Je regarde son visage-
Même dans l'immobilité du sommeil, je n'arrive pas à décrocher mes yeux de son corps frêle, de ses minuscules doigts, de ses lèvres toutes roses. Ses yeux fermés qui chaque fois qu'ils s'ouvrent me surprennent par la profondeur de leur bleu. Un mélange parfait. De fins cheveux qui semblent bruns comme les miens et les yeux somptueux de sa mère.
"Comment ne pas croire en Dieu quand on vit le miracle ? Qui peut encore réfuter dans ce monde que les forces d'amour sont les plus sauvages, les plus profondes, les plus primordiales et qu'elles animent autant les hommes que toutes les espèces animales ?"
J'ai écrit ça hier soir en pensant à mon fils. Bordel, j'ai jamais été aussi dramatique que depuis qu'il est né, petit bébé Andrew. Depuis qu'il est né, j'ai pensé mille fois déjà à tuer, mourir pour lui des manières les plus chevaleresques. Traverser des contrées, affronter des monstres de toute nature, écrire des romans, lui fonder un royaume...
Il s'endort quand je chante Les Beatles, ce petit prince du rock;
There are places I'll remember
All my life, though some have changed
Some forever, not for better
Some have gone and some remain
All these places had their moments
With lovers and friends, I still can recall
Some are dead and some are living
In my life, I've loved them all
But of all these friends and lovers
There is no one compares with you
And these memories lose their meaning
When I think of love as something new
Si Lisa savait toutes les chansons mythiques qu'il écoute quand il vient dans mon bureau, si elle pouvait imaginer les multiples vidéos de bébé bercé par les ballades des plus grands rockeurs, elle serait désespérée. Je me souviens encore qu'elle écoutait Mozart et Debussy pendant la grossesse pour insuffler au bébé l'amour de la bonne musique; mais au fond de moi je savais... Je savais qu'à sa naissance, j'allais le subvertir et qu'elle ne l'apprendrait que quand il serait trop tard. Mon plan ainsi dessiné, je le mène désormais à son terme dans le secret absolu. Un jour elle se lèvera et se rendra compte qu'elle a donné naissance à une nouvelle légende de la musique.
Je laisse la porte entrouverte et rejoins ma bien-aimée affalée sur le canapé.
Son visage même fatigué, ses cheveux même sales et attachés sauvagement... sont les plus belles choses qui existent sur cette planète.
Je souris, l'embrasse, me pose à ses côtés sous ses jambes fines.
"Il dort, ça y est. Ma voix suave et grave l'a enfin assommé."
Même dans l'immobilité du sommeil, je n'arrive pas à décrocher mes yeux de son corps frêle, de ses minuscules doigts, de ses lèvres toutes roses. Ses yeux fermés qui chaque fois qu'ils s'ouvrent me surprennent par la profondeur de leur bleu. Un mélange parfait. De fins cheveux qui semblent bruns comme les miens et les yeux somptueux de sa mère.
"Comment ne pas croire en Dieu quand on vit le miracle ? Qui peut encore réfuter dans ce monde que les forces d'amour sont les plus sauvages, les plus profondes, les plus primordiales et qu'elles animent autant les hommes que toutes les espèces animales ?"
J'ai écrit ça hier soir en pensant à mon fils. Bordel, j'ai jamais été aussi dramatique que depuis qu'il est né, petit bébé Andrew. Depuis qu'il est né, j'ai pensé mille fois déjà à tuer, mourir pour lui des manières les plus chevaleresques. Traverser des contrées, affronter des monstres de toute nature, écrire des romans, lui fonder un royaume...
Il s'endort quand je chante Les Beatles, ce petit prince du rock;
There are places I'll remember
All my life, though some have changed
Some forever, not for better
Some have gone and some remain
All these places had their moments
With lovers and friends, I still can recall
Some are dead and some are living
In my life, I've loved them all
But of all these friends and lovers
There is no one compares with you
And these memories lose their meaning
When I think of love as something new
Si Lisa savait toutes les chansons mythiques qu'il écoute quand il vient dans mon bureau, si elle pouvait imaginer les multiples vidéos de bébé bercé par les ballades des plus grands rockeurs, elle serait désespérée. Je me souviens encore qu'elle écoutait Mozart et Debussy pendant la grossesse pour insuffler au bébé l'amour de la bonne musique; mais au fond de moi je savais... Je savais qu'à sa naissance, j'allais le subvertir et qu'elle ne l'apprendrait que quand il serait trop tard. Mon plan ainsi dessiné, je le mène désormais à son terme dans le secret absolu. Un jour elle se lèvera et se rendra compte qu'elle a donné naissance à une nouvelle légende de la musique.
Je laisse la porte entrouverte et rejoins ma bien-aimée affalée sur le canapé.
Son visage même fatigué, ses cheveux même sales et attachés sauvagement... sont les plus belles choses qui existent sur cette planète.
Je souris, l'embrasse, me pose à ses côtés sous ses jambes fines.
"Il dort, ça y est. Ma voix suave et grave l'a enfin assommé."