ST VALENTIN - Speed Dating - Snow et Leah.

Pour rire, je suis venu ici pour rire. Mais après tout, peut être que ça va fonctionner. Ouais, que c’est ce soir que je vais trouver la femme de ma vie. Alice serait surement fière de moi si elle m’attendait parler. Ouais parce que faut dire que ma meilleure amie a vraiment hâte que je me trouve quelqu'un, histoire qu'elle devienne tata par procuration, elle est tarée, c'est vrai. Mais bon … Comme si j’étais prêt à me caser. Bref, je me retrouver donc dans ce bar où je suis déjà venu pas mal de fois, pour des soirées, etc … Je me laisse attribué un numéro, marqué comme un animal que je ne suis pas, qu’on pourrait croire que je suis avec les femmes parfois. On me donne plusieurs profils de femme, m’indique qu’ils sont classés dans l’ordre dans lequel je dois les rencontrer. Je pose donc mes yeux sur la première feuille, y trouve un nom, quelques infos, infos qui me font rire et m’intrigue à la fois. Je trouve la dite Leah assise finalement et sans demander mon reste je file à sa table en souriant. Je hausse les épaules et lui lance un petit sourire en coin, ouais rien de très provoquant pour l’instant. Après tout je l’ai assez été dans mon propre questionnaire, faut l’avouer. « Leah ? » Je demande pour être certain de ne pas me tromper sur la demoiselle et sans pouvoir me contrôler, je me sens obligé de demander. « Donc ton signe particulier c’est ta poitrine, intéressant … » Je finis tout de même par rigoler, histoire de prouver que je ne suis vraiment pas sérieux en disant cela … Quoi que, peut-être un peu.

Quelqu’un pourrait-il me dire ce qui m’était passé par la tête pour poster ma candidature aux speed-datings organisés pour la Saint Valentin ? J’étais certes célibataire mais loin d’être désespérée, surtout depuis que je m’étais envoyée un prof qui avait été le premier à me combler sexuellement depuis la fois précédente, sept mois plus tôt. Et oui, je ne saurais dire pourquoi mais je m’étais abstenue pendant une longue période et maintenant que l’occasion de goûter à nouveau sexe m’avait été offerte je savais que je n’allais pas attendre sept mois de plus pour m’envoyer en l’air. Mes hormones travaillaient probablement beaucoup en ce moment pour me donner l’impression d’être autant… En manque. Toujours est-il que je m’étais pointée comme prévu au pub dans lequel nous avions tous rendez-vous puis, après avoir reçu toutes les indications nécessaires pour que la soirée se passe bien je m’étais installée à ma table, des fiches en mains pour découvrir chacun de mes partenaires du soir. « Leah ? » Je venais de découvrir la fiche du jeune homme qui venait d’arriver, du moins, je supposais que c’était lui. Relevant la tête pour rapidement le regarder de haut en bas je lui avais offert un sourire en guise d’introduction à ma réponse. « C’est moi… Snow c’est ça ? » Il s’installe tout comme moi et reprends la parole. « Donc ton signe particulier c’est ta poitrine, intéressant … » Avant que j’ai pu répondre il avait rigolé, signe qu’il plaisantait et je l’avais généreusement suivi en riant à mon tour. Tentant de reprendre mon souffle pour pouvoir répondre à cela. « Que veux-tu, quand on a des gros nibards sans avoir eu recours à la chirurgie esthétique il faut le préciser… C’est tellement rare de nos jours ! » Après avoir marqué une brève pause, j’avais repris, taquine. « Alors comme ça… Tu aimes les fellations et tu es parfait ? »

