You should burn in hell PV Reese

Reese & Dallas

Une journée des plus normales à vrai dire, un jeudi comme parmi tant d'autres où je me suis rendu en cours comme d'habitude. C'est loin d'être mon genre de sécher les cours pour aller prendre un café avec des amis ou pour faire les boutiques comme certaines étudiantes le faisaient. Non je prenais les études beaucoup trop au sérieux pour oser ce genre de choses, je crois que je m'en voudrais si j'en venais à louper un cours pour x ou y raison. En tant qu'élève assidue, j'avais suivie consciencieusement tous mes cours de la journée, loin d'être une corvée au contraire. Passionnée par mon cursus, j'ai soif d'apprendre. Il faut dire qu'avoir une vie d'étudiante normal c'est pour moi comme un cadeau tombé du ciel. Mon entrée à l'université il y a 3 ans m'a permis de retrouver un semblant de sociabilité même si je sais que j'ai encore beaucoup de chemin à parcourir mais je suis prête à faire des efforts pour vaincre mes plus grandes peurs notamment celle du regard que les autres peuvent avoir sur moi. Enfin atteindre le bonheur ultime est un parcours de longue haleine, donc on verra bien avec le temps en attendant je continue mon bonhomme de chemin avec comme objectif de me concentrer sur l'essentiel.

Après mon derniers cours sur la littérature espagnol de la fin du XVIIIème siècle, j'avais dans l'optique de me rendre à la bibliothèque du campus afin de dénicher un livre qui m'aiderait pour un devoir sur lequel je penchai depuis plusieurs jours. Oui je consacrerai une fois de plus ma soirée à me donner corps et âme dans mes cours enfin bon il faut dire que les sorties étudiantes c'est pas un truc où j'aime aller. Si j'y suis c'est que des amis m'y ont traîné de force avec eux. Enfin bon ce soir je m'enfermerai dans ma chambre d'étudiante comme ça personne ne viendra me chercher et je resterai dans mon petit monde, empli de solitude je dois l'avouer mais c'est loin d'être quelque chose qui me dérange. J'aime la compagnie des autres mais je peux très bien m'en passer et puis il vaut mieux être seule que mal accompagnée. Je sortai de l'amphithéâtre quelque peu dans mes pensées et finit par emprunter les escaliers afin de sortir du bâtiments. Je me frayai un passage, tête baissée, parmi tout les étudiantes qui montaient ou descendaient. C'était l'orgie, heureusement que j'étais pas épaisse pour jouer des coudes comme je pouvais. Malheureusement, c'était trop beau pour être vrai pour que mon voyage à travers ses escaliers de l'enfer se basse comme il faut. Un étudiant finit par me donner un vilain coup dans les côtes ce qui eu pour effet immédiat de faire tomber les livres que je tenais contre ma poitrine et qui dévalèrent donc la pente. Je me hâtai pour les récupérer et quand je relevai finalement la tête, j'eu une vision d'horreur et moi qui suis d'habitude si calme, je ne pus laisser échapper ma colère à travers quelques mots " OH MON DIEU " S'il y a bien une personne que j'aurais souhaité ne jamais revoir c'est bien cet homme. Je sentais les larmes me montaient aux yeux mais je me retenais je ne voulais pas me montrer faible devant lui, ce serait lui donner victoire. J'avais envie de courir, de m'enfuir mais mes jambes refusaient de bouger. J'étais réduite à rester ici tremblante de partout.

