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    BURBELL Δ who let the dogs out

    Sam 28 Juin 2014 - 12:01
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    Clarence Burns
    Clarence Burns
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    Nationalité/origines : Américaine
    Métier/occupation : Soigneur, responsable du secteur félin au zoo de L.A.



    BORN TO BE WILD

    Les guides c’est pour les touristes. Les guides locaux c’est pour les trouillards. Voilà le crédo que s’étaient mis en tête Aaron et Clarence avant de décoller pour le Pantanal. Un cadeau d’anniversaire plus que tardif mais les bonnes choses finissaient toujours par arriver. En l’occurrence, ils avaient chacun attendu d’être à un tournant de leur vie afin de laisser tomber Los Angeles et de s’envoler pour l’écorégion sud-américaine la plus sauvage qu’ils aient pu trouver. Une semaine rien qu’entre meilleurs amis, dans une jungle pas toujours très accueillante. Loin de l’effervescence américaine, de l’atmosphère productive et de la pression sociale. Ils n’étaient venus pour n’être rien d’autre qu’Aaron et Clay et le blond avait sitôt fait d’éteindre son cellulaire sitôt qu’ils étaient descendus de l’avion. Ils s’étaient offert un petit hôtel luxueux aux abords de la région là où la civilisation et le tourisme avaient encore leur place. Evitées les publicités et les arnaques, ils avaient sournoisement fomenté leur propre excursion à laquelle la plupart des visiteurs n’auraient jamais droit. Clay avait pris contact avec un homme local qui vivait ici depuis toujours. Fin connaisseur de son pays natal, il permettait aux plus offrants d’explorer la région loin des itinéraires insipides. En gros, les deux compères avaient donné de leur poche pour qu’on puisse les mener là où la nature était à son paroxysme et où des novices en matière d’expédition ne tiendraient plus de deux heures sans finir à l’hôpital. Ils voulaient vivre l’immersion, côtoyer le danger qui était bien trop écarté dans une métropole telle que L.A. Clay se sentait surprotégé, bien aveuglé dans son cocon social et c’était de tels voyages comme celui-ci qui lui rappelaient qu’il avait besoin de prendre des risques et de se plonger là où la civilisation n’avait pas annihilé la souveraineté de la nature. Le voyage ne serait pas complet sans un équipement approprié. Pour l’occasion, il avait poussé Aaron à se vêtir comme le parfait Indiana Jones avec le chapeau crème et la chemise assortie. Quant à lui, sa barbe avait subi un taillage et n’encerclait à présent que sa bouche tout en lui donnant un air dur. Avec son treillis et son marcel blanc, il avait l’air du parfait truand, les receleurs de diamants qu’on rencontrait dans les mauvais films. Ce fut donc deux quasi-caricatures que l’habitant local déposa à l’orée d’une forêt peu accueillante : « Je viens vous chercher au crépuscule. Après minuit, j’appelle l’hélico. Faites pas les cons. » Aussitôt le 4x4 disparu de leur champ de vision, Clay se tourna vers son meilleur ami, hilare : « Mec, si on s’en sort vivant,  tu te marieras dans ces vêtements ! » Devant eux, la jungle par excellence. La verdure à perte de vue, d’ailleurs l’horizon n’était pas discernable sous la masse sombre des arbres centenaires. Une petite chute d’eau rendait l’endroit presque paradisiaque mais sitôt qu’ils s’enfonceraient dans la forêt, un autre chapitre plus hostile s’ouvrirait. Un petit rappel de l’Amazonie, le désert en plus. Ils étaient probablement les seules âmes humaines dans un rayon de plusieurs kilomètres et cette pensée provoqua le plus excitant des frissons chez l’ainé Burns. Il saisit son backpack. « Le premier qui se fait piquer. » Bien entendu une boutade. Putain qu'il se sentait libre.

    Re: BURBELL Δ who let the dogs out

    Mar 1 Juil 2014 - 20:42
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    Aaron Campbell
    Aaron Campbell
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    Nationalité/origines : Américain.
    Avertissements contenu : Père maltraitant durant enfance.
    Grossesse surprise, possible mention avortement.
    Orientation & situation : Hétérosexuel. En couple avec Adélaïde.
    Métier/occupation : Directeur d'une galerie d'art depuis 5 ans.
    Études & fraternité/sororité : Diplomé en photographie à l'UCLA. Ancien Delta Theta.
    Résidence : Villa isolée à Santa Monica, en bord de mer.



    BORN TO BE WILD

    C'est à São Paulo que les deux compères avaient tout d'abord posé pied à terre. Si la ville s'avançait comme étant la capitale culturelle du Brésil, ce n'était pourtant pas là que les amis prévoyaient de passer le reste de leur séjour, ou plutôt de leur exploration. Non, en dignes passionnés d'aventure et de découvertes, Aaron et Clarence s'étaient suffisamment pris à l'avance pour préparer leur arrivée sur le territoire sud-américain et surtout, pour situer les endroits les plus prometteurs de cette région dotée d'une biodiversité réputée pour sa richesse. S'ils avaient prévu un programme de A à Z ? Pas tant que ça. L'idée était même là ; débarquer dans la jungle seulement armés d'un appareil photo, d'une boussole, d'une carte, de leurs connaissances en matière d'excursion ou de faune sauvage et puisqu'ils n'étaient pas si inconscients que cela en paraissait, d'une sommaire trousse de soins au cas où l'imprévu surviendrait trop violemment. Car ils s'attendaient à l'imprévu, peut-être même devrais-je dire qu'ils l'attendaient tout court.

    Campo Grande, la seconde ville brésilienne où ils s'arrêtèrent, la ville où ils avaient prévu de loger d'ailleurs. Offrant à la fois les habitudes liées à la civilisation, un certain luxe que s'étaient autorisé les deux amis et une proximité à la réserve écologique, Campo Grande était apparue comme l'endroit où se ressourcer chaque nuit et cela tombait bien car c'était en son sein que vivait l'homme que Clay avait contacté pour les aiguiller dans cette folle aventure.

    Enfin le premier jour arriva, ou plutôt le deuxième. Les deux amis avaient été si peu fatigués par le voyage en avion qui comptait tout de même douze heures de vol, qu'ils avaient décidé de se lancer dès le lendemain dans l'exploration de la « jungle ». Les jours étaient comptés, ils avaient leur vie à Los Angeles qui malgré tout les attendaient et c'est pourquoi ils voulaient profiter sans demi-mesure de leur voyage entre meilleurs amis. Une belle occasion de se retrouver entre hommes, de pouvoir se déconnecter des tracas du quotidien, des inquiétudes de l'un et de l'épuisement de l'autre. Aaron avait beau avoir laissé Shaé seule si peu de temps après qu'elle lui ait annoncé être enceinte, il ne parvenait tout de même à culpabiliser entièrement, tant ce voyage le rendait fou d'impatience et de joie. Oui, disons-le, il était comme un gamin à l'approche de Noël.

    Les voilà donc, enfin tous les deux face à la forêt, seuls et lâchés comme des malotrus dans une cage aux lions par cet homme à peine prévoyant. Aaron adressa un regard aussi dubitatif que plein d'assurance à son meilleur ami qui déjà était d'humeur à plaisanter. « Dit celui qui porte un marcel ! Crois-moi, ça ne serait pas au goût de tout le monde. » Lança-t-il tandis que sa main atterrissait amicalement sur l'épaule du concerné. « Je préfère encore mon chapeau, ça ira parfaitement avec la traîne de madame. » Il mima un geste de main un poil trop galant pour accompagner son auto-dérision, avant de rire gaiement avec son ami. Des joyeux lurons, voilà à quoi ils ressemblaient. Le premier qui se faisait piquer, dit Clarence ? « Est le champion de cette aventure. » Déclara Aaron, peu sérieux. Il n'y avait pas de quoi être si pleins d'assurance compte tenu de ce qui les attendait, cela dit Aaron et Clay n'étaient définitivement pas des froussards, pas encore tout du moins. « Tiens en parlant de champions... » L'artiste abaissa son regard sur son appareil photo pour programmer l'engin et ôta ensuite la bandoulière de son cou pour aller poser l'objet à quelques mètres d'eux sur un tronc d'arbre coupé à l'horizontale, objectif pointé vers eux. Il revint ensuite rapidement vers Clarence et s'agenouilla à côté de lui dans la végétation, prêt à poser pour la photographie qui ne tarderait plus à être prise. « Vas-y fais le beau pendant qu'on est encore en un seul morceau. C'est la seule qu'on montrera à nos californiennes préférées, okay ? » Dit-il pour plaisanter avant de prendre sa pose ; grand sourire aux lèvres, il leva le pouce et afficha une belle tête de vainqueur – ou de crétin fini, au choix. Et quand la photographie fut dans la boite, Aaron récupéra son instrument de travail, installa son sac à dos là où il se devait d'être et fit ses premiers pas dans la jungle, direction de nulle part, ou plutôt du nord-ouest comme l'indiquait sa boussole.

