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    SHARON ▪ You don't have to say what you did, I already know, I found out from her

    Ven 3 Jan 2014 - 16:39
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    You don't have to say what you did, I already know, I found out from her
    SHARON
    L’odeur du bois se dégageait des grandes allées anciennes du Griffin Books pour embaumer l’immense pièce. Seule l’odeur du papier osait s’y mêler pour rendre cet endroit unique et particulier. J’aimais errer dans les grandes allées. Effleurant du bout des doigts les plus vieilles couvertures en cuir.  Lorsqu’enfin, je m’arrêtais pour en tirer un de la rangée. Un livre de conte italien, mêlant fantastique et philosophie à la manière de l’époque.  Livre en main, je m’enfonçais dans une allée silencieuse et déserte de cette librairie qui s’apparentait facilement à une bibliothèque de par la disposition des allées et des tables permettant de lire sur place. Feuilletant le livre, en lisant quelques passages, je m’étais complètement déconnectée de tout ce qui m’entourait, à tel point que personne ne devait plus s’apercevoir de ma présence. Au bout de longues minutes, je refermais le livre entre mes mains et relevait la tête vers l’allée. Vide. Je me remettais en marche dans le but d’acheter l’ouvrage que j’avais choisi. Mais quelques mètres avant que je ne puisse sortir de l’allée un homme plutôt grand, brun, emprunta le couloir face à moi. Il me fallut un regard et un millième de seconde pour le reconnaître. Comme si son absence m’avait fait oublier les traits de son visage. Sa taille et sa carrure impressionnante. Tout en le détaillant ou plutôt en le dévisageant, je continuais d’avancer avant de croiser son regard et de changer le mien de direction par conséquent. Après mon entrevue avec Théa, c’était bien trop difficile de le regarder droit dans les yeux, l’ignorance restait ma meilleure arme. Si j’avais pu m’y tenir. Car à peine le dépassais-je que je laissais mon épaule heurter la sienne brutalement, consciemment. Je regrettais déjà mon geste, mais je priais intérieurement pour qu’il ne réplique pas, même si le pauvre ne devait pas comprendre ma soudaine animosité, j’étais bien trop en colère et incontrôlable.
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    Re: SHARON ▪ You don't have to say what you did, I already know, I found out from her

    Ven 3 Jan 2014 - 18:20
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    Aaron Campbell
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    Identité HRP : Eugénie.
    Gameplay : RP à la 3eme personne, nombre de lignes variable...
    Disponibilité RP : Disponibilité Limitée
    Avatar (+ crédits) : Henry Cavill (c) dreeping alchemy
    Nationalité/origines : Américain.
    Avertissements contenu : Père maltraitant durant enfance.
    Grossesse surprise, possible mention avortement.
    Orientation & situation : Hétérosexuel. En couple avec Adélaïde.
    Métier/occupation : Directeur d'une galerie d'art depuis 5 ans.
    Études & fraternité/sororité : Diplomé en photographie à l'UCLA. Ancien Delta Theta.
    Résidence : Villa isolée à Santa Monica, en bord de mer.