Reese était en train de ranger soigneusement ses affaires dans son sac. Il prenait grand soin de son sac en bandoulière, et de la façon dont il y plaçait ses cahiers, puisque celui-ci contenait quasiment tous les jours son ordinateur. Alors, pas intérêt qu'il lui arrive un quelconque désagrément du type déchirure ou quoi que ce soit d'autre : pour un informaticien, un ordinateur est comme un enfant auquel il faut faire très attention. Le casser est un meurtre, surtout lorsqu'il a coûté cher. Enfin, pour Reese cela n'avait pas grande importance, car il était expert en réparation fortuite et rapide, mais surtout, parce que ses parents avait bien assez de richesses afin d'acheter tout ce qu'il fallait au besoin.
Enfin, notre jeune homme sortit de la salle. Pas question de travailler ce soir, il avait plutôt dans l'intention d'aller jouer un peu de la guitare, au parc. Une façon de passer le temps comme une autre, mais de moins surprenante pour celui qui passait pour le geek surdoué de service. Il courut presque dans les couloirs, après avoir salué certains de ses camarades. Il sauta les marches quatre à quatre, jusqu'à ce qu'il s'aperçoive qu'il venait d'oublier quelque chose dans la salle... Et c'était son téléphone portable, décidément, il avait vraiment la tête dans les étoiles, ce garçon. Il revînt sur ses pas et lorsqu'il eut enfin récupéré l'objet oublié, il reprit les escaliers, moins rapidement cette fois-ci. On avait beau dire, c'était difficile d'avoir une énergie et un tonus débordants après toute une journée de concentration massive et intense dans les salles de cours. Et alors qu'il marchait, un cahier de notes lui tomba sur les jambes... Il s'en saisit, étonné, car l'on ne reçoit pas des cahiers du ciel tous les jours, et remarqua la jeune femme à laquelle il appartenait. C'était une étudiante tout autant rêveuse que lui car elle avait fait tomber tout ce qu'elle avait dans les bras. Il s'en approcha souriant, afin de lui tendre ce qu'il avait déniché... Mais lorsqu'elle se releva, leurs regards se croisèrent immédiatement. Son visage, ainsi que son juron plus que prononcé provoquèrent en Reese une sorte de retour en arrière. Il connaissait cette fille... Et malheureusement, il n'avait aucune envie de la revoir. C'était une cinglée. Elle pensait qu'il l'avait violée. Lui, Reese, aurait violée cette donzelle. Quelle connerie. Au contraire, il était accouru à son secours. Aide les autres, voilà ce qui en résulte... Il poussa un soupir, calant son sac en bandoulière sur son épaule, car celui-ci avait un peu glissé lorsqu'il s'était penché peu avant.
« Je crois que cela t'appartient. » fit-il en lui tendant de nouveau le cahier. Quoi ? Il n'allait pas lancer la discussion ! Cette fille, si cela se trouvait, était prête à l'accuser de viol publiquement... Combien-même les événements avaient été plus que trompeurs, elle ferait mieux de vérifier avant de se lancer dans de tels propos. Certes, elle s'était réveillée au petit matin, nue comme un ver dans son lit, sans aucune mémoire en ce qui concernait la soirée de la veille, avec Reese endormi sur le fauteuil d'à côté... Mais les apparences avaient été trompeuses et surtout défavorables au jeune étudiant en informatique.

Reese & Dallas

Parfois il y a des jours où on se dit qu'on aurait mieux fait de rester dans son lit pour une quelconque raison que ce soit maladie, flemme et j'en passe. Mais j'avais été trop longtemps clouée dans un lit par le passé que j'essaye de rattraper le temps perdu en profiter au mieux de ma journée. Je n'ai pas vraiment énormément de raisons qui me poussent à me sortir du lit le matin, si ce n'est les études. Je suis pas cette fille qui a mille amis sur Facebook, un prince charmant avec qui je vis une belle histoire, ou quand bien même des responsabilités. Non je suis juste une fille normale bien que je ne l'ai pas toujours été. Une jeune femme simple mais pas avec une vie simple au contraire et ma rencontre d'aujourd'hui est encore une preuve que je dois avoir un post-it sur le front avec écrit dessus "aimant à problèmes". Je m'apprêtai à reprendre le livre qui gisait encore aux pieds de l'inconnu mais celui-ci m'avait devancé en le récupérant. Et seul un blasphème était sorti de ma bouche lorsque j'avais posé mes yeux sur lui. Son visage j'aurais pu le reconnaître entre dix mille. C'est pas comme si on peut effacer de sa mémoire, une image qui vous hante à savoir celle d'un homme qui a abusé de vous, et qui plus est, à oser dormir à vos côtés sans la moindre honte. Le temps venait de s'arrêter autour de moi et j'étais reparti dans des souvenirs pas si loin que ça, où je m'étais réveillée ce matin totalement paniquée. Il est certain que cet évènement traumatisant me poursuivra toute ma vie et encore plus maintenant que je fais face à cette personne qui s'est amusée à me planter un couteau en plein coeur comme si je n'étais pas suffisamment blessée comme ça. Il a fallu qu'il en rajoute une couche, à croire que les gens aiment bien me faire tomber pour savoir si je suis capable de me relever ou non ?

