▬ jessie's girl ▬ gia et jesse.

Sur le toit ! Il n’en revient pas, elle se trouve sur le toit de son immeuble et elle pense cela strictement normal. S’il avait bu, ce soir, peut-être qu’il aurait trouvé ça drôle, mais Jesse est sobre et évidemment qu’il ne trouve pas du tout cette histoire drôle. Inconsciente, voilà ce qu’est Gia, inconsciente, parce qu’il se l’imagine déjà en train de danser au bord du vide ou un truc de genre histoire de bien l’énerver jusqu’au bout. Il accélère ses pas et se rend dingue lorsque malgré lui et juste pour elle, il s’arrête dans une boulangerie au bout de la rue, il prend des gâteaux, se basant sur les gouts de la jeune blondinette qu’il peut se vanter de connaitre à la perfection, ou presque en tout cas, parce que rien n’est parfait n’est-ce pas ? Enfin à la sortie de la boulangerie, il fait un détour, comme un pantin, on automate qui obéit à un simple texto, et en entrant dans le Starbucks il commande de suite la boisson dont elle a envie. A aller la voir pour, surement, la sermonner, autant y aller équipé. Nouvellement chargé, il prend enfin la bonne direction pour se rendre chez elle, ses pas le guident seul et lui tente simplement de s’empêcher de fulminer, il a horreur de se dire qu’elle pourrait se mettre en danger, déjà, il trouve qu’elle le fait tous les jours avec les gens qui gravitent autour d’elle, et maintenant elle le fait tout seule comme une grande en montant sur le toit pour s’amuser. Il soupire plusieurs fois lorsqu’il aperçoit enfin le toit de son immeuble, et putain, il pourrait jurer qu’il distingue sa silhouette, il a tellement mal à la tête. Il se demande comment il va rentrer vu que la demoiselle est là-haut, perchée. Il appuie sur un bouton, peu importe lequel, et il attend, espérant que quelqu’un veuille bien répondre, ce qu’il se passe après quelques secondes, mais lui, il a l’impression que la personne met bien trop longtemps à le faire. « Oui ? » Il ne perd pas plus de temps et ment pour qu’il lui ouvre. « C’est le voisin, j’ai oublié mes clefs. » Il lui semble qu’il entend l’hésitation de l’autre derrière son interphone, mais finalement, il prononce « Ok. » Et il ouvre enfin. Jesse passe la porte et monte les escaliers, au lieu de s’arrêter à l’appartement de Gia, il continue son ascension. Il se demande pourquoi il n’a pas prit l’ascenseur, et il se maudit de n’y penser que maintenant, surement que cette option l’aurait arrangé, mais sur le coup, il n’avait pas pensé à cela, qu’il est bête parfois. Puis ça y est, il voit enfin la porte qui mène au toit, il la passe et c’est à ce moment précis qu’il l’appelle « Gia ? » Il a envie de l’appeler par son véritable prénom, pour montrer son énervement, mais lorsque son regard trouve celui de la belle blonde, il se calme un peu et sourit. « Bon alors qu’est-ce que tu fiches ici ? » Mis à part jouer les filles qui se fichent de tout, et peut être un peu de moi.

Les sensations, l’adrénaline, j’adore ça. Soit je conduisais à toute allure dans une course de voiture, soit je me shootais ou alors, je faisais avec les moyens du bord. Et en parlant de bord, c’est ce que j’étais en train de faire. Vêtue d’une robe qui m’arrivait aux genoux et de louboutin plutôt hautes, je marchais sur le toit. Je m’étais mise du côté des autres bâtiments, qu’on ne croit pas que je veuille me suicider mais seulement, j’avais envie de sensations.
Je regarde en bas, et bizarrement, je n’ai pas peur. Mais l’adrénaline monte en moi comme une flèche, je sens cette sensation tout le long de mon échine, c’est vraiment excitant. D’ailleurs, j’eus droit à une belle sensation de surprise quand mon téléphone se mit à sonner. Un SmS. Je souris en lisant le message, c’est Jesse. Il semble avoir envie de me voir. Je ramène mes cheveux sur le côté pour ne plus être embêtée par le vent puis je réponds aux SMS.
En attendant qu’il arrive, j’ai déjà fait plusieurs allers-retours. Je m’amusais à faire de la danse, un peu comme une sorte de ballet sur une poutre, sauf qu’en dessous, il y avait plusieurs étages et pas un petit mètre. J’allais pour faire un aller que je vis Jesse arriver avec tout ce qu’il nous fallait : « Jesse !!!! » criais-je alors que je descendais de mon perchoir. Il me demandait ce que je faisais là. Je regarde autour de moi, il n’y a personne.
Ce que je fais ici ? ah ah. « Bah, c’est le toit au-dessus de chez moi. C’est calme, accessible. » Je souris avant de prendre le sachet contenant les gâteaux ainsi que ma grande tasse de chocolat liégois. Je retourne près du bord mais je m’y assois. « Allez, viens là, gros bêta ! Je vais pas manger ça toute seule ! Sinon je t’obligerais à perdre les calories avec moi ! »
Je tire la langue au beau gosse avant de prendre un gâteau pour croquer dedans. Je n’avais pas précisé mais j’étais très contente. Je pousse un long soupir sous le plaisir puis je prends une gorgée du chocolat chaud. Hm, c’est délicieux. « Vraiment merci pour tout ça, c’est délicieux. J’aurais pu tomber en hypoglycémie si tu n’étais pas arrivé. » Je croise les jambes avant de poser mon gâteau sur mes cuisses pour retirer mon blouson. Je le pose à côté de moi avant de reprendre ma tasse. « Je t’ai manqué, avoues ! » dis-je en continuant de goûter mes petits gâteaux.

