ST VALENTIN 3 - Speed Dating - Adam et Taylor.

Lorsque la sonnerie retentis, je quitte Grace, non sans une certaine frustration, non sans la promesse d’une prochaine entrevue. J’arpente la pièce à la recherche de ma future colocataire de table, quand j’aperçois le bon numéro. Mes yeux s’arrêtent automatiquement sur la sublime paire de jambe que la table ne cache qu’à moitié et alors, je relève mon regard gourmand sur la jeune femme fatale à qui appartient la paire de gambettes. Taylor. Je la connais. L’avocate en puissance que j’ai rencontré durant mes jeunes années, sans préciser qu’elle était encore plus jeune que moi à l’époque. « ça fait un bail Taylor ». Je m’assois dans le fond de mon siège et mes yeux ne peuvent s’empêcher de vagabonder sur elle. Ses longs cheveux bruns, ses yeux noisettes, son demi-sourire, tout est presque semblables et pourtant si différent. « Quelle coïncidence, je devais passer te voir mais j’avoue que j’apprécie tout autant de te rencontrer dans ses conditions ». Un sourire s’étire sur mon visage. « Qu’est-ce que tu fais ici. Ne me dis pas que t’as besoin de ça pour avoir une foule d’homme à tes pieds ! ». Taylor était une des femmes les plus belles qui m’aient été donné à voir. En tout cas, son charme agissait toujours aussi bien sur moi.

Laissée par Samuel qui devait partir à son dernier Speed Dating, je croisais les bras m'appuyant un peu sur le coudes en attendant le tout dernier SD que j'allais avoir pour cette soirée de ST Valentin. Impatiente je finis par me redresser lorsque j'entendis un son de voix que je connaissais que trop bien, Adam. Je fronçais alors les sourcils relevant la tête pour le voir me dévorer des yeux, comme à son habitude. "Ça fait un bail effectivement, faut croire que tu ne trouves pas le temps de venir me voir." je lui adressais un sourire malicieux puis j'ajoutais. "Mais partir à la chasse de fille pour la st-valentin, là tu as tout le temps du monde n'est-ce pas?!" je ne lui en voulais pas tant que ça, mais je trouvais utile de lui faire tout de même remarquer. Alors comme ça il pensait venir me voir, soit si il le dit. C'est là qu'il me demanda la raison de ma présence ici, j'avoue avoir rigoler en l'entendant parler, pourquoi? Je pourrais lui dire la même chose. Exactement la même chose. "Et bien, je me suis dis pourquoi pas?! Ca peut s'avérer surprenant." j'affichais un sourire radieux, puis j'ajoutais. "Et toi alors?! Je te pensais plus direct, que tu n'avais pas besoin de ce genre de...Rendez-vous organisé pour trouver celle qui fera ta nuit." oui parce que je doutais très fortement que monsieur soit en couple, enfin tu me diras, sait-on jamais, mais vue sa présence ici, je pense que la question ne se pose pas.

« Venir pendant des horaires de bureau c’est trop compliqué pour moi … Tu devrais me donner un rendez-vous un peu plus tard en soirée … ». Un fin sourire au coin des lèvres, je lève deux yeux emplis de sous entendu sur ses deux billes noisette sublimées par la lumière jaunes des lampes de la salle. Bon sang qu’elle est belle. Inconsciemment, je m’en voulais de l’avoir oublié. Mais dix ans après, dix longues années après, il y’a des souvenirs qui s’effacent forcément. Le tout est d’avoir la chance, comme ce soir, de pouvoir les ranimés. Et je ne me gênais pas pour observer tout ce que j’avais oublié d’elle, ses jambes, sa poitrine, son sourire, ses yeux …. « Tu as de ces idées reçues sur moi … C’est dingue, qui te dit que je ne suis pas venue chercher la femme de ma vie ? ». Faussement vexé, je m’enfonce dans le fond de mon siège, les yeux sur la table en bois qui nous sépare. « J’ai accompagné un ami, trop peureux pour venir seul ce soir … C’est vraiment pas mon truc ce genre de soirée … ». Je relève mon regard sur elle. Elle, elle était réellement venue de son plein gré. Franchement, j’étais surpris, elle n’avait pas besoin de ce genre de soirée pour trouver quelqu’un. Mais j’ai intiment persuadé, que c’était avant tout une envie de découvrir qu’une réelle recherche de l’homme parfait, du moins compatible. « Et alors, jusqu’ici tu es satisfaite de ta soirée ? ».