En plein milieu de ce couloir, à quelques pas des escaliers, mon violeur - je déglutis en y pensant - se tenait droit devant moi comme si tout paraissait normal. Qui plus est il s'amusait à me fixer. Son regard si pervers sur mon visage me faisait l'effet d'être transpercée par des milliers de lames. Déjà que j'ai horreur qu'on pose les yeux sur moi, c'est encore plus difficile quand je sais que ce mec peut très bien penser à des choses ô combien sales en me regardant. Je sentais mon rythme cardiaque s'accélérait, mon coeur allait me lâcher c'est certain. A tout moment je pouvais m'évanouir dans le couloir, en même temps c'est ce que n'importe quelle fille ferait si elle tombait sur le responsable d'un acte horrible et tellement tabou que je n'en avais parlé à personne. En même temps je vois mal comment expliquer cela à des personnes qui ne peuvent pas comprendre ma douleur." Je crois que cela t'appartient. " Et il osait me parler en me tendant le livre qu'il tenait dans sa main. Je crois qu'il y a un truc pas net chez lui. J'osai même pas reprendre mon livre, il pouvait le brûler même. Je n'allais pas touché quelque chose qui avait eu un contact avec lui. C'est psychologiquement impossible. Je fermai les yeux un instant, essayant de trouver le courage nécessaire pour dire un mot mais il y avait à la fois tant à dire et tellement peu." Tu fais du repérage pour ta future victime ? T'es encore plus dégueulasse que ce que je pensais. " Je suis pas du genre à parler comme ça mais je pouvais pas rester la comme ça sans rien faire. Quoique s'enfuir et mettre la plus grande distance entre nous serait également une bonne solution mais mon corps avait du mal à répondre, alors je n'avais que la parole comme arme.

Une journée comme les autres, des cours et encore des cours, toujours des cours. Reese aimait le programme de cette année, d'autant plus qu'il avait beaucoup de talent dans tous les domaines. Il souriait en descendant ses escaliers, pensant à la bonne soirée qu'il allait passer, mais son cœur se serra lorsqu'il remarqua que la demoiselle qu'il venait d'aider gentiment ne lui était pas inconnue. Et ils s'étaient rencontrés dans des circonstances bien peu enviables, que ce soit pour l'un ou pour l'autre. Mais il lui était impossible de dire pour lequel la situation avait été pire. Jamais Reese n'avait été foutu à la porte avec tant de hargne et de pleurs à la fois... Un instant, il avait cru qu'il allait mourir, d'autant que tous les voisins de l'immeuble avait fait irruption dans le couloir afin de voir ce qui s'y passait. Et le jeune homme n'avait plus qu'à partir, la tête basse, sans pouvoir argumenter davantage.
Alors qu'il se trouvait face à elle, Reese voyait dans le regard de son interlocutrice autant de dégoût que de crainte et de tristesse. En même temps, cette écervelée le pensait violeur, alors... Comme s'il aurait pu être assez fou pour passer la nuit couché non loin de sa victime... Et surtout, qu'il aurait pris la peine de se rhabiller et de s'installer dans le fauteuil alors que sa proie était encore nue telle Eve dans le lit. S'il était assez malsain pour abuser d'elle, il n'aurait pas eu cette tendre intention. Il le va les yeux au ciel alors qu'elle semblait plus dégoûtée qu'autre chose par le fait de reprendre le livre qu'il avait ramassé pour elle. Soyez galant qu'on dit. N'importe quoi ! Reese la regarda encore un instant, prêt à rejeter son bouquin par terre, mais elle ouvrit enfin la bouche et ce fut pour dire des bêtises, encore des propos diffamatoires à son encontre. Comme s'il venait à l'Université repérer des victimes. Les violeurs préfèrent les boîtes de nuit, il est bien aisé ensuite d'accéder à leur intimité après les avoir saoulée ou droguée. Mais à la fac, il y a bien trop de monde et trop de gens sérieux, même lui, qui n'était pas ce genre de vilain garçon, le savait très bien. Décidément, cette gamine à l'air de femme avait les idées bien embrouillées ! Dommage, parce qu'elle avait l'air plutôt charmante et shootée, elle était plus qu'amusante.