    Les quarante-huit ans de ma mère, voilà ce qui m'avait amené jusqu'au Griffin Books. Cet endroit était d'après les dires de certaines de mes relations le lieu parfait pour y dénicher des perles littéraires. Si je n'étais pas à la recherche d'un classique perdu, je souhaitais cependant bien mettre la main sur une pépite de la littérature culinaire. Je ne venais pas là au hasard, c'était bel et bien ma mère qui m'avait plusieurs fois rappelé combien elle adorait les beaux livres de cuisine, étant elle-même passionnée de cuisine. Alors, quand bien même j'étais sur le point de découvrir de grands dossiers familiaux restés secrets de nombreuses années, depuis le jour de ma naissance à vrai dire, je voulais encore et toujours lui offrir un présent qui serait à la hauteur de ce qu'elle avait fait pour moi, et c'était bien quelque chose d'inestimable. Je m'étais donc attardé dans le rayon de cette librairie consacré aux arts et loisirs, ce même rayon dans lequel quelques livres de cuisine étaient rangés. Patient, j'avais épluché les différents titres, les différents thèmes, jusqu'à ce que l'un d'eux, sur la cuisine italienne, retienne mon attention. Ma mère s'était promis de cuisiné italien la fois où je lui présenterais Shaé, et même si cela n'arriverait plus, je n'allais pas me priver de lui offrir une œuvre dépeignant les saveurs exquises de l'Italie que j'avais également adorées lors de mon vieux voyage dans ce pays. Après avoir sorti un livre de l'étagère, j'en ouvris la première page, puis la seconde, et les suivantes. Ce bouquin semblait bien présenté, bien écrit et comportait de très belles photos, émoustillant à la perfection les papilles. Nul doute que cela pourrait lui plaire. Je n'eus pas besoin d'en feuilleter d'autres car je savais déjà que je voulais celui-là. Alors j'entrepris de retourner tranquillement vers le comptoir de l'accueil, mais ce fut sans compter sur l'intervention brusque d'une personne alors que je... Shaé ? J'aurais pu me tromper pour n'importe quelle autre femme mais pour elle, non c'était impossible. Elle venait à peine de me dépasser que je l'avais reconnue. Son profil, ses cheveux, son odeur, et même sa tenue, tout était elle. Comprenant rapidement qu'elle m'avait sciemment bousculé, je relevai mon bras pour attraper le sien et ainsi la forcer à se retourner et m'affronter en face à face. Et là, je jure que je fis tout mon possible pour ne pas me décomposer en la regardant droit dans les yeux. Je le jure sur qui vous voulez, mais c'était tellement dur, tellement déchirant que je dus rapidement dire quelque chose pour éviter que cela ne se voit trop. « Pourquoi tu as fait ça ? » Me bousculer, bien sûr. Par chance nous étions à l'étage de la boutique et personne d'autre n'était là au même moment. Seuls, complètement seuls, l'un face à l'autre. Ça sentait la scène dramatique à plein nez... Ma main relâcha finalement son bras, mais pour ce qui était de mon regard, il ne quitta pas le sien. Elle avait l'air mécontente, mais allez savoir pourquoi...
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    Vois-tu, mon petit, tout dépend de l'aplomb, ici. Un homme un peu malin devient plus facilement ministre que chef de bureau. Il faut s'imposer et non pas demander. Maupassant
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    SHARON
    En temps normal, je lui aurais adressé un regard courtois, épris d’une certaine tendresse inconsciente, puis j’aurais passé mon chemin, portant ma culpabilité et ma honte comme ma croix. Mais ce n’était pas un temps normal. Ce n’était plus une simple rupture. C’était bien plus depuis qu’elle me l’avait dit, depuis qu’elle m’avait envoyé ce boulet de canon en plein cœur. Je n’aurais pas été au contact. Je n’aurais pas été le chercher pour lui cracher ma rage, ma jalousie et ma peine. J’avais bien trop de fierté et de culpabilité pour ça. Mais encore une fois, le sort avait décidé de prendre ma vie en main et de faire de moi sa marionnette en m’opposant à lui dans cette allée déserte de la librairie. Incapable de me maîtriser face à lui, face à cette colère que je ressentais autant envers moi qu’envers lui, je l’avais sciemment bousculé. Et même si je regrettais déjà mon geste, je n’avais pas encore conçu la machine à remonter le temps. Sa réaction fut immédiate, Aaron avait toujours eu ce côté impulsif. Sa main bloqua brusquement mon bras, m’obligeant à lui faire face. Instinctivement parce qu’il me faisait mal, mon regard apeuré se plantait dans le sien, mais changea bien vite pour un regard plus sombre lorsqu’il me demanda la raison de mon geste. Pourquoi j’avais fait ça ? N’était-il pas au courant, n’y avait-il qu’avec moi que la blonde avait la langue aussi pendue ? Le forçant à me lâcher, je lâchais également son regard n’attendant pas une nouvelle seconde avant de tourner les talons. Je bouillais à l’intérieur, mon corps entier me donnait l’impression d’être une cocote minute. Mais je fuyais encore, putain, je fuyais. Et s’il y’avait bien une chose que je m’étais promis de ne plus faire avec lui, c’était ça. M’arrêtant subitement dans ma marche, je me tournais pour lui faire de nouveau face. En deux trois pas j’étais revenue à sa hauteur, les yeux noirs qui n’annonçaient franchement rien de bon. « Pourquoi j’ai fait ça ? ». Posant deux mains sur ma tête, je sentais mon cœur s’emballer dans ma poitrine et ma respiration se faire plus rapide. « Parce que tu es un sale menteur Aaron ! ». Ma réaction était sûrement exagérée mais c’était ça qu’il voulait non ? Plus de fuite, un tas de ressentiment brut. Tout en essayant de me calmer, je pointais un doigt menaçant sur son torse.  « Tu diras à ta meilleure amie, ou ta conquête ou je ne sais ce qu’elle est réellement pour toi de ne plus jamais m’adresser la parole, je ne serais plus aussi patiente dorénavant ».  Aaron n’était pas bête, je savais qu’en disant ça, il comprendrait bien vite de quoi je voulais parler, et de qui surtout.  