J'affichais un large sourire en l'entendant dire qu'il préférait venir plus tard qu'en heure de bureau, ah oui très certainement, je voyais exactement de quoi il parlait, pourtant même à cette heure il n'était jamais venu. Il devait surement être trop occupée avec d'autres personnes, d'autres filles plus précisément, bon...J'exagère mais j'aime beaucoup le taquiner, et le faire penser que c'est un gros collectionneur de filles. Je faillis m'étouffer de rire en l'entendant dire qu'il venait peut-être chercher une fille, plus précisément la femme de sa vie. Affichant un sourire amusée je rétorquais. "La femme de ta vie?! Je dirais plutôt la femme de tes nuits ouais." je rigolais, le taquiner ainsi m'amusait beaucoup. Il m'avoua ensuite avoir accompagné un ami trop peureux, d'ou la raison de sa présence, quel homme fidèle en amitié, prêt à tout. C'était appréciable, puis je dis avouer que je suis contente de le voir ce soir, ici comme dernier speed-dating. "J'espère que ton ami à trouver la femme de sa vie, tu ne seras pas venu ici pour rien." quant à moi, oui j'étais venue pour passer le temps, de mon plein grès surtout. "Très satisfaite de ma soirée, j'ai rencontré des monsieurs très intéressants, enfin des rencontres surprenantes, tu vois avec ce genre de rendez-vous, tu parles à des personnes que jamais tu aurais adressé la parole si tu les croisais juste dans la rue comme ça." et c'est la vérité, fière j'ajoutais. "Et toi ?!"

Son éclat de rire était justifié. Après tout, je n’avais jamais montré un réel engagement dans mes histoires amoureuses. Mais j’en étais toujours surpris. Le simple fait que l’on puisse avoir ces a priori sur moi, que l’on me rende prévisible me mettait hors de moi. « Moi aussi je suis capable d’aimer Taylor ». Je regrettais déjà ce que je venais de dire, je regrettais déjà le regard appuyé qui avait accompagné mes mots. Alors, comme pour rattraper cette erreur, j’ajoutais grossièrement. « Mais ce soir, je suis plutôt à la recherche de cette femme là … C’est vrai ». Un faux sourire enjôleur et je trempais mes lèvres dans le verre de bourbon que je traînais depuis le premier rendez vous, la gorge brûlée par l’alcool fort. J’étais tendu, mais son rire, son sourire me détendait malgré moi, peu à peu. Alors à sa nouvelle tirade, je n’hésitais pas à me redresser, coudes sur la table pour la fixer malicieusement. « Qu’il l’est trouvé ou pas, je ne suis pas venue pour rien … ». Pas besoin d’être plus clair que ça, je savais qu’elle comprendrait bien le sous entendu, que je parlais d’elle. « Même dix ans après, tu est toujours aussi belle, si ce n’est plus ». Un léger sourire aux lèvres, je m’enfonçais de nouveau dans mon siège. « Des personnes qui ne t’auraient pas intéressés si tu n’y avais pas été forcée ? Oui je vois … ». Bon, je déformais un peu ses propos mais c’était avant tout pour la taquiner. « J’ai fais des rencontres intéressantes, je suis plutôt satisfait … Pour le moment ». Un nouveau sourire en coin, mon regard s’abandonne sur elle.