Pourquoi lui avait-il seulement adressé la parole ? Pourquoi ? Il aurait dû passer son chemin dès qu'il l'avait reconnue, lâcher de fichu livre et partir en courant. « Sache que je n'ai jamais « victimisé » personne. » fit-il de manière forte, afin de mettre les points sur les I, lui offrant une sorte de grimace en guise de sourire. Elle ne le croirait pas plus aujourd'hui que la fameuse matinée du fameux réveil, alors pourquoi gâcher davantage sa salive et son énergie. Plus tôt la conversation serait finie, plus vite il pourrait se rendre au parc. Être synthétique et précis, c'était la seule règle dans ce genre de situation. « Et reprends ton livre, j'ai pas de temps à perdre... » ajouta-t-il de manière bien peu aimable, poussant par la suite un large soupir. Il lui tendit de nouveau le bouquin, le plaçant quasiment contre la poitrine de son interlocutrice, espérant ainsi la forcer à le prendre en main. Il n'aimait pas jeter des objets au sol, surtout des bouquins. Il avait beau avoir été qualifié de fils à problèmes dans le passé, il avait beaucoup de respect pour le savoir.

Reese & Dallas

Depuis que mon regard s'était posé sur son visage, les souvenirs ne cessaient de me hanter. Notamment mon réveil douloureux dans les draps de mon lit, mon mal de tête horrible et la peur qui m'avait envahi en découvrant un homme dans ma chambre. Situation ô combien gênante et glauque qui m'avait fait perdre tous mes moyens ce matin là. Moi qui d'ordinaire, ne suis nullement violent je me rappelais très bien lui avoir jeté dessus, le premier objet qui m'étais venu sous ma main à savoir ma lampe de chevet. Heureusement pour moi que ce psychopathe n'étais pas un tueur en plus d'être un violeur. J'avais limite eu de la chance de ce point de vue là. J'étais tellement envahi par un tourbillon de pensées négatives, que mes yeux étaient grand ouverts et refuser de cligner. J'étais fixé sur lui, chose complètement idiote et je me demandais même pourquoi je n'avais pas déjà appeler la police en m'enfuyant à toute vitesse.Je sais pas ce qui me poussait ici à faire face à une personne qui m'avait volé mon intégrité. Les larmes me montaient peu à peu et je sentais mes yeux déjà humides. Je ne devais pas pleurer pourtant, je devais rester forte, surtout en public. Une fois dans ma chambre, je pourrais m'abandonner à mon malheur en déversant un maximum de larmes possibles mais pas maintenant. J'essayai de me concentrer sur une image positive, tel qu'une petite fleur en train d'éclore à l'orée du printemps, mais c'était vraiment compliqué. Faut dire que je ne m'étais pas préparée à tomber à nouveau sur ce monstre. Le viol est une chose déjà horrible, pas besoin d'en rajouter mais le destin en avait décidé autrement à priori. Y'a qu'à moi que ce genre de chose arrive, revoir mon pire cauchemar en chair et en os, comme si j'avais pas assez de ma dose dans mes nuits les plus agitées et les plus infâmes.