    Le terrain était glissant, peut-être avait-il plu les jours précédents, toujours est-il qu'ils devaient être très vigilants au risque de tomber ou même de se prendre les pieds dans des racines sorties de terre. Au-dessus de leur tête, le ciel n'était presque pas visible tant la végétation, haute et luxuriante, les couvrait généreusement. Ils marchèrent sur une distance de même pas cent mètres quand soudainement Aaron entendit un bruit venant de plus haut. Ses prunelles bleues, curieuses de tout ce magnifique décor, s'élevèrent rapidement en hauteur pour chercher ce qui pouvait être à la source de ce bruit de craquement. « T'as entendu ? Ça venait d'en haut. » Murmura-t-il doucement à l'attention de Clarence. Suspense...

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    Vois-tu, mon petit, tout dépend de l'aplomb, ici. Un homme un peu malin devient plus facilement ministre que chef de bureau. Il faut s'imposer et non pas demander. Maupassant

    Re: BURBELL Δ who let the dogs out

    Mar 15 Juil 2014 - 23:36
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    Clarence Burns
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    BORN TO BE WILD

    Se retrouver dans un tel pays, loin de ses habitudes, était devenu un luxe que peu de personnes pouvaient s’offrir désormais. Le monde contemporain était un peu ironique là où la simplicité coûtait cher et le superficiel était à portée de mains. Clarence ne craignait pas ce retour aux sources. Sa spontanéité était décuplée, lui se moquant bien des réactions qu’il pouvait susciter. Qu’on le trouve stupide, immature, imprudent, c’était bien au-delà de ses préoccupations. Surtout qu’Aaron portait cette même tendance à n’exister que pour lui-même quand ils se retrouvaient tous les deux annuellement. Une sensation des plus libératrices pour laquelle il se sentait privilégié. C’est pourquoi rien ne pouvait ôter ce sourire venu tout droit de ses entrailles, pas même les futures péripéties qu’ils allaient tous deux endurer. Qui pouvait se gausser ouvertement de l’accoutrement de son acolyte tout en accueillant avec humour la réplique cinglante qui sortit de la bouche du brun ? Clay éclata de rire : « Elle va plutôt te foutre son bouquet dans la tronche en te voyant arriver comme ça. » L’image était d’autant plus hilarante qu’improbable. Shaé serait bien du genre à être la première à causer la surprise. Si elle avait toujours été d’une élégance à toute épreuve, elle avait cette fougue méditerranéenne qui aurait très bien pu la pousser à venir à des cérémonies importantes dans la robe qu’elle avait elle-même choisi, qu’importe les traditions. Finalement, ils préfèrent surenchérir sur la prochaine aventure qu’ils voyaient déjà comme le plus grand périple digne de films hollywoodiens. Ils ne pouvaient savoir à quoi s’attendre : la pluie diluvienne et l’austérité des bois tout comme la sécheresse et son lot de prédateurs affamés. C’était bien ça le plus palpitant. Piqûre de guêpe, de plantes urticantes ? La véritable roulette russe et les deux compères la tournaient avec grande joie ! Le premier à l’hôpital était le champion de ce séjour, voilà un nouveau titre qui ferait glorieux sur ton tableau de trophées. Clay gonfla ses biceps, laissant entendre qu’il serait le premier. Mais avant toute chose, restait à immortaliser leurs têtes encore fraiches et innocentes. Tandis qu’Aaron alla placer l’objectif pour prendre une photo de groupe, il s’agenouilla sur la terre humide. Il prit soin de redresser un peu la houppette informe de ce qui lui restait sur le crâne puis enroula son bras autour de la nuque de son meilleur ami. Le temps du flash, il loucha droit devant lui tout en affichant le même sourire débile. Une fois finie, Clarence se releva brusquement, l’air déçu : « Et le revers de la médaille, on la prend pas ? » Aaron entendait très bien ce qu’il voulait dire par là. Un autre rituel plutôt… culotté qu’ils avaient l’habitude de faire à chaque tournée fraternelle. Qui n’aurait pas voulu voir l’évolution de leur fessier au fil des années ? Avec leurs dossiers photos, Campbell et Burns en seraient capables !

    Il emboita le pas au photographe, évitant ça et là les plantes déracinées par la pluie qui constituaient le parfait obstacle vicieux des promeneurs peu vigilants. Aaron n’eut pas le temps de répondre qu’un bruit de feuillage attira leur attention. Aussitôt, Clay stoppa sa marche aux aguets. Il leva les yeux au-dessus de lui jusqu’aux branchages gigantesques qui s’élevaient des centaines de mètres au-dessus de leurs têtes. Le Pantanal abritait encore quelques rares pumas. Croiser la route de l’un d’eux si tôt serait tout autant une chance qu’un grand risque de séjour écourté. Néanmoins, le blond finit par apercevoir une queue striée de poils naviguer entre les feuilles. « Merde Aaron, des coatis ! » Comme si les intéressés reconnurent leurs noms, des petites têtes de ratons-laveurs émergèrent, peu farouches. Leurs museaux fins et fureteurs traduisaient leur curiosité. Il n’y avait rien à craindre jusqu’ici puisqu’ils se dissimulaient rapidement à la venue de prédateurs. Ils poursuivirent leur marche. « Le zoo cherche à en accueillir mais ma voix s’y oppose. L.A est trop aride pour eux. » Clay laissait derrière lui quelques baies alors qu’Aaron dégainait son appareil pour immortaliser le moment. S’ils les laissaient s’approcher, il ne tenait pas à ce qu’ils leur grimpent dessus. Leurs dents étaient aussi acérées que leur potentiel de mignonnerie… Finalement, il s’accroupit pour les observer de plus près mais soudainement ils disparurent derrière des fourrés, visiblement effrayés par une présence derrière les hommes. Au même moment, une averse traversa les hauts platanes pour fondre sur leurs silhouettes peu habillées. « Ici pas de problème d’aridité. » Persifla Clay avant de jeter un œil à Aaron dont les cheveux légèrement bouclées lui collaient au front. « A ti toi Mowgli ? »

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    Re: BURBELL Δ who let the dogs out

    Mer 30 Juil 2014 - 18:09
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    Aaron Campbell
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    BORN TO BE WILD