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    Re: SHARON ▪ You don't have to say what you did, I already know, I found out from her

    Sam 4 Jan 2014 - 22:54
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    Aaron Campbell
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    Il m'avait fallu à peine quelques secondes en sa présence pour me rappeler à quel point que je la connaissais si bien. Évidemment quelque chose n'allait pas. Son regard noir me l'indiqua d'une façon ô combien virulente, et comme un con, j'attendais perplexe qu'elle veuille bien me dire ce qu'il y avait. Visiblement, ça n'était pas anodin, et très rapidement,  je me mis à craindre réellement ce qu'elle allait pouvoir me dire. Si elle m'avait déjà fait une ou deux fois des crises, je sentais que cette fois-là allait se différencier des autres. Elle avait failli partir, pour revenir au galop vers moi, s'emballer, me traiter de menteur. Elle pouvait bien me traiter de tous les noms possibles, je m'en foutais complètement jusqu'à ce qu'elle me les justifie. Bien sûr je ne compris pas ce qu'elle me disait, où j'avais pu mentir. Non sincèrement, je ne voyais pas où elle venait en venir. Interdit, interrogateur, je la sollicitai du regard, au moment où son doigt menaçant atterrit sur mon torse. Et elle me lâcha la bombe, qui n'en était pas tant une en soi sauf que sortant de sa bouche, ça changeait toute la donne, tout l'effet. Encore une fois, Thea n'avait pas su garder sa boucher fermée, et je ne sais pas ce qui me dérangea le plus sur le coup. Que mon amie ait peut-être cherché à faire du mal à Shaé, ou que Shaé s'importune de ce qui n'était plus ses affaires dorénavant. Alors, je devais faire quoi, m'excuser d'avoir couché avec une femme qui était mon amie, juste parce qu'elle ne pouvait pas la voir ? Immobile, j'avais abaissé mes paupières une brève seconde et serrai la mâchoire, cherchant rapidement ce qu'il y avait de mieux à lui dire. Au final, j'en revenais à la même conclusion. « Qu'est-ce que ça peut te faire désormais Shaé ? » J'étais sérieux, et le ton de ma voix à la fois énervé et contraint. « Thea aurait pu se taire mais toi t'es qui pour me reprocher ça ? T'es partie, faut que t'assumes maintenant. Laisse-moi gérer ça comme j'en ai envie. » C'était dit, et quand bien même ça pouvait être blessant, je pensais tout ce que j'avais dit, du premier au dernier mot. Malgré tout, restait cet homme blessé, rancunier et épris d'elle, tout au fond. Et c'était douloureux, plus que je ne l'aurais prédit. De l'avoir en face de moi, visiblement jalouse de Thea alors qu'elle avait rompu quelques semaines auparavant. Peut-être que je ne comprenais rien à l'amour mais putain, voir ses éclats de possessivité en elle, ça avait le don de me foutre en l'air. Elle n'avait pas le droit, non, c'était illégitime.
