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    sharence + africa trek

    Sam 14 Juin 2014 - 12:15
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    L’aube se levait à peine mais la jeune femme avait déjà délaissé ses draps. Un réveil matinal pour profiter de chaque seconde de sa journée, mais aussi pour jouir de la fraîcheur matinale. Malheureusement pour elle, le soleil africain prenait l’habitude de rendre l’atmosphère écrasante dès les premiers rayons. Une chaleur sèche et étouffante, malgré tout bien différente de la lourdeur de la pollution Californienne. Une chaleur malgré laquelle, elle n’était pas déçue de voir briller le soleil sur des étendues de terre qui ne semblaient pas trouver de fin. Assise sur un tronc d’arbre en guise de banc, elle pouvait observer l’hôtel s’animer peu à peu. Un hôtel confortable mais loin du luxe, qu’elle avait pu financer après un an d’économies. Et dont les clients s’affairaient à profiter du petit déjeuner, quand d’autres se préparaient déjà à partir pour une excursion en pleine nature. Elle aurait volontiers inclus le deuxième groupe, mais ce matin, elle avait fait la rencontre d’un soigneur de la réserve qui lui avait proposé d’assister à un évènement exceptionnel au cœur de la savane. Shaé était une autre sur ce continent étranger, bien loin de sa vie quotidienne, elle avait abaissé toutes ses barrières qu’elle avait pris l’habitude de dresser entre elle et toute forme de vie humaine.  Une ouverture qui lui avait permis d’obtenir cette place privilégiée ce matin pour assister à la mise bas d’une lionne et qui l’avait poussé à se diriger vers ce grand ours blond dégustant son café dans la quiétude africaine. « Hey ». Lâcha-t-elle largement impressionnée par cette stature et ce regard bleu qui semblait la transpercer à peine fut-il poser sur elle. Déstabilisée, comme une adolescente en proie aux maladresses et au malaise, Shaé jouait avec ses mains, cherchant encore ses mots pour l’aborder de la meilleure façon, sans jamais oser s’asseoir. Une attitude qui ne lui ressemblait pas et qui s’estomperait sûrement au fil du temps. « J’ai entendu dire hier au diner que tu bossais dans un zoo … ». Elle n’avait pas vraiment entendu, elle avait plutôt écouté. Fasciné par cet homme qui semblait en connaître beaucoup sur les terres sur lesquelles il marchait en possession pourtant, d’un simple statut de touriste. Lui, ne semblait pas l’avoir remarqué, ils n’avaient même pas échangé un mot, ni même un regard durant cette soirée d’accueil. « Un soigneur de la réserve m’a parlé d’une excursion particulière ce matin, une lionne va mettre bas et une équipe est déployée pour être sûr que tout se passe bien … ». De si longues minutes, lui semblant une éternité s’étaient déjà écoulées et pourtant, elle n’en était pas arrivée au but. « Si ça te dit, on part dans cinq minutes ». Son regard brun s’attardait sur son visage dont elle osait enfin étudier les détails. Sa mâchoire carré, ses rides formées par le soleil et le temps, ses cheveux blonds qui s’éclaircissaient d’heure en heure. Sa demande n’avait rien de hasardeuse, cet homme lui plaisait.

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    Re: sharence + africa trek

    Dim 29 Juin 2014 - 12:52
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    Clarence Burns
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    AFRICAN PERFECTION

    Enfin de retour en Afrique. Les chaleurs écrasantes, les paysages arides, les accueillants locaux à la peau tannée. Les yeux bleus de Clarence se délectaient de ce spectacle matinal tout en dégustant son café. Il s’était également offert un petit-déjeuner de roi – à en croire le regard perplexe de la serveuse celle-ci avait d’abord cru à une plaisanterie – mais il savait qu’une journée longue et éprouvante se profilait devant lui. Il tenait à avoir toute l’énergie nécessaire pour profiter de chaque instant. Entre nourrir les fauves du zoo de Los Angeles et les voir évoluer dans leur habitat naturel, il y avait un sacré fossé et même s’il ne les approchait pas d’aussi près, c’était une expérience toujours aussi captivante. L’homme se sentait à la fois serein et intérieurement survolté. Il avait éteint son cellulaire parce que Giulia n’avait cesse de quérir de ses nouvelles. Il lui en donnait volontiers, il pouvait comprendre son inquiétude, lui de l’autre côté de l’Atlantique, elle dans son appartement à garder un Thor effondré. Néanmoins, il s’isolait chaque année sur ce continent pour se ressourcer et partager avec des inconnus qu’il ne reverrait probablement jamais des excursions uniques. Il attendait le départ du second groupe. A côté de lui, trônait un appareil photo professionnel qu’Aaron lui avait gracieusement prêté pour son voyage. Les clichés allaient être fantastiques. Soudain, une voix féminine l’interrompit dans ses rêveries. Etrangement, il sut automatiquement de qui il s’agissait. Il l’avait déjà entendue lors de la soirée d’accueil aux touristes. S’il était d’ordinaire physionomiste, elle avait retenu toute son attention. Ses interventions pertinentes, son visage fasciné par le sommaire des expéditions dont elle allait profiter. Pourtant, il était incapable de se souvenir de son prénom, si toutefois il l’avait déjà entendu. Avenant, il lui sourit. Peut-être indécelable chez les novices mais elle avait définitivement un accent italien. N’y avait-il pas droit chaque jour lui-même ? « En effet, tu as de la mémoire dis donc. » Glissa-t-il tout en l’invitant à s’asseoir en face de lui. Aussitôt plus rien n’exista autour. Elle était fascinante de charisme et de beauté. Le charme européen, des yeux profondément sombres de mystère. Des cheveux bruns que le soleil parsemait de mille nuances dorées ou cuivrées… Et quand elle lui confessa qu’une mise bas allait avoir lieu, il fut d’autant plus captivé. « Sérieusement ? » Elle venait de lui offrir un rêve sur un plateau. Une mise au monde d’une lionne en milieu naturel… Il oublia son café, pendu à ses lèvres. « Je sais pas si tu te rends compte, mais tu es ma nouvelle héroïne. Bien sûr que je viens. » Plaisanta-t-il. Elle avait tapé dans le mille alors qu’ils se parlaient pour la première fois. « Clarence mais je préfère Clay. » Il ne lui tendit pas sa main puisqu’il ressentait déjà que la cordialité impersonnelle n’était pas nécessaire entre eux. Un homme visiblement du corps vétérinaire fit un signe à Shaé et tous deux se levèrent pour aller le rejoindre. Clay salua rapidement le soigneur, lui faisant part de son semblable métier à Los Angeles. Alors qu'ils montaient tous dans le 4x4, il s'assit à côté de la jeune femme. « Qui dois-je remercier pour cette journée palpitante ? »