Il la regarde danser, secoue la tête un peu, non, beaucoup, exaspéré une nouvelle fois par son comportement, par son insouciance surement. La vérité c’est que parfois il aimerait avoir encore ce côté enfantin qui ne se soucie de rien, mais il sait que la vie peut être cruelle alors il a arrêté d’espérer. Tout simplement, tout bêtement. Il a arrêté non pas pour ses projets d’avenir mais pour ce qui est de la vie en elle-même, évidemment. « Jesse !!!! » Sa voix résonne tandis qu’elle descend de sa scène improvisée pour danser, comme un idiot, il sourit, peut-être un peu soulagée qu’elle s’avance vers lui, qu’elle le préfère au vide en vrai. Il lui demande ce qu’elle fait ici, d’un air trop en colère mais il ne peut pas s’en empêcher, le truc, c’est qu’il se dit qu’un jour ses conneries vont lui couter bien plus qu’elle ne peut l’imaginer. « Bah, c’est le toit au-dessus de chez moi. C’est calme, accessible. » Il frotte son visage avec une de ses mains nouvellement délivrée des sacs qu’elle vient de lui prendre, il n’y croit pas, comment on peut être, il ne sait pas, aussi, inconscient ? Danser sur un toit, ce n’est pas la meilleure façon de garder un équilibre certain. Il lui semble un peu qu’il dramatise, mais il ne peut pas s’en empêcher, il est comme cela et personne ne le changera, plus maintenant en tous cas. « Allez, viens là, gros bêta ! Je vais pas manger ça toute seule ! Sinon je t’obligerais à perdre les calories avec moi ! » Elle lui tire la langue et lui se détend, du coup, comprenant que ses délires sont finis, ou plutôt qu’ils ont été troqué pour de nouveaux, seulement les nouveaux lui plaisent déjà plus, alors autant profiter maintenant. « Vraiment merci pour tout ça, c’est délicieux. J’aurais pu tomber en hypoglycémie si tu n’étais pas arrivé. » Un rire simple s’échappe de ses lèvres et il finit par sourire en la voyant poser le gobelet à ses lèvres afin de boire une gorgée de son chocolat. Ses pensées s’envolent un peu, affectionnant tendrement cette femme enfant dont il aimerait prendre mieux soin, mais il se dit qu’il fait de son mieux et que son mieux c’est déjà bien. « Bien sûr, sans moi, tu n’aurais pas survécu ! » Il la taquine, a envie de se chamailler, de la mettre en colère comme il a pu l’être les quinze minutes durant lesquelles il s’est pris la tête pour savoir ce qu’elle faisait sur le toit. « Je t’ai manqué, avoues ! » Une nouvelle fois, il sourit, et il oublie les raisons qui l’avaient poussé à être en colère, justement, à présent qu’il prend le temps de poser ses prunelles bleutées sur les lumières de la nuit, il se dit qu’il la comprend, que c’est impressionnant comme parfois Los Angeles peut paraitre grand. Il ne prend plus le temps, lui, de regarder, perdu dans une vie dont il n’a jamais voulu et qui ne ressemble en rien au rêve éveillé. Alors dans un soupir, dans une inspiration, il ne sait pas vraiment, mais le fait est que malgré la tristesse qui l’abime encore et toujours, il continue à respirer, du coup il regarde Gia d’un œil amusé avant de prononcer. « Je l’avoue. » Oui, il le fait, il ne saurait dire pourquoi, mais il a besoin d’elle dans sa vie, besoin de se sentir utile ou il ne sait quoi, mais c’est viscéral dans tous les cas. « Qu’est ce que tu deviens ? » Il demande avec un intérêt soudain. « Et ne m’avoues pas que tu t’amuses avec tout ce qui bouge, parce que sinon, je devrai casser des gueules. » Et il n’aime pas cela, même si quelques fois, il ne peut pas s’en empêcher, c’est comme ça.

Je sentais Jesse plutôt tendu. Je ne suis pas blonde au point de ne pas comprendre que c’est le fait que je m’amuse à cinquante mètres au-dessus du sol qui l’énerve autant mais je tenais à rester cool pour ne pas l’énerver plus que ça. Ça ne servait à rien de s’énerver sauf à engranger d’autres soucis. D’ailleurs, je préférais me concentrer sur une chose bien plus amusante, plus délicieuse, plus agréable : la nourriture. Les pauvres viennoiseries subissaient une attaque de ma part, sans parler du chocolat chaud que je buvais sans me préoccuper de la chaleur. Je souris quand il jouait le pseudo-héro et le fixait avec malice. J’avais envie de le serrer contre moi tellement je le trouvais adorable. Il était loin des lourdauds qui me draguaient.
Je le titille encore plus en essayant de prêcher une possible vérité. Lui manquer. Moi il m’a manqué, comme tous mes amis quand je ne les vois pas. Mais j’ai envie de me sentir spécial, qu’il me dise oui, voir même qu’il me serre dans ses bras pour amplifier le plaisir que c’était de se revoir. Il ne parle pas tout de suite, je reste dans le suspens, les lèvres frôlant ma tasse en le fixant comme une idiote pleine d’espoir. « Je l’avoue. » Un grand sourire se dessine sur mon visage et je mords dans mon gâteau férocement, d’une force aussi importante que ma joie. Même si je sais que c’est de l’amitié entre nous, enfin, pour ma part, je suis contente d’être importante pour lui.
« Toi aussi, tu m’as manqué. » finissais-je par dire. J’étouffe mes mots par une longue gorgée de chocolat. Je n’ai pas envie de m’étaler sur mon amitié, tant que je suis là avec lui, c’est qu’on est encore ami non ? D’ailleurs, il s’intéresse bien vite à moi. Je n’ai même pas le temps de lui demander si ça va bien… la famille, les amis, les amours, vous voyez le tableau ? Il entame direct sur ce que je devenais et surtout… si je me donnais pas trop à des mecs. Quel curieux ! Je ne m’attendais pas trop à ce qu’il s’intéresse à ma vie sexuelle. Je prends le sachet de viennoiseries pour me rapprocher encore plus de Jesse.
Je le pose par terre et je me penche vers lui pour rapprocher mon visage encore plus. « Depuis quand tu t’intéresses à ma vie sexuelle ? Tu serais jaloux des hommes qui me touchent ? » Je pose ma main sur sa cuisse, rapprochant tout doucement celle-ci de son entre-jambe. Je ne me gêne pas du tout avec lui, ça m’amuse même de le draguer un petit peu. Son côté protecteur est à la fois mignon mais sexy, surtout avec un physique pareil, on ne peut pas penser à autre chose.
« Tu veux coucher avec moi ? Pourquoi tu ne tentes pas ? Tu sais très bien que je ne vais pas te manger… du moins, pas dans le mauvais sens… » Je fais une petite moue coquine alors que ma main baladeuse continue son ascension et s’arrête sur cette fameuse « colline ». J’ai beau être vierge, j’étais une sacrée allumeuse. Sauf que voilà … je ne sais jamais aller jusqu’au bout des choses…

