Are you okay ? - Elliott & Liam

Ce soir, je ne fais rien de bien exaltant. Un balai entre les mains, je nettoie mon atelier pour éviter d’être envahis par la poussière. C’est de pire en pire. J’attends de pouvoir finir la statue mais il va falloir du temps. Elle est grande, je la veux parfaite. Mais pour l’instant, je la protège d’un drap et je prends soin de mon atelier personnel.  Même la femme de ménage n’a pas le droit de venir ici. Je refuse qu’on touche à mon monde à moi, c’est comme ça, je me sens possessif et plus je grandis, plus c’est pire.
Je commence à avoir chaud, trop chaud, je suinte et sûrement, l’odeur ne doit pas être très bonne autour de moi. J’ouvre la fenêtre qui mène à l’extérieur, elle n’est pas très grande mais ça suffira, surtout qu’il fait froid dehors. Je commence à m’énerver intérieurement, à être énervé. Je passe mon samedi soir chez moi, à rien faire. Je ne dirais pas non pour une soirée entre potes, à rire, à déconner. Y’a que ça de bien.
J’ai envisagé sortir sans aucun but, mais c’était avant qu’on ne frappe à la porte. Non, pas celle qui donne sur la maison, mais celle sur l’extérieur, depuis le jardin. Ce n’est pas n’importe qui qui frappe à la porte. On dirait que mon vœu a été exaucé : Elliott. Ma meilleure amie. Je me sens comme soulagé de la voir. « Elliott chérie, viens là ! »  J’abandonne le balai pour la serrer contre moi.
Le plaisir aurait été de mise si je ne sentais pas l’alcool sur les vêtements. « humpf, viens là. Je te laisse pas dehors dans cet état. » Moi qui pensait que sa relation avec Adam l’aiderait à remonter, j’ai l’impression qu’il y a de l’eau dans le gaz. Je referme la porte derrière elle puis je nous sors de l’atelier pour prendre la direction de la salle de jeux où il y avait de quoi passer du temps ensemble.

J'ai 21 ans et je peux acheter de l'alcool comme je veux. Allez c'est même ce que j'ai balancé à ma soeur lorsqu'elle m'a rappelé de prendre mon traitement. Je ne veux plus rien faire, je me suis faite arnaquée.. l'amour c'est de la merde, et même si c'est bientôt la st valentin j'ai l'intention de déborder et de ne plus aimer quelqu'un.. je refuse qu'on me prenne à nouveau pour la bonne poire. Je suis malade que je crève plus vite, comme ça cela sera fait. Je ne ferais chier personne. Je claque la porte de la maison dans laquelle je vis avec Isa, ma soeur. Je refuse qu'elle me dicte mes actes, elle doit être parfaitement heureuse, elle qui ne supportait pas Adam, et bah maintenant je l'autorise même à aller le mitrailler. Elle a qu'à faire une article sur le professeur qui se tape le plus d'élève sur son campus.. il leur fait croire monde et merveilles et il les fait souffrir. Je le déteste, je le déteste.

J'entre dans ce magasin.. une épicerie, je prend trois bouteilles. Alcool fort. Je n'en bois pas assez, mes médicaments me l'interdisent. Je ne peux rien faire. C'est fini, je veux profiter, la liberté que je réclame sera véritable cette fois. Une bouteille de rhum, une bouteille de vodka et une autre de tequila. J'ouvre le rhum, c'est celui que je préfère. Je prend un taxi.. j'ouvre la bouteille dedans et je bois directement au goulot. Se bourrer pour oublier, se tuer, avancer .. mon coeur saigne et je tente de lui faire un pansement. Il paraît que l'alcool est le meilleur moyen de faire cicatriser. Ou pas, je ne sens pas la différence, pour le moment je pense à la trahison de l'homme que j'aime.. encore malheureusement. Je sais parfaitement où il faut que j'aille. Je m'arrête dans son quartier, des villas sont un peu partout, je vais vers la sienne. Des larmes coulent, dans mon sac les deux bouteilles restantes se cognent. J'ai bien bu presque la moitié de la bouteille, j'ai la tête qui tourne.. je ne marche pas droit.. je m'imagine une ligne imaginaire.. pour faire comme si tout allait bien. Je vois de la lumière dans l'atelier. Je me dirige directement vers celui ci.. La fenêtre est ouverte, j'y aperçois l'homme que je sis venue voir. Liam, torse nu qui nettoie son atelier surement après avoir bosser. Je frappe à la porte, il vient m'ouvrir. Il m'enlace apparemment content de me voir, je tiens toujours ma bouteille. " Quoi dans quel état, malade ? Je serais plus malade longtemps. " Je titube en rentrant. Je le suis chez lui. ON va dans une autre pièce.. c'est trop gros ici, je m'y habitue jamais. Je m'installe sur le canapé, et je bois une longue gorgée et je grimace. " Je te préviens les hommes c'est terminé. Je ne veux plus rien. T'as pas intérêt de t'y mettre. Sinon je te tue. " Je dis n'importe quoi.. totalement ivre, je sens l'alcool m'enivrer. Je lève la bouteille. " Aux mecs lâches qui trompent leur copine ! " Et je bois.