    Deux grands enfants, voilà ce qu'ils étaient en compagnie l'un de l'autre, à des milliers de kilomètres de Los Angeles. Cette ville comptait toutes les responsabilités auxquelles ils devaient faire face au quotidien, mais aussi les personnes qu'ils affectionnaient le plus. Là, dans cette jungle, ils n'avaient qu'eux-mêmes. Peut-être que cette équation vous semble déséquilibrée et pourtant, jamais Aaron ne s'était senti aussi dépaysé et emballé en même temps, à l'idée même de crapahuter dans cette région avec Clarence. L'on sous-estime bien trop souvent l'amitié qui peut lier deux hommes mais croyez-moi, si le grand blond n'était pas du même sang qu'Aaron, c'était pourtant tout comme et cela se voyait aisément sur son visage, sur cette attitude complètement libérée, béate et comblée. Tout du moins là, sur le moment, l'humeur était au fou rire. Car s'imaginer à la place même du marié, dans un mariage, était encore chose difficile pour Aaron. « Celle qui acceptera ma main sera tolérante quant à mes petites folies vestimentaires très cher. Ou alors ce ne sera pas la bonne. » Mais aussitôt, et secrètement, il se mordit les doigts d'avoir plaisanté sur une telle chose. Ses pensées étaient forcément toutes dirigées sur la demoiselle Antonelli et il n'avait pas de mal à l'imaginer entièrement traditionnelle pour un tel jour. Clarence n'avait peut-être pas tort, ce bouquet atterrirait probablement sur la tête du photographe s'il faisait apparition dans une telle tenue. Bon, il avait encore le temps d'y songer et surtout d'en rire, d'ici là qu'un mariage soit célébré. L'étape de la photographie de départ était immanquable, raison pour laquelle les deux joyeux lurons choisirent la meilleure des poses possibles, ou devrais-je plutôt dire, la meilleure dégaine ! Lorsque le bruit de l'objectif éclata, Aaron écouta la proposition audacieuse mais ritualiste de son meilleur ami avant de s'empresser d'aller reprogrammer son appareil photo. Et une fois cela fait, à peine quelques secondes plus tard, il vint se replacer à côté du blond, dos face à l'objectif. Son regard bourré de malice retrouva celui de son meilleur ami pour le préparer à exposer l'un de leurs atouts charmes. « Trois, deux, ... » Il défit la fermeture de son pantalon, attrapa les pans de son boxer et ... « Spectacle ! » Et voilà le cul du trentenaire nu, dévoilé au grand jour ! Bras levés et pouces baissés vers le package lorsque le flash retentit à nouveau, Aaron ricana comme un véritable gamin. Et si les animaux avaient été capables de se taper des fous rires à la manière d'humains, nul doute que la jungle environnante aurait été explosée à ce moment-là. Ces deux-là, ils n'en perdaient vraiment pas une.

    C'était un bruit d'animal, aucun doute. Si Aaron en était presque certain, il devait s'agir pour Clarence d'une évidence. Si le plus jeune des deux adorait les expéditions dans la faune sauvage, le professionnel dans ces lieux restait bel et bien l'aîné, et c'est pourquoi Aaron se retourna aussitôt vers son ami. Grâce à son regard de fin connaisseur, ce dernier reconnut de suite une espèce animale, totalement méconnue d'Aaron. Sans pour autant lui demander des explications, il chercha du regard les fameux « coatis » mentionnés précédemment par Clay et ses prunelles trouvèrent bientôt leur cible. De jolies bestioles avec un museau long et fin émerveillèrent presque le photographe qui, vigilant dans ses gestes, amena l'objectif jusqu'à ses yeux pour capturer une première photo, puis une seconde d'un peu plus bas... Bref, ça y est, les couleurs étaient données. « C'est étonnant que tu sois le seul à t'opposer à une telle insertion. Il leur manque des diplômes à tes collègues ou c'est ta passion qui est trop grande pour un employé de zoo ? » Cette question fut marquée d'un petit sourire complice, car il se doutait que cela pouvait être les deux solutions. Car Clay possédait plus d'un diplôme dans ses poches et que, selon le photographe, travailler dans un zoo ne signifiait pas forcément être un grand fervent de la cause animale. Quelques petites nuances dans toute cette « passion animale » étaient parfois mises de côté sous ce prétexte que tout serait mis en œuvre pour que les animaux soient bien dans leur milieu, disons plutôt enclos. Certes les zoos pouvaient être une merveille pour préserver ce qui devenait de plus en plus rare sur cette Terre, de là à en oublier l'habitat naturel des espèces, il y avait des kilomètres, et c'était le cas de le dire. Capturant l'instant encore plusieurs fois de son appareil, Aaron dut malheureusement faire face à une pluie qui tomba sur eux sans crier gare. L'effondrement de l'eau sur la jungle fut pour ainsi dire soudain et Campbell eut à peine le temps de planquer son boitier contre son torse pour lui éviter de prendre l'eau. Aux paroles de son ami, il grommela d'abord avant de ricaner. « Nom de Dieu je ne me souviens pas d'avoir pris l'option douche pour ce voyage » Il ne s'attendait pas à ce que les averses soient comme ça au Pantanal. Rapidement il sortit de quoi couvrir son appareil photo, une espèce de tissu imperméable recouvrant l'engin efficacement. Puis en croisant le regard de Clarence à quelques pas de lui, il comprit que des deux, c'est lui qui devait avoir l'air le plus ridicule. Les bouclettes lui étaient sacrées, mais dans ces conditions, le résultat ne devait pas être aussi convaincant. Avec son air de chien battu, il passa sa main dans ses cheveux trempés pour les rabattre en arrière et se rapprocha de son ami en faisant attention d'où il mettait les pieds. Arrivé à hauteur de Clay, il donna un léger - tout est relatif - coup sur son épaule, en réponse à sa question moqueuse. « T'aurais pas pu me prévenir de la météo du Pantanal grand dadet ? J'aurais tout coupé si j'avais su, je vois que les privilèges de notre amitié s'épuisent avec le temps, je te revaudrai ça » Pendant un instant il regretta les cheveux longs de Clarence, bien plus longs que les siens. Affichant finalement un sourire taquin, il se remit en route sous la pluie et la fraicheur soudaine. La petite marche qui suivit, pendant une dizaine de minutes à peine, fut tout à fait tranquille malgré l'humidité évidente. Tout aurait pu rester ainsi si, et seulement si, un événement inattendu ne s'était pas produit. Tandis qu'Aaron passait tout près d'un arbre plus feuillu que gigantesque, perdu dans la contemplation d'une plante qu'il n'avait jamais vue ailleurs, il entendit soudain un bruit bien loin de la discrétion qu'il s'efforçait de garder lui en compagnie de Clay. Non, ce fut un bruit de feuilles tout près de lui qui était bien trop près pour qu'il ne décide de ne pas s'en inquiéter. Mais à peine eut-il le temps de se tourner qu'il sentit son appareil photo attiré vers le haut. Oui, vous avez bien lu, quelqu'un le déposséda de son engin dans l'un des seuls moments où il avait manqué d'attention et où il avait ôté la sangle de son appareil de son cou pour mieux pouvoir le manier. Secoué par l'incident, Aaron dirigea donc son regard en hauteur pour comprendre ce qui se passait et là, quelle ne fut pas sa surprise quand il tomba presque nez à nez avec un singe, noir, plutôt grand, assez d'ailleurs pour attraper de vives mains son appareil photo. Un singe hurleur précisément, mais ça il n'en avais pas la moindre conscience. Pris d'un effroi compréhensible à cause de la situation, Aaron resta tout d'abord paralysé devant la bestiole qui elle, rapidement, remonta se réfugier un peu plus haut dans l'arbre... Aaron était sans mot. Mais après le choc, vint rapidement la contrariété et la peur. Clarence était non loin de lui mais le choc du grand brun l'empêcha même de penser à le chercher du regard. « Oh bordel, j'y crois pas ... » Non, il n'y croyait vraiment pas. Et désormais, tout ce qu'il pouvait voir, c'était ce singe en hauteur, amusé par l'objet...
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    Re: BURBELL Δ who let the dogs out

    Lun 11 Aoû 2014 - 23:18
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    Clarence Burns
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    BORN TO BE WILD

