Max & Rosario ¤¤ Drug sucks

Souvent, je me suis dis que je ne devais plus m'accrocher à un homme pour ne pas souffrir comme Romane l'avait fait. Mais je ne me rendais pas compte que je faiblirais pour un homme comme Junior. On avait vécu tellement de choses ensemble que de voir ses yeux se fermer alors que je le tenais dans mes bras, je n'avais pas réalisé à quel point je trouvais ça douloureux. Sa vie avait quitté son corps sous mes yeux, ce n'était pas une nouvelle à laquelle on m'avait préparé. Je le tenais fort contre moi alors que les secours arrivaient enfin pour l'emmener. Les larmes coulaient le long de mes joues, ne tenant même plus debout. Je n'étais pas de sa famille, je n'étais pas sa femme, je n'étais qu'une colocataire aux yeux de la loi, je ne pouvais même pas lui offrir un enterrement digne de ce nom, je ne pouvais plus rien faire et même pour moi même, je ne pouvais plus rien. Je sentais mon portable vibrer dans la poche de mon jean. C'était Maxwell mais je n'avais pas la force de parler à qui que ce soit, je jetais alors mon téléphone à travers notre chambre, l'explosant en plusieurs pièces détachés. Les mains tremblantes, je me dirigeais vers le réfrigérateur pour boire une bière... puis une seconde, etc... Je me souvenais encore du jour où j'ai vu ma mère mourir sous mes yeux pour me protéger, je me souvenais encore et le fait qu'il meurt encore près de moi, ça me faisait mal. J'étais réduite à faire mourir les personnes que j'aimais autour de moi. Si j'aurais fais attention à lui sur la drogue, je l'aurais empêché de prendre cette trop grande quantité de drogue, il n'aurait pas bu autant d'alcools, il ne serait pas mort à l'heure actuel. J'étais trop plongé dans mes sentiments, dans le bonheur que ça me procurait que je ne m'étais pas rendu compte que je m'étais reposé sur mes lauriers. Je ne comptais plus les déchets de verre dans le salon ou dans ma chambre, je m'effondrais en larmes sur le lit, espérant que je m'endors et qu'en me réveillant, je n'avais fais aucun cauchemar. Je divaguais pendant quelques temps jusqu'à ce que j'entende des bruits en dehors de la chambre. Ça pouvait être le proprio, des voleurs, je m'en foutais tant qu'on me laisse tranquille ! Puis finalement, je l'entendais m'appeler. Cette voix me disait quelque chose mais j'avais tellement bu que mon cerveau ne reconnaissait pas cette voix masculine. Les yeux rouges à cause des larmes, je les essuyais avec la première chose qui me venait sous la main. Je n'avais même pas vu que c'était le haut que je lui avais acheté il y a quelque jour pour fêter mon « revenu » au club de fangstasia. A y repenser, je n'ai jamais eu le temps de lui dire qui j'étais, qui j'ai été par le passé avant d'arriver à Los Angeles. J'avais l'impression d'être insatisfaite, qu'il était mort beaucoup trop tôt. Maxwell était là, le peu que j'avais aperçu me fit voir son visage, je savais qu'il s'inquiétait pour moi. Il s'asseyait à coté de moi, je le sentais proche et j'avais envie de me blottir dans ses bras pour me réconforter. Plus de force, assommée par la douleur, je n'y arrivais pas. Lentement ma main partait à tâton en arrière et je tombais sur sa main. Je sentais un bout de papier rectangulaire et épais mais je lui enlevais pour entremêler mes doigts aux siens et le ramener contre moi. Je devais lui dire... ❝ J'ai quitté Brynn, il y a de ça quelques jours. ❞ expirais-je soudainement. ❝ Parce qu'il était mon amant, qu'il m'aidait à revivre correctement, que je l'aimais plus que tout. J'ai fais l'erreur d'offrir mon amour à nouveau à un homme... ❞ Je me tournais et je me serrais contre Maxwell, tenant fort dans mes bras mon ami. La respiration haletante, j'essuyais mon nez humide, ainsi que mes yeux avant de le regarder. ❝ Il... il ... ❞ bafouillais-je en regardant le Delta. C'était dur de tomber dans cette réalité douloureux. ❝ Il est mort... ❞ je serrais mes mains sur son bras pour calmer le tremblement alors que j'engouffrais mon visage dans le cou de Maxwell. Pleurer, il fallait que j'évacue. J'avais l'impression que jamais je ne retrouverais le bonheur. Je perdais ma mère, je ne pouvais plus voir mon fils et à présent, on me retirait l'homme que j'aimais. Je voulais que Maxwell me serre aussi fort que je me tenais contre lui, je voulais sentir que lui ne m'abandonnera jamais.