    Re: sharence + africa trek

    Lun 30 Juin 2014 - 16:18
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    De la mémoire ou plutôt une mémoire sélective. La jeune femme s’intéressait à peu près tout, mais lorsque le sujet tournait autour d’un de ses centres d’intérêt, elle n’oubliait aucun détail aussi insignifiant soit-il. Et quel centre d’intérêt ! Le blond avait su la captiver dès les premiers mots. Elle s’était accroché à ses lèvres, avait bu ses paroles durant de longues minutes en oubliant qu’il n’était pas le seul astre de la soirée. Cet homme était loin de tous ceux qu’elle avait l’habitude de rencontrer à Los Angeles, les étudiants superficiels et sans grande conversation … Pour une fois, elle n’avait pas besoin de se laisser approcher parce que c’était elle qui faisait le premier pas. Une initiative qui la gonflait d’un courage nouveau lorsqu’elle se glissa sur la chaise sur laquelle le jeune homme l’invitait à s’asseoir. Shaé guetta sur son visage le signe d’une quelconque réaction et ce sont ses prochains mots qui la délivrèrent d’une incertitude dévorante quant à son initiative. Il semblait ravi et elle l’était aussi, un léger sourire sur les lèvres en témoignait pour elle. « Je te montrerai ma cape plus tard ! ». En référence à ses mots qui la qualifiaient d’héroïne, Shaé ne put s’empêcher une plaisanterie accompagnée d’un clin d’œil. « Je me serais trouvée égoïste de profiter d’un moment pareil seule, ça me fait plaisir ». Que sont des souvenirs s’ils ne sont pas partagés ? Au-delà d’une attraction, Shaé avait invité le blond pour partager un moment qui resterait gravé dans leurs esprits, un moment qui resterait réel parce qu’il vivrait dans leurs esprits. Clarence souffla t-il. Un prénom doux qui ne laissait aucun doute à la brunette sur la personnalité de son possesseur, mais elle l’appellerait Clay, comme il le lui demandait implicitement. Malheureusement, impossible pour la jeune femme de faire plus ample connaissance parce que le soigneur les invitait déjà à rejoindre le 4X4 dans lequel ils allaient partir. Une équipe de trois personnes était constituée et Shaé salua chacun d’eux avant de monter à l’arrière ouvert du véhicule pour trouver la meilleure place. Une fois assise elle se saisit d’un bandana qu’elle avait négligemment fourré dans sa poche pour l’attacher sur sa tête, remontant ainsi ses longs cheveux bruns. Si elle était habituée à la chaleur, les rayons africains lui promettaient une belle insolation. « Super Shaé, mais Shaé fera l’affaire ». Lança t-elle joyeusement au blond qui s’était assis à côté d’elle, un air taquin sur le visage que la brise vint frapper à mesure que la voiture prenait de la vitesse. Le conducteur connaissait parfaitement les tracés invisibles des routes de la savane. Il défilait à grande vitesse fendant des troupeaux d’antilopes qui se mettaient à courir avec le véhicule. Shaé ne s’attendait pas à rencontrer si vite des animaux sauvages, elle en restait bouche bée. De grands yeux illuminés par la beauté des lieux, des animaux qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de voir auparavant. Elle ne pouvait s’empêcher de désigner du doigt chaque nouvelle chose qui venait frapper son esprit avant qu’il ne disparaisse dans les mystères de la savane africaine. « On va arriver à l’endroit où la meute à l’habitude de se reposer, ouvrez les yeux, on ne sait pas exactement où se trouve la lionne ». Prenant la mission très au sérieux, Shaé se mit à guetter les environs à la recherche des rois de la jungle. « Le premier qui les trouve aura le droit à un verre offert ce soir ! ». Ajouta t-elle à Clarence pour pimenter un peu les recherches.

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    Re: sharence + africa trek

    Lun 7 Juil 2014 - 23:55
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    AFRICAN PERFECTION


    Elle avait de l’humour. La jeune femme ne faisait pas partie de ces touristes stressés ou rattrapés par leur travail, même lorsqu’ils étaient supposés oublier leur quotidien. Elle était avenante, spontanée, partageuse. Et terriblement sublime. Clarence se rappelait à quel point il était sensible au charme piquant de la méditerranée et étrangement la vision de sa fiancée ne vint pas interférer dans son entrevue avec la jolie inconnue. Il accueillit sa proposition avec impatience et enthousiasme. De nombreuses interrogations traversèrent également son esprit : pourquoi l’avait-elle choisi lui ? Avait-elle offert cette précieuse information avec d’autres chanceux ? Il eut bientôt la réponse quand il découvrit qu’ils n’étaient que deux à accompagner l’équipe médicale sur les lieux du miracle de la vie. Aurait-il fait la même chose ? Sans doute. Peut-être par principe aurait-il invité quelques autres camarades d’hôtel dans l’aventure mais elle était la seule à avoir retenu son attention jusqu’ici. Il se souvenait encore de la longue robe blanche qu’elle avait portée lors des festivités d’accueil. Un tissu fluide et délicat qui avait mis en valeur ses formes de femme sans manquer de virevolter légèrement sous la brise africaine. Oui, elle était rare mais les soirées étaient plutôt fraiches sur le continent et offraient un répit à la température écrasante des journées. Il l’avait observée du coin de l’œil, ne s’autorisant que de courtes secondes à la détailler du regard. Si elle avait de la mémoire, lui n’avait osé mentionner qu’il n’avait raté aucune de ses apparitions. Quelle importance pouvait-elle bien accorder à ce détail ? Il la suivit derrière le véhicule afin d’être aux premières loges pour le prochain spectacle. Discrètement, sans insistance malsaine, ses yeux bleus accompagnèrent le geste de ses mains tandis qu’elle nouait un bandana autour de ses cheveux. Les siens, tout juste assez longs pour retomber sur ses yeux, étaient encore trop courts pour qu’il puisse les écarter de son visage à son tour. L’italienne finit néanmoins par lui révéler son nom et celui-ci résonna comme une douce mélodie à ses oreilles. Shaé. Tout aussi énigmatique que les iris de la propriétaire de cette syllabe unique. Un bref rire amusé franchit ses lèvres avant de s’entendre répliquer : « Je retiens, Super Shaé. » Il était tout à fait capable de la nommer ainsi durant tout le séjour. Parce qu’il savait qu’il allait être amené à la revoir. Sur la route jusqu’à l’événement de la journée, ils croisaient déjà toutes sortes d’animaux sauvages tantôt intrigués, tantôt fuyant la jeep rapide. Shaé paraissait découvrir pour la première fois ces espèces qu’il croisait quotidiennement au zoo bien que les revoir dans leur habitat naturel portait toujours ce petit sentiment de victoire et de félicité. Elle lui rappelait ses premiers voyages lorsqu’il n’avait pas plus de dix ans. Lui-même avait été émerveillé et s’émerveillait encore de la savane toujours surprenante. Il l’accompagnait dans ses découvertes, retenant mille anecdotes de son savoir acquis lors de ces dernières années à récurer les enclos et soigner les bêtes. Le comble serait de passer pour un impertinent monsieur je-sais-tout, lui qui avait horreur de la suffisance… Son orgueil réprima avec difficulté l’envie de reprendre le soigneur qui désigna les lions comme une meute. Une horde, une troupe, peut-être mais les meutes étaient réservés aux canidés. Vaniteux Clay, depuis quand te laissais-tu pousser de  telles ailes ? Le soleil africain n’était pourtant pas si différent des autres fois. Quoique. Il fut interrompu par Shaé qui lui lança un défi qu’il releva immédiatement tant la récompense parut alléchante. « Tu crains pas la défaite ! » Lança-t-il avant de paraitre soudainement concentré. Quitte à la faire gagner parce que son éternel égo mourrait d’envie de payer lui-même pour ce verre. Il sut qu’il fallait chercher sous les arbres, dans les recoins isolés là où une lionne ne serait dérangée dans son labeur mais il fureta bêtement les étendues qui se trouvaient devant lui. Shaé pointa brusquement du doigt des hautes herbes qui remuaient alors que le 4x4 ralentissait peu à peu dans la zone. « Toi, t’as obtenu des renseignements. » Se plaignit-il, l’air faussement mauvais joueur. Clay sauta de l’arrière de la jeep avant de lui tendre la main pour l’aider. Déjà les soigneurs leur recommandèrent le silence. Rien n’était plus agressif qu’une lionne sur le point de donner la vie. D’autant plus que le futur père pouvait guetter. Instinctivement, il glissa sa main dans la sienne pour approcher lentement, à l’abri d’un énorme baobab. Il s’accroupit tout en la plaçant devant lui. « Si elle attaque, je serai sauf. » Mentit-il, lui rendant simplement ce spectacle d’autant plus inoubliable. Devant elle se profilait à une centaine de mètre la lionne engrossée qui s’était allongée, chargée par le poids de l’arrivée imminente des lionceaux.