    La connerie. Le maitre mot de cette aventure, la devise de ce périple à venir. Si les deux compères parlaient sérieusement, ça n’était que pour préparer la prochaine bêtise à débiter ou à exécuter. Ainsi la photo relativement sobre qui avait signé le commencement de ce séjour entre meilleurs amis avait présagé le prochain cliché qui montrerait l’envers du décor. C’est-à-dire que pour chaque photo de face, l’autre côté de la lune était ensuite montrée. C’était stupide et puéril, digne des freshers de l’université de Los Angeles. Même les populations retirées avaient sans doute plus de civilité qu’eux. Qu’importe, ils étaient là pour lâcher prise ! Il n’y avait plus le soigneur appliqué qui faisait passer ses principes avant sa passion, ni le photographe qui préférait immortaliser tous ses instants sur du papier glacé plutôt que de les expérimenter par lui-même. Le flash illumina de nouveau et deux paires de fesses musclées furent révélées à la jungle. Petites bêtes comme grosses, profitez de la vue, vous n’en verrez pas de sitôt ! Alors qu’ils se rhabillaient, Clay donna un coup de coude complice et comploteur. Il imaginait déjà la tête des innocents qui tomberaient sur le dossier par inadvertance. Ceci dit il préférait imaginer Leaven plutôt que sa mère ou son patron… Sans attendre, ils entamèrent la marche, prêt à affronter n’importe quelle rencontre fortuite. Ils étaient entièrement dévoués au destin, à ce que la nature sauvage voudrait bien leur donner. La première péripétie des Burbell furent des coatis. Ces petites bêtes intrigantes qui n’existaient nulle part ailleurs qu’en Amérique du Sud et qui passaient leur vie dans les grands feuillages à l’abri des êtres menaçants et indiscrets. Clay ne put s’empêcher de sortir sa science, rien que pour le plaisir de cultiver un peu Aaron sur la faune animale. Il aimait se moquer de lui et lui sortir des notions totalement abstraites et inconnues du monde publique – surtout depuis qu’il était fraichement diplômé de zoologie. De l’autre côté, il savait que ça n’était que pur humour puisque Aaron était tout à fait capable de le scotcher avec des concepts et des théories photographiques qu’il n’avait jamais compris de toute sa vie. Comme d’habitude, Campbell se montrait intéressé et demandeur. La curiosité naturelle lui avait toujours plu, ça montrait une ouverture d’esprit dont on ne pouvait plus douter chez l’entourage du blond. « C’est tous des nuls t’façon. » Clama-t-il d’une voix prétentieuse et machiste. Il aimait croire qu’il était le plus instruit de toute l’équipe du parc mais c’était faux. Autant ne pas se bercer d’illusion même si désormais il avait son mot à dire au conseil vétérinaire grâce à sa promotion. « On parlera pas du pourcentage du zoo pour les revenus de la ville. » Tout le monde savait et taisait combien tout était à vendre et bon pour attirer les touristes jusqu’à la capitale de la Californie. Malgré l’engagement environnemental du zoo, il n’échappait pas à la règle de la productivité. A peine eurent-ils le temps de profiter de cette entrevue avec le monde animalier que les petites bestioles remontaient déjà leur tronc à toute allure. Ils auraient du se méfier de leur instinct car presque simultanément, une averse leur tomba sur le dos. Un voyage à la dure n’était rien sans une météo capricieuse et Clay décida d’en rire, voyant les dégâts de l’eau sur les cheveux si disciplinés d’Aaron. Ses admiratrices déchanteraient bien en voyant l’espèce de caniche fougueux qui se tenait à la place du photographe de renommée. La moue boudeuse de son meilleur ami acheva de le rendre mort de rire. « Merde je t’en ai pas parlé ? » Cette fameuse option avait été cochée sitôt que le Pantanal avait été choisi comme destination. Tout comme le soleil allait avec l’Italie ou les pingouins avec le Pole Nord… Clay ne réagit pas à la frappe molle sur son épaule, le narguant plus que jamais. « A ton avis pourquoi j’ai tout coupé ? Pour le plaisir de ressembler à un boxeur du ghetto ? »

    Il poussa légèrement Aaron pour le remettre en marche. Il était temps de tourner une nouvelle page, certes humide. La terre était devenue boueuse et glissante. Et les espèces qu’ils pouvaient croiser variaient selon le climat. Ainsi il redoutait de plus en plus les insectes et autres carnivores qui ne sortaient rien que pour les attraper comme repas. Tout semblait soudain calme. Les coatis semblaient s’être évaporés et à nouveau ils n’étaient plus que seuls au monde. Leur situation changeait sans cesse, voguant au gré des paysages qu’ils visitaient. C’était bon. La sensation de ne pas avoir de filet, de prendre des risques sur leur vie et leurs habitudes. Clay espérait bien honorer ce rituel des décennies encore, quitte à ce que leurs épouses ne doivent pousser les chaises roulantes près des chutes du Niagara. Il y avait encore tant à voir. Le trentenaire jeta un coup d’œil en biais vers Aaron pour savoir s’il partageait les mêmes impressions. Ce fut le cas jusqu’à ce que deux bras invisibles ne chapardent l’appareil photo sans que ni l’un ni l’autre n’ait le temps de riposter. Les deux paires d’yeux s’élevèrent vers le voleur pour croiser le regard espiègle d’un singe hurleur. Clay haussa un sourcil. D’habitude, ces créature étaient farouches et s’approchaient peu de l’humain. Même les animaux subissaient le changement de la société ? Toujours le nez en l’air, il ne put qu’acquiescer au juron d’Aaron. « Je dirais même plus, t’es dans la merde. » Il finit par baisser la tête vers lui avant d’ajouter. « Ces voyous te le rendront pas. Va falloir grimper ou les appâter mec. » La situation aurait pu être hilare mais Clay se gardait d’ajouter que les singes hurleurs étaient réputées pour être de vraies pestes, tantôt craintives, tantôt agressives. Dans tous les cas, leurs cris étaient insoutenables et dissuadaient bien des perturbateurs humains. Ses connaissances s’arrêtaient là et il se trouva à fureter aux alentours pour éviter une ascension dangereuse vers un terrain que les singes maitrisaient bien mieux qu’eux. « Tu peux tenter l’intimidation mais va falloir crier fort. » Il se mordit la lèvre pour réprimer un rire. Quand on savait le prix de l’otage, on rigolait moins. Clarence laissa tomber son backpack dans les fougères puis s’empara de quelques pierres pour les jeter contre le tronc afin d’effrayer le voleur. Le viser directement serait une incitation à la maltraitance alors qu’il était sur son territoire, sans parler des risques de heurter ledit appareil. « Je te fais la courte échelle ? » Clay avait beau aimer le sport, il était plutôt lourdaud en terme d’agilité.

    Re: BURBELL Δ who let the dogs out

    Sam 13 Sep 2014 - 14:48
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    BORN TO BE WILD
    Clarence et Aaron auraient très bien pu être assis l'un face à l'autre, dans le salon de l'un d'eux, un verre d'alcool à la main et sa sœur en pleine argumentation gestuelle tandis qu'ils discuteraient de ce sujet si cher à ces deux hommes, et particulièrement au premier. L'intérêt productif au détriment de l'intérêt animalier, voilà une thématique qui avait toujours de quoi alimenter une conversation entre eux deux pendant de bonnes heures. Aaron était, tout comme son compagnon, doté d'une sensibilité que bon nombre d'hommes n'oseraient même pas assumer par fierté dignement masculine, ou devrais-je plutôt dire par « virilité » ... Les Burbell avaient vite fait de faire déchanter ces idiotes théories.

    Comment le photographe avait-il pu se méprendre sur un sujet tel que la météo, lui qui partait parfois en excursion à travers le monde pour son métier ? Clarence n'avait pas bien pensé lui rappeler ce détail et Aaron avait oublié, bêtement oublié d'aller faire plus de recherches sur ces précipitations violentes pourtant réputées. La remarque de son ami lui arracha un grand sourire de gamin, tandis que les gouttes d'eau perlaient de plus belle sur son visage après cette douche inopinée. « Et je suis prêt à parier que tu ne m'as rien dit pour le plaisir de me voir comme ça ? » Il pointa sa tignasse aplatie et trempée du doigt en riant. « Cela dit je te le confirme, tu ressembles à un malfrat comme ça. » Ses yeux rieurs taquinèrent son ami un bref instant avant qu'il ne se fasse pousser pour reprendre la route. C'est vrai qu'ils avaient du chemin à faire, pour en venir à bout de l'exploration du Pantanal...