Je crois que finalement... voir quelqu'un me faisait du bien. La présence de Maxwell à mes cotés me faisait du bien, surtout lorsqu'il était à présent contre moi, qu'il me serrait fort contre lui. Je sentais que le poids de la tristesse diminuait dans mon cœur. Enfin diminuer était un petit mot, je venais tout de même de perdre mon petit ami, l'homme qui faisait battre mon cœur et qui m'a rendu heureuse pour le peu de temps qu'on a été ensemble. Il était clair et net, je ne serais certainement jamais heureuse avec un homme, soit il me trompait, soit il me quittait subitement comme Junior. J'avais envie de mourir à cet instant malgré la présence de Maxwell, j'avais accepté de changer de vie, de changer d'identité parce ce que j'étais malheureuse et à nouveau, on me brisait le cœur. C'était donc sans fin ? Je n'arrivais pas à imaginer ça alors que je sentais mes larmes continuer de couler à cause de la douleur, me serrant contre Maxwell alors qu'il me rassurait. Je marmonnais quelques mots lorsqu'il me rassurait de sa présence, c'est vrai que ça me faisait du bien et que je sentais que petit à petit, mes larmes se calmaient mais … ce n'était pas si simple que ça. J'inspirais un grand coup en sentant ses lèvres sur ma joue, et ça me faisait de l'effet. C'était peut-être parce qu'il me rappelait Romane continuellement ? Ils se ressemblaient, c'était frappant pour moi et je n'avais jamais osé l'approcher sauf que ce fut l'inverse, c'est lui venait à moi. Et bizarrement, je me laissais faire, même si pour l'instant, notre relation ne se contentait d'une approche plus ou moins étrange pour moi. J'avais encore du mal à ne pas avoir de la rancune envers lui à cause de Romane. Lorsqu'il me disait qu'il aimerait tellement m'apaiser que j'ai failli lui rétorquer de quitter sa briseuse de couple pour revenir avec Caleb et moi. Mais j'ouvrais vite les yeux, c'était Maxwell, pas Romane. Max était loin d'être un connard comme l'autre, il savait me rendre heureuse. Rien de l'avoir contre moi, m'apaisait petit à petit. ❝ Ne m'abandonne pas... ❞ lui demandais-je. Au moins si un ami ne m'abandonnait pas, c'était bien plus réconfortant. Je pourrais faire mieux que de dire ça mais pour l'instant, je me serrais contre lui au moins qu'en posant ma tête contre lui, ma main sur son torse, j'entendais son cœur battre contre son torse au rythme plus élevé. ❝ Je crois qu'une chose est sûre... je ne sortirais plus avec un seul homme... je préfère rester frustrer par mes sentiments que de finir comme une grosse larve dans un lit dans les bras d'un gars qui ressemble à mon premier amour qui m'a détruit... ❞ Je grognais, me serrant paradoxalement encore plus contre Maxwell. J'avais envie d'être dans ses bras encore et encore parce que même si cette ressemblance me troublait comme jamais, j'avais besoin de Maxwell en tant qu'ami. Je plaquais mes lèvres contre son cou, sans pour autant l'embrasser, ni même de faire de tendre suçon, je cherchais juste à humer son parfum, à me détendre alors que mes doigts se crispaient dans sa nuque. Je manquais presque de lui parler de mes secrets, de ce que j'avais failli évacuer auprès de Junior. Il ne fallait pas, je ne le connaissais pas assez pour lui confier un secret aussi lourd, aussi important pour moi. J'attrapais sa jambe pour la serrer entre les miennes, je voulais le garder contre moi. Je décollais quelques secondes mes lèvre. ❝ Emmène moi boire un verre … quelque chose de plus fort que ces putains de bières ! ❞

La sensation de perdre quelqu'un ? C'était la chose la plus horrible. Jamais je ne m'étais posé la question « Qu'est ce que je ferais sans lui s'il n'était pas là ? » Peut-être aurais-je du à présent que j'ai l'impression qu'on vient de me retirer une partie de ma vie, que quelqu'un s'était amusé à effacer mon histoire sans se soucier si c'était bien ou pas. Et là, j'étais face au fait des choses qui arrivent soi disant toujours aux autres. Le corps inerte de ton proche en face de toi, que tu espères qu'il se réveille en te disant que c'est une mauvaise blague mais non ! Je broyais carrément du noir, ressassant mes souvenirs malheureux de ma vie, tel que l'humiliation de mon ex fiancé, et même si je ne disais pas les circonstances exactes de cette douleur de mon premier amour à Maxwell, c'était bien le seul qui savait une partie bien qu'infime de mon passé. Et même qu'il en subissait bien souvent les conséquences lorsque je le regardais, et pourtant, je savais à quel point il était différent. Rien que là, de la perte de Junior, j'étais totalement bien dans ses bras, et je me laissais à être contre