    Re: sharence + africa trek

    Mer 16 Juil 2014 - 21:58
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    L’italienne avait passé quelques longues secondes à chercher l’animal des yeux à travers la savane africaine, concentrée sur sa mission. Bien qu’elle ne sache dans quelle direction elle devait orienter sa recherche, elle prenait au sérieux le défi qu’elle avait elle-même lancé. Shaé était une battante mais surtout une gagnante, un point de sa personnalité développé par les remontrances à répétition d’un père beaucoup trop exigent. Elle lui devait au moins ça, l’esprit de compétition, la détermination qui faisait d’elle la femme ambitieuse qu’elle était aujourd’hui. « Je suis une gagnante ». Laissa t-elle échapper sans prétention, décrivant plus un trait de caractère qu’un fait établi alors qu’elle s’autorisait un bref regard sur son compagnon de route. Un regard pour s’assurée qu’il n’était pas perturbé par cette invitation quelque peu surprenante ainsi que par la dualité de leur excursion ou simplement pour étudier ses traits tantôt fascinés tantôt concentrés. Sûrement un peu des deux. Elle pouvait deviner que le travail physique avait dessiné ses muscles saillants, que le travail en extérieur avait hâlé sa peau et que les années l’avait rendu homme. Parce que Clarence était un homme. Il était loin des jeunes étudiants que la brunette croisait jour après jour au détour des longs couloirs de son université, il occupait un emploi. Un emploi dans un milieu qu’elle ne connaissait pas et vers lequel sa soif intarissable de savoir la poussait et ce, plus ardemment encore en ces lieux. Son regard sombre ne s’attarda pourtant pas plus longtemps sur le soigneur californien, loin d’elle l’envie de le mettre mal à l’aise elle reprit ses recherches et leva soudainement la main. « Là ». Lâcha t-elle tout en désignant un carré de hautes herbes qui ne remuait pas sous la force du vent mais plutôt sous le poids d’un animal. Arborant un sourire noyé de fierté, Shaé se tourna vers le blond qui l’accusait déjà et haussa les épaules avec désinvolture. « Peu importe, tu me dois un verre ». Elle ne démentait pas la triche, même si ce n’était pas le cas, simplement parce qu’elle était joueuse et que la réponse du soigneur lui avait machinalement donné envie de le provoquer un peu. Sans dire un mot de plus, elle se dirigea vers l’arrière de la jeep devancée par le blond qui avait déjà retrouvé la terre ferme. Elle attrapa sa main pour descendre appréciant ce simple geste et écouta les recommandations du soigneur concernant le silence et la vigilance qu’ils devaient conserver à présent. L’excitation se mêlait à la peur dans l’estomac de l’italienne, non, elle n’était pas rassurée à l’idée de se retrouver au cœur de la savane, c’était un peu son baptême du feu. Heureusement, Clarence glissa sa main dans la sienne, un contact aussi électrisant que rassurant qui lui permit d’évoluer lentement à travers les herbes hautes jusqu’à un énorme arbre sous lequel elle fut inviter à s’accroupir. « Et moi qui pensait à de la galanterie, je suis déçue ». Un rire nerveux s’échappa de ses lèvres. « C’est maintenant que je dois t’avouer que je ne suis pas vraiment rassurée ? ». Pourtant Shaé oublia bien vite ses peurs, entièrement apaisée par la présence de l’homme qu’elle pouvait sentir dans son dos, par son souffle qui s’égarait sur les quelques centimètres de son épaule dénudée. Difficilement mais néanmoins captivée par la scène qui se déroulait à quelque centaine de mètre, elle put se concentrer sur autre chose que lui. La lionne semblait épuisée par le travail qui avait déjà commencé depuis de longues heures. Non loin, un soigneur marchait, fusil à flèches anesthésiantes entre les mains au cas où le mâle roderait. Difficilement, la lionne mit bas deux petits lionceaux dont on pouvait entendre les cris aigus fendre l’air. Puis tout se passa très vite, le soigneur de la réserve fit signe d’approcher alors qu’une flèche perforait la peau de la lionne, la sonnant sur le coup. Il expliqua à Clarence comment pucer les animaux à l’aide d’une petite seringue et ordonna à Shaé de tenir les petites bêtes. C’est pourvue d’une fausse assurance que l’italienne attrapa les animaux qui paraissait si léger entre ses mains, saisissant les corps chaud et humide, elle maintenait fermement les membres sans trop serrer l’animal le temps que Clarence le puce. Prenant sa tâche au sérieux, elle redéposa immédiatement l’animal et attrapa le deuxième, sans même penser à profiter de ces peluches vivantes. C’était complètement irréel, elle ne réalisait même pas ce qu’elle était entrain de faire. Mais pas le temps de s’attarder, à peine eut-ils finit qu’on leur ordonna de s’éloigner, le somnifère ne ferait pas effet longtemps et pour ne pas paniquer plus encore la lionne il fallait s’éloigner. Reprenant leur place initiale près de l’arbre, ses yeux exorbités se posèrent sur ses mains tachées de sang et de liquide amniotique. « Tu fais ce genre de chose tous les jours ? ». C’était naïf, le zoo n’avait rien à voir avec la réserve, mais elle était tellement sonnée par ce qu’elle venait de vivre qu’elle ne se rendait plus vraiment compte de ce qu’elle disait.