    Enfin, c'était sans compter sur les magouilles d'un singe. Quand le connaisseur de la faune indiqua au plus ignorant des deux qu'il était dans une situation fort déplorable, un soupir s'échappa de la bouche de ce dernier, signe qu'il était vraiment embêté. Quel photographe ne l'aurait pas été, d'ailleurs, en voyant cet objet si précieux s'envoler vers le haut de cet arbre ? Il orienta son regard le long du tronc, jusqu'à ces feuilles d'un vert sauge cachant à moitié la boule poilue en possession de son appareil. « Je ne sais pas si aller me frotter à cet animal est la meilleure des idées. Loin de moi l'envie qu'il s'échappe avec ce qu'il tient entre les mains. » Murmura-t-il doucement à l'adresse de Clarence, sans lâcher du regard le singe, assis en hauteur sur une branche, contemplant l'objet avec un intérêt curieux. Le photographe se retourna vers son ami, pris d'une idée soudaine. « Ça mange quoi ? Des fruits, non ? » Un herbivore, en soi, mais il préférait attendre la réponse de Clay. Tous deux avaient des fruits dans leur sac, cela pourrait servir. « Et en attendant, on peut s'asseoir là » ajouta-t-il en allant s'installer sur le rocher imposant, « je n'ai qu'à prier pour qu'il ne parte pas très loin... » Il regarda à nouveau l'animal, bien décidé à découvrir toutes les facettes de l'appareil photo. Puis il tourna son visage vers le grand blond, avec un petit sourire aux lèvres. « Qui a dit que ce serait un voyage sans problème ? Je crois que c'est le moment pour nous de nous raconter notre vie. »
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    Re: BURBELL Δ who let the dogs out

    Ven 19 Sep 2014 - 22:23
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    Les deux hommes avaient beau s’envoyer des piques, jamais aucune méchanceté n’était dissimulée derrière les réflexions qu’ils pouvaient se faire. Ils savaient se parler en toute honnêteté, se dire des vérités pas toujours douces à entendre. Alors qu’ils étaient si sincères l’un envers l’autre, ils pouvaient se permettre de temps en temps de se railler l’un l’autre. Clarence aimait entendre ce faux climat de tension et de critique. Une telle ambiance était survenue si rarement en plus de six ans d’amitié… Il les imaginait déjà à soixante-dix ans, dans leur rocking chair. Lui aurait finalement laissé ses cheveux pousser pour de bon et Aaron serait certainement affublée d’une barbe grisonnante d’une longueur interminable. Même dans la vieillesse, ils trouveraient encore l’énergie de prouver combien ils tenaient l’un à l’autre. A la comparaison de sa nouvelle coupe fraichement faite pour le Pantanal à celle des mafieux peu recommandables qu’on ne rencontrait que dans les fictions du cinéma, il haussa les épaules tout en soufflant bruyamment. « J’ai toujours su que ton sens du style était pas si aiguisé que ça. A mon retour à L.A, je vais faire une fureur, même les lions n’oseront plus me défier. » Une bien belle utopie. Lui qui côtoyait chaque jour la nature imprévisible, l’animal dans toute sa splendeur, il  trouvait encore le moyen de rechercher l’adrénaline en partant avec son meilleur ami sur des terres que l’homme n’avait pas réussi à coloniser en des siècles d’occupation. Tôt ou tard, son goût du risque aurait sa peau. Mais pour l’heure, Clay se sentait trop invincible pour songer aux éventuelles erreurs de jugement qu’il pouvait commettre.

    Ils avaient repris leur chemin jusqu’à de nouvelles aventures. Pourtant, l’inattendu survint à quelques pas seulement, tout droit sorti des hauteurs végétales. Lorsqu’Aaron se fit furtivement dérober son appareil photo, Clay oscilla d’abord entre le rire et la perplexité. Un singe hurleur avait la même conscience du bien et du mal qu’un enfant de six ans, sinon moins. Il ne voyait qu’à travers le jeu qu’il expérimentait chaque jour dans une jungle sauvage. Il n’avait évidemment aucune idée de l’ampleur de son geste sinon qu’il venait de s’emparer d’un trésor qu’il examina sous toutes les coutures. Le blond fut néanmoins soulagé de voir que le singe ne testait pas la résistance de l’objet en le frappant contre la branche telle une noix de coco récalcitrante. Il proposa au hasard de grimper pour aller récupérer l’appareil en bon et du forme mais Aaron fit intelligemment remarquer qu’ils n’étaient pas en position de force. Attendre ? Sa patience avait des limites surtout quand une créature joueuse privait leur périple de photographies immortelles. Suite à sa question, Clay ne put trouver de réponse satisfaisante qu’à travers une grimace. « Je te rappelle que mon domaine d’expertise c’est les carnivores… » Il se gratta la tête, ou plutôt le crâne, sensation très étrange à laquelle il ne s’habituait pas avant de prendre place à côté d’Aaron. Ils avaient un avantage sur la bête : la stratégie et l’intelligence. Il parcourut le sol du regard à la recherche de reste de victuailles qu’ils auraient pu grignoter. « Les primates sont majoritairement herbivores et frugivores oui. Mais j’suis pas sûr qu’ils aiment les pommes que j’ai dans mon sac. T’as quoi toi ? » Il suivit les yeux clairs de son ami vers l’animal, fermement assis sur sa branche, qui essayait de percer le secret de l’appareil photo. Un faible rire s’échappa de sa gorge sans qu’il n’ait à détourner le regard du singe. « Autant prendre une semaine au SPA si on voulait de la tranquillité. » Il sortit de son sac une bouteille d’eau pour s’offrir de longues gorgées. Il faisait lourd et humide, la pire des températures. « Tu sais que je n’ai aucun de secret pour toi, frère. » Souligna-t-il habilement avant de se risquer à ajouter. « En fait, j’ai l’impression que tout file à une allure monumentale en ce moment. Le diplôme, le boulot, Leaven, toi… Dans 5 ans, on sera des papys. » Une œillade dans sa direction suffit pour quérir son avis.

    Re: BURBELL Δ who let the dogs out

    Mer 24 Sep 2014 - 15:53
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    Attendre que l'animal coopère. Voilà une chose qui allait s'avérer difficile pour les deux hommes pleins d'une envie d'aventure qui elle ne demandait qu'à s'exprimer sans attendre une seconde de plus. Pourtant, la fatalité était là, ils étaient forcés de patienter sous cet arbre le temps que ce singe se trouve enfin un nouveau centre d'intérêt, en espérant que cela arrive assez rapidement bien sûr et sans qu'il ne ressente auparavant l'envie de tester la solidité de l'appareil, si possible... Malgré ce qu'il pouvait laissait paraître, Aaron était réellement soucieux du sort de son appareil photo. Il faut dire que pour l'occasion, et malgré les conditions parfois périlleuses de la jungle, il avait prévu un matériel de pointe, à la hauteur d'ailleurs de son expérience ou devrais-je même dire de son talent, en toute modestie. Lorsque Clay rappela à ce dernier que les primates ne figuraient pas dans son domaine de connaissances d'expert, le photographe ne put retenir un vague soupir de dépit. Non pas contre son ami, mais bel et bien contre la situation infortunée. A la question sur le contenu de son sac, il haussa les épaules malheureusement, non sans rire avec affligeance. « Je n'ai pas de banane, en tout cas. Si on m'avait prévenu de l'intérêt nouveau des primates pour l'activité humaine, j'aurais tout prévu. » Ce devait être un fait rare, mais ils y avaient pourtant assisté. Après tout, les animaux étaient là-bas les rois au-dessus de ces deux têtes d'explorateurs. Cela aurait été irréfléchi et même égocentrique de penser qu'ils seraient les maîtres sur ces terres sauvages. Baignant dans une fraiche et bonne humeur toute relative, nos deux amis s'installèrent dont sur ce rocher humide sans quitter du regard l'animal un peu plus haut. Tandis que l'aîné se désaltérait, le plus jeune des deux s'amusa de la remarque précédemment faite. « Je passe volontiers mon tour... après avoir jeté un bref coup d’œil aux masseuses. » Si le SPA était un endroit de détente, il était aussi synonyme de jolies employées pour le trentenaire qui avait longtemps été un véritable homme-à-femmes. S'il l'était d'ailleurs toujours, c'était bien évidemment d'une façon nettement moins libertine et irresponsable. Après tout, l'on ne pouvait pas le blâmer s'il vivait entouré de femmes. Une fois tous deux posés, Clarence évoqua le temps qui passait vite, trop vite, peut-être au point de s'en sentir perdre le contrôle ? Aaron tourna son visage vers celui qu'il connaissait presque sur le bout des doigts afin de prendre la réelle température de ce qu'il était en train de lui dire. « Maintenant que la fac est terminée, tu te sens enfin vieillir ? » Demanda-t-il en plaisantant, lui donnant au passage un léger coup de coude amical. En vérité, il ressentait lui aussi cette même impression. Le temps de l'insouciance avait désormais bel et bien laissé place au temps des responsabilités, de toutes sortes, et ce n'était pas forcément rassurant. En parlant de ça, d'ailleurs... « Il y a quelque chose que j'aimerais t'annoncer, ou tout du moins que je n'arrive plus à garder pour moi. Ça trotte dans ma tête depuis que l'on s'est retrouvés à l'aéroport, je me demandais quel serait le meilleur moment pour te le dire. » Ses yeux, soudain pétillants par ce qu'il s'apprêtait à révéler, étaient déjà plongés dans ceux de son meilleur ami. Il avait ce petit sourire à la fois confiant et impatient, mais surtout heureux. Oui, il l'était, plus que tout. « Liv est déjà au courant mais je lui ai fait promettre de garder sa langue dans sa poche. Tu pourras la féliciter pour ça au lieu de la blâmer d'ailleurs. » A laisser autant de secondes passer avant de tout lâcher, Aaron se doutait bien que cela allait mettre la puce à l'oreille à Clarence. Il guettait d'ailleurs tout signe d'excitation de la part du grand blond... Et voyant que ce dernier n'attendait qu'une chose, l'annonce, il se permit un dernier grand sourire avant de tout lâcher. « Shaé attend un enfant. » Et Dieu, ce qu'il adorait la sonorité de cette phrase.
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    Re: BURBELL Δ who let the dogs out