Je sais de suite qu’elle ne va pas bien. Certes, l’odeur d’alcool aide bien ainsi que l’indice des bouteilles mais c’est aussi l’instinct. Ce que je n’aime pas du tout à ressentir car c’est triste, c’est une douleur et je n’ai pas envie qu’elle ressente ça. Je secoue d’ailleurs la tête quand on parlait de maladie. Je grince des dents car je n’aime pas non plus sa maladie… du moins, le fait qu’elle soit malade. Elle ne le mérite pas. Instinctivement, je me serre un peu plus contre elle. Elle s’assoit sur le canapé et je l’y accompagne, passant mon bras autour de ses épaules et l’autre sur son ventre. J’ai envie de lui prendre la bouteille pour la lui confisquer. Je n’aime pas la voir ainsi, elle pourrait faire des bêtises. Du moins, avec moi pour la surveiller, elle est moins en danger. Elle me fait un discours sur l’amour, les mecs et le fait que je pourrais lui faire du mal, que je pourrais m’y mettre moi aussi. Je prends alors sa bouteille des mains en la posant derrière moi. « Et hop là, évitons que tu te fasses du mal alors. » Elle voulait que j’évite de lui faire du mal et en agissant, j’évite qu’elle ai mal. Bah quoi ? Je suis peut-être pas le plus grand fêtard de la planète ou même un garçon qui a des besoins sexuels, mais je sais qu’une cuite, ça fait mal à la tête le lendemain. Et puis, les histoires de cœurs, il faut que ça passe à ce qu’on m’a dit, on oublie vite. Elle passera à autre chose, j’espère, puis Adam un infidèle, bah écoutes, tu es tombé sur le mauvais ma chérie. C’est ce que je pense car je sais que tous les hommes ne sont pas comme lui. Il y a gens comme ça, d’autres non. Je joins mes mains pour la tenir contre moi et surtout, lui faire oublier tout ce qu’elle a apporté. « tu ne préfères pas décuver et me faire un petit câlin ? Ton meilleur ami a passé un bon bout de temps à travailler et il a besoin de se détendre avec sa meilleure amie. » Je frotte ma joue contre la sienne puis j’attrape la télécommande pour allumer la grande télévision qui est en face de nous. Je priais intérieurement qu’elle m’obéisse et se calme dans mes bras. Ça m’a toujours fait du bien quand elle me prenait dans ses bras, alors, l’inverse peut marcher aussi. Je pose ma joue contre sa tête, avec espoir, j’espérais qu’elle oublie ses idées noires. Ma main caresse son bras. Combien de temps je vais réussir à la maintenir au calme ?

Je ne suis pas du genre à boire.. mais si boire peut entraîner une crise et cette crise peut entraîner la mort.. on pourrait presque dire que c'est un suicide.. mais je ne suis pas suicidaire.. je ne crois pas.. juste que là.. je suis blasée, je ne crois plus en rien à croire que ma vie est un véritable désastre. J'aimais un homme.. et lui il n'a pas trouvé mieux que me faire souffrir.. il est clair que là.. je n'ai pas tellement apprécié.. et je suis totalement dégoûtée.. je crois que je pourrais être violente si je le croise.. je le croise avec cette fille.. pourquoi on me fait ça à moi, on estime que je ne souffre pas assez déjà ? Je suis dégoûtée. Alors l'alcool ce soir est devenue ma meilleure amie, mon alliée.. je soupire.. profondément.. frappant à la porte de l'atelier de Liam.. Liam mon meilleur ami depuis que je suis ici.. les gens ont beau dire qu'une amitié fille garçon est difficile, nous nous n'avons jamais été plus loin.. enfaîte on est vierges tous les deux.. alors forcément je crois que la question ne s'est jamais véritablement posée. Il m'accueille en constatant immédiatement que je ne suis pas dans mon état normal.. pourquoi il me connait aussi bien.. et pourquoi il n'est pas intéressé par moi.. personne ne l'est de toutes les manières.. personne ne me voit, je suis invisible.. je mourrais sans personne, ma soeur sera loin pour son boulot.. Adam m'a déjà laissé.. et je n'aurais pas d'a mis, de proche pour me tenir la main.. je le sais.. mon coeur se serre.. je me sens mal.. et l'alcool me rend totalement mélancolique. Liam m'entraîne dans sa villa.. toujours aussi grande.. je m'y perdrais.. ou pas.. On s'installe dans l'un des canapés.. Il me sert contre lui et je pars dans un discours que demain j'aurais surement oublié.. Je ne peux pas dire des choses comme ça lorsque je ne suis pas ivre. Je soupire.. il me confisque la bouteille.. et merde.. m'en fiche j'en ai d'autre.. Mais je crois que j'ai bien bu.. J'vais attendre un peu.. pour ne pas vomir. je ne crois pas que ce soit une bonne idée. Je le laisse me caler contre lui.. Je retire mes chaussures qui tombent à nos pieds. " Si je veux rester avec toi.. " Je me serre un maximum sur lui. Puis je m'installe à califourchon sur lui.. " tu me trouves sexy toi ? Parce que je fais des efforts.. " je me penche et l'alcool agit.. je sais que je pourrais regretter.. j'embrasse Liam..