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    Re: sharence + africa trek

    Mer 23 Juil 2014 - 16:50
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    AFRICAN PERFECTION


    Clarence se sentit davantage émoustillé par le défi lorsque Shaé clama en toute simplicité qu’elle se sentait l’âme d’une gagnante. Il admirait les femmes qui s’assumaient et qui savaient ce qu’elles voulaient dans la vie. Généralement, elles savaient également comment se battre pour l’obtenir – cependant sans écraser les autres sur son chemin comme la plupart de la gente féminine se délectait de faire. Elle ne se cachait pas sous une fausse modestie, ne choisissait pas l’hypocrisie même lorsqu’elle côtoyait un inconnue. C’était le tempérament méditerranéen ou le sang italien, il en était persuadé. Les américaines avaient tendance à jouer les faux semblants, à préférer se mêler dans la foule pour attendre de tirer leur épingle du jeu. C’était une triste généralité auquel Clay s’adonnait rarement mais au fil du temps, il avait comme l’impression que la société se dégradait et devenait toujours plus individualiste. Il comptait sur les doigts d’une main les femmes qui partaient dans les pays surpeuplés et sous-alimentés d’Afrique, celle qui ne craignait pas de côtoyer le danger et l’inconnu en dépit d’un séjour pépère sur le transat d’une piscine quatre étoiles. Bien sûr, il ne rejetait en rien le farniente, lui-même particulièrement doué au jeu de la paresse. Mais c’était toujours un équilibre que rares personnes finissaient par trouver. C’est pourquoi l’homme se sentait au sein d’un univers qu’il chérissait et qu’il se sentait aussitôt à l’aise auprès de Shaé. Il s’était contenté d’attendre qu’elle finisse par désigner la cachette de la lionne – bien plus rapidement qu’il ne l’aurait cru à vrai dire. Il salua sa victoire d’un air faussement mauvais joueur tandis qu’elle lui rappelait immédiatement le prix qu’elle avait ainsi obtenu. « Dès ce soir, je tiendrai ma promesse alors. » Déclara-t-il, placide mais souriant. Il n’allait pas non plus ajouter qu’au-delà d’être honnête, il avait tellement hâte d’apprendre à la connaitre qu’il ne souhaitait pas attendre une journée de plus. Elle était fascinante et si un félin n’était pas sur le point de mettre bas, sans doute aurait-elle était le meilleur tableau de la journée. Il la mena jusqu’à une distance raisonnable de l’animal, lui permettant ainsi de ne rater aucune miette du miracle de la vie. « Disons que c’est une galanterie intéressée alors. » Lui glissa-t-il d’une voix coupable. Elle lui confessa alors ne pas être rassurée par sa proximité avec un animal sauvage. Une réaction tout à fait normale que le blond se surprenait encore à combattre quelques fois. L’appréhension n’était jamais honteuse. Il haussa les épaules, décidant de minimiser le risque pour ne pas l’effrayer réellement. « Pas de problème, les soigneurs sont là. » En effet, aux aguets, le personnel médical était à l’affût de la moindre étape. Même après une dizaine de mise-bas au zoo de Los Angeles, Clay demeurait toujours aussi émerveillé. De temps en temps, son regard divaguait jusqu’à Shaé pour remarquer à quel point elle profitait de l’instant.

    Le sourire figé sur ses lèvres, il tiqua cependant quand le soigneur planta sa flèche anesthésiante dans la peau de la lionne qui venait à peine d’engendrer. Au zoo, ils devaient attendre une demi-heure afin que la lionne retrouve de ses forces avant d’être endormie. Néanmoins, il pouvait concéder que dans un tel milieu hostile, personne n’avait de temps à perdre. Le temps passé dans la savane était proportionnel au danger que les humains encouraient. Enfin, ils furent autorisés à approcher. Clay accompagné de Shaé parvinrent à la hauteur des lionceaux nouveaux nés. Son cœur d’ours fondit à la vue de ces boules de poils encore aveugles qui agitaient lentement leurs pattes à la recherche de la mamelle salvatrice. Il n’aimait pas non plus les voir se faire pucer très tôt mais c’était important de surveiller la démographie des lions dans un pays où le braconnage sévissait toujours. Il s’exécuta consciencieusement, identifiant les petites bêtes une à une. « Tu les tiens bien hein ? » Demanda-t-il à sa collègue d’un jour même si sa question était rhétorique. Il voulait simplement la faire réaliser qu’elle tenait entre ses mains une espèce menacée qu’elle ne toucherait probablement plus jamais de sa vie. Un souffle rauque fit comprendre à l’assemblée que la lionne luttait contre l’anesthésiant, portée par l’instinct maternel. Ils se relevèrent à la hâte pour aller rejoindre leur refuge précédent. Clay sortit une gourde d’eau pour en verser sur les mains de Shaé qu’elle put alors nettoyer. C’était irréel. Eprise par l’anxiété, la curiosité, la passion, le visage de l’italienne était d’autant plus ensorcelant. Ses joues légèrement rougies par la concentration, son nez qu’il devinait légèrement retroussé, ses yeux noisette brillant d’intérêt. Dieu qu’elle était belle. Il ne réatterrit sur terre qu’au son de sa voix. « Non pas tous les jours non. Je les nourris essentiellement et j’assiste le vétérinaire quand le besoin est. » Rien de très grandiose comparé à ça. « Attends, tourne-toi. » Il la positionna lui-même contre le tronc de l’arbre. Derrière elle, était visible la lionne à une dizaine de mètres en train de lécher ses petits, visiblement peu perturbée. Clay sortit l’appareil photo et immortalisa l’instant. Sans réfléchir, il glissa son bras autour de sa taille ensuite pour prendre un cliché de leurs deux visages souriant cette fois. « Les deux super sage-femmes de la savane. » Elle serait ainsi obligée de revenir à lui pour obtenir les photographies.