    Mer 1 Oct 2014 - 17:13
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    Clarence Burns
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    Clarence imaginait déjà une Shaé moqueuse que son cher et tendre eut été battu à la photographie par un primate qui semblait passionné par sa découverte. Il entendait déjà le rire cristallin de Leaven qui tenterait de consoler en vain son ainé. Il était persuadé qu’ils finiraient par récupérer l’objet précieux mais mieux valait attendre sous la branche l’instant où le coquin déciderait de laisser tomber l’appareil photo. Le voyage avait déjà coûté une certaine somme, il ne souhaitait pas ajouter un appareil hors de prix à l’addition. Il essaya tant bien que mal de trouver une solution même si le coeur n’y était pas. Le blond se complaisait plutôt dans ces situations inattendues. Ne pas savoir quelle bête les attendait au virage, ne pas savoir quel climat le ciel aurait choisi pour leur escapade. Ils espéraient même diaboliquement revenir avec une petite blessure de guerre : une griffure, une morsure, des coups de soleil. De quoi dire aux autres : les combattants ont fièrement combattu. Une manière dissimulée de se prouver à lui-même que malgré la trentaine, il n’était pas sur la pente descendante de l’aventure. Sa question à propos des bananes était tout aussi risible qu’inutile. Ils n’étaient que des hommes sur un territoire qui ne leur appartenait pas. Le singe n’avait que faire des tentatives, il semblait même avoir oublié leur existence. « Je demanderai à Shaé de mettre banane dans ta liste pour notre prochain voyage. » Il ricana, sous-entendant qu’elle le maternait déjà. C’était une question incongrue et insoluble que de se demander qui pouvait avoir le dessus dans le couple. Shaé avait le caractère bien trempé des méditerranéennes et Aaron avait toujours été connu pour être droit et intransigeant. Finalement le couple était aussi explosif que stable. Quelque chose qu’il recherchait à son tour dans sa relation avec Leaven bien qu’il fut réprimé par le besoin de la protégér, le forçant parfois à mettre de l’eau dans son vin. « Merde toi aussi tu les as vues... Ils doivent pas faire leur beurre sur le SPA. » Une lueur sournoise dans les yeux, il ne pouvait s’empêcher de regresser en sa compagnie. C’était si bon de critiquer, de ne pas réfléchir. D’ailleurs il n’hésita pas à lui faire part de son impression à demi-mots. Maintenant que la fac était définitivement terminée, Clarence se sentait irrémédiablement vieillir assailli par les responsabilités. Bientôt il aurait les cheveux poivre et sel de son paternel. Aaron s’épanouissait dans la vie active tout comme lui autrefois. Cependant son retour aux études avait réveillé cette envie de profiter de l’insouciance, de repousser ce point de non-retour où il prendrait la place en tant que l’homme de la maison. Quand il reçut le coup de coude de son acolyte, Clay laissa apparaitre une légère grimace frustrée. Il n’aimait pas vieillir. Il n’aimait pas sentir la vie filer entre ses doigts sans qu’il n’ait le temps de retenir les moments les plus essentiels. Il resta ainsi contris quelques secondes jusqu’à ce qu’Aaron ne lui déclare qu’il avait une annonce à lui faire. Aussitôt, ses traits s’illuminèrent sous la curiosité, ses yeux bleus totalement concentrés sur ses paroles. « C’est ici que tu vas me demander en mariage ?! » S’indigna-t-il avant de retrouver un semblant de sérieux. Il passa sa main dans ce qui lui restait de cheveux. Il faisait lourd et la tension du moment rendait l’atmosphère encore plus étouffante. Mais l’ami faisait durer le suspense, le narguant sur le fait que Leaven était déjà au courant. Elle avait osé lui cacher quelque chose ! De ses deux mains, il poussa fortement Aaron tout en évitant de le mettre par terre. Il garderait ça pour le moment post-annonce au cas où ça ne lui plairait pas. Le sourire de Clay rejoignit celui d’Aaron lorsqu’enfin il lâcha la bombe. Shaé était enceinte. « Merde. » Une réaction spontanée, surprise pour une nouvelle inopinée. Le processus jusqu’à son cerveau dura quelques secondes durant lesquelles il s’imaginait dans le passé avec Shaé, puis les disputes, les incertitudes puis enfin la jolie brune dans les bras de son meilleur ami. « Putain mais c’est génial ! » Il bondit sur ses pieds pour tirer brutalement son ami par l’épaule pour qu’il se relève à son tour. Il le gratifia d’une étreinte brusque mais sincère. « Félicitations frère !! » Il se sentait déjà l’âme d’un oncle, d’un parrain. Un enfant allait naitre dans la famille. « Putain j’vais être tonton, j’vais me ruiner. » Il le relâcha enfin. Les larmes lui montaient aux yeux mais hors de question de faire le sentimental. Il décida alors de le cogner à l'épaule. « Merde j'aurais du être le premier au courant ! »

