On essaie de se dire que la réalité vaut mieux que le rêve. On se persuade qu’il vaut mieux ne pas rêver du tout. Les plus solides d’entre nous, les déterminés s’accrochent à leurs rêves. Il arrive aussi qu’on se retrouve en face d’un rêve tout neuf qu’on avait jamais envisagé. Un jour on se réveille, et contre toute attente, l’espoir renaît, et avec un peu de chance on se rend compte, en affrontant les événements, en affrontant la vie, que le véritable rêve, c’est d’être encore capable de rêver.
Le vent balaya les cheveux roux d’Holly qui marchait sur l’herbe fraîche en contre-sens du doux vent de printemps. L’odeur des fleurs venait chatouiller les narines de la belle dont un sourire se dessina sur ses lèvres charnues. Elle rit, sans trop savoir pourquoi. Elle était juste..heureuse. Elle continua son chemin vers un endroit qui lui paraissait plus éclairé. Au fil des pas, elle sentit un courant d’air dans son dos et comprit que quelque chose d’étrange était occupée à se tramer. Elle tourna légèrement son visage vers la droite et aperçut avec stupeur quelque chose bouger ; des ailes. Oui des ailes lui avaient poussées sur le dos. Des ailes roses bonbons en plus, le rêve. Les ailes se mirent à s’agiter de plus en plus jusqu’à propulser la belle dans les airs. Elle se mit à rire encore plus fort, plus elle riait plus elle volait haut. Saut, salto, elle s’amusait à faire des figures dans le ciel bleu azur. Elle aimait voler, elle se sentait tellement libre ! Puis soudain elle vit une licorne rose à pois mauve face à elle. Une lumière vint peu à peu déranger son champs de vision « Je le savais ! Voilà j’ai la preuve que les licornes.. »
« ..existent ! ». La lumière vint assaillir sa vision, ses yeux se mirent à s’ouvrir petit à petit pour ne pas être éblouie directement par l’intensité de la luminosité qui éclairait la pièce. « Putain, je me suis encore fais avoir ! » marmonna Holly, qui venait de se rendre compte que tout cela n’était qu’un rêve et que malheureusement les licornes rose à pois mauve n’existaient pas. Du moins elle ne pouvait pas encore le prouver. Alors qu'elle n'avait pas encore totalement ouvert les yeux, la rousse grimaça prise d'un vertige. Un horrible bruit de marteau résonnait dans sa tête.. L’alcool en était sans doute la cause. Depuis quelques jours, Holly se noyait dans l’alcool simplement car enfin elle pouvait rêver, enfin elle arrivait à dormir et à ne plus psychoter de peur de refaire ces cauchemars qui rongeait tout son être. Pour elle l’alcool représentait un échappatoire, un médicament pour enfin se sentir libre. Libre comme un oiseau. Alors que sobre elle avait l’impression d’être un oiseau auquel on avait arraché les ailes..
Holly se mit à se tortiller dans le lit dont le matelas était étrangement confortable. Elle prit la couette, l’amenant près de son visage pour humer l’odeur. Oui car Holly avait l’habitude de parfumer sa couette du Chanel n°5 et elle aimait se réveiller avec cet odeur. En humant le tissu, Holly se rendit compte que sa couette avait une odeur de..couette. Elle ouvrit alors pleinement les yeux et là, il lui fallut quelques petites secondes pour se rendre compte qu’elle n’était pas chez elle. Un petit cri de surprise sortit de sa bouche. Elle se mit à s’agiter dans tous les sens, paniquée, ne comprenant pas ce qu’elle faisait là. Elle essayait de se souvenir des événements de la veille mais peine perdue, elle était encore trop déchirée pour s’en rappeler. La frayeur, la panique se mit à l’envahir. Et même la culpabilité. Et si elle avait couché avec un homme et qu’elle ne s’en rappelait plus ? "Dalg va me tuer si c’est le cas et qu’il l’apprend" pensa t’elle, toujours en train de psychoter. Holly paniqua de plus en plus, s’imaginant les pires scénarios. Elle sortit du lit, puis vit une silhouette s’approcher. Nouveau cri de surprise. Holly pris ses escarpins 20 cm couleur rouge écarlate, et se mit à les balancer sur l’individu. Elle croyait pouvoir lui crever un œil ou l’assommer mais voilà Holly était une gymnaste et non une lanceuse de poids.. Donc les escarpins tombèrent à côté de l’individu, les frôlant à peine. « NE M’APPROCHEZ PAS ! JE FAIS DU JUDO ET DE LA BOXE ! JE RISQUE DE VOUS FAIRE MAL » cria t’elle. Mensonge, avec sa silhouette de fourmi, cette parole devenait à la limite du pathétique. « POURQUOI TU M’AS KIDNAPPER ESPECE DE PERVERS ?! QU’EST-CE TU ME VEUX ?! POURQUOI ..je me rappelle de rien ?! Tu m'as drogué c'est ça ? Que m'as-tu fait, enflure ? ». Ses pensées s’embrouillèrent, entre la gueule de bois, la panique, elle n’arrivait pas à rester calme et à reprendre ses émotions correctement.
CALL ME KARMA. AND KARMA IS A BITCH∞ Tu dis que tu aimes les fleurs et tu leur coupes la queue, tu dis que tu aimes les chiens et tu leur mets une laisse, tu dis que tu aimes les oiseaux et tu les mets en cage, tu dis que tu m'aimes alors moi j'ai peur.