    Re: sharence + africa trek

    Lun 11 Aoû 2014 - 15:15
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    Au fil des minutes, les choses se remettaient doucement en place dans l’esprit de l’italienne. Un moment si irréel et éphémère qu’elle aurait pourtant voulu imprimer sur ses rétines durant de longues minutes afin de le réaliser pleinement. La chaleur, les mouvements hasardeux des lionceaux, elle les sentait encore sous le bout de ses doigts qu’elle fixait l’air ébahie quand Clarence vint verser de l’eau dessus pour les nettoyer des résidus naturelles. « C’était beaucoup trop court … ». Tout s’était passé très vite, mais elle devait bien se rendre compte qu’il ne s’agissait pas d’une mise en scène pour les touristes mais d’un vrai travail pour les soigneurs de la réserve. Un travail qui se faisait en milieu naturel et qui nécessitait une intervention rapide et précise. Leur seule récompense résidait dans le bien être des animaux. Et malgré sa frustration, Shaé était heureuse d’avoir pu y participer. Redescendue de sa transe, la jeune femme posa son regard sur son compagnon à qui elle venait de poser une question un peu naïve. « C’est intéressant, peut-être que je viendrais t’observer dans la cage au lion au zoo de Los Angeles c’est bien ça ? ». Encore une fois elle se vendait, elle et ses oreilles baladeuses. En réalité, elle n’était pas gênée d’avouer avoir écouté cette conversation, du moins elle ne l’était plus. Paradoxalement, elle se sentait en confiance avec cet inconnu. Elle qui mettait tant de temps à tisser des liens se sentait comme tractée inexorablement vers cet homme presque solaire. Réchauffée par les rayons invisibles qui émanait de lui, par cet intense sentiment de protection qu’elle n’aurait su définir clairement. Elle se sentait bien, simplement bien auprès de lui. C’est pourquoi elle se laissa entraîner contre le tronc d’arbre, venant trouver les côtes du photographe pour s’y loger. Guidée par le blond son regard se posa sur l’appareil qui lui faisait face et elle s’activa à sourire fièrement vers l’objectif, immortalisant le moment. « Bon travail partenaire ! ». Le sourire large, indécollable elle se détacha à contre cœur de lui et tendit la main vers son acolyte pour sceller ce moment d’une poignée de main solennelle. « Tu sais que je vais vouloir un exemplaire de cette photo ? ». Son regard se posa sur ses yeux bleus alors qu’elle esquissait un petit sourire en coin à l’idée de devoir le revoir pour récupérer le précieux cliché. Son regard revint ensuite sur le tableau qui se dessinait derrière elle, la lionne se réveillant peu à peu et prodiguant les premiers gestes d’affection ou plutôt de soin envers ses petits. Un tableau apaisant, s’alliant parfaitement au calme apparent de la savane durant lequel la demoiselle approcha sa main du bras du jeune homme pour le tenir quelques instants, instaurant une sorte de proximité non dévoilée entre eux. Les secondes passèrent et elle se délectait toujours autant de cette scène quand quelque chose tombé de l’arbre vint heurter son épaule. Tout en émettant un petit gémissement, elle s’écarta du blond et leva la tête vers l’arbre juste au dessus d’eux. Des espèces de singes s’amusaient dans les branches et Shaé ne mit pas longtemps à comprendre que l’un d’eux s’amusait à les prendre pour cible quand un deuxième projectile tomba sur le sol juste devant eux.  « Je crois qu’on est pris pour cible ». Elle ria. C’était bien la première fois qu’une telle chose lui arrivait, comme tout ce qu’il se passait ici … Des premières fois qu’elle n’oublierait pas de si tôt.
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    Re: sharence + africa trek

    Lun 1 Sep 2014 - 23:48
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    AFRICAN PERFECTION


    Les plus beaux moments de la vie filaient toujours à la vitesse de l’éclair. Telle l’étoile filante, chacun se retrouvait à espérer les revivre sans que jamais ils ne se reproduisent. Ce qui créait la valeur de ces instants était leur caractère éphémère, l’impression tragique de n’avoir pu les apprécier. Et pourtant Clarence et Shaé venaient bel et bien de prendre soin d’un nouveau-né, de lionceaux qui avaient eu la chance de naitre dans leur habitat naturel. Intérieurement, il se félicitait d’avoir pu être à ses côtés. Ainsi dès que Shaé se remémorerait son premier safari inoubliable, il apparaitrait aussitôt. Il était enorgueilli d’avoir été son partenaire, d’avoir pu l’assister. C’était la première fois qu’elle approchait de telles bêtes sauvages, cependant elle n’avait pas fui devant l’inconnu. Elle avait bravé ses appréhensions pour se donner les moyens d’atteindre un rêve. Le soigneur avait donc découvert sa force d’esprit, admiré son courage et sa beauté sublimée par l’admiration. Elle était tout aussi captivante que les lionceaux et c’était bien un détail qu’il se gardait bien de révéler. Sa curiosité, sa soif de connaissance étaient sans limite. Bien qu’elle fût certainement très intelligente avec des passions, peut-être un métier qui lui seyait à merveille, elle portait son attention sur de nouveaux horizons. N’importe quelle californienne n’aurait pas choisi l’Afrique comme destination de voyage sinon au sein des frontières d’Afrique du Nord, là où les conditions de séjour étaient plus luxueuses que là où eux avaient atterri. Il se sentait à la fois flatté et de plus en plus avide d’accumuler les détails sur cette personnalité si unique. « C’est ça. Je t’y invite avec plaisir. Les lions seront contents de voir de la chair fraiche. » Plaisanta-t-il. Bien entendu, Clay n’était pas autorisé à faire entrer des visiteurs dans l’enclos pour d’évidentes consignes de sécurité. Néanmoins, il était prêt à lui offrir tout ce qui était en sa possibilité pour qu’une fois rentrée de vacances, elle puisse replonger une dernière fois dans cette atmosphère si privilégiée avec la nature. Comme s’il vivait un songe éveillé, le blond s’empara de son appareil photo pour immortaliser ce contact si particulier. Il ignorait si la jeune femme ressentait les mêmes tensions, si ces ondes si attractives la poussaient vers lui comme elles l’attiraient vers elle. C’était comme deux aimants qui, inexorablement, finissaient par se rencontrer. Toutefois, ils n’osaient se toucher, créer un réel lien. Peut-être était-ce la pudeur dont le grand gaillard était doté malgré sa spontanéité naturelle. Au moment où il s’écarta pour ranger son instrument, elle exigea une copie, requête qu’il accueillit avec une œillade comploteuse, presque sournoise. « Tu seras au moins obligée de venir réclamer ta dette. » Au moins. Des mots qui lui échappaient, qui trahissaient son irrésistible besoin de séduire sans y mettre les formes. Ils demeurèrent ainsi à se sonder l’un l’autre. L’équipe vétérinaire pouvait les abandonner parmi ces fourrés hostiles qu’il ne craindrait pas de ne pas passer la nuit. Sa main vint étreindre son bras et un frisson parcourut lentement son échine comme la représentation d’une émotion refoulée.

    Clay put à peine se remettre de cette sensation exaltante que Shaé fut frappée par un projectile tombé de nulle part. Il leva la tête pour se rendre compte que des singes avaient décidé de se jouer de ses voyeurs sortis d’un autre monde. Ils ponctuaient leurs lancers de cris aigus et brefs, se cachant afin de mieux ressurgir de nouveau armés. L’homme se saisit de la taille de la belle brune pour l’écarter d’un jet de fruits qui poussaient dans les arbres où avaient élus domicile les plaisantins. « Les voyous. » S’exclama-t-il tout en riant. Peu apeurés par des singes réputés inoffensifs, il se releva avant de tendre la main, se hissant sur la pointe des pieds. Il espérait en vain atteindre une branche haute pour que le singe puisse approcher et renifler cet index curieux. L’un d’eux décida d’ignorer son initiative et choisit de sauter directement sur l’épaule de Shaé. Inoffensif mais peu farouche. Hilare, Clay les admira : « Je crois que t’as un truc avec les singes. » Il gratouilla brièvement la tête du macaque pour ne pas l’encombrer d’odeurs inopportunes. Au bout de quelques minutes, le chef d’équipe finit par faire un signe de tête au couple, signe qu’il était temps de débarrasser le plancher. Le soleil commençait à se faire haut dans le ciel et bientôt la chaleur serait insupportable. Sa main s’égara un instant sur sa hanche avant qu’il ne lui confie à voix basse : « C’est l’heure, princesse. » Il se dirigea alors vers le véhicule tout passant une main dans ses cheveux légèrement humides par la puissance émotionnelle de cette excursion.

