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    One, two, three... action • Morian

    Lun 6 Oct 2014 - 0:03
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    Se lever à 6h  pour assister au tournage du clip de Lewis : QUE DU BONHEUR ! A vrai dire, Julian n’a pas fermé l’œil de la nuit, passant son temps à geeker et parler avec les gars sur skype pour leur raconter tout ce qu’il a fait récemment. La comédie musicale, le concours, le festival, ça. Il en avait tellement dans la tête. Junho était impressionné alors que Hyunjae savait parfaitement que son ancien complice y arriverait parfaitement. Il n’a jamais douté des capacités du jeune français et tout ce qu’il vit maintenant à LA lui confirme ses pensées. Après avoir pris une douche et enfilé un simple jean avec un t-shirt et un sweat, il s’empresse d’avaler un gros bol de céréales avec des fruits et un grand verre de jus d’orange en plus, histoire de faire totalement le plein de vitamines avant de quitter le dortoir. Il baille néanmoins comme un lion en cage, faisant rire alors Junho qui est toujours à la webcam avec lui. « Te moque pas ! J’ai pas eu de vacances depuis un moment ! » « Tu parles, t’as eu deux mois là ! » Julian ne peut s’empêcher de faire une petite moue. « C’était pas vraiment des vacances, entre le fait de faire la chorée, la répéter, préparer le concours, le faire, assister aux concerts en tant que danseur…. J’ai pas arrêté cinq minutes. » Sans compter qu’il avait parfois des nuits comme escort-boy et qu’il n’était relâché qu’au petit matin avant de devoir repartir rapidement au Coachella… Bref. Il rebaille à nouveau. « Yah ! Mufasa, soit un peu en forme. » Il éclate de rire au surnom avant de sourire et de s’étirer. « Vivement que je vous montre le clip. » « Va bosser pour ça ! » Il lui tire la langue en grimaçant avant de couper à contrecœur la communication. Les gars lui manquent vraiment. Il soupire faiblement avant d’attraper le pass que Lewis lui a donné il y a peu pour accéder au plateau.

    Il s’engouffre dans sa voiture, brillante au possible grâce au coup de polish dont elle a pu bénéficier la veille et comme un con, il enfile une paire de lunettes noires sur sa tronche de semi-bridé avant de sourire faiblement. Il a l’impression de revivre un peu son statut de star alors qu’il n’est qu’un simple chorégraphe amateur ici. Mais le succès vient en travaillant n’est-ce pas ? Et il ne veut pas lâcher l’affaire. Il y arrivera encore, il le sait parfaitement. La route jusqu’à Westwwood se fait sans encombre, il arrive alors devant ce qui semble être un immense hangar désaffecté. C’est là-dedans que tout vas se passer ? Pourquoi pas. Un maigre sourire lui étire les lèvres discrètement alors qu’il observe les alentours. Il sort de sa voiture et avance jusqu’à l’entrée où deux malabars semble décidés à lui bloquer le passage jusqu’à ce qu’il ne sorte le pass et qu’on le laisse entrer. Il se retrouve alors face à un univers qu’il connait parfaitement bien. Cette fois, le rictus qui avait envahi ses lèvres devient un véritable sourire. Comme c’est bon de revenir dans ce genre d’endroit.

    Il avance parmi la foule en se demandait à qui il doit s’adresser. Se passant la main dans les cheveux, il arrête une charmante demoiselle qui l’envoie royalement chier en montrant un des assistants de doigts comme une malpolie. La journée s’annonce parfaite. Lewis ne doit arriver que d’ici une heure ou deux visiblement, le reste du staff devait quant à lui venir plus tôt pour faire les mises en place nécessaires. Il soupire doucement avant d’aller se mettre derrière le jeune homme. « S'il vous plait, on peut discuter ? » Il ne semble pas réagir, ce qui lui fait légèrement perdre patience. « Je suis le chorégraphe, je voulais savoir avec qui je dois m’entretenir… » Il se décide à lui taper sur l’épaule pour avoir toute son attention.

