HUITIEME INTRIGUE ♫ LE COACHELLA, fin du festival : TOPIC GEANT, soirée fluo le comptoir des cotonniers x glow colors

Ce matin-là, Morgan s‘était levé la mort dans l’âme, la fin du festival annonçait à la fois la rentrée imminente, la reprise du rythme scolaire et la fin de sa vie nocturne. Le brun était désespéré d’avance, et une flemme monstre s’était emparée de lui quand il s’était rappelé qu’il devrait démonter sa tente le lendemain avant midi, et commencer dès aujourd’hui à ranger. Mais sa bonne humeur était bien vite revenue lorsqu’il avait découvert la boite contenant le t-shirt et la peinture. Le tout avait ravi son âme d’artiste, et des dizaines d’idées avaient germé dans son esprit.



Morgan faisait la queue devant la salle, de laquelle s’échappait de la musique électro. Visiblement il y aurait du monde ! Le brun avait opté pour un espèce de marcel blanc extra large qui ne cachait pas grand-chose, sur lequel il avait peint grâce à la peinture fournie la silhouette multicolore d’un guitariste avec sa guitare électrique. Un hommage au festival qu’il n’était pas prêt d’oublier. Mais le brun avait refusé de révélé son vrai atout de ce soir, qui apparut dès lors qu’il pénétra dans la salle. Les lumières des néons faisaient ressortir le blanc et le fluo des invités, mais elles révélaient également la peinture invisible à l’œil nu et à la lumière naturelle dont Morgan c’était aidé pour dessiner son vrai chef d’œuvre de ce soir. Une forme colorée s’étendait de son arcade sourcilière à sa joue, un cercle vert entourait le haut de son bras droit et divers symboles multicolores recouvraient son dos, tandis que son t-shirt trop ample laissait clairement un aperçu de deux empruntes de mains laissées sur ses pectoraux. Pas facile à réaliser lorsque la peinture n’était visible que sous les diodes électroluminescentes. Mais un Vanderbilt ne faisait jamais les choses à moitié.

Electrisé par la musique et l’ambiance déjà présente, Morgan se fraya un chemin jusqu’au bar où il commanda une vodka Red Bull, ses yeux parcourant déjà la foule à la recherche d’une tête familière… En tout cas, une chose était sûre, cette dernière soirée était la promesse d'une clôture inoubliable!

Le réveil fut plutôt rude. Mais agréable. D’avoir échangé durant le Coachella ma chambre d’hôtel à une tente de camping, ça a été un peu loufoque dans l’idée mais je ne regrette seulement l’intimité tranquille. Même si je peux mettre les objets qui craignent dans ma voiture, j’aime être tranquille le matin. Une amie m’annonce au travers de la tente qu’il y a une soirée avec des stylos fluos et tout ce qui peut bien briller dans le noir. Je retrouve devant ma tante, les quelques stylos et tee-shirt proposés pour la soirée. Mais… j’ai une bien meilleure idée… plus osée, plus Gia quoi. C’est dans un centre de maquillage que je trouve ce qu’il faut à l’approche du coucher du soleil. La partie supérieure de mon corps sera entièrement peinturluré de couleurs fluorescentes. Je laisse faire les demoiselles qui chatouillent mon buste entier pour donner la forme d’un tee-shirt à ces peintures. Cependant, on fait ça dans le noir alors elles s’amusent mais une fois dehors, on ne voit plus que ma poitrine. Je ne vous fais pas imaginer la honte quand je me suis retrouvée seins vraiment nus sous les yeux de quelques passants qui ont aperçus.

J’enfile alors un marcel très large qui me servait de robe alors que je continuais le maquillage fluorescent sur mon visage. Cils, sourcils, paupières, bouche, ongles, toutes ces peintures se retrouvèrent sur mon visage. C’est… pétant quand on se voit dans le noir. Alors quand j’arrive enfin dans l’aménagement, le soleil a enfin décliné, il n’y a que la lumière des étoiles lointaines qui nous guident. Et aussi, les corps fluorescents dans la nuit. Je retire doucement mon haut, laissant mes amies corrigés les quelques soucis de maquillage sur mon buste. Elles me confient la petite ceinture où sont les stylos et une pochette pour y laisser un petit tee-shirt roulé.

