J’avais souvent imaginée à quoi ressemblerait ma première fois, et je dois avouer que j’avais presque réussi l’objectif que je m’étais fixée. D’accord, le fait que ça soit Aidan ne faisait pas trop partie du plan au départ, car jamais je n’aurais pensé éprouver un jour une attirance physique pour lui. Mais pour le reste, c’était juste parfait. Aidan était parfait, et j’en venais même à jalouser toutes les filles qui avaient pu bénéficier de ce genre de plaisir avec lui auparavant. Est-ce qu’il était aussi doux et attentionné avec toutes les autres ? Ou est-ce que j’avais le droit à un traitement de faveur ? Je ne savais même pas pourquoi ses questions me traversaient l’esprit, sachant qu’il était mon meilleur ami, et qu’il ne fallait pas que ça change. Mais comment est-ce que j’allais réussir à oublier cette nuit de douceur aussi facilement ? Comment est-ce que je pouvais bien réagir si dans trois jours, il viendra me voir en m’annonçant qu’il a une petite amie ? Je crois que je la détesterai de tout mon être. Ca n’était pas du tout un bon signe, que je réagisse comme ça car nous n’étions pas ensemble, nous n’étions pas un couple et il avait le droit de faire ce que je voulais. Mais si je n’avais pas envie qu’il fasse ce qu’il voulait ? Et s j’avais envie d’être la seule, comme lui l’était ? Il fallait que je redescende sur Terre, et je laissais toutes ses pensées sur le compte de l’alcool qui devait me faire encore tourner un peu trop la tête. Je n’avais juste pas être d’être une fille de plus avec qui il avait couché, et si je ne voulais pas que notre nuit passe aux oubliettes, il fallait que je commence à y mettre du mien. Maintenant que l’étape de la douleur était passée, je devais apprendre. Je commençais tout simplement par des baisers dans son cou, que je remontais jusque son oreille ce qui le fit rire. Je souris en entendant sa réaction, et je fermais les yeux en le sentant accentuer ses mouvements de bassin. Je me relaissais alors tomber sur le dos, la respiration courte en le laissant attraper une de mes mains qu’il serrait doucement. J’enfonçais mes ongles dans la peau de sa main, gémissant encore alors que j’ondulais mon corps au rythme de ses mouvements, de plus en plus rapidement. J’avais du mal à respirer, et je ne vous parle même pas de la chaleur, j’avais l’impression qu’il faisait au moins cinquante degrés. Je remontais ma main libre dans sa nuque, exerçant une pression contre celle-ci pour l’obliger à rapprocher ses lèvres des miennes. Je l’embrassais avec fougue, étouffant des gémissements contre ses lèvres alors que je lâchais sa main pour la glisser le long de sa colonne vertébrale, exerçant une nouvelle pression dans le bas de son dos pour qu’il colle le plus possible son corps au mien. Je voulais sentir chaque parcelle de son corps se frotter au mien, et chacune de ses respirations contre mes lèvres. J’ouvrais les yeux pour le regarder, continuant de bouger mon corps en susurrant son prénom au creux de son oreille.