    Re: sharence + africa trek

    Mar 30 Sep 2014 - 20:07
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    « On ne se connait que depuis une heure et tu veux déjà me servir aux lions … Je crois que je ne t’ai pas fait bonne impression ». La mine faussement triste pour le faire culpabiliser, Shaé savait parfaitement user de ses atouts de femme pour faire fléchir un homme et pas n’importe lequel, pour  faire fléchir Clarence. Elle n’était pourtant pas ce genre de fille, bien sûr elle aimait séduire. Mais d’une nature craintive, réservée, elle n’avait jamais réellement osé s’avancer de cette façon vers quelqu’un et surtout pas vers un homme. Peut-être était-ce la douceur de son visage, la lumière de son sourire qui l’avait guidé jusqu’à lui. Shaé n’aurait su expliquer ce qui l’attirait tant vers cet homme mais c’était indéniable, une puissante force la tractait inexorablement vers lui. Et plus les minutes passaient, plus les émotions l’envahissaient et plus elle osait. Guidée par une confiance aveugle, sa main avait trouvé refuge sur le bras de son compagnon de route pour un moment de silence bien mérité. Juste le temps de quelques instants … Juste le temps de se perdre dans ses yeux. C’est lorsque qu’un projectile cogna sur le sommet de son crâne qu’elle sortit brusquement de sa transe. Des primates joueurs ou offensés de voir des intrus sur leur territoire jetaient ce qui leur passait sous la main. D’un geste protecteur, Clarence enroula son bras autour de la taille de la brunette pour lui éviter  une nouvelle bosse en l’écartant légèrement des jets de projectiles. Shaé ne broncha pas. A vrai dire, elle aurait voulu se faire attaquer par un lion simplement pour avoir un aperçu de la prochaine étape. L’envelopperait-il dans ses bras ? La dominerait-il de tout son long pour la protéger ? Elle se surprenait à fantasmer bêtement. Cela faisait un moment qu’elle n’avait pas été en compagnie d’un homme, du moins pas d’un homme qui attirait autant son attention. Elle était peut-être rouillée ou simplement en manque d’affection, en manque d’amour. Shaé rêvassait encore quand quelque chose grimpa sur son épaule. En voyant le petit animal ignorer royalement le grand blond, la jeune femme se mit à rire. « Il faudra que tu me traduises le langage primate … Quand ils te balancent des trucs dessus, c’est un signe d’affection ? ». Son rire enjoué résonnait à nouveau. Mais il était déjà temps de mettre fin à ce moment comme lui soufflait doucement à l’oreille Clarence. Un souffle qui la faisait encore tressaillir, autant que le petit surnom qu’il venait de lui attribuer. Une complicité naturelle s’instaurait entre eux. Mais c’était bien lorsque sa main s’égara sur sa hanche, dans un geste conscient ou non, elle s’en contenterait, que son cœur s’arrêta net dans sa poitrine. Tout en l’observant, sans pouvoir dire un mot, elle le suivit jusqu’au pick up qui les ramènerait à l’hôtel. L’équipe soignante n’avait plus rien à faire ici et eux non plus.

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    Re: sharence + africa trek

    Mar 30 Sep 2014 - 20:40
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    Une semaine plus tard ...

    Re: sharence + africa trek

    Mar 30 Sep 2014 - 20:43
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    Une légère brise, propre aux nuits fraîches des pays chauds, l’obligeait à se lover contre lui. Ainsi, elle pouvait sentir la chaleur de son corps s’échapper des tissus légers qu’il portait pour venir s’infiltrer dans les siens et réchauffer chaque centimètre carré de sa peau blanche et froide. Assise entre ses jambes, elle avait pris soin de refermer les bras imposants de Clarence autour d’elle. Le menton relevé vers le ciel pour observer les étoiles qui semblait s’amuser à former des dessins dans le ciel. Du bout du doigt, elle s’essayait à quelques connaissances scientifiques qu’elle tenait sûrement de cours du lycée qu’elle n’avait pas du suivre avec assiduité. « Celle là c’est la grande ours ». En réalité, elle n’en savait strictement rien. Et le sourire taquin sur son visage le laissait facilement deviner. Abaissant les yeux vers les flammes du feu de camp qui se dressait devant eux, elle observa vaguement les membres d’une tribu qui avait invité le groupe de vacanciers à venir prendre un repas convivial et traditionnel au sein de leur village. Leurs visages étaient marqués par les conditions de vie difficiles, mais leurs cœurs semblaient tatoués par la générosité et le partage. Shaé ne comprenait pas comment ces gens qui n’avaient presque rien pouvaient donner autant. Alors qu’en Californie, d’autres mourraient de faim sur les trottoirs quand de bien riches hommes d’affaires n’y prêtaient même plus attention. Parce que ces choses là étaient devenues banales … Comme si elles pouvaient réellement l’être. Elle n’avait jamais pu supporter ça. L’injustice. Une injustice toujours plus flagrante dans ces pays. Mais elle se retint de tous discours. Elle avait déjà bien assez exposé cette facette de sa personnalité à Clarence durant le court séjour qu’ils avaient partagé et qui touchait à sa fin. Elle ne voulait pas s’insurger, elle voulait simplement profiter de lui et de leurs derniers moments ensemble. Parce qu’elle l’avait bien compris, du moins elle l’avait ressentis à défaut de l’accepter complètement. Clarence était en couple, fiancé et dès leur retour cette complicité, cette intimité qu’ils partageaient, tout ça s’évaporerait. « C’était vraiment exceptionnel … ». Le voyage comme sa rencontre. Elle avait vu des choses qu’elle n’aurait jamais pu imaginer, elle avait vécu des choses qu’elle n’aurait jamais pu espérer. Elle avait la tête pleine, pleine de paysages et de souvenirs qui resteraient gravés dans sa mémoire. « Et je suis vraiment contente d’avoir vécu ça avec toi … ». Souffla t-elle sans même déposer son regard dans le sien. Parce qu’il était la personne qui avait contribué à rendre tout ça exceptionnel, marquant. Il l’avait guidé, l’avait instruite sur de nombreuses choses. Et elle le remerciait. Pour tout.