    Re: One, two, three... action • Morian

    Mar 7 Oct 2014 - 22:33
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    Quand Morgan avait reçu la lettre de confirmation, il n’y avait au début pas cru. II avait envoyé sa demande comme ça, sur un coup de tête, sur proposition de l’un de ses professeurs qui avait signalé à ses élèves qu’une grosse boite produisant des clips recrutait des jeunes durant l’été. Grace aux différents partenariats de la section cinématographie, les étudiants l’UCLA se voyaient parfois proposer toute sorte de petit boulot dans le milieu. L’Italien avait donc envoyé CV et lettre de motivation sans réellement croire en ses chances, après tout il n’était qu’en seconde année. Mais contre toute attente, son professeur l’avait recommandé auprès de l’un de ses amis, pour son style qui se différenciait des autres, et dans l’espoir que cette expérience puisse le faire progresser. Certes il n’avait pas le rôle important qu’il rêvait d’avoir, mais ça lui permettait de voir les coulisses et d’être «sur le terrain». En tant que stagiaire, Morgan était surtout chargé du café, mais également de quelques réglages et missions mineures. Il assistait aux prises et montages et on lui demandait même son avis, parfois. Bref, il ne se plaignait pas puisque son salaire était plutôt bon. Mais son contrat arrivait au bout, la rentrée approchait à grand pas et bientôt il devrait retourner à ses cours. Ils venaient de terminer le clip d’une jeune chanteuse prometteuse, et Morgan fêtait ça avec l’équipe quand on lui avait annoncé le programme suivant. Il avait cru se noyer dans quelques centilitres de champagne…

    Dire que Morgan avait passé une sale nuit était un euphémisme. Le brun était terriblement stressé. Il ne savait pas s’il avait hâte ou si au contraire s’il devait appeller son patron pour lui dire qu’il était malade. Tantôt heureux, tantôt déprimé, il n’avait cessé de se tourner, et de se retourner dans son lit, tentant tant bien que mal de chasser Lewis Graham de ses pensées. Ça avait pourtant été parfait, la dernière nuit qu’il avait passé avec lui avait été divine, et il s’était longtemps imaginé dans les coulisses pour son dernier concert au Coachella. Mais il avait eu le malheur de se rendre à son rendez-vous à l’hôpital, où il avait subi une ribambelle d’examens, comme deux fois par mois. Et voilà qu’une putain de grippe avait été diagnostiquée, alors qu’il se sentait en pleine forme. Une ou deux piqures plus tard, et le voilà dans les vapes, incapable de reprendre la route à quelques heures du concert. Son esprit flou n’avait cessé d’y penser pendant que son médecin lui répétait son inconscience. Selon lui, son corps aurait fini par lâcher comme ça, sans crier gare, à n’importe quel moment. Morgan s’en fichait. Pourquoi n’avait-il pas eu le cran de demander à Lewis son numéro de téléphone ? C’était tout con pourtant, c’était pas compliqué, et ainsi il aurait pu le prévenir. Mais l’italien n’avait pas pu retourner au Coachella avant le dernier jour, pour profiter d’une dernière soirée sans la moindre trace de Lewis. Il ne l’avait pas revu depuis, et il ignorait comment le contacter, où il se trouvait, ni même s’il s’était demandé pourquoi il n’était pas venu à son concert. Trop de questions et de remords l’avaient tourmenté, et Morgan avait fini par ce dire que tout ceci n’avait été qu’une idylle. Une belle aventure d’été, tout simplement. Il devrait poursuivre ses études, et Lewis poursuivrait sa carrière et entamerait une tournée. Fin de l’histoire.

    Inutile donc de préciser que ce matin-là, Morgan était à cran. Fatigué, il carburait à la caféine et s’obligeait à occuper ses mains et son esprit. Il sursautait à la moindre porte qui claquait, s’attendant à LE voir surgir à tout moment. Doté d’une oreillette connectée à son mobile pour recevoir ses instructions, Morgan venait de récupérer la liste de tous ceux qui étaient attendus. Il devait aller à leur rencontre et leur indiquer où aller. Le type chargé des lumières avait déjà vingt minutes de retard, et Morgan ne parvenait pas à le joindre sur son téléphone. Or sa supérieure ne cessait de lui demander où le bonhomme était passé, sur un ton qui signifiait clairement qu’elle le considérait comme responsable. Mais le plus insupportable était sans doute le troupeau de fan qui était regroupé devant les grilles au loin et qu’il entendait brailler en fond sonore dès qu’une voiture passait les barrières de sécurité.
    Une fois encore il entendit son oreillette grésiller. Pas très agréable, mais au fond Morgan adorait ce kit main libre, ça faisait très…. Pro ! Un des portiers lui signala qu’une voiture venait de passer la sécurité. Soulagé, le brun fouilla dans ses papiers, prêt à accueillir l’ingénieur lumière et à le faire courir.