Je suis bien conscient du fait qu'habituellement on ne commence pas une conversation en parlant de la poitrine de son interlocutrice, mais j'avoue qu'aujourd'hui c'est différent et qu'en plus de cela je m'en fiche royalement du fait qu'elle me prenne au sérieux ou non, je suis là pour rire, ouais, je sais j'arrête pas de le préciser parce que bon sang, on ne sait jamais. « C’est moi… Snow c’est ça ? »  Je hoche le visage positivement, en même temps cela ne peut qu'être moi, faut dire qu'il ne doit pas y avoir beaucoup de Snow dans la place. Enfin bon, je me mets à rire bêtement quand j'attends qu'elle me réponde quelque chose sur le ton de la plaisanterie, évidemment. « Que veux-tu, quand on a des gros nibards sans avoir eu recours à la chirurgie esthétique il faut le préciser… C’est tellement rare de nos jours ! » J'avoue que son manque de pudeur me plait, alors j'incline le visage et forcément, mes yeux se perdent sur ladite poitrine, après tout sa phrase, elle a été prononcé pour que je lui matte les « nibards » comme elle le dit si bien. « Alors comme ça… Tu aimes les fellations et tu es parfait ? » Elle me renvoie la balle et j'apprécie, même si sur le coup je ne saurai pas quoi lui dire. J'ai rempli le questionnaire sans me prendre le chou et qu'est ce que j'ai pu déconner en le faisant, cependant, il y a une part de vérité, je ne peux pas le nier. Je suis parfait. Et j'aime les fellations. Bon ok, tout est vrai, alors d'un air malin et sûrement un peu supérieur je lui dis « Au moins, je ne suis pas un menteur. » Et je hausse les épaules sans plus me justifier sur le sujet, quoi que, je me permets de rajouter. « Qu'est ce que tu viens chercher ? » Ici, je veux dire, ça m'intrigue un peu, c'est vrai.

Je ne pensais pas m’amuser en venant ici ce soir, je pensais au contraire faire connaissance avec des adolescents prépubaires et boutonneux qui n’auraient rien de plus niveau charisme qu’une huitre défraichie mais non. Il semblerait que j’avais finalement bien fait de venir, pas parce que j’avais découvert LE mec mais parce que Snow semblait être là pour la même raison que moi, pour rigoler et qu’il avait largement de quoi me divertir. Bon, okay, en plus d’avoir l’air d’être un mec plein d’humour il était aussi plutôt agréable à regarder ce qui était loin de me déplaire. Et oui, se rincer les yeux c’était important quand même, sinon on s’emmerderait non ? Alors que je lui avais parlé de mes seins, naturels et très généreux je n’avais pu que sourire, amusée, en le voyant automatiquement baisser les yeux pour jeter un œil lui-même à la marchandise. Il semblait apprécier la vue en tout cas et ça me faisait doublement sourire. Je crois que j’allais définitivement m’amuser, dommage que le speed-dating impose de régulièrement changer de partenaire, la soirée aurait été agréable en sa compagnie après tout. C’est dans une volonté de provoquer que je lui avais fait une petite remarque sur ce qu’il avait inscrit dans son profil. Il aimait donc les fellations, ce qui, en soit, était plutôt normal et il se trouvait parfait. « Au moins, je ne suis pas un menteur. » Je souriais à nouveau, répondant du tac au tac. « C’est vrai… Bon point pour toi ! » J’aurais pu faire un commentaire plus… Taquin en faisant référence à mes capacités à faire des fellations mais je ne connaissais pas encore suffisamment sa manière de réagir et je ne voulais pas avoir l’air d’être une salope s’il prenait tout au premier degré. « Qu'est ce que tu viens chercher ? » Très bonne question. « Je suis venue vraiment pour dire de… Mais je ne cherche rien de spécial. » Je ne cherchais rien du tout. « Bon… Après si je trouve un beau mec avec qui je m’entends bien, je suis ouverte à toutes propositions mais ce n’est pas le motif premier de ma venue. Et toi ? » Je marquais une brève pause, reprenant. « Avec un physique comme le tiens je doute que le speed-dating soit le seul moyen pour toi de pécho ! »

« C’est vrai… Bon point pour toi ! » Et je souris largement pour montrer comme je suis fier de moi. Ok je suis conscient du fait que je surjoue un peu tout, mais en fait, c'est clairement pour ça qu'on est tous ici. Je ne me voile pas la face, la femme de ma vie est loin d'être ici ce soir, alors autant prendre les choses à la rigolade et tant mieux si en plus de rire je peux finir la soirée accompagné. Bref du coup je lui demande ce qu'elle est venue chercher parce que sa poitrine, ça ne me ferai rien de vérifier si c'est du vrai. « Je suis venue vraiment pour dire de… Mais je ne cherche rien de spécial. » Alors on est deux. « Bon… Après si je trouve un beau mec avec qui je m’entends bien, je suis ouverte à toutes propositions mais ce n’est pas le motif premier de ma venue. Et toi ? » Toutes propositions, je passe pour un con si je lui demande un peu plus d'explications ? « Avec un physique comme le tiens je doute que le speed-dating soit le seul moyen pour toi de pécho ! » Alors je ris un peu, parce que sa phrase, c'est un compliment détourné et que du coup ça me plaît. « Pour rire en fait, pas pour rire des filles, hein, ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit. » Ouais, je suis venu juste pour délirer, pour éviter de passer le début de ma soirée de Saint Valentin a procrastiner. « C'est même pas du tout mon moyen de drague préféré ! » Et j'accentue bien sur le « du tout » de ma phrase, parce que faut dire qu'avant ce soir je n'avais même jamais sérieusement pensé à faire ça. Mais bon pourquoi pas. « Je vais t'avouer, c'est la première fois que je fais ça. Mais je ne suis pas déçu pour l'instant. » En résumé, je me trouve plutôt chanceux d'être tombé pour mon premier « rendez-vous » avec une fille comme elle, sexy, drôle et tout le reste quoi.