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    SHARON
    Qu’est-ce que ça me faisait ? Beaucoup trop de choses. Beaucoup trop de choses que j’aurais aimé ne jamais ressentir, que je n’avais plus le droit de ressentir. La haine, la déception, la jalousie, surtout la jalousie. Beaucoup trop de chose qui faisait rage en moi pour y rester insensible. C’était moi qui avais pris la décision, celle de notre séparation. Et jusqu’ici, en m’occupant, de jour comme de nuit, j’avais réussi à le chasser de mes pensées, à me dire que c’était la bonne décision. Mais cette peine, cette souffrance qui déchirait mes entrailles, cette souffrance que la blonde avait suscitée en moi me rappelait combien mes sentiments pour lui me dépassaient complètement. Et les choses n’étaient plus si claires, si limpides dans mon esprit. Ce n’était plus la bonne décision. C’était la décision la plus juste, celle qui me tiendrait éloignée de lui, celle qui m’empêcherait d’être à nouveau une cause de souffrance comme elle me l’avait si bien fait remarquer ... « C’est tout ? Elle aurait dû se taire ? ». Désarmée, face à cet homme qui ne me donnerait pas la satisfaction d’être choqué, outré par son geste, tout comme je l’étais, je laissais mes bras tomber le long de mon corps. Tout en reculant d’un pas, je scrutais le sol avant de finalement remonter mon regard blessé vers le sien. « Elle m’a dit que ça c’était passé dans notre lit, dans nos draps … ». Ce qui à proprement parlé n’était plus mon lit, ni même mes draps, mais qui symboliquement représentait toujours cet endroit sacré où nous nous étions donnés l’un à l’autre la première fois, mais aussi ce cocon, ce repère qui était le notre. Peut-être ne comprendrait-il pas, c’était un homme après tout, ces choses là n’étaient bonnes que pour les femmes trop sentimentales. « Tu m’avais dit que c’était ta meilleure amie, qu’il ne se passerait jamais rien avec elle, tu m’as traité d’hystérique quand je t’ai dit qu’elle sauterait sur l’occaz’, mais au fond j’ai toujours eu raison ». Les sourcils froncés, le défiant du regard de me dire le contraire, je me tenais droite devant lui. Je connaissais bien mieux le fonctionnement de l’Alpha que lui, qui se disait être son meilleur ami. Je n’avais jamais couché avec le miens. Ou dès lors, je ne l’avais plus qualifié ainsi. Mais Aaron me fit bien vite remarqué que ce n’était pas ma place, ce n’était pas mon droit de venir lui dire ce genre de chose. Et ma mâchoire se serrait sur le coup, la culpabilité me tendait et si je faisais face, immobile, impassible, j’en étais complètement retournée à l’intérieur. « J’assume Aaron, chaque jour, j’assume. Mais c’est elle qui est venue me chercher, pas l’inverse ». Mes ongles s’enfonçaient dans ma peau, tant je serrais forts mes points pour ne pas faiblir devant lui. « Peu importe la manière dont tu gères ça, les filles avec qui tu couches aujourd’hui ou demain, je ne veux plus jamais qu’elle m’adresse la parole … ». Même si cela m'arrachait le coeur, la seule chose que j'espérais à présent était qu'il gérait ça de la manière la plus douce et la plus inoffensive qu'il soit. Il n'avait pas l'air d'aller mal, l'air triste sur son visage devait s'effacer dès que je n'étais plus dans les parages de toute façon ...