lui même s'il proclamait bien évidemment l'inverse de mes mots, me disant qu'il était Max et pas Romane, qu'il ne me ferait jamais autant de mal. Je me serrais contre lui, me réconfortant de ce fait. Et pourtant, qu'est ce que je le voyais bien que c'était différent. ❝ Pardon. ❞ lâchais finalement, je ne voulais pas le blesser, ni lui dire du mal car il était devenu précieux pour moi. Ce n'était pas un mauvais souvenir, c'était un nouvel ami que je devais garder avec précaution. Et puis, il était là pour moi, je ne devais pas trop en demander à part qu'il reste avec moi, j'avais besoin véritablement de la présence de quelqu'un. Je voulais boire, encore et encore alors qu'il y avait une chose que je savais pertinemment qui devrait m'interdire de le faire mais … ce n'était pas si simple ! Alors, je laissais Maxwell prendre une bouteille d'alcool pour étancher ma soif de désespoir. Je souriais bêtement alors que je le regardais boire un coup, il me tendait la bouteille et j'humais l'odeur du whisky. Mais comment dire ? Ce secret qui me pesait tant ne m'aidait pas à prendre la bouteille car je tirais immédiatement au cœur. Kezako ? Poussant Maxwell pour l'allonger totalement sur le lit, je penchais ma tête vers le sol à coté du lit pour lâcher ce que mes tripes s'étaient « amusés » à digérer, soit une bonne quantité de bière. Je fermais les yeux, dégoûtée. Je poussais un soupir, rien qu'à la vue de tout ça, j'étais vraiment déprimée. ❝ Fais... chier... ❞ Je posais ma tête sur la couverture alors que je me tenais encore à moitié sur Maxwell. Devais-je lui dire honnêtement ce qu'il se passait dans ma vie ? Lui dire pourquoi l'odeur du whisky me tirait les tripes ? Pourquoi et surtout, à cause de qui ? Je me sentais encore plus honteuse, à tel point que j'en oubliais presque ma peine pour Junior. ❝ Laisse tomber, je suis trop une source de désespoirs ! Tu devrais pas perdre ton temps, Maxwell... ❞ soupirais-je alors que je me relevais avec peine pour retourner à ma place à coté des bouteilles de bières, posant ma bouche contre les draps pour essuyer mes lèvres avant de prendre l'oreiller et le poser sur ma tête pour éviter le regard de Max.

Mon comportement était significatif d'une dépression mais je venais de voir l'amour de ma vie mourir d'une overdose, une mort dans mes bras, un blessure à mon cœur qui avait du mal à se refermer. Je voulais qu'il parte, il avait mieux à faire que de s'occuper de moi ! J'attirais le malheur depuis des années, les gens mourraient autour de moi car j'étais incapable de m'occuper d'eux comme il se doit. Je ne voulais pas perdre quelqu'un à nouveau, plus personne ne devait perdre la vie parce que j'étais négligente malgré mes sentiments. Mais je sentais que Maxwell revenait vers moi en prenant le coussin qu'il lança trop loin de moi pour que je le reprenne ! Je posais mes yeux bleus dans les siens, j'essayais de lui sourire. Impossible, j'avais pas la foi pour quoi que ce soit. J'avais envie de mourir entourée de chats qui mangeraient ma dépouille pour m'achever ! Maxwelle décidait enfin de parler, et je penchais la tête pour ne plus le regarder droit dans les yeux. Romane, Junior, ce n'était donc pas les bonnes personnes ? Je haïssais Romane pour ce qu'il m'avait fait et cela à jamais, mais Junior... je ne savais pas quoi faire... devais-je lui en vouloir de ne pas avoir fait attention ? Je prenais alors la main de Maxwell pour entremêler mes doigts. ❝ Combien de personnes doivent souffrir, mourir pour que je trouve la bonne personne qui me rendra heureuse ? Comment je pourrais trouver cette personne en arrêtant de souffrir comme ça ? C'est impossible... ❞ soupirais-je alors que je jetais la main de Maxwell pour m'écarter de lui. Je devrais peut-être arrêter de le fréquenter pour qu'il en souffre pas non plus à cause de moi. Me levant du lit, je m'approchais de la fenêtre tout en tirant le drap pour l'entourer autour de moi, même si je portais une robe, je voulais m'envelopper. Je regardais Maxwell dans le reflet de la vitre. ❝ Je suis enceinte, Maxwell. Il n'est pas de Junior. Mais d'un garçon … pour qui je me suis prostituée... ❞ Je soutenais mon regard à travers la vitre, je savais que la révélation de ce secret allait être dur mais il fallait que je lui montre à quel point j'avais une vie de merde. Je passais ma main sur mon bras, le frictionnant à cause de l'air qui passait au travers du bois de la fenêtre, j'étais pas dans un appartement de luxe, je frissonnais lorsqu'un coup de vent passait par là. Me permettant de baisser la tête pour ne pas regarder Maxwell et ne pas lui faire face.