J'étais tellement mal que je pensais vomir mes tripes sur le sol enfin plutôt sur les chaussures de mon interlocuteur. Ca pourrait être une bonne punition quoiqu'elle n'était pas à la hauteur de son acte à vrai dire. En même temps comment réprimander une chose si cruel si ce n'est la peine de prison et encore, cela ne réparera le préjudice moral que j'ai pu subir." Sache que je n'ai jamais « victimisé » personne. " Il haussait le ton par rapport à tout à l'heure alors qu'il était vraiment mal placé pour le faire. Je restai stupéfaite, il osait faire comme si de rien n'était, ou bien dire qu'il n'avait pas fait exprès parce qu'il avait été sous l'influence de l'alcool ou d'une quelconque drogue." Et reprends ton livre, j'ai pas de temps à perdre... " continua t-il en posant le livre au plus près de la poitrine, un sentiment de dégoût m'envahit à nouveau comme quand j'avais compris ce fameux matin ce qui m'était arrivé. Instinctivement, je reculai de deux pas." Je rêves ou tu me pelotes encore et en public, t'es pas gêné. Ah mais oui comment oublié t'es un violeur, c'est vrai. " Y'avait du monde autour et alors c'était bénéfique, au moins tout le monde serait au courant de la nature de cet être inhumain. La colère prenait maintenant place sur mon visage, je bouillonnais de l'intérieur et mes pommettes devaient sûrement avoir pris un ton rosé. Prise par une rage soudaine, mon sac s'improvisa en une arme et s'écrasa contre son flanc droit. J'y avais mis toutes mes forces." Maintenant tu vas me laisser tranquille, espèce d'enflure. Vas t'acharner sur quelqu'un d'autre. " Me défouler sur lui m'avait fait un bien fou même si j'étais loin d'être guérie de cette blessure. Je ne récupérai même pas mon livre et m'apprêtai à me retourner pour reprendre mon chemin et donc ma vie aussi misérable soit-elle. J'avais juste envie de me cacher sous ma couette.

Ven 1 Mar 2013 - 18:45

Cette jeune femme était véritablement bien foutue, le jeune homme se souvenait très bien du corps plus ou moins parfait qu'elle avait offert à sa vue avant de se rendre dans ce lit, cette soirée où elle s'était retrouvée plus camée que la cam elle-même, mais ce qu'elle pouvait être têtue. Elle observait Reese avec dégoût alors que celui-ci avait pourtant fait un effort pour ne pas l'effrayer, mais surtout se montrer gentil et poli, montrant ainsi de la bonne foi. L'étudiant lui tendit le livre qu'elle avait fait tomber quelques instants plus tôt, mais elle refusa de le prendre, comme si ce qu'il touchait était souillé, comme s'il tentait de nouveau un viol. De nouveau n'est peut-être pas le mot juste, puisqu'il ne s'était rien passé ce soir-là, Reese n'étant pas du tout ce genre d'homme, et n'ayant fait qu'aider la demoiselle qu'il avait senti en détresse. S'il avait su qu'il se serait fait jarter de l'appartement à coup de poing et de mains, il aurait eu la bonne idée de ne pas s'endormir sur place. Dans tous les cas, il était tout de même heureux de voir qu'il n'était rien arrivé à la jeune femme et qu'elle était en pleine forme.

