Re: INTRIGUE DE MAI ☾ a dark event in Los Angeles

Holden vagabondait depuis une bonne dizaine de minutes dans le parc, ne sachant pas vraiment quoi chercher. Il s’arrêta néanmoins à un stand de sandwichs et confiseries pour commander un panini au nutella ; il n’avait rien avalé depuis son croissant en guise de déjeuner, et la faim commençait à se faire sentir. S’étant plus ou moins mis dans l’ambiance festive du parc, il prit même la peine d’adresser son plus beau sourire à la jolie serveuse qui lui tendait son panini avec le rouge aux joues.

S’éloignant du stand, il revint vers les attractions à sensations fortes, se remémora ses pleurs, ou plutôt ses hurlements désespérés, la première fois qu’il avait essayé le grand huit. Il se souvenait bien des bouilles heureuses, jubilatoires des autres enfants, tandis que lui s’effondrait dans les bras de son père, lui chuchotant qu’il n’aurait plus à y retourner s’il ne voulait pas. Du plus loin qu’il se souvenait, c’était sans doute la première fois qu’il s’était senti un loser. Le peureux qui reste toujours dans son coin, et que tout le monde trouvait ennuyeux. Plus tard, il avait appris qu’il avait le cœur fragile, mais allez expliquer ça à des gamins de dix ans ! Il était toujours resté, par la suite, le perdant et le solitaire. Malgré tout, il n’était pas du genre à être rancunier. Il n’aurait pas été là, s’il en avait été autrement.

Mordant dans un bout de son panini, il écouta les cris, de joie, tandis que le manège effectuait son tour en grand huit, à quelques dizaines de mètres de lui, et il se mit à les envier – tout ces gens, qui venaient se payer quelques heures de bon temps entre amis. Il regardait autour de lui les groupes se former, par hasard, des rencontres fortuites, et pourtant il ne pouvait se résoudre à faire comme eux et plonger dans une conversation avec des inconnus. Baissant les yeux vers ses chaussures, il alla se poser sur un banc, seul, pour observer le monde de l’extérieur.

Tu avais agis trop vite et, à cause de toi, Bibbo percuta une jeune femme. Une séduisante créature. Tu ne la voyais que de dos, mais, déjà, tu avais l’impression de la reconnaitre. Comme si tu l’avais déjà vu… Et puis, ça te percuta. C’était bel et bien Candice…. Comment l’oublier ? La nuit que vous aviez passée ensemble avait été…. Inoubliable. Un sourire recouvrit tes lèvres, quelque peu pervers tu dois l’avouer. Alors, tu t’exclamas presque :

-Candice ! Comment ça va, depuis… la dernière fois ?

Tes doigts serrèrent la main de Bibbo un peu plus fort, comme si une sorte de tension s’était créée. Hum… Et pourtant, bien que tu échangeais un regard électrique avec la jeune femme, le contact de l’étudiant était tout aussi… envoûtant. Si bien que tu croyais être capable de t’évanouir, si ça continuait. Mais, heureusement pour toi, quelque chose changea cette situation.

Ça n’a commencé qu’avec un sifflement aigu. Un court mais dérangeant bruit. Puis, on entendit les freins sur les montagnes russes. Le chariot s’arrêta net. Une ampoule éclata, tandis que les autres ne firent que s’éteindre. Le manège s’arrêta, tout comme sa douce musique entraînante. L’électricité avait disparu d’un seul coup. Quelques murmures s’élevèrent mais, bientôt, la police arriva afin de contenir les personnes. Afin d’éviter toute fraude, sortir du parc était interdit. Après tout, certains pouvaient profiter du trouble afin de s’immiscer illégalement dans le par cet de profiter du parc lorsque le courant allait revenir. Après tout, dans une ville comme Los Angeles, on n’avait besoin que de quelques minutes pour retrouver le courant… Non ?

Kit ne répondait pas. J'étais à deux doigts de la crise de nerfs. Puis comme si ça ne suffisait pas, un homme me percuta. J'étais tombée sur le sol, me cognant la tête au passage. Je l'insultais, preuve que j'allais bien. Dès que j'allais retrouver Kit, j'allais définitivement le tuer. « Désolée, je ne vous avais pas vu. » entendis-je vaguement. J'étais prête à lui sauter dessus et à le frapper tellement j'étais énervée, tellement j'en voulais à la terre entière de ma stupidité à rentrer dans le jeu de Kit. Je levai la tête, l'homme me tendait son bras. Je m'appuyai sur lui pour me redresser. « Je m'appelle Tyler au fait. » Je l'analysai de haut en bas. Mignon. « Je te dirai bien enchantée, mais la vérité c'est que j'aurais préféré te rencontrer dans d'autres circonstances. Moi c'est Gainsbourg. » avais-je dis en esquissant un sourire.

« Bonsoir, excusez-moi, vous n'auriez pas vu une jolie brune élancée, 55 kilos environ 1m65 ? » La soirée du relou, partie deux. Je soupirai. Qu'est-ce que ce type nous voulait ? Je ne le connaissais ni d'Eve ni d'Adam et sa jolie brune, je n'en avais à foutre. Mon sourcil se levai alors automatiquement, lui faisant comprendre que justement, je ne comprenais rien. « Pas grave, de toute manière je crois qu'elle n'est pas là. En fait j'essaye juste de faire genre pour ne pas que l'autre gros lourdingue derrière n'essaie de me choper et créer le bordel. » Je jetai un coup d'oeil derrière lui. En effet, un homme plutôt énervé se dirigeait vers nous. J'ouvris mes bras pour serrer légèrement l'homme inconnu dans mes bras. « Hey, Georges, ça fait longtemps ! » Ça avait marché, l'homme s'était arrêté. Dès qu'il tourna les talons, je relâchai l'homme. Puis d'un coup, tout devint noir. J'allais définitivement passer l'anniversaire le plus pourri de toute mon existence.

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