    - Morgan, l’appela une voix mielleuse. La maquilleuse vient d’appeler, elle ne pourra pas se déplacer finalement. Il doit y avoir une liste de remplaçante, débrouille toi pour nous en trouver une. Lewis arrive dans deux heures, elle doit être là à son arrivée.

    Morgan hocha la tête. Il ne daigna pas lui répondre, il détestait cette femme suffisante. De toute l’équipe, elle était la seule qui semblait n’avoir aucun respect pour les assistants. Comme s’il n’avait pas assez de choses à faire ! Et où était l’ingénieur lumière? Il lui fallait si longtemps pour traverser la cour ? Une main se posa alors sur son épaule et, tendu comme un ressort, son cœur rata un battement. Il tourna lentement la tête et soupira de soulagement. De toute façon ça ne pouvait pas être LUI, il n’arriverait visiblement que deux heures plus tard… Occupé à chercher ladite liste des maquilleuses, Morgan n’avait pas réaliser que c’était à lui qu’on s’adressait. Confus, il retira son oreillette.

    - Euh oui… Excusez-moi ! Le chorégraphe… répéta distraitement Morgan en fouillant dans ses papiers.

    Là ! Il posa son doigt sur « Chorégraphe » pour y trouver son nom et savoir où le mener.  Son cerveau se bloqua cependant sur son identité. Morgan releva vivement la tête et observa le jeune homme d’un air curieux. Il portait des lunettes de soleil, ce qui l’empêchait de confirmer ou non son hypothèse, mais il n’y avait pas trente-six solutions pour le savoir. Il ouvrit la bouche pour lui poser une question, mais il croisa le regard froid de Miss Jepassemavieàcriersurlesstagiaires. Nul doute que si elle n’était pas occupée avec le type des effets spéciaux, elle serait venue lui raconter à quel point il perdait du temps, et en le menaçant de renvoie si ils étaient en retard à cause lui. Morgan profita donc du fait qu’elle était occupée pour s’éclipse, invitant le jeune chorégraphe à le suivre.  

    - Excusez-moi, mais vous êtes bien Julian Wang-Lévy ? Demanda Morgan. Le fils de Wang, l’architecte français ?

    Morgan marchait à grandes enjambées. Il traversa le hangar et poussa une porte qui menait dehors. À quelques mètres se trouvait un bâtiment rectangle en préfabriqué. Il y pénétra et tint la porte au chorégraphe. Ici se trouvaient les loges, le local à costume, mais surtout une salle d’échauffement et de répétition de dernière minutes. L’Italien avait ordre de conduire le dénommé J. Wang-Lévy ici, sa mission s’arrêtait là.