Je crois que j’ai réussi. Elle se rapproche de moi et on se câline. J’espère qu’elle se sentira mieux malgré une possible migraine demain matin. J’en suis bien heureux car je ne sais pas du tout calmer quelqu’un dans ce genre d’état. Je ne suis pas du genre à sortir avec ce type de personne, qui se bourre et devient différent d’avant. Je suis plus … gala avec des œuvres d’arts, opéra… tout ce qui pourrait faire de moi un homme ennuyeux aux yeux des gens. Mais je m’en moque. Puis, je ne m’en sors pas si mal avec elle. Elle s’assoit sur mes cuisses, en face de moi. Je suis un peu surpris mais je la laisse faire. Peut-être qu’elle veut quelque chose, je n’en sais trop rien. Mais je ne m’attendais pas du tout à ça. A me demander si je la trouvais belle, à me dire qu’elle faisait des efforts … et m’embrasser. C’est la première fois que j’embrasse une fille de ma vie. Je sais ce qu’il faut faire mais les mettre en pratique, c’est autre chose. C’est vraiment un acte spécial, je n’ai jamais pratiqué et malgré l’alcool, je ressens beaucoup de plaisirs à sentir ses lèvres sur les miennes. Mais je ne dois pas continuer à abuser de sa fragilité, de son baiser si délicieux soit-il. Il n’y a aucune gloire, aucune fierté, aucun émerveillement à apprécier car elle a bu. En temps normal, elle ne m’aurait pas embrassé, du moins, je le pense. Alors je pose ma main sur sa joue pour écarter son visage du mien et je tente un sourire qui se vend rassurant mais je ressentais beaucoup de gêne. « Elliott… Je ne veux pas faire quoi que ce soit avec toi. Crois-moi que ce n’est pas à cause de ce que tu penses. Je te trouve très jolie et ce serait mentir de te dire l’inverse. Franchement, tu as tout pour plaire mais je n’ai pas envie de passer ce stade de l’amitié avec toi parce que tu as bu. »   Et surtout parce que MOI, j’ai tous mes esprits, enfin, après ce baiser, je suis un peu perdu mais assez lucide, on va dire. Je ne pourrais oublier ça. Jamais. Elliott, elle, a l’alcool en forte quantité dans son sang. Il y a de forte de chance qu’elle oublie. Je décide alors de passer mes bras autour de ses hanches pour l’amener à s’allonger sur le canapé, dos à moi. Je l’accompagne aussi. Je pose ma tête contre un coussin et sa tête contre moi. « Reposes toi, on parlera demain, d’accord ? » ajoutais-je alors que je reposais ma main sur son bras pour la caresser et la détendre. Je suis encore troublé du baiser mais assez raisonné pour tenter d’oublier ça.  

 Je fais n'importe quoi, je ne sais pas ce qui e prend.. je me sens tellement seule. J'abuse surement trop.. mais je ne sais pas comment faire.. attirer un minimum l'attention.. je n'arrive plus à savoir ce que je veux, mourir, vivre.. vivre mourir. Mon esprit se tâte.. je ne sais plus. Et je crois que j'ai dépassé les bornes. Pourquoi j'ai fait ça ? Je ne saurais pas le dire. Ce que je sais c'est que ce n'était pas si désagréable.. j'aurais aimé continuer.. ne pas avoir la trouille de passer à l'acte comme avec Adam. Mais de toute manière c'est stupide d'espérer, je ne plais à personne. Personne.. puisque Liam me repousse presque aussitôt.. Je ne dis rien.. j'ai encore de la conscience, je ne sais pas si demain je m'en souviendrais, mais au fond je suis blessée. Tous les hommes que je fréquente me repousse.. je ne suis plus rien.. je me sens minable. Je le laisse me repousser, l'installer sur le canapé à coté de lui comme une enfant. Les gens me traitent toujours de cette manière. Je déglutis .. je me sens mal.. je sais que l'alcool n'arrange rien.. je sais que mes médicaments AVEC l'alcool n'arrange rien.. et je sais aussi que ma tumeurs n'arrangent rien. J'ai tout dans les extrêmes, lorsque j'aime j'aime à fond.. lorsque je déteste je voudrais le tuer.. lorsque je suis déprimée.. mal.. qui sait ce que je serais capable de m'infliger.. j'ai des envie meurtrière sur moi, en finir, cette maladie est tellement dure.. que j'aimerais ne plus rien avoir. Je ne veux plus profiter du monde. Je me redresse, titubant un peu, je me lève. " Je peux prendre un bain ? " Avant même qu'il m'autorise je me dirige vers la salle de main.. je tente de marcher droit, suivant cette ligne imaginaire. Je crois me souvenir où il y en a une. " Après j'irais mieux... " Si on veut. Je referme la porte sur moi avant qu'il ne puisse m'en empêcher.. retirant ma robe, je fais couler l'eau.. chaude. Je regarde autour de moi.. mon reflet est laid, je comprend ce qui repousse les hommes. Je cherche un truc en particulier que je sais que je peux trouver ici.. Liam se rase. Je reste en sous-vêtement lorsque j'entre dans la baignoire pleine d'eau brûlante. Je tiens la lame entre mes mains.. rapidement elle appuie sur l'un de mes poignets et la couleur rouge colore l'eau..