On danse, encore et encore. Sans aucune gêne, je m’amuse avec elles. On rit et on boit à notre envie. Mais mon regard croise celui d’un homme. J’ai beau ne pas l’avoir croisé tant que ça dans ma vie, je le reconnais tout de suite. Morgan VanDerBilt. Ou le mec que j’ai envie de claquer 400 fois au moins. Je lui offre mon doigt d’honneur avant de m’éloigner de lui dans la foule. C’est alors qu’une idée me vint. Je me retourne pour retrouver Morgan dans mon champ de vision et me faufile derrière lui. « chtt..chttt.. » lui dis-je. Je passe ma main sur  sa nuque de façon sensuelle. Je veux le séduire quelques secondes. Je prends un des stylos fluorescent et j’inscris au niveau de sa nuque « I’m a slave » en toutes lettres. Avant de prendre sa main pour l’inviter à ce qu’il se retourne. « Ce n’est pas la blonde qui te fera plaisir. J’espère que tu vas aimer mon maquillage. » Un grand sourire est inscrit en fluo sur mes lèvres. Je n’ai pas oublié et je n’ai qu’une envie, le frapper. Il s’est bien moqué de moi. Je le déteste à nouveau… même si, à nouveau, j’ai envie de me jeter sur lui.

Morgan porta son verre à ses lèvres et en bu une gorgée. Son regard fut alors attiré par un corps fluorescent en mouvement. Encore elle ! Elle était là, à se déhancher sur la piste avec ses amies en riant. Visiblement elle ne l’avait pas encore vu. Mais il était certain que ça ne tarderait pas. La hanche appuyée contre une table, l’italien se contentait de regarder fixement la jeune femme. Il n’attendit que quelques secondes avant qu’elle ne lève enfin les yeux vers lui. Son comportement se modifia instantanément. Si elle avait eu des revolvers à la place des yeux, Morgan aurait déjà eu le corps transpercé de plusieurs balles. Il leva son verre vers elle pour la saluer, un sourire arrogant étirant ses lèvres. Naturellement elle lui présenta son majeur dans un geste familier, mais Morgan l’ignora superbement. La demoiselle s’éclipsa bien vite et le brun reporta son attention sur son verre qu’il vida d’un trait avant de le reposer sur la table afin se glisser dans la foule des danseurs.

Assez rapidement, il sentit une main légère sur sa nuque. Alors qu’il allait se retourner, une voix féminine lui intima de ne pas bouger. Se prêtant au jeu, Morgan la laissa sagement faire et ne broncha pas lorsqu’il sentit la pointe d’un stylo contre sa nuque. La demoiselle pris ensuit sa main et le fit se retourner. Cependant Morgan perdit son sourire quand ses yeux se posèrent sur ELLE. Il fronça les sourcils et passa une main sur sa nuque, étalant ainsi la peinture fluorescente de quelques lettres. Le brun baissa les yeux vers le bout de ses doigts qui présentait des traces jaunes fluo, et les essuya sur la joue de Gia.

- Depuis quand tu te soucies de ce que j’aime ou non te concernant ? demanda Morgan avec un sourire suffisant.

Peut-être depuis qu’ils avaient failli coucher ensemble ? Morgan l’avait laissé plantée sur place, et la voir revenir vers lui comme si de rien n’était éveillait ses soupçons. Connaissant Gia, elle se vengerait surement, ou du moins essayerait. Mais l’Italien se demandait surtout si elle serait capable de lui résister s’il prenait les devants avec elle. Dire qu’il n’avait pas repensé à cette fameuse soirée au camping serait mentir… Les danseurs se déhanchaient autour d’eux, la foule était si dense que les deux italiens étaient presque collés l’un à l’autre. Bien décidé à jouer la carte de l’indifférence, Morgan ne broncha pas. Mais lorsqu’il baissa son regard, et regarda plus attentivement, il remarqua que Gia n’avait pas de t-shirt. Son corps était entièrement peint en fluo. Le brun ne savait pas s’il devait en profiter, où être scandalisé qu’elle ose se montrer aux yeux de tous ainsi dévêtue.

- Je ne savais pas que tu étais désespérée au point de devoir te balader à moitié nue pour pouvoir pécho.

Morgan attrapa une mèche de cheveux blonde et la fit glisser entre ses doigts avant de la laisser retomber sur le buste de la demoiselle. Il avait toujours eu du mal à comprendre Gia. Mais une chose était certaine, les regards des hommes en manque posés sur elle l’agaçait. Sans réfléchir, Morgan retira son propre t-shirt et le passa sur la tête de la demoiselle pour la couvrir.

- Tu vaux mieux que ça Giuliana, lui glissa-t-il à l’oreille avant de la contourner pour s’éloigner.

Il avait pourtant réussi à mettre une distance entre eux au début, mais sa froideur s’était effritée sans qu’il ne sache pourquoi.