Ladies up in here tonight
La soirée touchait presque à sa fin, Noah avait passé le début de la nuit à servir un flot d'alcool à qui le voulait, il était devenu expert en cocktails en tout genre et le shaker n'était plus un objet non identifié pour le jeune homme, il était le Lucky Luke des cocktails, il versait plus vite que son ombre. Les derniers clients partait un par un, sa collègue l'avait salué, ce soir Noah faisait la fermeture du bar. Il aurait aimé profiter du festival, mais ses parents - aussi riche qu'ils étaient, l'avais obligé à travailler « il faut que tu vois ce qu'est le vrai travail mon fils » avais dit son père « tu vas gagner ton argent avec la sueur et les courbatures, comme un homme... ». Noah ne désobéissait jamais à son père, il avait le plus profond respect pour cet homme où tout avait réussie, une belle maison, une belle femme et une fortune immense dont il savait vanter les mérites. Le jeune Grey, avais les jambes toutes flagada, passer plus de 10h debout n'avais pas arrangé la douleur et tout ce qu'il voulait, c'était s'asseoir sur un des fauteuils du bar et siroter une petite menthe à l'eau parce que si son patron le prenait à boire de l'alcool il serait viré. Noah regardait la pendule accrochée au-dessus d'un tableau de Van Gogh, 4h du matin, on entendait encore les cris et les chanteurs dehors, les musiques allaient résonner toute la nuit, c'était ça Coachella, le plus grand festival du monde. Noah passait machinalement le torchon sur le comptoir en bois, il était sali d'alcool, de cacahuètes et d'olives, dans une demi-heure, le jeune homme serais rentré à l'hôtel et pourrait se reposer dans un grand lit douillet. Son père ne supportait pas l'idée que son fils chéri se retrouve dans une toile de tente, même si Noah devait gagner de l'argent pour les vacances, il n'était pas question qu'il dorme sur un matelas gonflable et surtout dehors. Le jeune Grey, commençait à faire les comptes, l'argent étaient bien en place, il le transféra dans une boite en fer, dont sa collègue, son patron et lui connaissait le code. « Mon pauvre Noah, tu n'as pas fini de compter tout cet argent... ». Le tic-tac de la pendule indiquait inlassablement les secondes qui passaient, il fallait qu'il finisse vite pour aller se coucher. Le jeune Grey s'installait quelques minutes sur une des banquettes rouges, l'argent dans les mains, un verre de menthe à l'eau dans l'autre, s'asseoir était pour lui une délivrance, il allongea ses jambes sur l'autre banquette et commença à compter un par un les billets tout en sirotant sa boisson.