    Re: One, two, three... action • Morian

    Lun 13 Oct 2014 - 15:40
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    « Euh oui… Excusez-moi ! Le chorégraphe… » Il hausse un sourcil face à la réponse évasive de l’assistant qui ne lui jette même pas un regard. Sur le coup, il bougonne, comme toujours. Il a encore ses principes de stars encrées en lui. Il soupire faiblement et grogne silencieusement avant de croiser ses bras et de le toiser derrière ses lunettes noires avec sa bitch face. Lorsqu’il le voit buguer légèrement, il n’y prête pas vraiment attention, cependant, il doit bien avouer que la tête du jeune homme lui est familière. Mais allez savoir d’où… Mystère et bubble-gum. Il soupire légèrement quand l’autre commença à bouger sans rien ajouter de plus. Haussant ses épaules, il se résigna alors à le suivre parce qu’il n’avait pas vraiment le choix, de une et de deux, sans lui, il était incapable de trouver la salle de répétition où il allait pouvoir se changer et mener les danseurs à la baguette (chose qui l’exaltait au possible). « Excusez-moi, mais vous êtes bien Julian Wang-Lévy ? Le fils de Wang, l’architecte français ? » Il hausse un sourcil en entendant la référence à son père et le regard d’un air suspicieux alors que le jeune assistant ouvre une porte menant dans une succursale du hangar. Il observe le lieu qu’il trouve magique et familier. C’était un peu comme ça en Corée. « J’avoue que ça fait…. longtemps qu’on ne m’a pas mis ne relation avec mon paternel. » Et il en était satisfait jusqu’à présent. Il n’a pas envie qu’on sache pour la ruine qui s’abat sur la famille. « On se connait ? » Il retire alors ses lunettes et le fixe un moment en se disant que cette tête lui est vraiment familière. Quant au brun, il semble aussi le reconnaître. Son cerveau est dans une totale ébullition, il essaye vraiment de se souvenir, mais tout semble si lointain à vrai dire. Aish. Il se passe la main dans les cheveux en réfléchissant à ça jusqu’à ce qu’il n’entende une voix de femme gueuler : MOOOORGAAAAN, dans leur direction. C’est alors une sorte de déclic dans son esprit et il referme la porte pour l’empêcher de partir et se met contre pour faire un réel blocus. « Morgan ? » Morgan… Mais Morgan quoi hein ? Il se frotte le front presque excédé avant d’avoir un souvenir qui lui revient en mémoire. Mais ils étaient si jeunes. « Vanderbilt ? » Il ouvre la bouche en grand sous la surprise avant de rire, oubliant tout le reste. « Oh mon dieu ! Morgan Vanderbilt ! » Automatiquement, il parle en français maintenant qu’il se rend compte des choses. « Mon dieu, ça fait tellement longtemps. » Il s’éloigne de la porte afin de commencer à se changer. Il se retrouve rapidement torse-nu avant d’enfiler un bas de jogging et un sweat sans manches qu’il ne ferme pas, juste pour le temps des répétitions. « Si on m’avait dit que j’allais te retrouver comme assistant ici, j’aurai eu un sacré fou rire je crois. C’est carrément hallucinant ! Tu deviens quoi ? » C’est ça de retrouver un ami d’enfance, on en oublie le boulot qu’il y a derrière.

    Re: One, two, three... action • Morian

    Lun 20 Oct 2014 - 18:19
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    Malgré le fait que ses yeux soient cachés derrière des lunettes de soleil, Morgan devinait aisément que ledit chorégraphe était surprise par sa question. Ce n’était pas étonnant, si le brun avait bien affaire à Julian, ce dernier devait avoir l’habitude d’être reconnu pour son appartenance à un Boys Band Coréen. Cela faisait des années que l’Italien n’avait pas vu Julian, la dernière fois qu’ils s’étaient croisés, son groupe n’était qu’en préparation. Morgan avait suivi de loin la carrière de Julian, mais surtout le scandale qui l’avait frappé de plein fouet. Puis il avait perdu sa trace. Visiblement, Morgan avait tapé dans le mille ! Affichant un sourire incontrôlable, il haussa un sourcil amusé en fixant Julian, persuadé que son ami finirait par le reconnaître. Il se contenta donc de hocher la tête pour répondre à sa question. Julian retira alors ses lunettes, et Morgan le reconnut alors instantanément. Mais alors qu’il attendait qu’un éclair de génie traverse l’esprit du chorégraphe, Morgan entendit La Furie beugler son prénom au bout du couloir. Son regard agacé se braqua sur la porte de la salle entrebâillée et il cria qu’il arrivait, mais ses yeux revinrent bien vite se poser sur Julian qui venait de prononcer son prénom en se frottant en front. Quelques secondes après, il se souvint enfin de son nom. Morgan lui adressa un clin d’œil et lâcha un rire chaleureux, trop heureux de revoir un vieil ami.

    - Bingo !

    Morgan s’amusa de l’entendre parler français, pas vraiment étonné. Lui-même basculait facilement vers l’Italien quand il était en proie à de fortes émotions. Pourtant en vrai professionnel, Julian ne perdit pas de temps, et malgré la situation il s’éloigna de quelques pas pour se changer. Morgan s’obligea à détourner le regard par pure politesse, faisant un rapide calcul.