Elle sourit, mord dans sa pâtisserie, et lui aussi, il sourit. Comme un idiot qu’il est, c’est vrai. Devant Gia il l’est toujours un peu, parce qu’elle fait partie de ses préférées, parce qu’elle est cette petite poupée fragile qu’il veut protéger. Même si elle joue les fortes, les volages, même si elle est extravagante, qu’on croirait qu’elle pourrait porter des montagnes. Jesse ne la voit pas comme cela, bien au contraire, il l’aime, même s’il ne le dit pas, et il veut que jamais elle ne pleure, jamais que personne n’abime son cœur, et surtout pas elle-même, en se faisant du mal qu’elle ne voit même pas, en jouant avec sa vie pour dépasser des limites qui en réalité n’existent pas. « Toi aussi, tu m’as manqué. » Un nouveau sourire se pose sur mes lèvres, bienveillant. Elle est naturelle, ça lui plait, elle a une innocence d’enfant, quelque chose de quand même assez grand. Et puisque ça l’intéresse, il fini par lui demander comment elle va, dans une question un peu décliner, il veut savoir ce qu’il se passe dans sa vie en ce moment, qu’elle lui raconte qu’elle ne fait pas trop de bêtises ou quelque chose comme ça. Non, il ne sera pas content si c’est le cas, mais il est prêt à l’entendre, alors pour une raison qu’il ne connait pas, et pour des étrangetés qui peuvent se passer en lui parfois, il lui demande si elle est calme, si les garçons ne profitent pas d’elle. Peut-être qu’il le fait pour rentrer dans une certaine normalité. Et aussi, c’est vrai, parce qu’il n’aime pas l’idée que des mecs s’amusent avec elle, Gia mérite beaucoup mieux que ça. « Depuis quand tu t’intéresses à ma vie sexuelle ? Tu serais jaloux des hommes qui me touchent ? » Jaloux ? Non, il n’y a jamais pensé. Enfin, il ne sait plus, quand sa main se rapproche de ses parties intimes, non il ne sait plus. Peut-être que si, il ne croit pas. Il avale difficilement sa salive, elle s’amuse et lui se torture, il a horreur quand la demoiselle se met à jouer, tandis que lui il a un peu oublié comment on fait, surtout avec les gens auxquels il tient. Il ne veut pas tout gâcher, ne pas prendre le risque de les perdre pour une stupide histoire de sexe. Il ne supporterait pas, Jesse, l’abandon, c’est sa plus grande peur, même si on pourrait clairement penser le contraire lorsqu’on se retrouve face à l’homme qu’il est. « Tu veux coucher avec moi ? Pourquoi tu ne tentes pas ? Tu sais très bien que je ne vais pas te manger… du moins, pas dans le mauvais sens… » Il se retrouve donc perturbé par cette petite gamine qu’il voulait protéger. Au final, il ne sait même plus comment se comporter. Quand la main de la demoiselle s’aventure un peu plus loin, se pose là où clairement elle ne devrait pas être, il soupire, ressert ses mains, enfonce un peu ses ongles dans ses paumes. Il tente de se détendre cependant, il ne veut pas s’énerver, surtout pas pour Gia en train de le caresser, même s’il ne voyait pas la soirée finir comme ça, il ne peut pas nier que le jeu, dans le fond, mais vraiment très loin en lui, ça lui plait un peu. Alors il rapproche son visage d’elle, pose ses mains sur sa peau, ses bras. Il esquisse un petit sourire, il se bat contre lui, pour ne pas retirer les doigts de sa compagne rapidement, dans un geste qu’il voudrait brusque et fuyant. Son visage finalement à quelques millimètres du sien, leurs souffles se mélangeant « Guiliana … » Il s’approche un peu plus, il est perdu, sa main la quitte pour attraper celle mal positionnée de la belle blonde et la retirer, délicatement, pour ne pas la brusquer. « Ne fais pas l’enfant. » La drague, le fait d’allumer, avec elle, il ne supporterait pas, enfin il croit ... Il ne la voit pas comme ça. Gia, calmes-toi.

Je suis encore allée où je ne devrais pas aller. Je le chauffe, je le cherche. Et pourtant, mon inconscient n'a pas envie de passer cette première fois sur le toit d'un immeuble, à la possible vue de certains. Et pourtant, mes mots le provoquent et ma main le cherche. Cette bosse se dessine sous mes doigts lorsqu'ils s'y plaquent et jouent. Je me dis que ça marche parce qu'il se rapproche physiquement de moi. Mon bas ventre s'échauffe, espère une libération de cette libido qui n'en peut plus d'attendre quelqu'un pour s'en occuper. Et je me dis qu'il va le faire, qu'il va se laisser bercer par mes caresses au travers de son pantalon. Son visage se rapproche, j'en fais autant surtout que j'aime qu'il ait pu prononcé mon prénom mais contre toutes-attentes, il prend ma main pour l'enlever de son entre-jambe.
Mon visage se déforme en une déception que je ne pouvais cacher. J'aurais aimé qu'il se laisse aller avec moi, je me disais que peut-être, c'était lui qui me mettrait à l'aise pour coucher, il est tellement gentil et protecteur avec moi que je ne pouvais que me douter qu'il prendrait bien soin de moi. Mais non. Au lieu de ça, il ne veut pas que « je fasse l'enfant ». je pousse un soupire, me reculant le buste pour être droite. « C'est toi qui fait l'enfant. Tu es le seul idiot qui refuse la possibilité de coucher avec moi. Ça se trouve, tu aurais pu être la personne avec qui je me sente à l'aise. Et dans le pire des cas, tu aurais eu une bonne gâterie. »
Je soupire et j'attrape une autre viennoiserie que j'englobe presque entièrement tout en buvant du chocolat par dessus pour faire couler tout ça. Une fois la bouche vide, je pousse encore un soupir et je monte sur ce muret qui berce le bord du mur, reprenant mon petit jeu au dessus du vide. Je fais attention pour ne pas tomber, m'aidant de la lumière de la lune qui éclairait vraiment bien en plus des lumières de la rue. Je me tourne finalement vers Jesse, le regardant ON peut plus sérieusement. « Honnêtement, Jesse. Je te dégoûte ? Je veux dire, tu me trouverais assez belle pour coucher avec toi ? Bon, t'as le temps à un joker si en réalité, tu es gay et que je n'ai rien vu. Ça arrive à tout le monde après tout... » Pour ne pas demander s'il refuse parce qu'il est gay.

