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  • HIROCE || saying i'm sorry till the end

    Mar 8 Avr 2014 - 0:56
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    Une pluie fine tombait à l’extérieur, m’empêchant de me concentrer sur les copies que je corrigeais. Plus j’essayais et plus cela devenait pire, comme si ce petit ruissèlement s’insinuait dans ma tête. Lâchant mon crayon, je me levai doucement, frottant mes yeux plein de fatigue. Il était rendu tard, sans doute assez tard pour que je commence à m’inquiéter de l’heure tardive à laquelle allait rentrer Hiroki, mon fils. Mais je sais que je le saurais s’il lui arrivait quelque chose. C’est assez étrange de dire cela, quand on sait que je l’ai complètement oublié. Mais en regardant les photos, je sais qu’on a été très proche durant les cinq années où nous avons été heureux ensemble, et je doute sincèrement que ce lien sacré qui nous unissait ait disparu avec tous mes souvenirs. Parce qu’il reste tout de même mon fils, non?

    Me prenant un verre d’eau à la cuisine, je pris quelques gorgées et je vidai le fond dans le petit bol qui venait de prendre place dans la pièce depuis le début de la journée. J’avais décidé d’adopter un chaton, croyant qu’un peu de zoothérapie pourrait peut-être m’aider à me souvenir. J’avais donc pris toute ma journée pour prendre soin du chaton, je l’avais dorloté, nourris, cajolé, et maintenant je me retrouve en retard sur la correction des copies des examens de fin d’année, et incapable de me concentrer sur ce que j’ai à faire. Soupirant, je me mis à chercher le petit chaton, jusqu’à ce que j’entende du bruit à l’étage. Le bébé avait-il décidé d’aller chercher des noises à Hug, l’énorme chat de mon fils? Paniquée à l’idée qu’il n’en fasse qu’une bouchée, je montai à l’étage pour essayer de trouver le chaton, découvrant la porte de la chambre de mon fils entrouverte. La poussant doucement, je ne vis nulle trace du bébé chat, mais y découvrit tout de même un bordel assez important, signalant la présence d’un petit animal coquin un peu plus tôt.

    Me penchant, je commençai à ramasser les vêtements, les carnets et les assiettes qui trainaient dans la chambre. Hiroki détestait que je touche à ses affaires, mais je n’arrive pas à m’en empêcher. Plus le temps passe depuis l’accident, et plus je me sens mère, malgré le fait que dans un sens, je ne connais pas mon fils. Une tristesse m’envahit à chaque fois que j’y pense, à chaque fois que je me rends compte du mal que je lui fais. Mais comment lui dire? Comment lui faire comprendre que je souffre autant que lui souffre, qu’à chaque fois que je le vois pincer les lèvres quand je lui pose des questions, mon cœur se fendille en comprenant qu’il ne me voit plus comme celle que j’étais. Est-ce que je suis désormais une inconnue pour lui aussi? Je ne dois plus être la mère qu’il a connu, alors comment pourrais-je la redevenir, s’il ne m’en parle jamais?

    J’ai peur, j’ai peur de l’oublier pour toujours, et qu’à cause de ça, la personne que j’aimais le plus au monde soit celle qui me déteste le plus désormais. Comment cela peut-il même être possible, quand on pense que je n’ai rien fait, hormis être au mauvais endroit au mauvais moment? Ramassant toujours la chambre, je commence à tomber sur plus en plus de feuilles de papier, certaines chiffonnées ou encore qui semblait rangées avant le passage de la petite terreur. N’y portant d’abord pas attention, mon regard se pose alors sur un, et puis deux, et puis trois dessins. Je les observe, un à un. En prend d’autres. Et mes yeux se remplissent de larmes, ma tête se remplissant de ses images, une à une, des émotions et de souvenirs que j’avais oublié m’envahisse et je me retrouve par terre, les joues ruisselantes de larmes. Comment il a pu me cacher cela depuis tant d’années? Comment a-t-il pu croire que me cacher ces dessins ne m’aiderait pas à revenir. Car ces dessins, c’était cela qu’il me fallait, mon esprit s’en nourrissant comme on prendrait l’eau de la fontaine de jouvence pour s’en abreuver. Parce qu’ils représentent ce passé, ce passé que j’ai oublié mais qui nous lie, lui et moi. Ils sont mieux, bien mieux que les photos, car je vois les émotions de mon fils s’y dépeindre, un ton plus foncé ici ou un trait lumineux par là. J’y vois un enfant regardant une grande blonde par la fenêtre, un après-midi à faire des jeux, une cérémonie quand nous avons renouvelé nos vœux, Alex et moi, un anniversaire, un tombeau, où j’imagine que je lui avais parlé de Cassandra. Tant de souvenirs qui ne m’appartenaient plus viennent se poser devant moi, sous les traits particuliers de celui pour qui je comptais le plus au monde et que j’avais réussis à décevoir.