    - Cinq ans si mes calculs sont bons, annonça Morgan. La dernière fois c’était à l’inauguration du musée du quai Branly à Paris.

    À l’époque Morgan n’avait que quatorze ans. Pourtant il s’en souvenait parfaitement. L’architecte qui avait porté le projet était un ami commun de la famille Vanderbilt et celle des Wang-Lévy. Morgan l’avait rencontré plusieurs fois lorsqu’il était enfant, et il l’avait revu lors de l’enterrement de ses parents. L’homme lui avait promis de garder un œil sur lui quand il avait su qu’il souhaitait suivre les traces de son père, mais Nouvel jouissait d’une renommée internationale, aussi Morgan avait-il bien vite oublié l’homme qui avait autre chose à faire que de s’occuper de lui. Néanmoins quatre ans après, Morgan reçu une invitation à l’inauguration du musée. Il en avait profité pour s’improviser un voyage en voiture autour des cotes françaises avec sa tante. De toute façon, il était hors de question pour Morgan de prendre l’avion. Naturellement, il avait retrouvé sur place la famille Wang. Julian et lui avaient l’habitude de se retrouver depuis tout petits lorsque leurs pères se rendaient à ce genre de conférence, inauguration ou convention.

    - Comme tu peux le voir j’ai quitté l’Italie pour faire mes études ici. Je suis en architecture et cinématographie, d’où ma présence ici. Il faut bien que je gagne un peu d’argent. J’ai eu de la chance d’être engagé dans une grosse boite comme celle-ci.  

    Morgan se tourna vers lui maintenant qu’il était changé, et laissa son regard se poser furtivement sur le torse de Julian qui était découvert. Les adolescents avaient laissé place à deux jeunes hommes. Et Julian était sacrément bien foutu !

    - Et toi alors ? J’ai entendu parler d’un scandale te concernant… j’espère que ça s’est arrangé. Te voilà donc Chorégraphe maintenant ? Demanda Morgan.

    Re: One, two, three... action • Morian

    Mar 21 Oct 2014 - 23:01
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    « Bingo ! » Cette réponse de la part de l’italien le fait sourire. C’est que ça fait vraiment longtemps. En réalité, c’était juste avant son départ pour la Corée s’il se souvient bien. « Cinq ans si mes calculs sont bons. La dernière fois c’était à l’inauguration du musée du quai Branly à Paris. » « C’est vrai, on avait passé notre temps à essayer de voler du champagne et à se faire rabrouer par un des serveurs. » Il rit doucement. « C’te crétin qui voulait nous refiler du champomy. Tsss. » Oui, même à 17 ans, il avait des goûts de luxe. Ce fut une bonne soirée, mine de rien quand il y repense. Un petit sourire béat se pose alors sur ses lèvres. C’est un bon souvenir, dommage que ça soit tellement dans le passé à vrai dire. C’était vraiment une bonne chose. Il adorait les moments comme ça à vrai dire, parce que les inaugurations étaient souvent l’occasion de retrouver Morgan et sa famille un peu partout en Europe et c’était toujours l’occasion de passer du bon temps avec eux. Il avait supplié son paternel une paire de fois d’organiser des vacances entre eux et les Vanderbilt histoire de vivre encore autre chose, mais il répondait constamment que c’était impossible avec leurs emplois du temps de ministre. Julian le comprend maintenant, mais à l’époque, c’était une autre paire de manche. « Comme tu peux le voir j’ai quitté l’Italie pour faire mes études ici. Je suis en architecture et cinématographie, d’où ma présence ici. Il faut bien que je gagne un peu d’argent. J’ai eu de la chance d’être engagé dans une grosse boite comme celle-ci. » « C’est super cool pour toi, je suis content. Je suis en architecture aussi…. mais dans les années supérieures, c’est pour ça je crois qu’on s’est pas encore croisés. » Il sourit en coin en apprenant ça. Il est content de le savoir en fait, parce que ça veut dire qu’ils pourront se croiser plus facilement à la fac après. « Et toi alors ? J’ai entendu parler d’un scandale te concernant… j’espère que ça s’est arrangé. Te voilà donc Chorégraphe maintenant ? » « Un scandale ? » Il rit doucement. Il sait que Morgan ne peut pas parler du scandale sexuel vu que l’affaire a été étouffée contre beaucoup d’argent de sa part… « J’ai surtout  fait beaucoup couler d’encre en quittant volontairement le groupe pour reprendre des études ici… » Il hausse les épaules avant d’enfiler une genouillère sous son short. La journée va être longue, il va morfler. « Lewis a vu mes vidéos du groupe, il a su que j’étais ici et il m’a demandé si je saurais chorégraphier le clip, j’ai dit banco, il a dit bingo. » Il rit doucement tout en regardant son ami d’enfance. « ça me fait remonter tellement de souvenir de te voir. C’est dingue. » Il sourit en coin avant de mettre ses mains dans ses poches. « On va bosser ensemble du coup, c’est top je trouve. » Il vient à ses côtés et lui fait une accolade amicale tout en regardant les danseurs arriver. « On se retrouve à la pause générale ? J’veux manger avec toi et parler de tout ça ! »