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    Re: SHARON ▪ You don't have to say what you did, I already know, I found out from her

    Lun 6 Jan 2014 - 21:39
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    Aaron Campbell
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    Peut-être que j'aurais préféré ne pas la croiser dans cette librairie en fin de compte. Qu'elle ait su ou non pour Thea de toute façon, je m'étais entendu dire ne plus vouloir la voir. Mais comme on dit, le coeur a ses raisons que la raison ignore et en voilà la preuve, encore. J'étais à la fois soulagé d'être là, à côté d'elle, et en même temps je mourrais d'envie de fuir, de mettre une croix sur ce visage que j'avais connu doux et qui était, là, sauvage et énervé. A juste titre. Je m'étais fait dépasser par les circonstances, par une Thea trop franche, trop désireuse de mettre son grain de sel en touchant les gens au plus profond d'eux. Qu'est-ce que je pouvais y faire désormais, si ce n'est affronter ça comme un homme ? J'aurais pu lui confirmer mes premiers mots à sa demande, mais je me retins pour ne pas paraitre suffisant, arrogant. Au fond, c'est ce que j'aurais du faire, pour qu'elle me déteste encore plus, mais bordel, c'était trop dur, son regard noir me suffisait déjà. « Dans notre lit, dans nos draps » dit-elle avec une voix de femme abusé, désemparée. Voilà qu'elle attaquait à nouveau à coup de sentimentalisme et là, ma mission était de ne pas flancher, ne pas la traiter de méprisable, d'impertinente. Lui dire qu'elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même, que ce lit et ces draps elle ne les reverrait de toute façon pas, alors à quoi bon me dire ça... Ce qu'elle m'énervait. J'en oubliais même de remarquer que si elle disait ça, c'était une nouvelle fois à cause de l'abus de mon amie. « Arrête Shaé, c'est totalement déplacé et tu le sais. » Je n'avais clairement pas envie d'entendre parler de lit ou de draps à ce moment-là et j'étais persuadé qu'elle comprendrait... Et à bien l'écouter, je crois que je n'avais pas envie de l'entendre parler tout court, surtout si c'était pour me rappeler qu'en effet, je lui avais raconté des trucs désormais erronés. Jamais je n'aurais pensé coucher avec Thea, c'était inimaginable avant qu'elle me largue comme une merde. Putain, elle m'énervait, j'vous jure, elle m'énervait... Elle m'énervait autant que j'avais envie de la plaquer contre un mur pour la faire taire d'une manière que je pourrais regretter toute ma vie. Cette rage dans ses yeux, je ne sais pas si je la méritais véritablement, mais je la détestais. « Ouais voilà, t'as toujours eu raison. » Répondis-je pour la conforter dans ses propos, chose qu'elle voulait à tout prix visiblement. S'il n'y avait que ça pour la soulager, je pouvais bien le faire. Je n'allais pas la contredire de toute façon, ça aurait été un peu abusé et ça l'aurait peut-être fait exploser. Shaé était complètement furax et comme un con, je ne voulais pas y voir là ses sentiments toujours en vie pour moi, qui me frappaient de plein fouet pourtant. J'étais trop rancunier, trop détruit. D'autant plus quand elle m'avoua assumer ce qu'elle avait fait. Fallait que je la félicite pour ça alors ? Alors que ça me dégoutait d'autant plus... J'avais envie de frapper quelque chose, pour ne plus ressentir tous ces sentiments, ouais, pour les exploser eux aussi, les faire disparaitre. « Si tu assumes alors, ça sera plus facile pour toi de surpasser cette rupture. J'en suis ravi, tu n'imagines même pas comment. » De l'ironie ? Où ça ? J'en avais marre de faire semblant et pourtant je continuais, incessamment, de faire semblant. Avec elle, avec les autres à qui je laissais croire que j'allais mieux, que je m'en remettais... C'était tout sauf le cas. « Puisque la seule chose qui te dérange c'est qu'elle revienne te parler alors j'irai lui tirer deux mots. Ah, et puisque tu le mentionnes, tant mieux si je peux aller voir d'autres femmes parce que c'est clairement la meilleure façon de passer à autre chose. » Un putain de sourire sarcastique, qu'elle ne me pardonnerait jamais, mais c'était trop tard.