Vue le ton de sa réponse je me demandais presque si il n'étai pas amoureux en ce moment même, et une chose est sure, ce n'est pas de moi vue qu'il a réussis à m'éviter pendant un long moment, d'ailleurs cela pourrait excuser le fait qu'il n'est justement pas venu me voir. "Je dis plus rien, monsieur peut aimer." dis-je en riant, puis je m'approchais pour lui murmurer à l'oreille. "Tu es amoureux ou je me trompe?!" je n'avais pas pu m'empêcher de lui poser la question, même si sa présence ici traduisait le contraire, on n'est jamais à l'abris, et je dois dire que ma naturelle curiosité avait clairement prit le dessus pour le coup. Je ne pu m'empêcher d'afficher un sourire satisfait lorsqu'il avoua que ce soir il était à la recherche de la fille de ses nuits. Monsieur m'avoua ensuite n'être pas venu pour rien, directement je me sentais visée, affichant alors un sourire malicieux je finis par lui dire. "Ah oui, comme ça j'ai pu te voir malgré ton silence radio de...Je ne sais plus combien de mois.Je ne suis pas venue pour rien non plus donc." je lui fis un clin d'oeil. Mes joues rougirent un peu en l'entendant me complimenter. "Ouh, c'est un compliment gratuit ça ?! Je le retiens monsieur Lewis." dis-je en lui adressant un petit sourire malicieux. Il avait donc fait des rencontres intéressantes. "Hm, tu peux déjà donc en faire un bilan ?! " et par là j'entendais quelle fille il avait préférée évidemment. Je m'approchais ensuite de nouveau vers lui me penchant alors sur la table. "N'oubli pas que tu peux pas ramener les trois filles dans ton lit." j'aimais bien le taquiner, et cette réplique le montrait bien.

Ma remarque avait fait mouche. Taylor n’insistait pas, me concédait que j’étais capable d’aimer, de m’engager asses sérieusement dans une relation de ce type. Mais elle ne s’arrêtait pas là, elle allait encore plus loin en me demandant si je n’étais pas amoureux en ce me moment même. Une question qui me fit sourire amèrement alors que mon regard divaguait malgré moi sur la table où se trouvait Madison, jouant les bisexuelles assumées après m’avoir fait tout un flan de sa foutue maladie. « Faut croire que le jour où je décide de m’attacher, la nana en a rien à foutre ». Mes doigts jouaient lentement avec la surface de la table en bois. « Tragique hein ? ». Si elle avait suivi mon regard, elle comprendrait bien vite la différence d’âge qui nous séparait et son esprit aiguisé ferait bien vite le rapport avec son statut d’étudiante. Finalement rien de plus facile quand on est professeur dans la plus grande université de Californie. « Je t’ai vraiment blessé ? ». Mon regard bleu se braqua dans le sien. « Tu sais j’ai pas mal été occupé, renouer avec ma famille, entre ma folle de petite sœur et mon barré de petit frère … Puis le boulot et les femmes, surtout les femmes, tu sais mieux que moi à quel point vous êtes compliquées ». Une petite provocation, surtout pour ne pas qu’elle se braque totalement face à moi, face à mon silence radio comme elle le qualifiait. « Je ne suis pas venu avant, j’aurais dû, je m’en excuse platement miss Wilson ». Et c’était sincère. Taylor, elle, ne perdait pas de temps pour me questionner plus amplement sur mes rendez-vous précédents. « C’était plutôt cool, la première fille que j’ai rencontré je la connaissais déjà, une étudiante d’un de mes cours, c’était intéressant de la rencontrer dans un autre décor. La deuxième était une totale inconnue, plutôt intrigante ». L’air le plus sérieux du monde, je continuais. « Mais la troisième, si tu savais, une vraie bombe. Bon ça compte pas, je la connaissais déjà, mais je la préfère à dix milles inconnues ». J’en rajoutais des tonnes, mais il fallait bien que je me fasse pardonner de ma maladresse et puis au fond, je pensais bien quelques uns des mots que j’avais prononcés.