    Re: One, two, three... action • Morian

    Mer 29 Oct 2014 - 16:29
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    Un sourire étirait ses lèvres à mesure que les souvenirs refaisaient surface. Pas toujours dans l’ordre, mais bels et bien présents. Il se revoyait parfaitement à quatorze ans, en train de slalomer entre les invités pour échapper aux regards indignés des serveurs. Heureusement que Julian était présent ce jour-là, sinon il n’aurait pas donné cher de sa peau. Lui qui avait été ravi de l’invitation avait bien vite déchanté lorsqu’il s’était retrouvé planté en costard cravate devant des adultes qu’il ne connaissait pas et qui venaient lui serrer la main en lui assurant qu’ils regrettaient tous la mort de son père et de son épouse. Il s’était donc réfugié dans un coin pour ruminer des idées sombres jusqu’à ce que la famille Wang-Lévy se montre enfin. Et effectivement, Julian avait voulu lui faire gouter du champagne. À ce souvenir, Morgan éclata de rire.

    - Le dilemme suprême : jus d’orange ou champomy. Tu parles d’un choix. On avait fini par piquer discrètement la coupe d’une vieille qui s’était endormie sur sa chaise. Ma tante ne comprenait pas pourquoi je riais…

    Ouais, les bulles lui étaient montées à la tête en quelques gorgées et il s’était senti tout guilleret du haut de ses quatorze ans. De toute façon, tout le monde était persuadé qu’il en avait au moins seize. Morgan avait toujours été plus mature, comme s’il avait grandi trop tôt et quitté le monde de l’enfance quand ses parents étaient morts. Son oncle l’avait toujours traité comme un homme, alors qu’au contraire sa tante refusait de le voir grandir. Morgan n’avait jamais trouvé le juste milieu, et aujourd’hui il était trop tard. Mais peu lui importait. Ce qu’il appréciait chez Julian était justement le fait qu’il ne l’avait jamais traité comme un gamin. Ils avaient imaginé plusieurs combines pour convaincre leurs parents de partir en vacances ensemble. Ils se voyaient déjà longer la muraille de chine ou jouer les explorateurs dans les ruines du Machu Picchu, mais apparemment les emplois du temps de leurs paternels ne leur permettaient pas.

    Naturellement la conversation dévia sur ce qu’ils faisaient respectivement aux Etats-Unis. Ils auraient tout le temps de ressasser le passé. Morgan était ravi que Julian ait lui aussi suivi les traces de son père. Au fond de lui, il avait toujours imaginé qu’ils se trouveraient un jour à la place de leurs pères sous leurs noms reconnus dans le domaine de l’architecture. Mais Julian avait trouvé une autre voie entre temps, et l’Italien s’était longtemps demandé si son ami avait oublié leur monde, aveuglé par les strass et les paillettes. Et le voilà de retour dans la place, mêlant ce deux passions.