    Re: BURBELL Δ who let the dogs out

    Jeu 9 Oct 2014 - 17:37
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    Aaron Campbell
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    Une remarque infantilisante qui arracha malgré tout un éclat de rire spontané au photographe. Il songea à la concernée qui serait tout à fait capable - et il en était certain - de dresser une telle liste pour être sûre qu'il n'oublie rien. Pourtant, en plus du fait qu'il possédait déjà une grande indépendance, c'était aussi un habitué des voyages. Il n'en était pas à son premier, ni à son dernier. Que ce soit pour son travail ou pour son propre intérêt personnel, Aaron avait appris à organiser une telle expédition. Mais comment diable aurait-il pu prévoir la fourberie d'un singe ? Même une femme au sens de l'organisation remarquable n'aurait pu s'y préparer. Bientôt les deux hommes prirent la résolution de patienter, de jouer au jeu dont les règles furent exclusivement imposées par l'animal. Ils n'étaient pas à quelques minutes près après tout, il n'y avait qu'à espérer que cela ne s'étende pas sur des heures. Mais à ce scénario, Aaron préféra ne même pas y penser. C'est une toute autre chose qui s'octroya une place dans son esprit, une nouvelle qu'il avait réussi à taire jusque là mais qui devenait de plus en plus insupportable à garder pour lui. Alors non, ce n'était certainement pas une demande en mariage au grand blond, quand bien même son affection pour lui était énorme. Oui enfin, peut-être pas suffisamment pour lui passer la bague au doigt, tout de même. Aaron secoua sa tête en riant et le poussa afin de l'écarter de lui puis, surtout pour lui faire comprendre que sa blague était aussi lourde qu'insensée. « T'es con. » ... « J'ai ton arrière-train en photo dans plusieurs albums, crois-moi ça me suffit. » Le sourire aux lèvres, il tourna son visage vers celui de son meilleur ami en haussant les sourcils, comme pour dire « ah, tu avais oublié ça ? ». Trêve de plaisanterie, il en vint finalement au point essentiel. La grossesse de Shaé. Leur enfant, son enfant. Une paternité qu'il avait encore du mal à concevoir, tout du moins concrètement, et pourtant il ne cessait presque pas d'y penser. Il voyait le ventre de celle qu'il aimait grossir jour après jour et, plus le bébé se manifestait par l'intermédiaire de quelques coups, plus il se sentait devenir père. Il lui faudrait néanmoins être patient. L'on pourrait croire que ce processus se fait naturellement mais il n'en est rien, à vrai dire. Peut-être est-ce plus simple pour certains hommes mais pour les autres, abandonner ce statut d'homme indépendant pour la figure du père idéal n'a rien d'aisé. Lorsque l'annonce fut communiquée, le futur papa plaça ses prunelles claires sur le soigneur dont il attendait évidemment la réaction impatiemment. Autant vous dire que son opinion sur la chose allait être chère à Aaron ; après tout, il était l'homme pour lequel il éprouvait le plus d'affection sur cette Terre. Ce fut d'abord un sourire, presque mécanique, qu'il put voir sur le visage de son meilleur ami. Puis un petit moment de flou complet où, Aaron s'en douta, l'homme tenta de prendre réellement conscience de ce qui venait de lui être dit. Après tout ce qu'ils avaient vécu ensemble, un bébé avait forcément l'effet d'une bombe. Mais cela ne dura que quelques secondes à peine et voilà que Clay se levait pour signaler sa joie, attirant au passage le grand brun contre lui. Une étreinte fraternelle à laquelle Aaron participa de bon coeur, tapotant franchement le dos de son ami avant de lui adresser un regard à la fois ravi et complice. « Merci, merci. C'est vrai que j'ai été efficace sur ce coup. » Enfin, pas que sur ce coup, mais Clarence comprendra certainement l'allusion grâce au rire d'Aaron notamment. « Hé, il faut bien que ton fric serve à quelque chose. Ça suffit d'investir dans du mobilier là, je te propose donc un bébé d'ici... six petits mois. » Les deux compères se relâchèrent mais Aaron laissa ses yeux posés sur son frère de coeur pendant encore un instant. Il avait lâchement oublié son appareil photo pendant cet instant d'effusion mais il n'était pas à blâmer, c'était plutôt l'émotion palpable chez Clay qu'il fallait accuser. Aaron en fut touché et pourtant, il aurait sûrement réagi de la même manière que lui, à peu de choses près. Il lui adressa un regard bienveillant et s'amusa ensuite de sa dernière remarque. « Je te laisse imaginer le scandale que m'aurait tapé Liv si je te l'avais dit à toi en premier. » Il lui laisse en effet l'occasion d'y réfléchir avant de reprendre. « Tu me comprends, maintenant ? » C'était pour en rire, car les deux hommes s'accordaient très certainement sur la décision d'Aaron. Ce dernier posa son pied sur le rocher et s'appuya dessus, non sans rejeter un coup d’œil vers l’emplacement du singe. Il avait bougé de quelques mètres à peine sur sa branche. « Je rentrais du travail et machinalement j'étais allé dans la chambre noire pour y voir le résultat de quelques clichés. Shaé avait accroché une échographie au beau milieu des autres photos. Je te laisse imaginer le choc. » Son coeur s'était mis à battre à cent à l'heure et il s'en rappelait comme si c'était hier. Il n'y avait pas eu que de la joie, non cela serait mentir. Beaucoup de peur, également, de questions sans réponses qu'elle n'avait pas mis longtemps à clarifier. C'est avec des étoiles dans les yeux qu'Aaron racontait cela à Clarence, dans cette jungle brésilienne. « J'avais peur qu'elle n'en veuille pas, qu'elle ait encore envie de fuir et finalement... non, c'était tout l'inverse. » Lui qui attendait peut-être encore secrètement une preuve d'amour précieuse de la part de la jeune femme, celle-là avait sans doute été la plus belle qu'elle aurait pu lui faire. Le regard du photographe remonta vers celui de Clay et il esquissa un sourire. « Je pensais que tu serais le premier de nous deux. Tu as toujours eu plus de facilité à te stabiliser que moi. » Jusqu'à ce que le coup de foudre nommé Shaé arrive, il faut croire.
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    Re: BURBELL Δ who let the dogs out

    Mar 21 Oct 2014 - 22:56
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    Clarence Burns
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    Clarence n’aurait pu s’attendre à une telle nouvelle. Il ne pouvait réellement en vouloir à Aaron d’avoir entendu un tel paysage, un tel instant privilégié entre hommes pour lui annoncer qu’il allait devenir père. C’était des étapes de leur vie qu’ils n’avaient jamais vraiment abordés - du moins autre qu’à travers les plaisanteries graveleuses qu’ils se lançaient après quelques verres corsés. Sans se le dire, ils s’étaient certainement vus amis à la vie à la mort comme dans les films. Clay les imaginait deux vieux papis sur leurs bancs, accrochés à leurs cannes et à leurs souvenirs. C’était incongru et terriblement réconfortant la façon dont Campbell avait parlé de cet événement à venir. Il se sentait tout aussi investi que les futurs parents, à une différente échelle néanmoins. Il n’y avait pas besoin de Leaven en tant que tante pour qu’aussitôt l’ainé Burns ne se sente l’âme d’un futur tonton. Ca allait changer beaucoup de choses dans le quotidien du couple et déjà le meilleur ami soigneur était d’aplomb pour être le pilier irréprochable. Il ne trouvait d’autres félicitations que l’éternelle accolade. Aaron l’accueillit avec plaisir, le visage enorgueilli de son annonce explosive. Clay ne savait trop que dire, que demander. Il voulait avoir tous les détails et étrangement, une certaine pudeur s’était installée entre eux. « Efficace ? Mec, je veux pas en savoir plus. » Le sous-entendu à la fois très limite et très machiste était tout simplement la bienvenue dans cette entrevue. Elle détendait l’atmosphère quand bien même l’heure était aux réjouissance. Le singe voleur avait complètement été oublié. D’ailleurs celui-ci surveillait de son poste d’observation les deux humains en pleine effusion, délaissant peu à peu l’appareil photo qui avait perdu tout intérêt. « Ah ouais mon mobilier te convient pas ? » L’épisode du malheureux canapé lui revint à l’esprit mais Clarence le chassa immédiatement. « J’espère que ça sera pas une fille, j’ai aucun goût pour les vêtements. » C’était l’âme paternelle du blond, le côté paternaliste qu’il avait hérité de son propre géniteur. L’âme d’un chef de famille, d’un leader, d’un capitaine d’équipe de basket. Il s’était toujours imaginé entouré de petits garçons même s’il ne refuserait jamais la présence d’une petite nièce.

    Lorsqu’ils se relâchèrent, Clay en profita pour le taquiner. En effet, il n’était pas le premier au courant. Il s’était imaginé connaitre le plus grand secret des Campbell et devoir le cacher à sa bien-aimée à tout prix. Le petit jeu était terminé avant même d’avoir commencé. Puis les motivations d’Aaron n’étaient pas si vaines finalement. Son esprit créa la scène d’une Leaven hystérique, entre le rire et la fureur, de ne pas avoir été la petite soeur qui avait droit au scoop. « Typiquement féminin. Est-ce que je fais un scandale moi d’être le second ?! » Belle ironie alors qu’il venait de s’en plaindre. Mais il s’en moquait en fin de compte, puisqu’il comptait bien obtenir les droits de l’exclusivité pour l’éventuel second qui agrandirait la famille. Ne disait-on pas qu’on s’arrêterait pas en si bon chemin ? Dès qu’Aaron et Shaé connaitraient le bonheur - et les péripéties - d’une véritable famille, ils continueraient dans cet engrenage. « Ca m’étonne pas d’elle. Dans toutes les situations, elle aime la provocation. » Il trouvait la surprise plutôt bien pensée, en relation avec la passion du brun. Malgré tout, il n’osait imaginer le choc qui l’avait pris à la gorge quand il était tombée sur l’échographie. C’était un sentiment inimaginable et l’homme se délectait de voir Aaron dans la tentative d’exprimer ses émotions. Il gardait cette retenu et pourtant, il recueillait ça comme la plus précieuse des confidences. « Shaé a beau être impulsive et craintive, je pense qu’elle a pris du plomb avec toi. Tu as su la rassurer, elle n’aurait pas pris cette décision de le garder à la légère. » Enfin Shaé s’affirmait pas seulement en tant que femme - ça elle avait toujours su parfaitement le faire. Mais elle s’assumait comme un être mature qui n’avait pas peur de s’épanouir. Par la même occasion, tous deux donnaient l’envie à Clay d’être père à son tour. Une ambition qu’il avait toujours nourrie et qui se faisait de plus en plus pressante au fil des années. Et Aaron ne manqua pas de lui faire remarquer. A son tour, il esquissa un mince sourire qui traduisait son embarras, sa résignation ? « Cette stabilité-là se construit à deux. » Ils savaient tous deux que sa relation avec Leaven était trop fraiche. De plus, il avait comme le désagréable sentiment que ce sujet serait tabou. « Mais j’aurais le temps de me faire la main avec Ronron Junior ! » Au moment où il prononça ce dernier mot, l'appareil photo tomba presque directement dans ses mains. Agitant l'objet sous le nez de son ami, il ajouta, fier: « Je rattrape très bien les bébés ! »