Face à Snow je commençais à me dire que j’avais quand même bien fait de venir. Il n’était pas vilain, pas boutonneux, avec un petit cul qui me plaisait plutôt bien… Bon, je n’étais pas en train de me la jouer groupie qui bave devant son idole non plus mais s’il avait besoin de quelqu’un avec qui tester de nouvelles activités impliquant d’être l’un collé à l’autre alors je ne serais peut-être pas contre finalement. Après avoir répondu à ses questions je m’étais fait un plaisir de les lui retourner pour en apprendre plus sur ce qu’il recherchait en venant ici. Non parce qu’il fallait se rendre l’évidence, il n’avait pas une tête à ne pas réussir à mettre des jeunes filles dans son lit, je me disais même que ça devait être plutôt facile pour lui, comme ça l’était pour moi lorsque j’étais d’humeur séductrice. « Pour rire en fait, pas pour rire des filles, hein, ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit. » Je souriais, répondant du tac au tac. « Tu peux, il y en a quelques-unes qui font un peu pitié quand même… Bon, si tu te moques de moi je serais dans l’obligation de te mettre une fessée ce qui, en soit, ne serait pas si désagréable que ça. » J’étais d’humeur taquine. Nous n’avions qu’une vie et qu’une jeunesse après tout. « C'est même pas du tout mon moyen de drague préféré ! » Il appuyait largement sur « du tout » pour bien affirmer sa pensée. « Je vais t'avouer, c'est la première fois que je fais ça. Mais je ne suis pas déçu pour l'instant. » Je n’étais pas du genre prétentieuse mais, si je jetais un œil à mes camarades je remarquais quand même quelques filles pas vraiment sexy, il était donc chanceux de commencé avec moi. Je souriais, appréciant le compliment à peine déguisé. « C’est ma première fois aussi… J’pensais avoir droit à de gros lourdingues aux cheveux gras et avec des obus prêts à m’exploser à la gueule à tout instant… Mais faut croire que j’aurais dû venir plus tôt. » Lui faisais-je remarquer en le regardant de haut en bas. C’est qu’il m’aurait presque mis en appétit le petit. « Et si on mettait un peu de piquant ? Je te laisse le droit de toucher une chose chez moi et vice-versa… Partant ? » Okay, c’était histoire qu’on ne commence pas à s’ennuyer.

Quand je lui avoue que je ne me moque pas des femmes, la jeune femme ne perd pas de temps pour ajouter une petite couche sur le sujet. De cette phrase, je ne peux pas m’empêcher d’en tirer mes conclusions, de une, qu’elle possède en elle un petite touche de prétention qui me plait, ça doit être vrai, vu qu’elle se permet de juger les autres, cependant je ne lui en tiens pas rigueur, puisqu’elle a raison, alors ouais, ça me plait, je ne vais pas le cacher, et de deux, que peut être, même surement, je lui conviens vu qu’on parle à ce moment précis de fessée, hein ? Mince on parle de fessée, bon ok. Elle me demande si je suis habitué à ce genre de rencontre, ce à quoi je réponds par la négative, non je ne suis pas habitué, mais cela ne m’empêche pas  de ne pas être déçu, même d’apprécier. « C’est ma première fois aussi… J’pensais avoir droit à de gros lourdingues aux cheveux gras et avec des obus prêts à m’exploser à la gueule à tout instant… Mais faut croire que j’aurais dû venir plus tôt. » Je ris un peu à la fin de ses propos, heureux qu’elle soit contente du mec qui se trouve devant elle. Alors je soupire sans y penser, me disant que des mecs comme ceux qu’elle vient de décrire ne peuvent pas exister. Quoi que, on ne sait jamais. Et ses yeux en train de me toiser me conforte un peu dans l’idée que je suis à son gout, j’sais, depuis tout à l’heure, mes pensées ne font que se répéter, mais je n’y peux rien, tous les signes qu’elle m’envoie me prouver que je ne suis pas en train d’halluciner. « Et si on mettait un peu de piquant ? Je te laisse le droit de toucher une chose chez moi et vice-versa… Partant ? » Je hausse les sourcils, un peu surpris par sa proposition, mais forcément, je n’en suis pas au point de dire non. « Ok. » C’est décidé, alors sur de moi, je prends ma chaise pour me placer un peu plus à côté d’elle, toujours plus proche. Forcément, je pense à ses seins, elle a été la première à en parler et maintenant elle me demande de toucher, donc forcément ça fait son chemin dans ma tête, mais bon sang, je me demande tout de même si ce n’est pas trop osé. Mais d’un autre côté, ce n’est pas sûr qu’un jour on se retrouve face à face alors autant tenter. Du bout des doigts, donc, délicatement, je glisse sur sa poitrine, non, je ne l’empoigne pas, je ne suis pas un barbare, croyez moi, j’effleure juste en gardant son regard dans le mien, avec un petit air coquin. A ton tour, que mes prunelles lui disent tandis que ma main quitte son corps lentement.