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    SHARON
    A sa mâchoire et ses poings serrés, à cette marque significative sur son front, à son corps irradiant l’agacement, à sa façon méprisante de me parler, je savais, je sentais qu’il était énervé. Je le connaissais trop bien, j’étais bien trop attentive à ses expressions depuis toujours pour ne pas le comprendre. La seule question que je me posais encore était de savoir si m’entendre l’énervait plus encore que le simple fait de me voir. Une question qui me tourmentait, car au fond, je n’avais jamais voulu qu’il me déteste, je n’avais jamais voulu ça de lui. Même si c’était exactement ce que je lui inspirais aujourd’hui. Et ça faisait mal lorsque j’osais me rappeler la douceur de son regard sur moi quelques semaines auparavant. Ça devenait atroce lorsque je l’imaginais avec une autre. Avec elle, dans cet espace qu’il y’a peu était encore le mien, le notre, à l’embrasser, la toucher, la combler. Rien que d’y penser, j’avais envie de vomir. Mais quand il me fit comprendre que j’allais trop loin, qu’il me donnait une maigre satisfaction simplement pour que j’arrête de parler, je gardais les lèvres douloureusement scellées afin de ne pas me laisser aller à d’autres reproches illégitimes même si merde ça me tuait de savoir qu’il n’avait même pas attendu un mois avant de se taper une autre fille. Et alors qu’il semblait encore modéré dans ses propos, que la colère ne transpirait pas de ses mots, il se fit beaucoup plus ironique et méchant. Allant même jusqu’à insinuer qu’il recommencerait encore et encore parce que la meilleure façon de passer à autre chose. Mon sang semblait bouillir dans mes veines, mais je ne savais pas exactement si j’étais plus blessée qu’énervée, les deux sentiments faisaient rage dans mes trippes et je lui lançais un regard noir avant de prononcer quelques mots que je voulais assassins. « Ce qui me facilite les choses, c’est d’avoir le compte rendu de toutes les garces avec lesquelles tu coucheras, j’espère qu’elles seront toutes aussi classes et bavardes que Théa ». Ça avait largement dépassé mes pensées. Parce qu’au fond je détestais cette idée, qu’il soit avec d’autres femmes et je me détestais encore plus de l’avoir pousser dans cette direction. La culpabilité me rongeait et à peine avais-je parlé que je détournais le regard vers une étagère au hasard, déposant une main sur mon front en réalisant ce que je venais de dire. Je faiblissais, c'était trop lourd, trop dur de soutenir son regard, de soutenir mes propos, cette situation me tuait à petit feu, il fallait que je parte mais j'étais incapable de faire un pas un arrière. Car si je partais c'était mettre fin à ce contact, le premier que nous avions eu depuis la rupture et mon dieu, même s'il me détestait, ça me faisait du bien de le voir.


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    Re: SHARON ▪ You don't have to say what you did, I already know, I found out from her

    Mar 7 Jan 2014 - 13:26
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    Je me revoyais dire à Clarence de s'assurer que Shaé ne viendrait pas à savoir pour mon attitude excessive et finalement, c'est moi qui foutais tout en l'air. J'aurais préféré ne pas lui dire, sincèrement. Rester le mec formidable avec lequel elle sortait, celui qui avait finalement réussi à garder ses bons principes de vie en l'aimant sauf que non, j'ai choisi l'option du fort minable, du mec qui n'vaut pas grand chose une fois que les chaînes ont été libérées. Je m'en foutais, je m'en foutais. Je voulais m'en foutre mais putain, je n'y arrivais pas. A peine avais-je confessé ma débauche que je le regrettais déjà. Elle m'avait détruit en me quittant, mais elle ne méritait pas tout ce que je lui disais, elle ne le méritait absolument pas. La blessure était juste trop vive pour que je ne lui dise rien et que je fasse l'homme fort, l'homme parfait. Voilà mes travers Shaé, tu n'avais plus qu'à les accepter sans broncher, sans me renvoyer la balle et me détruire plus encore, mais ça, c'était sans compter sur ta répartie et ton caractère enflammé. Là, voilà, tu