    - Dire que ça fait un an qu’on côtoie la même fac et qu’on ne s’est même pas vu…

    C’était un des inconvénients de fréquenter une université aussi grande, il y avaient tellement d’étudiants qu’il passait à côté de connaissance sans les reconnaître. Il avait mis un an à se rendre compte que Julian fréquentait UCLA, ou encore que Gia y était coach de Cheerleading. Entre les fraternités, les starlettes, les anonymes, et les fils à papa, l’université pouvait se vanter de la diversité de ses élèves. Morgan était heureux de retrouver Julian, mais il lui brulait de savoir pourquoi il avait quitté son groupe de musique. Il semblait pourtant adorer ce qu’il faisait. L’italien avait trouvé la nouvelle de son départ quelque peu brutale. En recherchant sa trace, il avait lu beaucoup de rumeurs.

    - En fait, c’étaient plus des rumeurs, comme quoi tu donnais une mauvaise ambiance au sein du groupe et que tu t’étais fait virer. D’autre affirmaient que ta volonté de reprendre tes études n’était qu’une couverture car tu devais aller en cure de désintoxication. Bref un ramassis de conneries je suppose.

    Morgan lâcha un petit rire. Lire tout ça l’avait agacé, mais en voyant la légèreté avec laquelle Julian parlait de ces journaux peoples, ça le rassurait de savoir que tout était faux. Cependant, il perdit bien vite son sourire lorsque le français prononça le prénom de Lewis. Oh non…. Il l’avait oublié durant quelques minutes, mais voilà que son stresse revenait au galop. Morgan jeta un coup d’œil à sa montre, il avait autant envie d’arrêter le temps que de l’accélérer. Remportant son attention sur Julian, il se racla la gorge et lui sourit aussi naturellement que possible.

    - C’est vraiment super, c’est une chance pour toi. Ça va booster ta carrière. Mais il faudrait être aveugle pour ne pas reconnaître ton talent. Tu te souviens ? Tu étais désespéré ne voir que je ne parvenais pas à me concentrer suffisamment pour aligner correctement deux pas.

    Changeant habillement de sujet, Morgan pouffa en revoyant Julian tentait de lui apprendre quelques pas. Mais il n’avait jamais été très patient et très doué en danse, ce qui finissait généralement en grand n’importe quoi. Retrouver Julian était comme retrouver une part de lui qu’il avait laissé à l’autre bout de la planète, sur le continent Européen.

    - Tout ça ne nous rajeuni pas, soupira Morgan avant de sourire d’un air nostalgique. Je t’envie de pouvoir travailler librement. Toi au moins tu n’as pas une garce sur le dos qui te prends pour son esclave.

    Morgan fit la moue. Il faisait bien sûr référence à la blonde qui semblait surveiller le moindre de ses faits et gestes, prête à brailler. Mais même cette femme et ses migraines qu’elle lui collaient parfois ne parviendraient pas à le mettre de mauvaise humeur aujourd’hui. Il devait d’ailleurs y retourner, il venait de perdre un quart d’heure et avait encore beaucoup de choses à faire. Morgan fut surpris de la brusque accolade de Julian, mais il la lui rendit de bon cœur, conscient de son torse musclé contre le sien et de son dos ferme. À une époque il n’aurait jamais pensé remarquer ce genre de chose chez un homme, mais bien des choses avaient changés en cinq ans…

    - Bien sûr on se retrouve à la pause. Si tu as besoin de quelques chose n’hésite pas.  

    Après un dernier sourire, Morgan quitta la salle de répétition et rebrancha son oreillette en grimaçant d’avance…

    Spoiler :