Son expression déçue le turlupine un peu, il a envie de la rassurer, de lui dire que le problème ne vient pas d’elle, mais bien de lui. Mais après tout ils sont amis, pourquoi elle cherche à lui faire subir cela ? Pourquoi elle veut à tout prix que ce soit un jeu tout ça ? Elle soupire, elle s’éloigne, il la remercie silencieusement, et lui aussi soupire, regarde devant lui, pour éviter le regard de la demoiselle qui s’apprête à pester contre lui. « C'est toi qui fait l'enfant. Tu es le seul idiot qui refuse la possibilité de coucher avec moi. Ça se trouve, tu aurais pu être la personne avec qui je me sente à l'aise. Et dans le pire des cas, tu aurais eu une bonne gâterie. » Il déglutit, difficilement, vraiment difficilement, face aux mots qu’elle utilise, il en ferme même les paupières pour tenter de les virer de sa tête et de se convaincre qu’elle n’a pas pu lui dire cela. Qu’elle n’a pas osé. Qu’elle ne veut réellement pas faire naitre dans son esprit une image trop érotique de la fille qu’il s’évertue à protéger. Il se tourne automatiquement vers elle, fronce les sourcils en tentant de se calmer, de réfléchir aux paroles qu’il pourrait utiliser pour lui faire comprendre que c’est une mauvaise idée sans la vexer, la blesser. Ça lui ferait mal à lui-même s’il le faisait. « Arrête de faire ça. » Il voudrait continuer, lui dire que s'il est ce seul idiot dont elle parle, c’est pour son bien. Pourquoi elle ne le voit pas bon sang ? Il espère donc qu’elle s’amuse, qu’elle n’est pas sérieuse dans ses paroles. Il aimerait être saoul, peut-être qu’il aurait pu jouer à ce jeu, mais il est trop sobre pour se brûler. Beaucoup trop sobre pour envisager de toucher son corps de poupée. Elle mange, elle boit, en soupirant, comme une enfant, encore une fois. Elle se lève, il la regarde, elle jongle avec sa vie, il se mord la langue pour ne pas hurler, reste un peu figé. « Honnêtement, Jesse. Je te dégoûte ? Je veux dire, tu me trouverais assez belle pour coucher avec toi ? Bon, t'as le temps à un joker si en réalité, tu es gay et que je n'ai rien vu. Ça arrive à tout le monde après tout... » Il se met à rire, très franchement devant cette innocence qu’elle possède et dont, il en est certain, elle n’en même pas conscience. Il se lève à son tour, s’avance vers elle avec un sourire logé sur ses lèvres. Il pose ses mains sur ses hanches, l’empêche de continuer à bouger, à vaciller sur ce muret qui pourrait causer une perte bien grande dans le cœur de Jesse, perdre Gia, il ne l’envisage même pas, et c’est bien pour cette raison qu’il tente justement de lui rendre, la raison. « Je ne suis pas gay. » souffle-t-il en plantant son regard dans le sien, la tenant toujours fermement grâce à ses mains sur elle. « Tu ne me dégoutes pas. » avoue-t-il toujours de la même manière, en resserrant son emprise sur elle, approchant son corps lentement. « Tu es presque trop belle, pour être honnête. » murmure-t-il en gardant ses iris dans les siens, en se disant que s’il le voulait, il pourrait l’embrasser, lui montrer qu’elle n’a aucun doute à avoir sur son pouvoir d’attraction, de séduction, et que malgré son inexpérience à la pratique, elle est bien douée pour charmer. Son insécurité ne sert à rien, et il a envie qu’elle le sache c’est pour cela qu’il lui a soufflé toutes ces paroles en vérité. « Mais, Gia, tu ne peux sérieusement pas l’envisager que cela se passe entre toi et moi, n’est-ce pas ? » Et plus il en parle, plus l’idée taquine son esprit, s’impose comme une chose dont il pourrait avoir envie, mais qu’il est trop bien pour faire cela, elle est comme une petite sœur, et la toucher, se serait surement la souiller.

M’arrêter de le chauffer ? Je n’en ai pas envie. Déçue qu’il me repousse ? Évidemment. J’ai envie de sexe, je n’y peux rien. Ça me travaille. Je veux perdre cette virginité trop longtemps accrochée à mon corps. Je n’y peux rien si j’ai peur. Si à chaque fois, je prends peur de cette possibilité. Je me dis que je ne suis peut-être pas à l’aise. Que ce n’est juste pas la bonne personne. Et peut-être, aussi, que c’est Jesse la bonne personne. Il est si gentil, je ne pourrais pas regretter. Mais j’ai l’impression de le dégouter, ou alors qu’il est gay. Jesse se rapproche de moi, me serre contre lui et j’entoure ses épaules de mes bras pour le serrer contre moi. Il me rassure, il me dit en face qu’il n’est pas gay, encore moins que je le dégoute. Il ne veut pas d’un coup de tête, c’est ce que je conclus.
Ma relation avec Jesse est tellement bizarre. Je me sens bien avec lui mais il reste un homme. Ce serait mentir de dire que je ne verrais jamais rien entre lui et moi. Je suis comme ça, à l’affût. Je n’arrive pas à me calmer, encore moins je n’ai trouvé quiconque qui pouvait le faire à ma place. Je regarde Jesse alors qu’il me posait une question tout bonnement… « Amusante » mais à la fois, gênante. « On ne peut jamais rien prévoir, Jesse. » Je pose mes lèvres sur sa joue. « C’est le moment qui fait que… on en a envie, les sensations sont trop intenses, excitantes… Il n’y aurait aucun mal à ça… » Mes mains descendent le long de son torse, je sens la courbure de ses muscles. Et je viens à les caresser en glissant mes mains baladeuses sous son tee-shirt.
Mais je suis bien trop haute, là. Je retire mes chaussures et je les jette un peu plus loin. Je m’écarte de quelques pas pour descendre du muret. Ma main se glisse dans la sienne alors que je capture son regard de nouveau. Une petite voix me dit d’arrêter, de ne pas chercher à aller plus loin car notre amitié était plus importante. Mais la tentation est là, le ras-le-bol d’être vierge alors que la plupart des filles que je connaissais ne le sont plus. De ma main libre, j’attire la sienne vers moi. Je la guide, je l’ordonne. « Tu pourrais être le premier. Tu as conscience de ça ? » Je le guide jusqu’à l’intérieur de mes cuisses, et je plaque sa main entre mon sous-vêtement de dentelle et ma main.
J’attire Jesse près de moi, mes lèvres se posent sur son menton. Je suis hésitante. Mon cœur s’est accéléré il y a quelques secondes. Sa main sur moi, je le chauffe pour le pousser à faire plus que ce que notre amitié le conçoit. Lorsque mon visage s’écarte un peu, je murmure dans la plus belle des innocences… « Tu veux faire quoi maintenant ? »