La situation m'échappait presque. J'avais envie de fuir cette vie, c'était limite si ma vie à Cambridge avait été bien plus merveilleuse. En y repensant, pas vraiment. La différence était que maintenant, j'étais seule pour m'occuper d'un enfant qui naîtrait dans plusieurs mois, ça me laissait encore du temps pour y réfléchir. La seule chose qui me gardait encore debout, c'était bien le fait que je ne me laisserais plus aller à l'amour, plus jamais personne ne me prendra mon cœur car je souffrais à chaque fois. Toutes les personnes que j'avais aimé, vraiment aimé comme Romane ou Junior m'ont brisés en milles morceaux, qu'ils sont partis dans leur égoïsme. Maxwell me disait de faire mon deuil, mais ce n'était pas facile. J'ai été liée à Junior comme jamais et il est parti en emportant mon cœur, ce qui me faisait irrémédiablement mal. ❝ C'est plus facile à dire qu'à faire, Max. Tu arriverais à imaginer ta vie sans la personne que tu aimes ? La seule personne qui t'emmène au paradis rien que grâce à sa présence ? Non... C'est ce que je vis actuellement et c'est ce que chaque homme que j'ai aimé m'a fait. Ils te promettent une vie heureuse et paf... ils détruisent ta vie alors que tu essaies de survivre. ❞ Je tremble, j'ai froid et pourtant le chauffage est allumé. Je perd pied, et même si je sais que mon corps est vide -et pas seulement à cause des vomissements-, j'essaie de ne plus bouger. J'ai une vie que l'on qualifie de « merde » et je suis encore là malgré tout, telle une mauvaise herbe qui résiste au mauvais temps. Max me demande si je le garde, j'y ai réfléchi et jamais je n'ai trouvé de réponses. Je repensais à Caleb, si avec Romane, on l'avait abandonné ? Si on l'avait donné à des gens, aurais-je bien vécu ? J'avais envie de penser que oui. ❝ J'en sais rien Maxwell. Le père de cet enfant n'est même pas au courant de son existence. ❞ Je ris très fort, et surtout nerveusement. ❝ D'un coté, j'ai pas envie d'abandonner encore une fois mon enfant. J'ai peur de passer ma vie à me demander où il est, s'il est encore en vie... et en plus, je n'ai pas les moyens de lui offrir une vie descente. Je tiens le coup à UCLA parce que j'ai une bourse qui me paie tout mais voilà... le choix est dur et je n'arrive pas à solutionner. ❞ Je pose ma main contre la vitre, je me tourne pour enfin regarder Maxwell droit dans les yeux. J'avais peur et je cède. Mon dos glisse le long du mur et je me retrouve assise sur le sol. ❝ Je sais qu'on peut tout se dire. Tu es comme mon frère après tout. Mais... c'est si compliqué.... tout ça. Je... hm... restes avec moi. ❞ Quand il m'avait tenu contre lui, j'avais été bien. Sa présence me faisait déjà du bien, peut-être que s'il restait, je tiendrais le coup pour les quelques instants qu'il me donnait. J'aurais eu la force, je me serais levé pour me jeter dans ses bras...