avais parlé. Le jugement était rendu. Je pensais qu'il m'atteindrait plus que ça, mais l'écouter me dire que ces femmes étaient des garces et qu'elles seraient probablement aussi mal choisies que la Thea qu'elle connaissait ne me fit rien, ou presque rien. La plupart de ces femmes n'avaient pas la moindre importance pour moi, alors qu'est-ce qu'elle voulait que ça me fasse ? Que ça touche ma dignité ? Je n'en avais rien à foutre. La seule chose qui m'atteignait un tant soit peu, c'était elle, pour ne pas changer. Outre ces garces, il y avait elle, toujours. J'avais cru pouvoir l'oublier, j'avais tenté de m'en persuader, mais j'avais sans doute sous-estimé cette tâche astronomique. Elle était là, perdue et désarçonnée sous mes yeux, abîmée par ce que je venais de lui dire, et cette observation n'était qu'une énième torture à vivre. Elle assumait, disait-elle ? Quelle drôle de façon d'assumer alors, que de me pointer du doigt et m'attaquer pour toutes ces choses que je faisais à cause d'elle et uniquement à cause d'elle. Sa simple présence m'était incompréhensible. Pourquoi restait-elle là, immobile, alors qu'elle pouvait partir et continuer à assumer sans m'avoir dans ses basques pour lui causer du tort ? « Pourquoi tu ne t'en vas pas ? » Le ton de ma voix lui signifiait que je lui en voulais, d'être si incompréhensible, si inexacte et inconvenante. « T'attends quoi de moi au juste ? Que je te promette d'être exemplaire alors que t'es même plus là pour t'en contenter ? Bordel Shaé, tu veux quoi ? » Lui demandai-je presque implorant, un regard confus planté sur elle, qui n'arrivait décidément pas à la quitter. J'aurais pu lui dire que je n'étais pas un surhomme, qu'à l'évidence j'avais juste besoin de penser à autre chose, de faire quelque chose de suffisamment fort pour l'enlever de ma tête et qu'à ma connaissance, l'alcool et le sexe en étaient les meilleurs solutions, mais il fallait que j'arrête les abus, tout le monde aurait été d'accord là-dessus. « Je n'peux pas être comme tu le veux. Je redeviens cet homme d'avant, celui qui s'en foutait de tout, et t'as pas le droit de juger. » A pas hésitants, je m'étais rapproché d'elle, le regard changeant sans même que je ne m'en rende compte, au fur et à mesure que mes yeux s'abaissaient vers les siens. Là encore, je voulais lui crier qu'elle faisait n'importe quoi, qu'elle dépassait les limites alors qu'elle n'était pas une fille comme ça, mais à la place, je relevai mes mains vers son visage et je m'en emparai sans lui laisser le choix pour l'embrasser passionnément, déraisonnablement. J'étais arrivé à un point de non retour, je ne savais plus quoi faire d'elle, de son caractère bordélique. Alors j'avais fait ce en quoi j'étais le meilleur, l'aimer une dernière fois, m'autoriser à la toucher et lui faire comprendre qu'elle gardait la même place dans mon coeur, au beau milieu de toutes ces femmes insignifiantes qui l'importunaient plus que je ne l'aurais pensé. Mes mains restèrent agrippées à son cou à long moment, sans que mes lèvres ne veuillent se séparer des siennes. Ce n'était pas tant amoureux ou langoureux, non c'était juste fiévreux et impétueux. Et quand j'y mis fin, c'est sans lâcher son visage que je la fixai pour lui dire ce qui devait être dit, malgré tout. « Va falloir que t'arrêtes de me faire tout ça, de me parler comme ça. Je t'aime, Shaé, je ne peux pas cesser de t'aimer du jour au lendemain, et ça me détruit de te voir dans un tel état alors il va falloir que tu assumes jusqu'au bout, je t'en supplie, pour moi et pour toi. Tu ne peux pas me quitter et me déstabiliser autant dès qu'on se voit, tu peux pas, tu comprends ? » Le visage si proche du sien, je lui intimais ainsi l'ordre de me laisser vivre ma vie, dès lors que nous nous quitterions à nouveau. J'avais entendu, j'avais écouté ses explications, les raisons de cette rupture. Je commençais à peine à l'accepter. Alors elle devait se faire une raison de ne pas m'en vouloir pour ma vie sans elle, et moi... moi je m'ordonnais déjà d'oublier, d'être plus fort encore pour annihiler ces souvenirs avec elle, à commencer par ce dernier baiser.