Et les yeux de la blondinette retrouvent ceux de Jesse au moment où il lui demande si elle envisage vraiment que le sexe vienne entacher leur relation. Il ne le faudrait pas, voilà ce que lui dit ses pensées, voilà ce dont il est persuadé. Mais puisqu’il est homme, et bien plus qu’il ne veut le laisser croire derrière ses envies de protections, lorsqu’elle le regarde comme ça, envieuse et presque fébrile, enjouée, il n’arrive plus à savoir ce qu’il désire vraiment. Il n’a que Gia en tête, et il sait que ce n’est pas réellement ce qui devrait s’y trouver. « On ne peut jamais rien prévoir, Jesse. » Il a envie de rire devant celle qu’il voit comme sa sœur, comme une enfant, qui tente de lui expliquer comment les choses fonctionnent dans le monde des grands. Les lèvres de son amie viennent se poser sur sa joue, et ça l’électrise, comme cela ne lui avait jamais fait avant. Il devrait s’éloigner, bon dieu, il le sait. « C’est le moment qui fait que… on en a envie, les sensations sont trop intenses, excitantes… Il n’y aurait aucun mal à ça… » C’est ce moment qui fait qu’il a envie d’elle, oui, il ose se l’avouer, a toujours se questionner, à toujours le questionner, il en vient souvent à se demander ce que ça ferait s’ils le faisaient. Mais elle compte trop pour lui, et le sexe pourrait tout gâcher, sérieusement, il ne peut pas être le seul à le comprendre ? Le réaliser ? Et si Gia tu arrêtais de le torturer ? Mais elle ne semble pas prête à cela, bien au contraire en plus de ça, les mains de la jeune fille viennent se perdre sur lui, attisent sa peau qu’elle n’a encore jamais vraiment touché, ou si ce n’est que pour des gestes innocents qui avaient en eux beaucoup moins d’arrière-pensée que ceux-là. Elle va le rendre fou, il le sait, il n’y arrivera pas, à ne pas la toucher, comme il s’est toujours promis de la faire. Elle s’éloigne de lui, lui offre quelques secondes de répit, elle retire ses chaussures, elle descend du muret, et Jesse se sent presque sauver de ses propres envies. Le souci c’est que bien vite elle revient vers lui, attrape l’une de ses mains, la force, la guide, la mène vers le chemin dont elle a envie et qu’il désire au plus profond de lui. « Tu pourrais être le premier. Tu as conscience de ça ? » La main de Jesse entre alors en contact avec la dentelle de son sous-vêtement, jusqu’à son intimité qu’il pourrait s’il le voulait bien plus qu’effleurer. La question reste donc celle-là, est ce qu’il le veut autant que cela ? Est-ce qu’il est prêt à tout gâcher, juste comme ça ? Gia l’attire un peu plus contre elle, et ses lèvres viennent se pose sur lui, pour peu, il en perd la raison et il se trouve un peu con. « Tu veux faire quoi maintenant ? » Son innocence, son arrogance, il lui répond tout d’abord par un sourire, sourire qui s’étire peu à peu en quelque chose de plus malin, bien plus coquin. Il n’est pas saoul, pour une fois, il est parfaitement conscient de ce qu’il s’apprête à faire, et même s’il ne le devrait pas, plus rien ne pourrait l’empêcher en résumé. Sa main toujours posée sur la dentelle de son sous-vêtement, il émet une légère pression sur son intimé, glisse ses doigts en dessous le tissus, doucement, l’attise un peu, sans pour autant la pénétrer, il va le regretter. Et pourtant dans les yeux de son amie, il ne lit qu’une seule chose, de l’envie. C’est donc avec fougue qu’il entraine son corps contre le mur, proche de la porte d’accès au toit. Il plaque la belle contre le mur, dépose ses lèvres dans son cou avant de murmurer « Gia, arrêtes moi. » Mais alors qu’il lui dit cela, sa main plus bas s’active à la rendre folle et ivre de lui. Si elle ne le fait pas, si elle ne l’arrête pas, ils vont atteindre le point de non-retour, mais elle l’a cherché, n’est-ce pas ? Peut-être que lui aussi, il ne sait pas. Le problème c’est que maintenant il a envie d’elle, comme jamais il ne l’a fait avant ça.