    Re: BURBELL Δ who let the dogs out

    Jeu 23 Oct 2014 - 13:20
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    Études & fraternité/sororité : Diplomé en photographie à l'UCLA. Ancien Delta Theta.
    Résidence : Villa isolée à Santa Monica, en bord de mer.



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    Aaron avait tellement pensé à cet instant, quand il annoncerait à son meilleur ami qu'il serait bientôt père, que découvrir la réaction positive du grand blond renfloua son bonheur, certes, mais aussi et surtout sa fierté. Si devenir père était une sacrée étape à l'échelle biologique, elle en était également une à l'échelle sociale, et quelle opinion pouvait être plus indispensable et révélatrice que celle de Clarence pour Aaron ? C'était à se douter de l'existence d'une plus précieuse d'ailleurs, sans compter évidemment celle de sa famille. L'approbation de cette dernière, à savoir de sa mère et de sa petite sœur, ne représentait pas une grande inquiétude pour lui, loin de là. Pour ce qui était de son grand frère de coeur, l'imaginer avec dans les bras son enfant, envers lequel toute son attention serait portée, il le savait, suffisait à lui arracher un petit rire de satisfaction. « Liv a parié sur une fille, et pourquoi ? Pour renforcer la solidarité féminine dans notre famille. Cette chose qui m'a toujours rabaissé au rang de second aux yeux de notre très chère mère. » Dit-il pour plaisanter, avec une petite grimace amusée sur les derniers mots. « Chez les Burns aussi les filles étaient des princesses ? » S'il n'y avait peut-être pas de rangs chez les Campbell, il ne pouvait néanmoins que se souvenir du nombre de fois où sa mère lui avait demandé de ravaler sa fierté et son impétuosité de jeune adolescent imbus face à une Leaven approchant soit-disant la crise de l'adolescence, ô pauvre petite chose, toujours privilégiée par sa nature de fille. Ce qu'Aaron n'avait pas toujours l'intelligence de voir à l'époque, c'est que cette tendance protectrice venait surtout de la cécité de Leaven, élément faisant pourtant partie intégrante de leur vie en famille. A grandir jour après jour auprès d'une sœur aveugle, le jeune homme n'avait pas assez de recul bien souvent pour réaliser que ce handicap pouvait générer de profondes inquiétudes chez une mère de nature angoissée. Les temps néanmoins avaient changé et la force des choses ou plutôt des événements l'avaient transformé en un homme très voire trop protecteur. « Enfin, si jamais c'est une fille, oublie les vêtements et achète-lui des peluches en attendant de lui présenter tes félins. » Le grand brun lui adressa un clin d’œil fraternel, bien sûr.

    Une atmosphère pleine de rires, de détente se propagea autour d'eux et grâce à eux. « Toi, taper un scandale ? » Lâcha-t-il en s'esclaffant, balayant l'air face à lui dans un mouvement de main significatif de sa moquerie. Mais il aimait presque l'entendre se plaindre, digne d'un gamin capricieux d'une dizaine d'années, tout au plus. Clarence avait cette capacité à ne pas se prendre au sérieux et à faire ainsi rire Aaron, toujours aussi bon public de ses plaisanteries. Il raconta ensuite la ruse de Shaé pour lui apprendre qu'elle était enceinte, et le photographe leva la tête en signe d'acquiescement aux paroles du soigneur. Les côtés farouche, réservé et provocant de la jeune femme avaient eu raison d'elle pour annoncer au futur père la nouvelle, et s'il avait été bouleversé par la nouvelle, il n'était pour autant pas surpris de ce procédé. A vrai dire, il le considérait comme adorable et bien trouvé. « Peut-être. » Murmura-t-il, songeur, à la prochaine parole de Clay sur l'assurance de Shaé. Cela serait tellement inconscient et stupide de garder une grossesse sans être sûr de la vouloir qu'Aaron ne pouvait qu'approuver avec les dires de son ami. Après tout, l'Italienne était une femme très réfléchie. « C'est vrai que je la rassure sans cesse mais la réciproque est également vraie, d'une certaine façon. » Avoua-t-il en haussant une épaule avant de diriger timidement son regard vers Clay. « Parce que je n'suis encore qu'un gamin parfois tu vois. » Une raillerie pour ne pas s'éterniser sur cet aspect à la fois intime et pourtant tellement typique des couples complices. N'oublions pas que malgré sa relation avec Clarence, Aaron restait... un homme, avec son ego. Faire mention de ses faiblesses, oui, mais s'attarder dessus serait un peu poussif. Pour cette fois en tout cas. C'est sur son ami qu'il dévia ensuite le sujet, lui révélant à voix haute une idée qu'il s'était faite depuis bien des années. Des deux, le blond était celui qui avait d'ailleurs eu une histoire sérieuse - Giulia - tandis que lui s'était contenté de flirter à droite et à gauche, enchaînant les aventures sans lendemain ou, au mieux, de quelques semaines. Aucune femme ne lui avait donné cette envie de s'attacher autant qu'il ne l'avait fait avec Shaé, mais Clarence lui, avait eu tout ce qu'il fallait pour fonder une famille. Une fiancée, de la stabilité, un tempérament mature. Alors oui, Aaron avait encore du mal à réaliser qu'il serait le premier à se réveiller la nuit non pas pour un match ou une autre futilité de ce genre mais bel et bien pour un nourrisson. Et évidemment, il fallait prendre en compte que désormais, le coeur de son compère était à sa propre sœur. Évoquer la paternité de Clarence revenait dorénavant à évoquer la maternité de Leaven. Aaron n'avait pas souvent discuté de ce sujet avec elle mais il était aisé de se douter combien cela pourrait lui faire peur. C'est un regard bienveillant et compréhensif qu'il posa sur son meilleur ami lorsqu'il mentionna une stabilité se construisant à deux. Sa main vint se poser sur l'épaule de Clay et il la maintint fermement pendant deux petites secondes avant de rire à sa remarque qui fut ponctuée, à sa toute fin, par la tombée presque brutale de l'appareil photo dans les mains de Clarence. Son meilleur ami en resta bouche bée sur le coup, relevant les yeux au-dessus d'eux pour voir le singe s'amuser avec la branche. « Si l'appareil était retombé sur la roche, je l'aurais poursuivi à travers la jungle pour lui faire son procès. » Dit-il sur un ton indigné avant de rabaisser son regard vers son partenaire. « J'espère qu'on ne te balancera jamais mon fils ou ma fille d'une branche cela dit. » Il se permit d'en rire avant d'attraper son précieux et en vérifier l'état. « Il a l'air intact. Je crois que c'est le moment pour nous de repartir en route. » Et sur ces paroles, il se leva et fit quelques pas les yeux en l'air, cherchant le meilleur endroit pour prendre en photo cet animal perturbateur de leur périple, là-haut perché. Quand ce fut dans la boite, il se rapprocha du blond et lui emboita le pas, pour une longue marche à travers le Pantanal...
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    Re: BURBELL Δ who let the dogs out

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