    Atterrée devant tous ces dessins, je laisse mes larmes coulées, de désespoir devant tout ce que j’ai perdu, de tristesse pour le mal que j’ai fait à Hiroki, et de détresse pour cet amour que j’ai perdu et qui commençait à me manquer au plus haut point.

    Re: HIROCE || saying i'm sorry till the end

    Mar 8 Avr 2014 - 12:51
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    Il revenait de la fac après un après-midi long et intense d’entraînement. A vrai dire, tout son corps le faisait souffrir pour le moment et il n’avait la foi de rien. Encore moins de rentrer chez lui à vrai dire. Il savait que sa mère serait là et il ne savait pas comment l’affronter hormis en allant s’enfermer dans sa chambre noir pour ne pas avoir à discuter. Mais il avait faim, il avait envie sans avoir à faire une discussion. Même si au fond, il aimait la voir autant essayer. Il avait juste mal au cœur de voir que tout cela ne menait à rien. Une pluie commença à s’abattre sur LA, il regarda alors le ciel et soupira doucement en se mettant assis sur un banc, il adorait la pluie, il trouvait ça beau. C’était un peu étrange comme sentiment. Bizarrement, c’était une chose qui lui rappelait le Japon sans le faire grincer des dents. La pluie, la boue, un moyen comme un autre aussi de se décrasser un peu parc que les bains n’étaient pas réguliers là-bas, trop chers pour trop d’enfants en place. Son regard se posa sur un panneau « South Central », il ne put s’empêcher de penser à Scarlett. Allait-elle bien ? Il ne l’avait pas encore revu et cherchait un moyen de pouvoir le faire, un moyen qui n’impliquerait pas de payer encore la catin qu’elle était. Il allait finir ruiné rapidement à ce train-là.

    Son attention fut attiré par une mère de famille qui avait la roue de sa poussette coincée dans une grille d’évacuation alors que la pluie devenait intense et qu’elle avait non seulement un bébé à mettre à l’abris, mais une petite fille de 4 ou 5 ans aussi. Il se redressa rapidement, laissant son vélo ici, mettant ses clés, son portefeuille et son téléphone dans les poches de son jeans avant d’aller mettre son sweat sur la petite blonde. Il l’attrapa dans ses bras sans qu’elle ne dise rien. « Je vais la poser chez la fleuriste ici, prenez le bébé et faites pareil le temps que je décoince la poussette. » Il montra l’endroit à sa mère et alla poser l’enfant avant de courir jusqu’à la boutique pour l’y déposer, tenant la porte à la mère qui le suivait avec le bébé. La pluie n’était pas violente, mais chiante, surtout pour des petits êtres comme ça. Il retourna vers la poussette et s’acharna durant deux bonnes minutes avant de comprendre le problème, une fois décoincée, il alla récupérer aussi son vélo et revint avec les deux dans la boutique pour se mettre à l’abri, s’excusant auprès de la fleuriste parce qu’il salissait son sol au passage. Elle revint vers lui avec une serviette chaude qu’il accueillit dans un sourire franc. « Merci beaucoup pour votre aide… tenez, ce n’est pas grand-chose… » Il la vit lui tendre 30$ mais il secoua doucement sa tête. « J’ai pas fait ça pour avoir quelque chose en échange, je vous assure. Ça va. » Il frissonna un coup en se rendant compte qu’il était trempé jusqu’au caleçon alors qu’elle téléphonait à son mari pour qu’il vienne les chercher, il se tourna vers la vitrine et observa la pluie. Il n’avait plus qu’à enfourcher son vélo et à pédaler rapidement pour rentrer rapidement. Il grimaça légèrement et récupéra le sweat que la petite fille lui tendait. « Merci princesse. » Il le renfila rapidement et sortit de là comme il était venu. Il grimpa sur son vélo et fonça jusqu’à la maison qui n’était qu’à une dizaine de minute.