Reese laissa finalement tomber le bouquin qu'il tenait encore entre ses doigts, dès lors qu'il eut entendu la remarque de son interlocutrice. « Te peloter ? Non mais t'es carrément parano toi ! » s'exclama-t-il, alors que le livre était tombé dans un bruit sourd sur les escaliers et glissa de quelques marches avant de se stopper plus bas. « Et puis franchement, je vois pas ce qu'il y a à peloter, t'es qu'une planche ! » dit-il, le ton plein de mauvaise foi en la regardant de manière dédaigneuse de bas en heut. « Et tu vas arrêter de hurler si fort tes calomnies ! » continua-t-il en tentant de se calmer, il avait réellement les nerfs en pelote. Se faire traiter de violeur devant une ribambelle d'étudiants, dont certains qu'il fréquentait tous les jours, ne lui serait certainement pas favorable. Un nouveau regard noir dans la direction de la demoiselle, il ramassa le livre avant de le fourrer dans son sac en bandoulière. « Puisque c'est comme ça, je le prends, c'est toujours bien d'apprendre des choses... Et je connais des gens qui en auraient même peut-être besoin. Mais j'espère que t'as remarqué qu'il y avait tes notes de cours dedans... T'as plutôt une jolie écriture. » continua-t-il avant de lui offrir un petit sourire pas très sympathique. Une sorte de vengeance envers la manière avec laquelle elle venait de le traiter, injustement.

Il tourna les talons avant de dévaler les escaliers, sans rajouter un mot. Si elle voulait foirer son année en laissant tomber une part de ses cours, tant pis pour elle.

Lun 11 Mar 2013 - 22:15

Reese & Dallas

Il n'y a rien de pire pour une femme que de se faire enlever une partie d'elle. Oui pour moi durant cette nuit, j'avais perdu mon intégrité, et ça me tuait. J'avais un trou béant dans ma poitrine à présent et j'en souffrais mais nul question de parler de cette expérience aussi horrible soit elle, à qui que ce soit. Nul était mon intention de paraître pour une fille faible, que l'on peut abuser si facilement. Combien de fois, je m'étais réveillée en pleine nuit, après cette expérience traumatisante, avec en tête le visage du responsable de mon enfer. Cette personne même qui se tient devant moi. Pourtant à première vue, il semblait innocent avec son visage doux mais il faut croire que même le mal se cache également sous la beauté. Je ne pouvais supporter plus longtemps de voir ce diable face à moi, et j'avais perdu les pédales. En plus je crois rêver, il insinue que je suis folle et bizarre alors que le fautif de cette histoire c'est bel et bien lui mais il semble s'amuser à se foutre de moi, en me poussant dans mes retranchements. Ce mec aime faire souffrir les autres visiblement.

Je n'avais pas du tout aimer, la façon dont il s'était rapproché de moi. J'avais peur oui, peur qu'il me touche à nouveau, que je sois sale à nouveau alors que je n'avais qu'une envie, me débarrasser de mes souillures du passé et c'était déjà bien assez compliqué comme ça! Le ton était monté de secondes en secondes et certains visages étaient venus à nous scruter. Tant mieux au moins, les gens se rendront compte quel genre de personne ils peuvent côtoyer tous les jours. Franchement, j'avais juste envie de partir parce qu'à chacun de ses mots, ils me plantaient des poignards en plein coeur. Des mots blessants, il n'avait que ça à la bouche. Il tenait dans ses mains mon livre alors que j'étais dos à lui. J'allais craquer, m'évanouir tellement mes émotions avaient pris le dessus. J'avais l'impression d'étouffer." Puisque c'est comme ça, je le prends, c'est toujours bien d'apprendre des choses... Et je connais des gens qui en auraient même peut-être besoin. Mais j'espère que t'as remarqué qu'il y avait tes notes de cours dedans... T'as plutôt une jolie écriture. " Je fis volte face, l'air interloquée. En plus d'être un violeur, c'est un voleur, il accumule les trophées de ses victimes chez lui ou quoi ? Il commençait à partir, emportant avec lui tout le malheur." TU N'ASSUMES MEME PAS TES ACTES! VAS Y PARS J’APPELLERAI LA POLICE QUI VIENDRA TOQUER A TA PORTE " Je crie et alors ? C'est la seule arme qui me reste pour lui faire peur après qu'il est réussi à me détruire. Il doit payer pour ses actes. Dès demain, je serai au poste de police c'est décidé. Je refuse de le croiser une fois de plus dans la rue ou sur le campus, c'est psychologiquement impossible.