J’essaie de la détendre, de lui faire passer à autre chose. Mais contre toutes attentes, elle se lève. Je suis surpris qu’elle veuille prendre un bain. Mais d’un sens, vu l’odeur d’alcool qu’il l’imprègne, ce ne serait pas totalement un mal. Je me remets moi aussi sur mes deux jambes. « D’accord, mais je viens avec toi. » soupirais-je alors qu’elle prenait la direction de la salle de bain. Je n’en avais rien à faire de la voir nue. Je la suis, et j’espère que ça ira vraiment mieux pour elle, que ça la réveillera un peu. Mais je n’ai pas le temps de réagir qu’elle ferme la porte entre nous, me laissant sans contrôle sur elle. « Elliott, ouvres, s’il te plait. Je ne te laisserais pas prendre un bain toute seule alors que tu as bu. Alors ouvres moi, s’il te plait. » Je frappe à la porte, je parle fort. Et malheureusement, j’entends mes parents qui sont là et traversent la maison pour savoir ce qu’il se passe. Je les rassure, c’est juste Elliott, elle a bu, c’est tout. Ils soupirent et vont se coucher, se promettant entre eux de mettre des boulquiesces.
Ce qui m’énerve le plus, c’est qu’elle ne me répond pas. J’entends l’eau, j’entends qu’elle entre dans l’eau mais rien de plus. Je frappe plus fort. Je m’agace et sans réfléchir, je frappe avec mon épaule contre la porte. Je pourrais prendre un pied de biche dans le garage ou autre chose mais je me sens pressé, idiot tellement l’inquiétude me prend les tripes. Je frappe encore et fort heureusement, au bout de plusieurs tentatives, la porte me cède. La porte s’ouvre en grand, je tourne mon épaule, j’ai mal. Mais la douleur, je l’oublie vite quand mes yeux se posent sur la couleur rouge du bain. « Putain, Elliott ! » Je la traitais d’idiote dans ma tête. Je me jette les deux pieds dans l’eau bouillante et je la prends dans mes bras. Je la sors du bain, l’allonge sur le sol. La respiration haletante, je cherche partout sur son corps où elle a pu se couper. Je trouve son poignée et je presse une serviette dessus.
Je passe un coup d’eau froide sur son poignée et je presse encore. J’espère que ce n’est pas trop profond. J’approche ma joue de son visage, je sens sa respiration. J’inspire profondément, je suis rassuré, son cœur bats encore. Je passe encore de l’eau sur son poignée, je remarque que la coupure n’est pas aussi profonde que ça aurait dû l’être. « Mais c’est n’importe quoi, Elliott ! tu es débile de me faire ça ! » La voix tremblante, j’avais du mal à calmer la peur que j’ai eu en la voyant dans l’eau. Je la soulève et la serre contre moi. Sa tête contre mon torse, j’ai besoin de la sentir près de moi pour me rassurer. Je m’assois par terre et la tient contre moi. « Pardonne moi, je ne pensais pas que tu le prendrais comme ça. Crois-moi que ce n’est pas contre toi que j’ai dit non, tu as bu, je ne veux pas profiter de toi. Si tu tiens vraiment à perdre ta virginité, on en parlera demain, promis ? Je ferais tout pour que tu sois heureuse, t’es ma meilleure amie, Elliott. » Je passe ma main dans ses cheveux, je dépose des baisers sur son front alors que l’autre main maintient toujours la serviette humide contre le poignée de la jeune femme.
 

Dans ma tête c'est n'importe quoi, le chaos. Je ne sais plus ce que je fais, ce que je pense, enfaîte je me sens vide, rejetée de toute part, détestée, répugnante.. c'est violent comme ressenti, j'en ai bel et bien conscience, mais je me sens mal. Très mal. Je crois qu'on a tous nos moments de faiblesses.. mais je ne sais pas si c'est moi, mais j'ai l'impression que les miens sont toujours plus violents.. le traitement, le lymphome.. l'alcool.. je crois que j'ai été dingue de boire plus d'un tiers d'une bouteille de rhum.. mes pensées sont sombres, pensant à une amie fidèle que je côtoie presque à chaque fois que tout déraille chez moi. La mort pourrait me serrer dans ses bras, m'embrasser, lucifer lui me réclame sinon il n'aurait pas demander à ce que je sois malade.. je déraille. Je perd le contrôle de moi même, je ne sais pas comment on arrange cela.. la douleur.. et le néant sont jumeaux enfaîte.. parce que ressentir l'un ou l'autre vous détruit de la même manière. Je veux prendre un bain.. je pense me sentir mieux.. Je pense que c'est une chose à tenter, à faire. Liam me suit mais j'arrive à m'enfermer.. pas question qu'il gâche ce moment.. mon corps est vide, mon esprit me quitte.. l'alcool me fait sortir de mon enveloppe. Je fais couler de l'eau.. sans me préoccuper des paroles que j'entend derrière dans le couloir chez Liam. Je garde mes sous-vêtements, je m'en fiche.. je n'en aurais bientôt peut-être plus besoin. Je trouve rapidement ce que je veux. Une lame.. et j'entre dans l'eau brûlante alors que Liam tape, voir tambourine la porte.. il semble en colère.. je ne sais pas.. tout le monde me haït. Pourquoi il me rejette et maintenant s'inquiète. je suis saoule.. l'excuse bidon. Je regarde la lame ouvrir mon poignet. Je ne suis pas médecin, je ne sais pas si c'est assez profond.. mais l'eau prend une teinte rougeâtre très rapidement. Je me sens partir, pas mourir.. juste qu'il y a beaucoup de sang et je crois que je ne supporte pas trop cela. J'entend à peine la porte s'ouvrir en fracas.. l'acouphène envahit mon audition. Je me sens soulever.. chaud, froid.. je suis dans les vapes. Je me laisse faire, un pantin.. les yeux à moitié clos.. la vision trouble, l'écho dans mes oreilles.. Liam semble s'énerver.. oui je suis débile.. et pas que.. pourquoi il ne m'a pas laissé si je suis aussi bête que cela. Je veux parler.. mais mon cerveau ne retrouve pas le chemin de la parole. Il me cale contre lui, je respire.. donc je vis, j'aurais pourquoi pu avoir la mort.. et j'ai Liam.. lequel est le mieux, je n'arrive plus à savoir. Je ne suis pas en état. Je ne suis pas tout ce qu'il dit.. j'ai un train de retard.. " Si je suis si bête, tu aurais dû me laisser. " Des larmes brûlantes brûlent mon visage. Je me rend compte que j'ai froid.. Je commence à prendre conscience. Il faut plusieurs minutes dans ses bras pour descendre d'un étage et réaliser.. je pleure.. " Je suis désolée.. j'en peux plus.. me laisse pas Liam.. " Je tente de me redresser mais une douleur au poignet me paralyse de peur.. il me le tient.. je m'accroche de l'autre main à son cou, frissonnante de froid. " Liam.. promet le.. "