    Une fois dans l’allée, il sauta rapidement sur ses deux pieds pour rentrer chez lui en frissonnant intensément. La transition chaud/froid était assez impressionnante pour le coup. Il retira ses chaussures et son sweat avant de se frotter les mains l’une contre l’autre pour les réchauffer. Il s’arrêta à la cuisine pour prendre un des sandwichs tout fait qu’il avait acheté la veille et une bouteille de jus d’orange, il mangerait en sortant de la douche comme ça. En montant, il remarqua un petit chaton assis sur une marche qui semblait ne pas oser monter, il remarqua Hug qui était au bout des escaliers à faire barrage sans être agressif pour autant. « Et bah Minou… » Il l’attrapa et le prit contre lui, devant enjamber son tigre pour pouvoir lui passer dessus. « T’es qui toi ? tu viens d’où ? » Il n’avait même pas encore vu sa mère pour le moment, elle devait sûrement être dans la buanderie. Il poussa la porte de sa chambre avec le petit dans les bras, mais lorsqu’il y trouva Grace à genoux et en larmes au milieu de ses dessins, il fut comme pris au dépourvu, mis à nu… Il posa l’animal et ce qu’il avait en main sur son lit avant de lui arracher quelques illustrations qu’elle tenait. « Sors… sors d’ici…. » Il en tremblait tellement il ne savait pas quoi faire, il avait l’impression d’être violé dans son intimité. « T’avais pas le droit de venir ici et de fouiller, ni de voir tout ça… tu t’en fous de toute façon…. » ça lui faisait mal, tous ses dessins lui faisaient mal… Ils étaient des souvenirs dont il avait eu besoin de s’exorciser… cependant, il se bloqua en la voyant en larmes comme ça et recula pour se mettre assis sur la chaise de son bureau, prenant sa tête entre ses mains. « Tout est tellement injuste…. »

    Re: HIROCE || saying i'm sorry till the end

    Jeu 8 Mai 2014 - 4:32
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    Les frissons m’envahissent, par vagues de plus en plus importantes. Je ne respire plus, je n’y arrive tout simplement plus. Mon cœur est serré, plus serré qu’il ne l’a jamais été. Ces images, les unes après les autres, mettent à l’honneur une femme qui me ressemble. Une femme qui est moi, en fait. Et ces images me ramènent des années en arrière, me ramènent dans un monde qui m’est inconnu. Mais l’est-il vraiment? Ais-je vraiment tout oublié? Comme si ma tête voulait me dire le contraire, des films de souvenirs commencent dans ma tête à la vue des images. Je change d’image, encore et encore. Mais est-ce vraiment un souvenir? Peut-être n’est-ce que mon imagination qui me joue des tours, qui fait semblant de me rappeler mon passé pour mieux me l’enlever une seconde après. Mais je ne veux pas oublier, je ne veux plus oublier! Pas encore. Pas encore après tout le mal que j’ai fait, que je leur ai fait depuis tant d’années. Comme si ils n’avaient pas déjà assez mal avant! Le passé blesse tellement. Tellement qu’il est presque impossible de le réparer. Et impossible quand on est dans ma condition.

    Mon fils a dessiné ma vie, jour après jour, nuit après nuit. Je me demande pourquoi il ne m’a jamais montré ces dessins. Ces dessins qui me montrent avec lui. Quand il était encore mon Hiroki, mon bébé. Quand j’avais encore le droit de le prendre dans mes bras, de lui dire je t’aime autant verbalement qu’en langage des signes, de le considérer comme mon fils et qu’il me considère comme sa mère. Mes larmes coulent, les dessins éparpillés autour de moi. J’entends petit chaton miaulé, il semble plus haut que mon corps échoué. Je lève les yeux. Il est là. Il est là, il m’enlève les dessins, me les arrachent. M’arrache mon âme. « Mais Hiro.. Les vêtements, les assiettes.. Les dessins. » Des mots, que des mots. Aucun sens. Que des larmes. « Je m’en fou pas.. Pas du tout! C’est.. c’est ma vie que tu me caches là! » Je suis presque en colère. Mais je ne peux pas, pas avec les larmes. « La vie est injuste, Hiroki. J’ai rien demandé, moi. Mais ce que j’ai reçu, c’est le rejet de mon propre fils.. Quand j’ai besoin de lui. Et qu’il me cache qu’il sait tout. Si elle est pas là, l’injustice.. » Les larmes coulent encore, et j’éloigne les dessins de moi. « De toute façon, tu n’as même pas l’air d’avoir envie que je revienne.. » Paroles injustes. Je le sais pertinemment. Mais nous avons fait l’autruche beaucoup trop longtemps. Nous devons quitter l’œil de la tempête un jour ou l’autre. Et si ce n’est pas aujourd’hui, ce sera jamais..