Mer 27 Mar 2013 - 14:31

Reese s'énervait pourtant très rarement, mais là, il n'en pouvait plus. Certes, les événements avaient été trompeurs. Après tout, il s'était endormi à proximité d'une femme nue, dans son propre appartement... Alors cela portait à confusion. Mais la veille, il n'avait pas beaucoup bu, il n'avait pris aucune substance illicite et il se souvenait parfaitement de la soirée passée au bar. Et c'était bel et bien pour lui venir en aide qu'il l'avait raccompagnée chez elle, et il ne l'avait pas touché, pas même une fois, de trop près. Pourtant, s'il était l'homme qu'elle pensait qu'il était, il avait toutes les occasions de s'adonner aux pires des perversions sur son corps avant de se barrer sans la réveiller. Quel genre de violeur resterait chez sa victime au risque qu'elle ne le reconnaisse plus tard et qu'elle ne le traîne chez les tribunaux, bien qu'elle soit effrayée ? Un type pas très intelligent ni fin sans doute. Ou alors un sadique qui voudrait la faire souffrir encore davantage. C'était au choix parmi ces deux cas. Levant les yeux au ciel, il rangea finalement le bouquin plein de notes de cours dans son sac en bandoulière avant de tourner les talons. Tant pis pour cette petite peste, elle l'avait bien cherché ! Elle ne veut rien entendre, alors qu'il s'exténue à plaider son innocence pleine et entière. C'est une demoiselle bornée. Elle préfère croire cette fausseté comme quoi elle a été souillée et violée, plutôt que de connaître la vérité comme quoi elle n'a jamais subi aucune salissure de ce type. Franchement, faut croire qu'elle adore se sentir mal dans sa peau celle-là.

Et soudain, la voilà qui se mettait à hurler comme une folle, comme une hystérique. Reese se retourna dans sa direction, les joues rougies. Il n'aimait pas qu'on le remarque, or il s'était bien souvent fait remarqué déjà, et là, toute la population étudiante des environs l'observait, telle une bête de foire, une sorte de cas spécial à prendre en photo. Il aurait aimé s'enfuir à toutes jambes, comme il l'avait toujours fait dans le passé. De toute manière, il avait toujours été le paria, le petit gars qu'on traînait contre les murs, ou plutôt qu'on écrasait.

« Oh bah tu sais quoi ?! Fais-le ! » s'exclama-t-il dans la direction de la demoiselle. « Tu verras comment tu vas te faire défoncer pour calomnie ! Ca va chercher très loin les faux témoignages ! » cria-t-il. « Si ça te fait plaisir de passer pour la folle parano, bah vas-y, mais te plains pas de finir mal, même très mal ! » continuait-il sur sa lancée, avec violence. Il savait qu'il avait les moyens de se défendre avec un excellent avocat, qui se ferait un plaisir d'écraser cette demoiselle aux airs pourtant angéliques. Mais, il ne voulait pas cela, il ne voulait pas qu'elle pleure à nouveau pour une histoire et une situation qui n'avaient jamais eu lieu en dehors de son imagination débordante. Il voulait juste qu'elle comprenne qu'elle n'avait subi aucun tord de sa part... Mais si elle le poussait dans ses retranchements, elle s'en mordrait bientôt les doigts.

« C'est dommage que tu sois si bornée, on aurait pu être amis... » déclara-t-il. Et oui, si elle l'avait laissé parler, lui expliquer les vrais événements et même les prouver en allant simplement poser des questions à des personnes présentes au bar ce soir-là, ils auraient certainement entretenu une relation plus positive que l'actuelle. Reese sortit le livre de son sac et le jeta aux pieds de la demoiselle. « De toute façon, je vois pas pourquoi tu changerais de position, faut toujours qu'on me voit comme le mauvais dans l'affaire, je suis habitué qu'on me mette tous les maux de la terre sur le dos... » Il ne voulait pas qu'elle voit qu'il était altéré, alors il se tourna, dos à elle, prêt à quitter les lieux sous le regard des étudiants voyeurs des lieux. Les disputes croustillantes, c'était bien enrichissant à observer.