Il ne nous restait plus énormément de temps avant que les places soient échangés et que nous soyons obligés de faire connaissance avec d’autres personnes alors pourquoi perdre du temps avec des banalités ? En décrivant une bande d’adolescents prépubaires avec des obus sur le visage je m’étais bien rendue compte qu’il ne me croyait pas ou très difficilement. Instinctivement je m’étais donc retournée pour regarder autour de moi et, après avoir repéré deux ou trois spécimens qui correspondaient exactement à ce que j’avais décrit je n’avais pas hésité à faire un signe de tête à Snow afin qu’il puisse y jeter un œil par lui-même. En regardant les mecs en question j’en venais même à me dire que j’avais été trop douce dans ma description, non parce que c’était encore pire et ça en piquait même les yeux. Je n’étais pas du genre à être prétentieuse pour un sou mais bon, lorsque je faisais une petite comparaison entre quelques filles et moi il n’y avait pourtant aucun doute que j’avais été gâtée par la nature. En proposant à Snow de passer à un petit jeu plus intéressant je m’étais doutée de quel serait son prochain geste. Il avait rapproché sa chaise de moi et s’était approché de sorte à pouvoir effleurer ma poitrine généreuse, cette petite sensation agréable contre mes seins avait eu un petit effet, un frisson m’avait parcouru le corps intégralement. Souriante et après avoir compris que j’étais autorisée à en faire autant ma main avait quitté la table pour rejoindre sa cuisse puis, avec un sourire taquin, ma main s’était peu à peu rapprochée de son entrejambe et… J’étais plutôt satisfaite de ce que je pouvais sentir en dessous. « Je vois… Appétissant ! » Je le taquinais même si c’était la vérité.

J’aime bien me dire qu’elle a frissonné, lorsque je l’ai touché, je suis de plus en plus intimement persuadé qu’on est sur la même longueur d’ondes elle et moi. On ne se prend pas la tête et on aime ça. Tout simplement, tout bêtement. Elle ne perd donc pas de temps, évidemment, à poser sa main sur moi, d’abord la cuisse, puis elle remonte lentement, un sourire qui veut tout dire sur son visage et moi je me sens un tout petit faible dans l’instant. Je crois même que je soupire de surprise, non pas que je ne m’y attendais pas, après tout, ça suit la logique de son petit jeu imposé, mais je suis toujours perturbé quand une femme est autant directe, peut-être parce que je me berce de fausses idées sur elle et que j’aime malgré tout ce moment où elles se plaisent à se laisser courtiser. Bref, mon corps répond, un peu, à ce contact, bon je ne suis pas un débutant, alors lorsque je dis un peu, c’est vraiment ça, hein. N’allez pas penser que je suis déjà en train de vous-voyez ? « Je vois… Appétissant ! » Un rire à la limite du nerveux remonte dans ma gorge, je me demande si on joue encore pour le coup, étant donné qu’on a commencé par les choses les plus évidentes, surement pour certains les plus directes, alors je ne sais pas trop. Mais je ne m’embête pas longtemps avec ces questions, finalement, je glisse ma main dans son cou, sa nuque, caresse ses cheveux, apprécie avec un petit sourire. « Dix minutes c’est trop court pour jouer. » prononce-je en secouant le visage, d’un air blasé, c’est vrai que j’aurai voulu la connaitre un peu plus, de toutes les façons possibles, je l’avoue.