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    SHARON ▪ You don't have to say what you did, I already know, I found out from her 06d85cda8741e08cb9e3a625850e6924ef107be4
    Vois-tu, mon petit, tout dépend de l'aplomb, ici. Un homme un peu malin devient plus facilement ministre que chef de bureau. Il faut s'imposer et non pas demander. Maupassant
    You don't have to say what you did, I already know, I found out from her
    SHARON
    Machinalement je secouais la tête de gauche à droite, d’une manière presque imperceptible, en réponse à ses mots aiguisés. « Rien ». Non, je n’attendais rien de lui, je ne voulais pas qu’il me promette d’être l’homme exemplaire que je connaissais, je ne voulais pas qu’il me promette quoi que ce soit, je ne voulais pas le faire changer. Je savais bien que je n’en avais pas le droit, même si ça me brisait, même si ça me rendait malade de savoir ce qu’il avait fait et ce qu’il ferait encore et encore. Mais je ne restais pas là, ancrée dans le sol face à lui, pour cette raison là. La véritable raison pour laquelle je restais plantée là était beaucoup plus simple, beaucoup plus primaire, beaucoup plus ridicule. Ça faisait un mois que je ne l’avais pas vu. L’avoir en face de moi, si proche que je pourrais le toucher me ranimait. C’était comme si j’étais vide depuis que je l’avais quitté, sa simple présence était suffisante à ranimer des sentiments enfouis en moi, à me donner l’impression de ressentir quelque chose, d’exister, d’être en vie. S’il redevenait cet homme libertin et insensible, je redevenais cette femme dénuée de sentiment en quête d’un sens à donner à sa vie. Ce n’est que maintenant que je me rendais compte que lui en donnait un, un sens à ma vie. Alors que moi, je ne lui avais apporté que de la souffrance. « Je te juge pas ». Soufflais-je avant de venir mordre fortement ma lèvre dans le but de ne pas fondre en larme devant lui. Ce n’était pas un jugement que j’émettais, mais plutôt une plainte, un appel du cœur. Comment pouvais-je le juger pour quelque chose dont j’étais à l’origine ? Du coin de l’œil, je le percevais bouger, instinctivement je relevais mon regard sur lui, qui s’approchait de moi. Mon corps se raidissait à chaque pas qui réduisait la distance entre nous, qu’allait-il encore me dire ? Mon regard troublé cherchait à lire dans le sien, qui changeait de lueur peu à peu. Il ne s’exprimait pas, du moins pas avec des mots, ce sont ses mains qui vinrent chercher mon visage, m’électrisant à peine eu t-il touché ma peau, pour m’embrasser de cette façon haletante, fiévreuse, comme si nos vies en dépendait, comme si c’était la dernière fois. Et c’était avec la même hâte, la même fièvre dans les veines que j’attrapais sa veste que je serrais fermement entre mes mains et que je répondais à son baiser. Un baiser bien trop court, un baiser bien trop fataliste qui me laissa le cœur battant à tout rompre et les jambes flageolantes. Les lèvres légèrement entrouverte, le corps bouillonnant, je ne lâchais pas son regard bleu, me remettant doucement de ce contact que je semblais avoir oublié. Mais ses mots arrivèrent bien trop vite, remplaçant immédiatement l’allégresse par la douleur. M’obligeant à me confronter à mon choix, m’implorant de le laisser tranquille. Il me suppliait, il me suppliait littéralement de ne plus faire partie de sa vie, de ne plus le faire souffrir et j’étais choquée par cette supplication, par le fait qu’il en arrive là. Torturée, les yeux brillants, je déposais mes mains sur les siennes. « Je veux pas que tu me détestes et je veux pas que tu sois mal … Je suis désolé Aaron ». Je le forçais alors à me lâcher. Titubante sous le coup de massue que je venais de prendre sur la tête, je reculais tant bien que mal de quelques pas. « Tu n’entendras plus parler de moi, je te le promets ». Parce que c’était la seule façon pour que ni lui, ni moi ne souffrions plus. Je me tournais, lâchant finalement son regard trop lourd pour moi, et me dirigeais vers la sortie de cet endroit qui se faisait oppressant.

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