    Re: sharence + africa trek

    Lun 6 Oct 2014 - 18:21
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    C’était la dernière soirée. La nuit rafraichissait sa nuque mais Clarence n’y prêtait aucune attention, obnubilé par ce qui se passait devant lui. Des locaux accueillants avaient proposé avec générosité à quelques invités de passer leurs derniers instants plongés dans la culture traditionnelle. Ils n’avaient pas beaucoup mais ils avaient tenu à les recevoir avec dignité. Les femmes avaient cuisiné toute la journée ce que les hommes étaient partis chercher. Ils vivaient par eux-mêmes, cultivaient leurs propres nourriture et se contentaient parfois d’aller sur des marchés pour troquer ce qu’ils ne pouvaient faire pousser. Ils étaient à la fois auto-suffisants, indépendants malgré leur pauvreté. Clay se sentait comme un membre de leur tribu alors qu’il n’était qu’un étranger qui foulait leurs territoires. Il se sentait terriblement à l’aise et il cherchait déjà à oublier l’avion de retour qui les attendraient au petit matin. A cette pensée, il resserra son étreinte autour de Shaé, cherchant à la couvrir de tout frisson de froid. Irrémédiablement, la fin du voyage emporterait avec elle sa complicité avec la jeune femme, ce jeu de séduction à la fois platonique et incroyablement intime qui s’était créé entre eux dès leur première rencontre. Il ne culpabilisait pas de penser de telles choses d’une femme qui n’était pas sa fiancée, il se rendait coupable de devoir l’abandonner alors qu’elle avait été là dans chacun des moments forts de ce séjour. Il l’écoutait paisiblement nommer des constellations dont elle n’avait aucune connaissance. Un sourire mi-moqueur mi-tendre se dessinait sur son visage tandis qu’il chuchotait près de son oreille : « Et la belle intrigante elle est où dans le ciel ? » Bien entendu cette étoilé n’était que l’écho de la silhouette qu’il tenait contre lui, elle n’existait nulle part d’autre dans l’univers. Lorsqu’elle rappela combien tout ça avait été exceptionnel, au-delà de tout ce qu’il avait connu, il acquiesça silencieusement. Il posa son menton sur son épaule, glissant inconsciemment sa bouche contre sa peau pour simplement sentir ce parfum dont il ne pouvait déjà plus se passer. Elle était devenue une présence indispensable. Comment allait-il revenir à la réalité après ça ? « J’aimais déjà l’Afrique mais là j’ai même plus envie de la quitter. » De te quitter en fait. Glissant un bras autour de sa taille pour l’écarter sans l’éloigner de lui, Clay se pencha en avant puis saisit une tranche de banane qui avait été cuite sur le feu avec des épices à la saveur fruitée et sucrée. Il en croqua une moitié avant de tendre l’autre près des lèvres de Shaé. Ce dessert était aussi divin : un arôme doucereux mais corsé en bouche, relevé par des aromates qui rendaient le tout addictif. Il avait eu tout autant de fois envie de dévorer la belle italienne sans jamais mettre en œuvre ses désirs. Tout semblait si fort et si mystérieux à la fois qu’il n’avait jamais osé, ne s’était presque jamais posé la question. « Tu m’as bluffé, t’as été très curieuse et courageuse avec tout ce qu’on a aventuré. Presque une vraie africaine. » Une petite boutade quand on observait le physique à la fois laiteux et très européen de Shaé. Il ne cherchait pas réellement son regard ce soir-là. En cette ultime opportunité, il pourrait véritablement se noyer dedans.

    Re: sharence + africa trek

    Mar 14 Oct 2014 - 21:05
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    La belle intrigante … Shaé pouvait la déceler haut dans le ciel africain entrain de la narguer de son perchoir. Là où était sa place et là où elle resterait après leur départ. Un souvenir perdu dans l’univers, futile et éphémère. Mais doux et précieux à la fois. Un souvenir d’une sensation, de milliers de sensations. Celle de sa peau frissonnante sous les lèvres de Clarence, celle de son cœur tambourinant sous ses mots … Le goût de l’interdit et de l’impossible, les paysages irréels, tout ça contribuait à rendre chaque action, chaque geste entre eux fugace et unique à la fois. Shaé savait qu’elle devait profiter de chaque moment qu’elle passait auprès de lui comme si c’était le dernier et de ce fait, l’attachement avait été plus rapide, plus fort, plus passionné. Un attachement auquel elle ne voulait pas renoncer et auquel elle s’accrochait symboliquement en enlaçant ses doigts contre les siens. Ne plus la quitter. L’Afrique. Ne plus te quitter. Toi. Elle aurait tant aimé qu’il ait la parole divine. Le pouvoir d’effacer et de réarranger la réalité selon ses souhaits. Oublié les études à Los Angeles, les galères quotidiennes et son lourd passé. Une nouvelle vie, juste elle et lui au beau milieu d’une savane préservée. « Tu pourrais rester … Un jour … Ne pas repartir. ». Un joli rêve déguisé. Une idée à peine dévoilée. Sous ses mots, Shaé ne parlait pas de l’Afrique, ni de ce voyage. Mais bel et bien d’elle. Une idée, qu’elle ne pourrait jamais lui avouer clairement. Pour la simple et bonne raison qu’elle se sentirait trop mal de troubler son esprit, de tenter de briser son couple. Des fiançailles ce n’est pas rien, dis moi Clarence que ce n’est pas rien … La jeune femme se ravisa et laissa ses pensées malveillantes brûler dans les flammes du feu de camp quand l’homme approcha de ses lèvres un morceau de fruit à moitié entamé. Un fruit qu’elle venait chercher du bout des lèvres, frôlant ses doigts sucrés. Les épices dansaient sur son palais quand le fruit fondait sur sa langue. Elle aurait pu manger le plat si elle n’avait pas eu peur de passer pour un goinfre. Mais plutôt que la honte, c’est un rire qui anima son visage. « Presque ! ». Doucement, elle se calmait. « J’ai quand même faillit faire une attaque quand j’ai vu cet énorme insecte dans ma moustiquaire. Et d’ailleurs tu n’as pas été d’un grand soutien, je ne te remercie pas pour ça. ». Elle faisait référence à ce moment, deux jours plus tôt où avant d’aller se coucher, elle avait appelé Clay en renfort pour l’aider à chasser un gros insecte qui avait réussi à se frayer un chemin à l’intérieur de la moustiquaire. Voir la petite et la grosse bête se battre en duel durant de longues minutes avait été la cause d’une sacrée frayeur mais aussi, d’une sacrée crise de rire. « Je n’étais pas rassurée tous les jours, mais je ne pouvais pas me dégonflée ! ». Un nouveau rire s’animait sur ses lèvres. Elle plaisantait. Elle ne l’avait pas fait pour ça, à cause d’un grotesque élan de fierté. « Tu semblais n’avoir peur de rien, tu semblais vouloir tout découvrir, tout voir … C’était simple de te suivre, simple et agréable crois moi. ». Cette fois ci son visage s’élevait vers le visage du jeune homme pour qu’elle puisse y capter son regard du sien, débordant de gratitude et d’admiration.