L’innocence, ce n’est pas moi. Je n’ai rien d’une fille innocente ou alors les seules fois où je le suis, c’est parce que je ne m’y attendais pas avec cette personne. En tout cas, c’est pas Jesse qui me donne envie d’être sage comme une image. Au contraire…
Sa main contre le tissu de mon sous-vêtement rend la chaleur de notre contact encore plus intense. J’imagine de milles façons qu’il glisse ses doigts entre ma peau et ce tissu. J’en ai envie et je me dis que je suis peut-être prête.
J’attends sa réponse, même si ce sourire me donne envie de tendre mes lèvres, je n’ose pas. Peut-être qu’il a envie de rire de moi. Que dans cinq secondes, il va rire et me dire « Tu es vraiment incorrigible ».
Je suis surprise… Ma main libre se glisse dans ses cheveux pour les serrer, l’autre ne force plus Jesse. C’est Jesse qui accepte. J’émets un petit gémissement quand il provoque ma peau. Je me sens encore plus réchauffée. Le désir envahit mon corps. C’est foudroyant.
Mes lèvres se tordent de plaisir tandis qu’il fait rencontrer mon dos avec l’un des rares murs que nous avons à notre disposition. Ça éveille en moi l’envie de jouer, l’envie qu’il continue à me toucher. J’ai déjà essayé « ça ». Mais c’est différent avec Jesse. Je lui fais confiance. Je le connais… et j’apprends maintenant à le plus intimiment.
Il insiste entre mes cuisses en me demandant de l’arrêter. Je ferme les yeux… Ma cuisse gauche tend à s’écarter un peu plus… « Je n’en ai pas envie, Jesse. Hmm… » Et les actions de mon corps parlent pour moi.
Je ne peux murmurer plus de mots. En temps normal, j’aime bien l’idée de me serrer dans ses bras, le taquiner un peu mais jamais je n’avais cherché à aller au-delà. Ça ne m’est jamais venu en tête, il faut dire. Mais là… je l’ai cherché, et … j’aime ça… Qu’il me touche, qu’il éprouve de l’envie pour moi. C’est flattant, très excitant…
Mes deux mains serrent sa chevelure pour lever son visage et me donner la possibilité d’accéder à ses lèvres. Mon dieu…
C’est la première fois que je l’embrasse comme ça ! De la passion, du désir charnel. Tout se mélange en moi. Mon cœur désire s’arrêter pour ne plus endurer cette vitesse de battements.
J’ai eu une réflexion. Comme si mon cerveau a fonctionné pendant assez de temps pour repousser mon visage de Jesse.
« Non… Jes… Jesse… » Je me rends compte. Je ne veux pas ça. Mon visage continue de rester proche du sien. Mes lèvres menacent les siennes de les embrasser. « Je veux le faire dans un lit, je veux qu’on soit dans une chambre, tous les deux, arriver à une intimité évidente. »
Mais ce n’est pas pour autant que j’arrête tout. Je descends mes mains dans son dos pour rapprocher ses hanches des miennes. « Embrasses-moi… juste ! Pour l’instant… ou alors, tu m’emmènes chez moi au risque de voir ton envie disparaitre… » Je penche doucement mon visage pour l’embrasser à nouveau.
Ce qui est sûr, c’est qu’on n’est pas amoureux…
Mais j’ai envie de le faire… pour combien de temps ?

Fou. C’est clairement ce qu’elle est en train de le faire devenir. Il se sait incapable de se contrôler à présent, parce que Gia est une perle, une beauté, une personne de confiance et qui c’est vrai, ne demande qu’à être aimé. Sa course à perdre sa virginité l’effraie un peu parfois, parce qu’il tient à elle plus qu’il ne pourrait le dire et c’est pour cette raison qu’il a mis tant de temps à lui céder, à se décider à laisser ses envies s’exprimer. Il faut qu’elle l’arrête, il le sait, et il est persuadé qu’elle le sait aussi. Pour leur bien, pour leur relation, il ne faut pas qu’ils passent le pas. Et pourtant il est toujours là à taquiner son intimité, à la vouloir sienne pour tout le reste de cette soirée. « Je n’en ai pas envie, Jesse. Hmm… » Un râle de compréhension et de rage s’échappe des lèvres de Jesse, parce qu’il a autant envie de s’arrêter que de ne pas le faire. Il aimerait pouvoir se dire qu’il est assez fort pour s’arrêter, mais le contraire est bel et bien vrai. Elle s’amuse de ses mains, les fait glisser sur son visage, dans ses cheveux, et puis ses lèvres prennent le dessus, apprivoisant celles de Jesse présentement obsédé par la jeune fille qui se tient à sa merci. C’est passionné, c’est interdit, mais c’est le désir qui grandit en lui. « Non… Jes… Jesse… » Alors cette fois il ne comprend pas. Jesse il a toujours eu horreur de jouer « à chat ». Mais puisque c’est elle qui se tient dans ses bras, il prend sur lui et il cherche dans les prunelles de la belle ce qu’elle peut bien ressentir. Ce qu’elle pourrait lui expliquer. Il sera compréhensif parce qu’il ne peut se conduire autrement avec Gia. « Je veux le faire dans un lit, je veux qu’on soit dans une chambre, tous les deux, arriver à une intimité évidente. » Il hoche la tête pour lui dire qu’il comprend et intérieurement, il s’en veut d’avoir craqué si facilement. Des mois qu’il résiste à ses taquineries, oui il s’en veut d’avoir flanché aujourd’hui. Alors il envisage de s’éloigner, sauf qu’elle pose ses mains sur les hanches du trentenaire. « Embrasses-moi… juste ! Pour l’instant… ou alors, tu m’emmènes chez moi au risque de voir ton envie disparaitre… » La langue de Jesse passe sur ses lèvres avec envie, bien sur que l’idée de la ramener chez elle lui plait, celle de l’embrasser aussi d’ailleurs, il ne perd pas une minute de plus pour poser ses lèvres sur celles de Gia. Avec envie, avec passion, langoureusement. Il apprivoise sa langue, épouse les formes de son corps de ses mains, se permet de caresser ses seins. « On va chez moi. » Il prononce entre deux baisers sensuels et dangereux, c’est vrai. « La-bas je ne ferai que t’embrasser … » Si c’est ce qu’elle désire vraiment. Mais le fait est qu’avec son esprit échauffé, il ne peut s’empêcher de rajouter « Mais pas seulement sur tes lèvres. » Non, c’est chaque partie d’elle qu’il va découvrir de ses lèvres pour s’échouer sur celle que précédemment il attisé de ses doigts.