Je roule des yeux quand elle me parle. Signe, au moins, qu’elle était vivante. Elle méritait une bonne fessée mais ce n’était pas le moment de l’engueuler pour ce qu’elle a fait. Elle ferait encore des bêtises ou pire encore, elle pourrait s’en aller dans la nature et quelqu’un pourrait profiter d’elle. Ce dont je ne pourrais pas me pardonner. Je la tiens contre moi, je serre son poignée dans l’espoir que tout redevienne normal. Qu’elle sourit. Même si je sais que c’est difficile en ce moment. Elle s’excuse et je la serre contre moi. Je me dis que s’il le faut, je lui offrirais ce qu’elle attend. Enfin, on en parlera demain. Peut-être qu’elle n’y penserait plus du tout. « Je le promet. Mais maintenant, on va aller dormir. » Je me relève et continuant à la tenir contre moi, je regarde où c’en est son poignée. Avec soulagement, ça ne saigne plus. Je prends une grande serviette pour l’en entourer et je lui retire son soutien-gorge, le laissant tomber au sol. Je me sens un peu bizarre de la toucher ainsi, c’est la première fois. Mais, je prends soin d’elle, je vais juste l’aider à aller au lit. Peut-être l’idée de passer un moment intime qui me travaille. Même ma main qui fait tomber sa petite culotte tremble. C’est gênant de se dire que je pourrais la voir plus que ça. Ce serait un nu, la dessiner, je n’aurais pas ressenti ça. Mais je prends sur moi. « Ne fais pas trop de bruits, mes parents ont pas trop aimé quand j’ai crié tout à l’heure. » Qu’est-ce que ça sera quand ils verront l’état de la salle de bain. D’ailleurs, je pensais la prendre dans mes bras mais une douleur intense envahit mon épaule. D’avoir enfoncé la porte ne m’a pas laissé intact. Je ne laisse rien paraitre pour Elliott et je passe mon autre bras autour de ses épaules. « Allez, viens. » Je prends la trousse de secours et je l’emmène dans ma chambre. Je lève la couette pour l’inviter à s’y mettre et referme sur elle. « Donne moi ton bras. Je vais désinfecter ça. » Je prends ce qu’il faut et tapote son poignée avec du désinfecte. Et pendant que je m’occupe d’elle, je reprends de nouveau : « Ne recommences plus ça, Elliott. On en parlera demain mais je tiens à ce que tu saches maintenant que je ne veux pas que tu tentes quoi que ce soit. Tu imagines pas la douleur que ça ferait naitre si ça aurait été grave. » Je finis de mettre le pansement puis je passe ma main dans ses cheveux en la regardant tendrement. Je trouvais qu’elle était trop sensible à ses histoires. Mais je ne sais pas comment l’aider. Les peines de cœur, je n’y suis pas vraiment doué. « Reposes toi, je vais aller ranger un peu la salle de bain pour éviter que mes parents voient tout ça. » Je ferme la trousse et dépose un baiser sur le front d’Elliott. « Je me dépêche, promis. » Je lui souris à nouveau et je me lève en direction de la salle de bain. J’avais un sacré boulot.
 