Reese & Dallas

Je tentai tant bien que mal de rester forte, de faire comme si je tenais le coup alors que j'avais l'estomac complètement retourné de devoir faire face à l'un de mes pires cauchemars. Cet homme qui s'était adonné à des plaisirs vicieux sur moi. Forcément j'étais une proie facile à cause de mon air de fille vulnérable et fragile, et avec un peu d'alcool dans le sang c'est certain qu'un homme puisse faire ce qu'il voulait de moi. C'est tellement facile de s'en prendre aux plus faibles quand on a pas de cran. Pourtant son visage ne laissait pas présager qu'en lui se cachait un monstre. Alors peut être était ce de ma faute. Je n'avais pas fait attention. Toute cette histoire me perdait, je ne savais plus que penser. Il faut dire que je n'avais que peu d'images en tête de cette nuit d'horreur, voir quasiment aucune mais la douleur psychologique était elle bien présente dans mon esprit. Elle avait pris racine et ne me quittait pas depuis des jours. J'étais condamnée à vivre avec cela sur la conscience pour le reste de mes jours surtout si je dois voir le responsable de cet acte horrible, au sein même de l'université. Qu'ai je fait pour mériter autant de haine. Je croyais avoir déjà assez souffert mais visiblement non.

Peu à peu, le calme qui d'ordinaire m'habitait avait disparu. Je ne cautionnais plus du tout ses actes ou ses paroles. C'en était trop, j'allais exploser d'une seconde à l'autre. Du moins ma voix s'était déjà élevée pour résonner à travers les escaliers si ce n'est plus loin. De nombreux regards s'étaient tournée vers nous et ce n'est pas plus mal, au moins les gens connaîtraient les activités extrascolaires du jeune homme. Je pensai que mes menaces mettraient fin à la discussion mais non, elle reprit de plus belle. Calomnie ? Mensonge ? Faux ? Mais de quoi parlait-il au juste. Il veut me faire passer pour une folle qui n'a que comme but de faire souffrir les autres. Mon visage restait de marbre, essayant de comprendre ce qui se passait véritablement autour de moi. D'un seul coup, je me sentais mal et cette attention portait sur nous ne m'aidait pas vraiment. Je voulais riposter mais il ne m'en laissai pas le temps." C'est dommage que tu sois si bornée, on aurait pu être amis... " Amis ? Mais de quoi il parle ? Je vois pas comment cela est possible à vrai dire. Je suis pas sadomaso, je vais pas trainer avec de la vermine comme ça. D'un geste franc et assuré je le vis jeter mon bouquin au sol. Je restai bouche bée, ressassant ses mots dans mon cerveau. Changer d'avis à son compte mais pourquoi ?" Pourquoi tu me fais passer pour la méchante ? Ce que tu dis n'a aucun sens. C'est toi qui m'a fait subir toutes ces choses horribles... " Des choses dont je ne voulais pas me rappeler enfin je n'arrivais même pas à me souvenir de ce contact qu'il y avait eu entre nous. C'était un immense trou noir dans mon cerveau comme si cela n'avait pas existé. Je ne prêtais pas attention au livre qui gisait à mes pieds." Attends, je te comprend pas. " Il avait réussi à me retourner le cerveau, à me faire douter de moi même et de mes propres souvenirs. La situation prenait une tournure bizarre voir même déconcertante. Je baissai la tête, fixant le livre sur lequel commençait à tomber quelques larmes. Je me décidai à le ramasser, peu sûre de moi. Il y a à peine quelques secondes je criai haut et fort et là la tristesse m'avait envahit. Ses mots me blessaient alors que je ne devrais pas. Je n'avais aucun compte à lui rendre logiquement.

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