Je fronçais les sourcils en l'entendant dire que lorsqu'il s'attache la fille en a rien à foutre, comme si une fille pouvait lui résister ?! Au fond cela me faisait un peu sourire, peut-être qu'il s'intéressait juste pas aux bonnes filles tout simplement. Puis sur le coup, je pensais rapidement à une étudiante, ce qui pour le coup me fit un peu rire. "En faite tu te tapes une étudiante." de la chair fraiche quoi, enfin chacun son truc, d'ailleurs je ne pu m'empêcher d'ajouter. "Je vois pourquoi je ne suis pas ton genre." dis-je en lui adressant un petit clin d'oeil. Monsieur essayait ensuite tant bien que mal de se justifier, comme quoi j'avais réussis à lui faire penser que je lui en voulais vraiment, tant mieux parce que au fond je lui en voulais quand même un peu. "J'accepte tes excuses monsieur Lewis." oui à quoi bon continuer le de torturer après tout c'est un mini speed-dating alors bon, comment dire... Autant oublier cette petite histoire et parler de choses un peu plus intéressantes, comme par exemple ses deux précédents rendez-vous. Il y avait donc une étudiante, affichant alors un sourire malicieux je ne pu m'empêcher de lui dire. "Oh bah tu aimes les étudiantes toi de toute façon." puis il commença alors à essayer de me caresser dans le sens du poil comme on dit, ce qui pour le coup me fit pas mal sourire, à peine pas exagérée, pour continuer son petit manège, je lui répondis. "Je pense que c'est la femme de ta vie, ne la laisse pas partir " j'essayais tant bien que mal de rester sérieuse mais sans grand succès puisque je finis par éclater de rire.

Avec une décontraction déconcertante, Taylor mettait l’évidence en lumière. Sans détours, sans hésitations, d’un naturel et d’une spontanéité qui sonnaient comme un coup de massue en pleine tête. Les yeux écarquillés, je la regardais, penaud, ne sachant pas vraiment quoi répondre. Puis, j’éclatais de rire. C’était Taylor et avec elle, je n’étais pas gêné par ces choses là. En réalité, je ne l’aurais été avec personne. « C’est pour ça que j’ai besoin de toi tu vois, histoire de me défendre si jamais je m’attire des problèmes ». Ce qui j’espérais, n’arriverait jamais. De toute façon, ce n’était pas la raison pour laquelle je voulais voir l’avocate. « J’essaie de ne pas craquer, mais elles sont … persuasives et je ne suis qu’un homme ». Je riais à nouveau tout en jetant un coup d’œil à Taylor qui disait comprendre pourquoi elle n’était pas mon genre. Une réplique qui m’amusait, si seulement elle savait. Pour moi Taylor avait toujours été une déesse. Avec l’âge elle devenait simplement plus attirante encore. Bien plus attirante que toutes les petites étudiantes que je croisais quotidiennement à l’université. « Tu ne peux pas dire ça Taylor, tu es incomparable à toutes ces petites étudiantes, c’est pas la même classe ». Elle était inclassable, déclassée. Et je pourrais passer toute une soirée à lui montrer. « Ça y’est maintenant tu m’as jugé, tu ne me verras plus que comme le prof qui se tape ses étudiantes … Super ». Je soupirais tout en laissant mon regard vagabonder dans la pièce. Seulement, sa dernière phrase capta mon attention et je reposais mon regard sur elle. « J’ai toujours su que tu serais la femme de ma vie ». Un fin sourire malicieux, je la fixais.

Ce SD était trop rapide, enfin à quoi pourrais-je m'attendre avec ce genre de rendez-vous?! Néanmoins, je ne regrettais aucunement mes 3 rdv, et certainement pas ce dernier qui est avec Adam que je connaissais déjà, le courant passe bien je ne peux le nier, toujours à se taquiner, notre relation a d'ailleurs toujours été comme ça, plutôt agréable, sans prise de tête. J'éclatais de rire en l'entendant me dire qu'il aurait besoin de moi pour se défendre, comme si j'allais accepter. "Hm et tu crois que j'accepterais de te défendre dans ce cas précis ?!" genre les filles sont persuasives, je dirais plutôt que monsieur est juste faible, d'ailleurs je ne me gênais pas pour le lui dire. "Tu es faible Lewis." puis monsieur commença à me complimenter, je dois dire que pour le coup, c'était pas mal comme compliment, genre je suis inclassable, si je ne le connaissais pas, je penserais presque qu'il veut quelque chose avec moi, là tout de suite. J"affichais un large sourire malicieux lorsqu'il affirma qu'il a toujours penser que j'étais la femme de sa vie, j'allais répondre lorsque en regardant l'heure j'aperçu que le SD était fini, et merde. Je me levais puis déposa un baiser sur la joue d'Adam. "Tu sais comment me joindre Lewis si tu as une soirée de libre." je lui adressais un petit clin d'oeil puis je disparue.