Les gens n'ont pas besoin de moi. Je ne suis pas utile à la société, je ne suis pas le genre indispensable. Combien de personne pourraient pleurer sur ma pierre tombale lorsque tout sera fini ? Je les compte sur les doigts d'une main.. Même pas.. trois doigts suffisent et encore je suis large surement.. je note Scott.. et encore.. je ne crois pas que ma disparition lui ferait plus de mal que cela.. il est bien parti sans me le dire.. il y a bien sûr ma soeur.. et Liam.. trois personnes. C'est peu.. mon empreinte sur cette terre n'aura pas été très puissante.. rien du tout même.. alors partir maintenant ou attendre de devenir folle.. d'avoir des hallucinations. Les hallucinations arriveront rapidement je le sais.. je suis au stade trois de la maladie.. j'ai un peu plus d'un an et demi à vivre à cette allure et encore.. vu mes conneries je suis presque sûre que cela n'aide pas. Peut-être que cette nuit je ne me réveillerais pas.. Je regarde le sang couler.. l'eau devenir rouge. La nausée monte.. un mal de tête aussi.. je suis proche de la crise qui me noierait. La mort elle m'accueillera chaleureusement.. je pourrais me blottir dans ses bras.. et ne plus bouger.. être paisible à tout jamais. C'est ce que je désire.. Je sens mon esprit décliner.. je pars ailleurs, mais je ne vois pas la mort.. nul part, où est-elle ? Je la cherche mais ce n'est pas elle que je trouve. C'est Liam. Il me serre contre lui.. j'ai froid.. il appuie sur mon poignet et je ne peux rien faire. Pas bouger, je me sans presque paralyser.. j'étais partie .. et je dois retrouver le chemin des mouvements. Doucement petit à petit. J'arrive à parler pour dire des propos surement stupides. Je me reprend. C'est dur.. je commence à prendre conscience que j'ai encore été loin.. trop loin. Je m'excuse.. Il me promet de ne pas me laisser. Je pleure dans son cou.. Je le sens m'envelopper d'une serviette sèche. Il me déshabille.. je n'ai jamais eu de problème avec la nudité, j'ai l'habitude, à l'hôpital, on vous balade avec des chemises transparentes et ouvertes à l'arrière.. et dans ce genre de moment, je m'en fiche.. Il m'incite à ne pas faire de bruit.. de toute manière j'en suis incapable.. Il me tient et on va dans sa chambre.. je me sens mieux dans cette pièce si familière. J'ai dormi plus d'une fois ici. J'ai ri.. pleuré.. même l'odeur est caractéristique. Il me cale dans son lit.. Je le regarde nettoyer mon poignet.. je ne réagis pas tellement lorsque ça pique. Je détourne le regarde lorsqu'il me refait un sermon.. fixant son plafond.. je ne répond même pas, mes larmes chaudes coulent encore. Lorsqu'il a terminé il me dit de me reposer.. qu'il doit aller nettoyer ce que j'ai fait dans la salle de bain.. Je ne répond pas.. le regardant partir. Il m'a embrassé le front. Je soupire, je sèche mes larmes. Je me redresse doucement.. virant la serviette dans laquelle je me trouve.. c'est peu agréable. Je ne veux pas dormir.. je ferais des cauchemars.. mon mal de tête trotte.. viens repars.. et se relance. Je regarde alors cette chambre que je connais si bien, nue.. je me tiens le poignet endolori. J'attend qu'il revienne.. souriant devant des photos de nous lorsqu'on était encore au lycée.. j'étais juste arrivée ici.. Je passe mes doigts dessus.. comme si je pouvais repartir dans le passé.. je n'étais pas malade.. du moins je l'ignorais encore. Je vivais insouciamment. J'inspire profondément.. je ne veux pas mourir au final.. mais l'échéance se resserre et je n'aurais rien fait ce que je veux.. ma liste restera vierge.. je ne connaîtrais pas l'amour.. pas la joie d'être maman, d'être peut-être reconnue dans le monde du dessin ou de la photo.. Sans trop fouiller d'ailleurs je trouve des feuilles blanches et un crayon à papier.. Je met par terre sur la moquette, comme j'aime le faire et je le dessine, Liam, comme je le vois dans ma tête avec ses sculptures.. attendant qu'il me revienne.

J’étais inquiet de la laisser là mais je ne voulais pas que mes parents tombent sur le sang, sur ses sous-vêtements, ils penseraient tellement trop. Je n’ai pas envie qu’elle ait de soucis. Une fois dans la salle de bain, je rangeais les serviettes tâchées. Je roule des yeux en les voyant mais je ne m’accorde pas trop de temps. Je réunis ses affaires dans mes bras. Bref, je fais la bonne avant que la vraie ne fasse tout demain. Je reviens d’un pas rapide jusqu’à ma chambre. A ma grande surprise, le lit était vide et je fus un peu surpris de retrouver Elliott toute nue sur la moquette en train de dessiner. « Et ben… tu as envie d’attraper un rhume ? Mademoiselle Steele, vous n’êtes pas sérieuse ! » dis-je pour la taquiner alors que je posais tous ses vêtements sur le radiateur pour qu’ils sèchent. Je me retourne vers elle et là, je fais vraiment attention à sa nudité. Et je repense à la promesse que je lui ai faite. Parler de sa virginité, peut-être qu’elle voudra que ce soit moi, j’ai l’impression. Je ne suis plus aussi idiot avec les filles maintenant, j’ai peur que ça change beaucoup notre relation, j’appréhende mais dans un sens, je fais confiance à Elliott. Je me décide alors de me rapprocher d’elle, me mettant au-dessus d’elle pour l’attraper par les hanches et la soulever. « J’ai dis « au lit », c’est pas par terre Mlle. Steele ! » Je m’écarte pour prendre un tee-shirt dans ma commode et lui jeter avec un grand sourire sur la tête. « Allez, habilles toi un peu ! Je ne voudrais pas que tu tombes malade ! » Je l’attire jusqu’au lit, et je referme la couette sur son petit corps. « Et pas bouger ! Sinon c’est la fessée ! » Je rigole, histoire de détendre l’atmosphère. Je me dirige vers mon armoire pour mettre un pantalon de pyjama à la place de mes vêtements puis je rejoins Elliott dans le lit. Je passe tendrement ma main dans ses cheveux. « Allez, dors maintenant. Ça te fera du bien. »
 