    Re: HIROCE || saying i'm sorry till the end

    Dim 18 Mai 2014 - 0:03
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    « Mais Hiro… Les vêtements, les assiettes... Les dessins. » Il la regarde, il serre sa mâchoire, il serre ses poings, il a envie d’hurler. « Je m’en fou pas... Pas du tout! C’est... c’est ma vie que tu me caches là! » Il fait des gros yeux, il est presque menaçant en la regardant. Lui cacher ? Vraiment ? Depuis le début, il a tout fait pour lui redonner sa mémoire, il lui parlait de chose dont elle ne comprenait rien, pendant qu’elle le regardait comme un étranger. Oh oui il a essayé et il essaye encore et de la voir lui cracher ça à la figure lui donne envie de la gifler si fortement que ses phalanges en deviennent blanches. Mais il le sait… Jamais ô grand jamais il ne lèvera la main sur une femme et encore moins sur sa mère. « La vie est injuste, Hiroki. J’ai rien demandé, moi. Mais ce que j’ai reçu, c’est le rejet de mon propre fils.... Quand j’ai besoin de lui. Et qu’il me cache qu’il sait tout. Si elle est pas là, l’injustice... »Oh oui, elle est même une chienne, une sale chienne qui l’empêche d’être heureux comme elle le fait avec des millions d’autres personnes et avec sa mère aussi. La vie est une anguille qui donne des coups de jus dès qu’on s’y attend le moins non seulement pour faire mal mais aussi pour nous dire : hey vous êtes en vie, alors content ? Il se mord la lèvre presque à sang pour ne pas pleurer, pour se concentrer sur une autre douleur que celle de son cœur. Grace peut être si dure quand elle est en colère. Elle est comme lui ou il est comme elle. Peu importe, mais dans les moments-là, il se rend compte qu’ils sont bien de la même famille même si elle ne l’a pas mis au monde. Ce n’est pas si important au final. « De toute façon, tu n’as même pas l’air d’avoir envie que je revienne... » C’est trop pour lui, il jette les dessins au sol avec une certaine virulence avant de donner un coup de pied dans la chaise de son bureau, tellement violent, qu’elle atterrit dans un mur avant de se coucher sur le côté, le chaton par sous le lit pour se cacher, la peur doit être grande pour lui à vrai dire, mais le jeune homme n’en a que faire pour le coup. « Tu parles d’injustice et tu viens me balancer ça à la gueule ? T’es sérieuse ? » Il retient sa colère, mais rien qu’à voir son regard noir, on peut comprendre qu’il est sur le point d’exploser. « J’ai essayé ! J’ai essayé de te parler ! pendant un an, j’ai tenté ! Et pourquoi ? T’entendre me dire à chaque fois : non ça me dit rien ! Tu sais ce que ça peut faire ? » Il attrape quelques dessins sur le sol et lui montre en restant à bonne distance, en colère, le ton haut, presque hurleur. « ça là ! La première glace que tu m’as offert au parc ! ça, la seule fois où on a pu aller au zoo ensemble ! Ici, notre premier noël…. Et rien… tu te souviens de rien ! J’étais le seul à avoir ça en mémoire et je pouvais en parler à personne ! Ni au connard qui m’a servi de père adoptif, ni à toi, ni à un grand-parent potentiel ! A personne ! J’étais seul ! Comme je l’ai toujours été depuis ma putain de naissance ! Absolument seul. Seul à savoir ça, seul à chialer dans ma chambre parce que je me sentais comme dans un fossé et que j’étais un incapable, incapable de t’aider, incapable de décolérer, incapable de savoir quoi faire ! Alors oui, je t’ai caché des dessins mais je t’ai pas caché ta vie ! Parce que tout ça j’ai essayé de te les raconter et t’as rien entendu ! » Il le jette aux pieds de sa mère avant de se reculer pour se mettre contre un meuble, par rage il donne un coup de poing dans la porte et arrive à fendre le bois, assez pour s’écorcher la main et se la mettre en sang. Ça fait mal, mais il se sent vivant. Il bouge ses doigts lentement pour s’assurer que rien n’est cassé avant de fixer le vide en laissant ses larmes couler. « J’veux plus faire ça… J’veux plus me disputer, j’veux plus te faire souffrir. » Il a une voix effacée, fatiguée. « Je suis fatigué par tout ça… J’en viens à haïr certaines parties de ma vie… mais pas toi… »

    Re: HIROCE || saying i'm sorry till the end

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