J’ai grandement envie de coucher avec Jesse. Mais je sais que j’aurais peur. Qu’à l’approche de l’union ultime, je prendrais peur. Je ne sais pas d’où elle vient, de pourquoi je me sens angoissée à l’idée de perdre cette virginité. Mais je peux l’avouer que je regrette de ne pas pouvoir la donner à Jesse. Il est tellement de choses pour moi. Pas seulement un homme qui m’attire beaucoup, il est aussi un ami, il me connait, je le connais. Ce n’est pas que du physique, c’est aussi de l’amitié, des délires, une passion enivrante. Et pour garder la beauté de notre relation, je veux seulement lui offrir ce dont je suis capable, des baisers, quelques préliminaires sans l’objectif de passer l’étape suivante. Je pourrais profiter un peu de lui… Après tout, je sais qu’il plait aux femmes, que je ne suis pas la seule à le désirer, à être à ses pieds – bien que je m’en cache bien, je n’ai pas envie de lui dire pour éviter qu’il s’imagine que mes sentiments soient animés au-delà d’une forte amitié.
Aussi forte que les intenses caresses qui me font tourner la tête. Ses mains sur mon corps sont si rudes, j’ai envie… autant que j’ai peur. Il me dit qu’on va chez lui mais je ne suis pas sûre de patienter. Autant qu’on descende seulement chez moi, c’est juste en dessous. « On reste chez moi, je n’aurais pas la patience du trajet aux vues de ce que tu comptes me faire. J’ai envie d’être ta poupée. » Le programme « baisers, caresses et subtilités », ça me convient que trop bien. Je le repousse contre mon gré afin de l’emmener dans les escaliers qui mènent jusqu’à mon appartement. Je referme d’un mouvement de pied la porte derrière nous puis je le pousse sur le grand canapé. Je m’assois au-dessus de lui, hanches sur hanches.
Mon dieu, je peux enfin me libérer dans ses bras. Personne ne viendra nous déranger, ni même on sait que personne nous regardera pendant qu’on se touche, qu’on s’embrasse langoureusement. Jesse est totalement à moi. Aucune femme entre nous, aucune ambiguïté sur ce qu’on fait. Seulement répondre aux désirs que l’on ressent l’un pour l’autre. Il a beau me protéger, il sait qu’un homme comme lui et une femme comme moi, on ne peut pas tricoter gentiment. Je repousse ses vêtements pour dénuder son torse, avoir l’accès total à sa peau. « J’aime mon amitié avec toi. Sans ambigüité et remplis de tendresses… enfin … de moments très coquins. » Je me penche doucement pour venir m’emparer de ses lèvres. De ne pas être sur le toit, je me donne totalement à lui. Et je trouve ce baiser encore plus transcendant. Lentement, je glisse mes bras autour de son cou, me tenant contre lui. S’il a envie de me tripoter, il a qu’à … « se servir »…

Il ne saurait dire s’il regrette, s’il sait vraiment ce qu’il est en train de faire, il a l’impression de ne pas se contrôler, il se sent homme plus qu’il ne saurait le dire. Et Gia dans ses bras, désirable, adorable, enivrante, délicate, et des tas d’autres adjectifs qui courent dans ses pensées qu’il a du mal à contrôler, il n’imagine que ses mains sur elle, que sa bouche la découvrant, la savourant, se délectant. Il a envie d’elle comme jamais il n’aurait pensé le faire, et il lui en veut un peu aussi à la fois, parce qu’elle a réussi à le séduire alors que leur amitié n’avait jamais passé ce cap où il est question d’intimité. « On reste chez moi, je n’aurais pas la patience du trajet aux vues de ce que tu comptes me faire. J’ai envie d’être ta poupée. » Il lui offre un sourire contre ses lèvres avant de les gouter des siennes, à nouveau, il aime son impatience parce qu’il ressent la même. Il aime l’idée de pouvoir faire d’elle ce qu’il a envie, de jouer avec son rythme cardiaque à l’aide de caresses et de tendresses bien placées, de fougue et de baisers. Et quand elle le repousse il sourit encore, il la suit en silence touchant son corps de ses doigts, effleurant ses formes qu’il aime vraiment, rien que ça. Ils arrivent dans l’appartement et il lui semble qu’une tension nouvelle est palpable dans l’habitacle. Il ferme les yeux et Gia prend les devants, elle le mène sur son canapé pour venir se placer sur lui, attisant sans le savoir, ou peut-être que si justement elle se sait totalement, sa virilité. S’il était contrôlé par ses pulsions, il ne sera déjà plus maitre de lui. Mais il persiste et se contente de la toucher, de parcourir son corps et courbes une nouvelle fois de ses mains. Et quand elle devient plus entreprenante les envies de Jesse s’envolent un peu plus, quand elle dénude son torse, et prononce « J’aime mon amitié avec toi. Sans ambigüité et remplis de tendresses… enfin … de moments très coquins. » Il n’a pas le temps de réaliser encore plus les choses étant donné qu’elle vient l’embrasser à nouveau et forcément ce baiser est plus intime puisque chez elle, leur étreinte l’est aussi. Il pourrait lui dire qu’il n’a plus vingt ans, que se contenter de cela ne lui suffit pas, mais il ne prononce rien parce que Jesse n’est pas un homme comme ça, non, il se fiche des images qu’on pourra lui coller sur le visage et surtout il ne veut pas froisser Gia, la forcer à coucher avec lui serait une erreur, il le sait et dans le fond il est certain qu’elle le sait aussi. Mais le fait est qu’il n’arrive pas à s’arrêter, que ses doigts glissent sous le tissus du débardeur de la jeune fille, que ses mains partent à la conquête de ses seins qui semblent parfaits, il les caresse, les cajole, mais les taquine surtout parce qu’il a envie de voir Gia dans tous ces états. Alors sa bouche retrouve la sienne, continue sa route dans son cou, son épaule et au moment où elle pourrait glisser sur son buste il préfère de beaucoup lui retirer complétement son t-shirt. « Ne t’inquiètes pas, je ne ferai rien que tu ne veux pas. » Il va juste parsemer son corps de baiser, comme il a pu lui promettre avant d’arriver ici. C’est peut-être un point de non retour, mais face à son corps et à cette pudeur qui ferait presque rougir les joues de la belle, il ne regrette pas. Non, il a l’impression de la voir sous son plus beau jour.