Fare des conneries je crois que c'est ma spécialité. Je ne sais pas pourquoi mais apparemment j'ai cela dans le sang. Pourquoi ? Je ne sais pas. Mais il faut croire que je suis bonne qu'à ça et un jour je ferais une erreur qui me coûtera la vie. Si la maladie ne me consume pas avant.. je mourrais jeune.. je le sais. C'est triste.. les gens ne se rendent pas compte qu'avoir un compte à rebours dans une vie c'est tout bonnement atroce. Je sais que j'ai moins de deux ans à passer avec mes proches, je devrais être heureuse de profiter d'eux, mais j'ai parfois comme ce soir d'ailleurs, surtout envie que cela cesse. J'ai envie de retourner à la belle époque, lorsque je vivais au canada et que je n'étais pas malade. Que j en'avais pas encore tuer mes parents dans cet accident de voiture, même si techniquement je ne tenais pas le volant.. si je n'avais pas été à ce championnat de patinage.. peut-être que j'aurais une chance d'être bien dans ma peau aujourd'hui.. peut-être que j'arriverais à remettre un pied sur la glace, peut-être que je ne me détesterais pas, peut-être.. que.. je pourrais refaire le monde avec des peut-être.. des si.. et tout ce qui va avec. Ils sont morts.. je vis avec ma soeur à Los Angeles.. et j'ai rencontré le meilleur des meilleurs amis. On se ressemble un peu avec Liam.. seulement moi.. je commence à avoir du mal.. j'ai du mal à ce qu'un homme ne me désire pas.. Adam me désirait mais il ne m'aime pas.. plus.. je ne sais pas.. il ne semble pas s'en vouloir beaucoup.. je n'ai pas de nouvelle, il ne cherche pas à s'excuser.. j'aurais tellement aimé.. même si je ne suis pas prête de lui pardonner.. cela m'aurait montré qu'il ne me rejette pas totalement.. mais tout le monde finit un jour par me rejeter et je ne sais pas ce que je dois en penser. Le pire dans tout cela c'est que ma soeur m'avait prévenu.. Adam elle ne l'a jamais senti.. à croire qu'elle a le flaire. C'est infernal. Une boucle.. cela ne cesse jamais.. je m'enterre toute seule. Ce soir j'aurais pu y passer mais apparemment ce n'était pas le moment.

Liam me met littéralement au lit. Mais lorsqu'il part pour ranger mon désordre, je sors.. nue.. la nudité ne me dérange pas et l'alcool flotte dans mes globules rouges. Et puis cette crise dû à ma maladie.. il me faut un petit moment pour redevenir moi même. J'attrape des papiers et un crayon pour dessiner.. Liam.. Lorsqu'il arrive il me taquine et je ris sans lâcher mon crayon, mais il vient me chercher me me porte a lit.. j'ai l'impression d'être une enfant.. oui c'est ça.. une petite fille, comme si le temps que je me reprenne.. je ne sois qu'une gamine. J'ai toujours eu horreur qu'on m'appelle Mademoiselle Steele, en rapport au roman érotique.. et je crois bien qu'il le fait exprès. Je grimace à la seconde fois. Il m'envoie un de ses t-shirt pour dormir. " Si tu fantasme sur Anastasia Steele, c'est la morte à coté, je suis pas fan du fouet. " Je souris légèrement. J'enfile le vêtement, puis il me tire dans le lit.. me couvrant encore.. je passe mes bras par dessus les draps. Je le regarde tendrement.. Je ne bouge pas.. je crois qu'il s'énerverait si je le faisais.. mais il n'a pas vu mon dessin.. j'aurais aimé.. même s'il n'est pas terminé.. juste sur le sol de sa chambre. Il me rejoint après avoir enfiler un pyjama.. Je vois alors son épaule qui a viré au bleu.. il veut que je dorme mais je reste sur cette marque.. Je m'approche de celle ci.. alors qu'il caresse mes cheveux et sans savoir réellement pourquoi, je l'embrasse comme pour faire un bisou magique.. mes yeux le regarde lui.. " Je suis désolée.. " je continue un moment mes baisers avant de me blottir contre lui.. " je t'aime " c'est amical. Pas du tout un autre sentiment plus fort. C'est juste que j'ai besoin de le lui dire, je crois qu'aussi sérieusement, je ne l'ai jamais entendu de ma bouche.

Fanatique du fouet ? Je me vois très mal lui en donner. Je suis incapable de faire du mal à qui que ce soit, même si cela peut lui faire plaisir ou que ce soit un jeu. Je ne réponds pas et même j’en ris pour l’embêter un peu. Je la rejoins dans le lit, puis je la regarde. J’apprécie beaucoup Elliott, elle est adorable et j’ai passé de bons moments avec elle. Mais sa maladie prend trop le dessus à mon goût, elle se laisse trop envahir par ses sentiments, elle est trop vulnérable et je ne sais pas comment l’en protéger. Je suis un peu surpris lorsqu’elle m’embrasse sur mon épaule. Je pense alors que c’est là où j’ai mal quand je bouge. Ce n’est pas non plus la fin du monde mais je sais que je ne pourrais pas faire de sculpture avant un petit moment. « C’est rien rooh ! c’est moins grave que toi tu sais ! Tu as de la chance que j’étais inquiet pour toi ! » Elle continue de m’embrasser à cet endroit et je me sens un peu gêné. Je ne dis rien et je la laisse faire. Une fois qu’elle se blottit contre moi, je sentais que c’était plus mon domaine. D’ailleurs, elle me fit sourire quand elle me disait qu’elle m’aimait. Sur ça, je savais qu’il n’y avait pas d’ambiguïté. « Moi aussi je t’aime, tu es l’une de mes meilleures amies. Ça serait pas pareil sans toi. » Je souris et j’entoure ses épaules de mes bras. Je grimace légèrement mais heureusement, elle ne peut pas voir maintenant qu’elle est contre moi. A mon tour, je dépose un baiser sur son épaule. « Dors, maintenant. Ça te fera du bien. » J’inspire et expire lentement puis je ferme les yeux. Morphée ne me tire pas tout de suite dans le sommeil.
Le sommeil me réveille petit à petit, j’ai oublié de fermer les rideaux. Je remarque qu’elle est encore endormie et je me lève du lit délicatement. Je ferme les rideaux et sors de la chambre pour aller en bas. Les parents sont déjà partis, c’est un soulagement. Je mets de quoi nous restaurer sur le plateau ainsi que quelques advils afin qu’elle en prenne et j’emmène le tout dans la chambre. Je le pose sur mon bureau puis je m’assois à côté d’Elliott. « Il est l’heure de se lever, Elliott. Debout petite marmotte. J’ai apporté à manger. » dis-je fièrement, sur le ton de la taquinerie. 