    Re: sharence + africa trek

    Dim 19 Oct 2014 - 22:11
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    Clarence Burns
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    Ne pas repartir. C’était bien l’unique volonté ancrée dans sa tête à cet instant. C’était comme l’utopie dont l’homme rêvait tout au long de sa vie. Il aurait pu se battre pour celle-ci des décennies durant tout en sachant au plus profond de lui-même que jamais il n’atteindrait cet objectif irréalisable. La déception et la résignation faisaient partie du quotidien de leur race et Clarence avait accepté de s’y plier. Malgré toute l’ardeur qu’il mettait dans ce désir de rester à jamais près de ce feu interminable, entourant la brune de ses bras, il savait tout autant qu’il monterait l’escalier déroulé sur le tarmac pour rejoindre l’avion qui traverserait le continent jusqu’en Californie. Peut-être même que cette amère évidence ajoutait à la valeur exceptionnelle de cette soirée. Peut-être n’en aurait-il pas autant profité s’il savait qu’il allait la revoir dès le lendemain ? Ca aussi ça lui manquerait. Son sourire à la fois mutin mais malin sitôt qu’il s’installait à sa table pour partager un petit-déjeuner copieux. Ses yeux rieurs lorsqu’il la taquinait durant leurs périples plus ou moins tranquilles. L’odeur de ses cheveux dans lequel il avait enfoui son nez maintes fois. Il y avait à la fois tant de choses auxquelles il avait goûté et tant d’autres qu’il ne s’était permis d’approcher. Par respect, par une foutue raison qu’il détestait, par une photographie de sa fiancée qui avait quitté son portefeuille pour disparaitre de sa vue dans une poche de sa valise. Ses lèvres il ne les avait touchées qu’à travers des gestes affectueux et anodins tel que maintenant lorsqu’elle se saisit du morceau de banane. Néanmoins, ils avaient provoqué les mêmes frissons interdis que s’il avait saisi sa chance pour l’embrasser. C’était tout aussi exaltant sans que jamais il n’ait franchi la limite. Et Shaé parvenait toujours à le sortir de ses rêveries par des réflexions et des anecdotes qui suscitaient toujours le rire. L’ombre d’un rictus embarrassé et insatisfait passait sur son visage avant qu’il ne réplique, presque vexé : « Tu m’as quand même appelé pour chasser un insecte qui aurait pu nous piquer tous les deux. C’est pas des moustiques américains tu sais. » Il faisait tout pour se défendre mais il devait l’avouer, il n’avait pas été rassuré par la présence de cet insecte aussi gros qu’inconnu. D’ailleurs, une fois la créature enfuie, Clay avait fini par s’endormir dans la même tente que la jeune fille. Une de ses meilleures nuits en Afrique. A la suite de ses explications, Clarence haussait les épaules. Il l’avait trouvée irréprochable. « C’est pas un séjour au SPA ou en Italie - excuse-moi de la comparaison. Ce qu’on vit ici est très différent et aussi imprévisible que les conditions climatiques. » Lors de son premier voyage en ces terres, il devait être adolescent et il se souvenait avoir eu les mêmes réactions, les mêmes craintes et réticences. Puis peu à peu, la passion pour ce pays avait surmonté son appréhension et aujourd’hui, il ne se lassait jamais d’y remettre les pieds. Shaé leva son visage vers le sien et Clay fut pris d’une irrésistible envie de s’en emparer. Fort heureusement, les locaux avaient décidé de sortir quelques percussions et d’entamer une petite mélodie typique de leur village. C’était étrange combien chaque communauté portait des sonorités différentes dans leur musique. Aussitôt, le blond bondit sur ses pieds et attira son amie vers lui. « Dernière danse, princesse. » Il la fit légèrement danser, la faisant tournoyer à son gré. Il souriait, il était bien. La voir onduler sous les reflets flamboyants du feu de camp était un nouveau souvenir à graver. Que le temps s'arrête, que l'avion jamais ne décolle.

    Re: sharence + africa trek

    Mar 21 Oct 2014 - 23:20
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    Son idée, celle de ne jamais repartir n’évoquait qu’un silence chez Clarence. Elle aurait aimé lire dans son esprit, scruter chacune de ses pensées, sans même se rendre compte que le silence était bien plus éloquent que des centaines de mots. Un silence qui lui faisait abandonner ses rêveries, ses fantasmes pour se concentrer sur du réel, sur ce qu’ils avaient vécu ensemble et qui resterait concret dans sa mémoire puis filant avec le temps. Shaé riait de plus belle sous les mots d’un homme lui-même peu rassuré par la présence de l’insecte démesuré à leurs yeux d’américains qu’ils avaient tenté durant de longues minutes de chasser de la moustiquaire. Cet insecte qui avait agité leur soirée et adoucit leur nuit. Une nuit passée ensemble, une nuit à partager ses draps, son odeur et sa chaleur. La première et la meilleure … Un soupire nostalgique s’échappait des lèvres de la brunette. L’aube n’était même pas levée que ces moments lui manquaient. «  C’est vrai. Je suis une aventurière. ». La malice aux lèvres, Shaé accepta volontiers le compliment. Elle ne se sentait pas spéciale. Elle ne s’était jamais sentie spéciale. Mais Clarence semblait vouloir lui faire comprendre qu’elle avait quelque chose de différent, peut-être d’intrépide et elle comprenait que cela ne servait à rien de le nier. Ce genre d’expérience n’était pas donnée à n’importe qui, encore fallait-il être sensible aux paysages, à la faune et aux cultures. Ce genre de choses n’intéressait malheureusement pas tout le monde, surtout quand le confort devenait accessoire … Shaé, avait apprécié chaque minute. Quand bien même elle avait souffert d’ampoules, d’éraflures, de piqûres d’insectes. Quand bien même le climat capricieux trempait ses vêtements ou brûlait sa peau. Tout ce qu’elle avait enduré valait tous ces souvenirs qu’elle possédait. Des souvenirs qu’elle construisait encore ce soir avec le même protagoniste qui se levait d’un bond pour l’attirer contre lui et la faire danser aux rythmes des percussions et des chants. Shaé se sentait bien, libre. Virevoltant sous ses pas, riant aux éclats. Jusqu’à ce qu’un homme ne vienne l’inviter à danser et qu’une femme en face de même avec Clarence. Chacun d’un côté du feu, ce n’était pourtant que pour lui qu’elle n’avait d’yeux. Et bien vite, elle le retrouva, guidée par l’homme qui tendait la main de l’italienne au grand blond, comme s’il lui rendait un du. « Bonheur ». C’est tout ce qu’elle parvint à comprendre de ce que leur chuchota son ravisseur. Mais il ne fallait pas être sortie d’une grande école pour comprendre que c’était simplement ce qu’ils leurs souhaitait. Du bonheur à deux. Shaé se mordit la lèvre, espérant que Clarence ne prenne pas cela trop au sérieux. Et revenant dans ses bras, elle chuchota à son oreille, comme pour faire distraction. «  On ne devrait pas trop tarder, le réveil demain s’annonce difficile. ».

    Re: sharence + africa trek

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