va être l'explosion et être joueuse comme ça n'est pas donné souvent à la Charlie de tous les jours. Je me laisse plus facilement aller, j'ose plus de chose ... Comme par exemple remonter lentement presque collée à son corps. Je veux que tu aies envie, au-delà de son rôle. Et bien que je vois que ton corps réagit, je ne peux pas en être sûre à 100%. Et c'est aussi pour cela que je me décide à poser cette question, pour ta vérité... Osee, certes, mais j'ai besoin de comprendre, pour ne pas le prendre pour moi. Vu sa tête, je suppose qu'il n'a jamais eu ce genre de questions avant, sûrement que peu de personnes s'intéressent à son plaisir. Après tout, "ce n'est qu'un escort". Mais moi non.
Un joker ? Wow, d'un coup, la chaleur entre nous s'éteint, et je laisse retomber les bras le long de mon corps. Tu ne souhaites pas répondre. Ça veut tout dire, pour moi. Surtout que tu m'annonces que ça ne va pas me plaire alors forcément, je m'imagine le pire. Ça n'a pas l'air d'être un ordre hiérarchique, vu sa manière de me l'annoncer. Si ça ne doit pas me faire plaisir, c'est que c'est en rapport direct avec moi. La danse s'arrête, et je rejoins mon verre, que je remplis. L'ego en prend un coup, et je n'ai pas spécialement envie de continuer à jouer. Alors quand il reprend la parole, je préfère couper cours. Laisse tomber, Storm. Je ne suis pas sûre d'être prête à entendre la vérité, et je ne veux pas faire comme si de rien était, je n'en suis pas capable. Pourtant, tu viens pour me l'expliquer en pleine face, me retirant même mon allié alcoolisé. Je suis une cliente, donc il ne jouit pas. C'est la triste vérité, bien que je ne comprenne pas. En quoi ça changerait quoi que ce soit ? Donc quoi, si un jour je veux te sucer dans le télécabine, tu vas me repousser avant la fin ? C'est stupide.
En tout cas je retiens une chose : ici, tout ça, c'est un contrat.
- ... Heureuse, non. Mais j'ai compris Je passe ma coque de Charlie femme d'affaire. Une carapace qui m'aide à ne pas faire transparaître mes émotions. Je ne suis plus la même personne, comme lui avec Storm, au final. Ne pas montrer que ça m'a atteint. Tu t'excuses, mais forcément, je me dis que ce n'est qu'une façon d'arrondir les angles. Après tout, tu es en train de travailler, pas sûre que Margaux soit heureuse que tu t'énerves contre la cliente. Je ne te regarde pas, jusqu'à ce que tu me parles du vrai Ariel. Le temps que je réalise que tu viens de me parler de ta véritable identité, tu n'es deja plus là. Alors je récupère mon verre, et fais le point une seconde. Alors, c'est toi ? Ariel ? Qui te met des barrières ? Sûrement pour justement faire la distinction avec Storm. Vu ton départ précipité, je me doute que ça t'ai couté de me dire la vérité, peut être que ma question était malvenue. Je finis mon verre, et monte dans ma chambre, me posant dans mon lit en silence, pour réfléchir à tout ça, sans réellement trouver de point final. Comme tu l'as dis, tu es là pour travailler. Et mon envie que tu partages mon plaisir n'est pas la bienvenue. Noté.
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La nuit n'est pas des plus reposante, alors c'est aux aurores que je sors de ma chambre, direction la cafetière, et les restes de notre soirée. Je ramasse tout, range et jette ce qu'il faut, comme si rien de tout ça ne s'était vraiment passé. Je ne sais pas ce que tu penses, ni si tu comptes sortir de ta chambre un jour... Pour moi, si tu t'y es réfugié, c'est que tu as besoin d'être seul. Alors je fais juste couler du café, et pose tout ce qu'il faut pour le petit déjeuner sur la table, à laquelle je m'assois. Je suis déjà douchée et habillée, et j'ai allumé la télé en fond sonore. Je ne supporterai pas le silence, c'est sûr. Alors quand tu finis par te lever -sûrement par obligations professionnelles selon moi- je relève le regard vers toi, affichant un air desolé.
- bonjour, Storm.Par ce nom, j'essaye de te montrer que je vais respecter ton côté professionnel, comme tu sembles le vouloir. Hors de question que mes envies te forcent à quoi que ce soit.
- tu peux faire ce que tu veux aujourd'hui, vois ça comme... Un congé payé De mon côté, je vais peut-être aller faire les magasins, comme à chaque fois que ma tête est trop pleine.