Mon corps est en transe. Je crois qu’au fond de moi, j’ai toujours désiré Jesse mais que je me voilais face parce que je savais bien que je n’arriverais jamais à lui donner entièrement mon corps. Je n’y suis pas parvenue durant des années. Mais savoir qu’on peut s’amuser un peu, du moins, juste assez pour se faire plaisir, ça m’enchante comme jamais. J’ai envie de le découvrir en me disant que c’est peut-être la dernière fois que l’on se voit nu, qu’on a la possibilité de se toucher. Surtout que maintenant, on est libre de faire ce que l’on veut. Je me contente sagement de ses lèvres, du goût qu’elles ont et me procure. J’en suis enivrée mais sans compter que Jesse n’est pas un homme inactif qui profite seulement que je le touche. Il part à la conquête de ma peau et je peux l’avouer que ça me fait frissonner de sentir ses doigts me toucher. Ce n’est pas anodin et j’apprécie grandement, mes lèvres laissent échapper quelques soupirs. Mais ce n’était pas le plus conséquent. J’ai beau être sage sur ce début, Jesse sait où venir me toucher et m’embrasser. Le chemin de ses lèvres me fait trembler, mes doigts se glissent dans sa chevelure au fur et à mesure qu’il avance dans sa torture. Je l’aide à retirer mon tee-shirt, à libérer ma poitrine de toutes entraves à ses baisers. Il me rassure mais je n’étais pas inquiète. Je caresse sa joue avec tendresse : « Je te fais confiance, Jesse. Plus que jamais. Et puis… » Je glisse mes lèvres à son oreille : « Je gère plutôt bien les préliminaires… » Je me mords la lèvre puis je dépose des baisers sur sa nuque, le bas de sa gorge puis son torse… je m’amusais avec son corps, ses sensations. Je voulais savoir jusqu’où il tiendrait. Après tout, j’en ai fait craquer bien avant lui. Bien qu’il sait que je n’irais jamais loin. Je suis vilaine, je sais, mais qui aimes bien, châties bien ? Je lui retire son pantalon qui tombe à ses chevilles puis je m’assois sur ses genoux. Il a de jolies jambes bien musclé. Il a un corps magnifique. Je regrettais de ne pas trouver le courage de faire l’amour avec un homme sinon je savais déjà ce que je pourrais bien lui faire. Je plante mon regard dans le sien, lui souriant avec tendresse alors que ma main n’avait rien d’innocent comparé à mon attitude. Mes doigts cheminaient entre mes cuisses, entre ses cuisses et se glissent finalement sous son boxer. Oops. « Tu es… à moi. » Pour le reste de la journée. Je pose ma main libre sous sa nuque pour l’attirer, qu’il reste assis pendant que je jouais avec son intimité. Et que ma bouche lui offre les baisers les plus sulfureux…

La main de la jeune fille vient se poser sur sa joue, et cette tendresse ne le perturbe plus à présent, non, il a l’impression étrange d’être enfermé dans une bulle avec elle, un interdit qu’ils s’autorisent et qui enivre Jesse un peu plus à chaque seconde qui passe, chaque seconde où Gia se tient dans ses bras. « Je te fais confiance, Jesse. Plus que jamais. Et puis… » Un sourire sur ses lèvres, satisfait de sa réponse, il laisse ses mains parcourir son corps encore une fois, juste pour le plaisir, le sien, celui de son amie, oui, juste comme ça. « Je gère plutôt bien les préliminaires… » Et cette lèvre qu’elle mord, il se dit qu’il voudrait la mordre aussi, elle poursuit ses mouvements, laisse sa bouche le découvrir toujours plu, il soupire plus profondément, se contrôle pour ne pas la prendre ici et maintenant. D’ailleurs il déglutit un peu, et elle s’amuse de lui au moment où elle décide de le dénuder un peu plus. Il a envie de lui dire que finalement c’est une mauvaise idée, qu’il est un homme et qu’il ne saura pas forcément se contrôler. Mais la vérité est qu’il apprécie trop l’instant, alors l’arrêter, il se dit que ce serait une erreur. Et ses doigts qui vont se placer sur la partie la plus sensible de son anatomie, encore une fois, il soupire et sourit. « Tu es… à moi. » A sa merci complétement il se laisse faire pendant quelques secondes où la fièvre prend son corps tout entier, où ses baisers l’enflamment plus si cela est encore possible. Puis il se décide à l’arrêter un peu, car en cet instant ils sont deux et Jesse ne fait pas partie de ceux qui ne pensent qu’à eux. Non, il a envie de penser à elle, de lui donner quelque chose d’intime. Alors sa main va chercher la sienne, stoppe son mouvement, à regret tout de même parce qu’il aimait cela, non, il ne mentira pas sur ce sujet-là. Alors il « force » le corps de la jeune fille à se détacher du sien, il se lève et lui tend la main sans aucune gêne. Il les conduit en silence dans la chambre de Gia, une fois dans la pièce, il déshabille son corps sans perdre une miette du spectacle parfait que la vision d’elle dénudée peut lui donner. Il caresse, il effleure, il se délecte d’avance avant de la guider jusqu’aux draps, où elle s’allonge parce qu’il lui intime silencieusement de le faire. La dominant finalement, il s’approche et parsème son corps de baiser, de ses lèvres en passant par son cou, ses seins, son ventre, ses hanches … Putain. Il la dévore à coup de baisers. Et puis de ses mains expertes il retire la dentelle qui la couvrait encore, sa bouche part alors à la découverte de son intimité, là où se trouve mille et un secrets. Il embrase, embrase, profite, découvre et ne s’arrête pas, veut la rendre folle de lui ou peut-être que c’est lui qui devient fou, il ne sait pas. Mais il continue ses mouvements, au rythme des soupirs que lâche parfois Gia, savant mélange d’excitant et gémissements. Il ne s’arrête finalement que pour embrasser les autres parties de son corps avant de se retrouver à la même hauteur qu’elle, de profiter de sa bouche encore un peu. Cet instant qui n’est qu’à eux. Ses bras entourent son corps frêle et innocent. Il ne sait s’il se trompe, mais en tous les cas il ne peut s’empêcher de voir Gia de cette façon-là. Elle, dans ses bras, le temps semble s’être suspendue, et à ses lèvres ne lui reste qu’une phrase qu’il ne peut retenir plus longtemps. « Je t’aime, tu sais. » Comme une meilleure amie, comme une protégée, comme une fille dont il ne pourra jamais se passer. Il l’aime et c’est pour cette raison qu’il va rester là, pour le reste de la journée, de la nuit, il ne sait plus vraiment à quel moment se sont arrêté de tourner les aiguilles de l’horloge de l’entrée, mais pour l’instant il est bien là où il est. Peu importe l’alcool, peu importe les souvenirs douloureux qui concernent Tamara, il veut juste aller bien avec Gia dans ses bras.