Il a raison je crois. Peut-être que ce soir, je vais enfin l'écouter et éviter de n'en faire qu'à ma tête, je suis arrivée il n'y a pas même une heure que j'ai foutu un bordel monstre chez lui.. je devrais peut-être revoir ma conscience.. je sens que demain je ne me souviendrais pas de tout et je risque d'être vraiment mal.. La culpabilité et moi.. il paraît que l'on est de grandes amies.. on verra bien ce que l'alcool laissera comme dégât. Je me cale dans ses bras.. regrettant qu'il se soit fait mal à l'épaule.. je l'entend me dire que ce n'est pas grave, qu'il m'aime aussi.. que je suis importante .. mais je dois vraiment me coucher.. alors je ferme les yeux tout contre lui.. son odeur particulière.. un peu un mélange de gel douche et d'argile.. je ne sais pas trop..ou de poussière de ses sculptures. Je m'endors.. Je suis bien.. parfaitement bien. Je me sens mieux.. bien que lorsque je reprend légèrement conscience un mal de crâne désagréable me saisit.. hum, je m'en serais bien passée. Je soupire.. j'entend alors Liam remonter.. ouvrir la porte de la chambre. Il m’apparaît comme un apollon.. torse nu encore.. Il est beau.. je n'ai jamais rien ressenti de plus que de l'amitié, mais je ne peux pas nier.. Liam est un beau garçon.. Je me redresse, remettant mes cheveux trop longs en arrière.. Je fronce les sourcils.. encore un peu dans ce que l'on peut appeler le coaltar. Il pose le plateau sur son bureau.. Il vient me réveiller un peu plus.. je le suis assez je crois. Je souris.. Je tente de me souvenir.. et là.. une légère piqûre au poignet me rappelle que j'ai fait une connerie.. " je suis la fille la plus stupide du monde.. " Je détourne les yeux de mon bandage.. mais je n'ose pas le regarder.. Je me blottis quand même contre lui.. les larmes coulant légèrement.. J'inspire " je suis une moins que rien.. tu vois, personne ne veut de moi et en plus je deviens suicidaire, et tu ne pars pas en courant.. Je m'en veux de te faire cela.. " Je le serre contre moi.. je me sens rassurée.. il est avec moi au moins.. " me quitte jamais s'i te plait.. "

J’essaie de la réveiller et je sens que c’est difficile. Elle réalise ce qu’il s’est passé hier soir et je n’ai pas envie qu’elle se démoralise ainsi. Je sais que ce n’est pas facile, que la vie n’est jamais rose mais j’ai appris à ne pas me laisser abattre et j’allais lui montrer qu’il ne fallait pas. Je la tiens contre moi, caressant doucement ses cheveux. « ne t’en fais pas, ça va aller. » C’est alors qu’elle entame un passage assez … triste. Ça me fait mal au ventre de la sentir aussi triste. Je ne suis pas très doué pour réconforter quelqu’un alors je me décide de faire du mieux que je peux. Je la serre encore plus près de moi, je n’ai pas envie de la perdre moi non plus. J’aime ma petite Elliott, même quand elle fait des bêtises. « Ne dis pas de bêtises, Elliott. Restes positives, ne te laisse pas abattre à cause d’une ou deux personnes trop bête pour voir que tu es une fille géniale. Ni même par une maladie ! Ne penses pas aux autres, penses à toi ! Et je te le dis, tu es magnifique. Tu trouveras un prince qui te fera des enfants, peut-être même que vous pourrez vous marier ensemble. » Je soupire et je m’installe derrière elle, posant son dos contre mon torse nu. Je pose ma joue contre ses cheveux. « Je t’aime, Elliott, tu es ma meilleure amie et ça ne changera jamais. Comment peux-tu penser que je t’abandonnerais ? Je suis prêt à tout pour toi ! D’ailleurs… C’est toi qui a essayé de m’abandonner hier soir ! Je devrais te punir d’ailleurs ! » Et là, j’essaie le ton de l’humour parce que c’est le seul domaine où je m’en sors à peu près. J’ai oublié qu’elle était nue sous son tee-shirt mais au fond, même si je m’en serais rappelé, je m’en serais moqué. Mes mains vont sur sa peau pour la chatouiller. Je veux voir un sourire sur ses petites joues roses.