« Te sens pas idiote… » Il avait envie de la rassurer un peu, lui dire que parfois les femmes agissaient ainsi, que tout le monde ne pouvait pas avoir son flegme et c’était mieux en réalité. Ah le prince charmant. Quelle belle connerie selon lui. Cette image obligeait juste les jeunes hommes à jouer aux bonhommes romantiques qu’ils n’étaient pas, et ensuite les princesses tombaient de haut. Il voulait ne pas être ce genre d’homme-là mais en même temps parfois, il dégageait ça sans le vouloir. Il était bourré de défauts, de choses nulles et on en passe. Il voulait aussi que les gens voient ça avant d’être déçu. Malgré tout, il l’écoutait sans trop osé dire grand-chose, préférant qu’elle se livre. Un secret ? ça ne l’étonnait pas même s’il ne voulait pas prétendre, savoir ce qu’elle cachait et tout le reste. Il n’en savait rien à vrai dire, et tout pouvait être dit. Elle regardait ses chaussures, comme une enfant coupable. Il lui tenait toujours la main sans avoir vraiment envie qu’elle ne parte. Elle parlait alors de l’appartement. C’était une question que les gens se posaient souvent.
« Je vis au-dessus, c’est plus pratique. » Il pouvait arriver quand il voulait, monter en haut se faire un sandwich, aller se changer rapidement en cas de soucis. Oui c’était vraiment plus pratique. Une dernière phrase qu’elle prononça non sans une certaine gêne, elle avait raison. Baladant son regard sur le corps de la jeune femme et sa tenue, il comprit ses doutes et craintes, il avait les mêmes maintenant. Hochant la tête. Il eut un sourire.
« Bouge pas. » Il sortit de sa poche un trousseau de clés et alla fermer la porte rapidement. Il revint vers elle et ouvrit celle de la réserve avant de lui attraper à nouveau la main.
« Viens. » Allumant la lumière, elle put voir au bout de la réserve un escalier blanc et lumineux. Il l’entraîna dedans et au bout de quelques marches, il ouvrit une seconde porte, le tout s’ouvrit sur un duplex moderne et lumineux, luxueux sans être trop immense. Il ferma à nouveau la porte sans la fermer à clés, il y avait une autre sortie par la cuisine, elle n’était pas enfermée, loin de là.
« Fais comme chez toi, par contre, Killian doit d’jà dormir, faut pas faire trop de bruit. Mets-toi sur le canapé, j’arrive. » Partant dans la cuisine, il mit de l’eau à bouillir avant de préparer des tasses et des tisanes à la camomille. Du miel dans un pot, des petits biscuits, la bouilloire en place, il prit le tout et revint avec elle, posant le plateau sur la table basse.
« T’en fais pas pour les pervers à la gomme, j’ai des muscles, une voiture et… » Baloo arriva en courant, il devait sûrement encore ronfler dans la chambre de Samy avec Baghi. Le chien (qui était une adorable montagne des Pyrénées), vint se poser sur le tapis pas loin d’eux alors que le chat courait dans la pièce à la recherche d’un nouvel endroit à squatter.
« Et j’ai un chien qui impressionne. » Il eut un petit rire, lui servant alors une tasse fumante.
« Si t’aimes pas la tisane, dis-le moi, je te ferais autre chose. » Buvant une gorgée, il se tourna finalement vers elle.
Alors, c’est quoi ton secret si terrible ? On fait un deal si tu veux… Tu me dis le tien et je te dis le mien. » Code by Silver Lungs