Et si finalement j’avais bien fait de venir ce soir ? Et si je ne rentrais pas toute seule ce soir et que je m’offrais même un très bon coup ? Tout un tas de questions de ce genre commençaient à germer dans ma tête au fil de la remontée de ma main contre l’entrejambe de Snow. Ce que j’avais pu vaguement sentir par-dessus son jean n’avait rien pour me déplaire d’ailleurs et c’était presque une promesse naturellement faite et une garantie de passer du bon temps à moins que le rapport qualité/prix ne soit pas aussi bon que je le pensais ? Avoir un gros pistolet ne permettait parfois pas d’être aussi précis qu’un petit après tout. Je venais probablement de flatter son égo en lui signifiant à haute voix que ce que je pouvais sentir me plaisait et devait être au goût d’une majorité de femmes, il avait nerveusement rigolé, pas surprenant puisque je me comportais quand même un peu comme une allumeuse là… Chose que je n’étais pas spécialement habituée à faire d’ailleurs étant certes toujours très directe sur ce que je voulais mais le faisant d’une manière plus distinguée… Enfin, je crois. « Dix minutes c’est trop court pour jouer. » Lui aussi devenait plus tactile, sa main était venue se poser contre ma nuque qu’il caressait presque tendrement. Une petite moue tristounette était venue remplacer mon sourire un poil aguicheur. « Hélas oui… » Je ne perdais cependant pas le nord, je n’étais après tout par le genre de fille qui respectait les règles en permanence. « Après rien n’empêche des retrouvailles en fin de soirée… Mais je dis ça, je ne dis rien bien entendu. »

Je me plains de devoir la quitter alors que le temps imparti n’est pas encore terminé. J’affiche un sourire déçu, un visage cependant serein, j’ai l’intime impression qu’on va se revoir, parce qu’elle le veut, non ? Ou alors je me fais des films, ça aussi c’est plus que possible. Je ne sais pas, mais en tout cas, je souris bêtement lorsqu’elle me dit « Hélas oui… » Parfaitement aguicheuse, comme il se doit quoi. « Après rien n’empêche des retrouvailles en fin de soirée… Mais je dis ça, je ne dis rien bien entendu. » Je ris à moitié, à nouveau, en soupirant lentement, je me dis que je me vois bien ouais, finir la soirée avec elle, parce que ce que j’ai touché me plait et que cela ne me ferait strictement rien de la voir un peu plus dénudé, bien au contraire, je dirai même que je voudrai. Au moment où je pense cela la cloche sonne, ou je ne sais quoi, enfin le truc qui leur sert à mettre fin à nos rendez-vous quoi. Je regrette encre un peu plus de ne pas avoir eu plus de temps pour jouer avec elle, mais ce sont les règles du speed dating alors je ne vais pas me plaindre plus que cela, juste je me permets de prendre la feuille qui est devant elle, celle de mon profil, et je griffonne vite fait mon numéro de téléphone dessus. « Si un jour tu t’ennuies, tu sais comment me trouver. » Je lui sers un clin d’œil avant de me lever dans un soupir théâtral pour aller rejoindre la prochaine fille de la soirée.

Le temps passait parfois lentement mais lorsque nous étions en bonne compagnie c’était tout le contraire qui se produisait. Dix minutes venaient de s’écouler et je n’avais même pas l’impression qu’une minute était passée. C’est dire si Snow était de bonne compagnie. Peut-être que le temps était passé plus vite parce que j’avais eu cette idée subite d’organiser une sorte de touche-pipi géant juste pour pouvoir avoir un motif de lui mettre la main au panier mais toujours est-il qu’il me laisserait une très bonne impression que je comptais bien mettre à profit pour, qui sait, avoir l’occasion de ne pas mettre uniquement ma main au panier. Après tout, je pouvais bien lui offrir un petit cadeau sous forme de fellation ? Il aimait ça d’après son profil, comme tous les hommes vous me direz, et il se trouve que j’étais plutôt douée avec ma bouche. Anyway, il avait inscrit son numéro de portable sur sa feuille de candidat et s’était levé. « Si un jour tu t’ennuies, tu sais comment me trouver. » Son soupir plus théâtral que jamais m’avait fait sourire. Il s’apprêtait à s’en aller lorsque je lui avais pris le bras pour qu’il se retourne et me regard. Avec un sourire résolu et sûr de moi je lui avais donc fait constater quelque chose. « Attends-toi à recevoir très rapidement un message. »