Pour changer depuis ses dernières semaines, j’étais sur un petit nuage. Il s’était rarement passé autant de choses bien dans ma vie d’un coup, et je dois dire que ça faisait beaucoup de bien. J’avais de bonnes notes à la fac, j’étais amoureuse et le mieux de tout : je venais tout juste d’être élue chef Gamma. C’était un honneur pour moi de pouvoir représenter ma maison, et la nouvelle rush week qui devait arriver très bientôt me laissait très peu de temps libre entre ça et les cours. Je devais d’ailleurs me rendre à une réunion concernant tous les chefs de confrérie avec la Doyenne, qui avait voulu nous féliciter mais également mettre un peu les points sur les i concernant le rôle des confréries dans la vie étudiante de l’UCLA. J’aimais déjà l’idée avoir des responsabilités, en plus, mes cours de théâtre ne me prenaient pas beaucoup de temps dans la semaine, alors ça allait pouvoir m’occuper un peu. Je sortais donc de la réunion, et je vérifiais mon téléphone, souriant bêtement en voyant le sms d’Aidan. Okay, je me sentais vraiment très niaise avec lui, mais que voulez-vous, j’étais amoureuse. Je finis par ranger mon téléphone dans mon sac, regardant droit devant moi pour traverser le hall de l’aile ouest afin de rejoindre le bâtiment principal et aller chez les Gamma travailler un script que je devais analyser pour un de mes cours. Quand tout à coup, j’entendis une voix qui m’était familière,
Alors, traitresse… J’ai entendu dire que tu t’amusais à montrer tes seins à Aidan pour qu’il tombe sous ton charme… Franchement, je m’attendais mieux d’une fille comme toi J’arquais un sourcil et je me tournais légèrement pour voir Devon. Bien sûr, qui ça pouvait bien être d’autre ? En tout cas, Aidan semblait lui avoir dit pour nous.
« Devon, c’est toujours un plaisir de te rencontrer ! », soupirais-je en levant les yeux au ciel. C’était un peu bizarre, notre relation à lui et moi. Je n’avais rien contre lui, mais sa manière de toujours se montrer jaloux de ma relation avec Aidan m’agaçait un peu, et ça ne risquait pas de s’arranger vu l’évolution de ma relation avec son meilleur ami.
« De toute façon, tu as toujours été jaloux qu’Aidan préfère sa meilleure amie, moi, à toi, alors je n’ose même pas imaginer ce qui a du se passer dans ta petite tête quand tu as appris que nous étions plus que des amis maintenant » Je souris en coin, d’un côté, j’étais fière de le rendre un peu jaloux, parce que ça voulait dire que je gagnais la partie.