    Re: One, two, three... action • Morian

    Mar 4 Nov 2014 - 2:51
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    « Le dilemme suprême : jus d’orange ou champomy. Tu parles d’un choix. On avait fini par piquer discrètement la coupe d’une vieille qui s’était endormie sur sa chaise. Ma tante ne comprenait pas pourquoi je riais… » « Moi je savais parfaitement pourquoi et ça me faisait encore plus glousser. » Il a un petit sourire en coin en repensant à tout ça. Ça date et en même temps, ça semble si proche de lui qu’il a le sentiment que tout a été fait il y a peu de temps. Tout est presque intact dans sa mémoire. Il se souvient de la robe à carreaux de la petite vieille, de la robe rouge de sa mère et de l’air détaché qu’avait son père alors que Jérémy était à l’armée. Il se souvient des décors dans la salle, du costard de Morgan. C’est étrange aussi. C’est comme si tout ça venait d’une vie antérieure qu’il aurait vécu avant. Tout ça lui semble si lointain maintenant. Il soupire faiblement en se rendant compte de tout ça avant de lui sourire faiblement. Malgré tout, ils restent de bons souvenirs qu’il n’a pas du tout envie d’effacer de sa mémoire. « Tu en avais bu si peu pourtant, mais ça avait eu un bon effet sur toi. » Il sourit en coin en y songeant. « C’est toujours pareil dis-moi ? » Il rit doucement en l’imaginant pompette avec une simple coupe de champagne. Il serait comme Jérémy dans ce cas-là. Enfin, du moins, avant, son frère supportait mal l’alcool et maintenant, il semble l’aimer un peu trop d’ailleurs. M’enfin, ce ne sont pas ses oignons.

    Finalement, ils parlent de l’actualité. De ce qu’ils font maintenant. Ils sont tous les deux en architectures. Ça le fait sourire, ça ne l’étonne pas vraiment. « Dire que ça fait un an qu’on côtoie la même fac et qu’on ne s’est même pas vu… » « Je n’arrête pas de me dire que cette fac est bien trop grande. » Il croise ses bras doucement. « Mon père pensait que toi et moi, on ouvrirait un cabinet un jour. Je crois que ça lui tient encore à cœur par moment. » C’était une vieille confession qu’il lui avait fait des années en arrière avant qu’il ne parte en Corée du sud. Il se souvient très bien de ce soir d’été et de ce que son paternel lui disait : Si ça ne marche pas, reviens à la maison, soit architecte et trouve-toi un bon associé en qui tu auras confiance, comme le fils Vanderbilt par exemple ! Une bonne idée oui. Mais tellement loin du rêve réel qu’il a en tête depuis des années. « Il n’a jamais voulu voir que j’étais et que je suis un danseur comme ma mère. Il lui a coupé les ailes sans le vouloir vraiment, mais il ne le fera pas avec moi. » Ce n’est pas que l’architecture lui déplait, au contraire, il serait sûrement bon dedans (d’ailleurs, ses études se passent bien) ; mais il ne se sent réellement vivant qu’en étant sur scène et non enfermé dans un bureau. Il secoue doucement sa tête en essayant de penser à autre chose. Qui voudrait devenir architecte quand on sait ce qui est en train d’arriver à ses parents en ce moment ? Pas lui en tout cas. Il préfère galérer pour devenir danseur ou chorégraphe.

    « En fait, c’étaient plus des rumeurs, comme quoi tu donnais une mauvaise ambiance au sein du groupe et que tu t’étais fait virer. D’autre affirmaient que ta volonté de reprendre tes études n’était qu’une couverture car tu devais aller en cure de désintoxication. Bref un ramassis de conneries je suppose. » Il sourit doucement. Il ne pensait pas que Morgan suivait sa carrière à vrai dire. « Oui…. Tout un tas de conneries. » Son regard se perd dans le vide. On en a tellement raconté sur lui à vrai dire. La drogue, c’est vrai qu’il a entendu ça aussi, tout comme la mauvaise ambiance alors que lui et les gars étaient soudés au possible, il y a aussi eu la raison amoureuse, l’homosexualité révélée dont ne sait où… Les problèmes d’alcool qu’il n’a jamais eu. Non vraiment, il y a eu beaucoup de choses de dites, mais tout était loin du scandale sexuel, à son plus grand bonheur. « En tout cas, on m’a rapidement oublié. » Il sourit en coin en avouant cela avant de hausser les épaules. C’est pas plus mal à vrai dire.

    « C’est vraiment super, c’est une chance pour toi. Ça va booster ta carrière. Mais il faudrait être aveugle pour ne pas reconnaître ton talent. Tu te souviens ? Tu étais désespéré ne voir que je ne parvenais pas à me concentrer suffisamment pour aligner correctement deux pas. » Il lâche un petit rire tout en le regardant avant de lui taper doucement l’épaule. « J’espère aussi que ça apportera du positif, mais de toute façon, je ne considère pas ça comme un acquis. Une fois mon diplôme en poche, j’arpenterai les rues de cette ville et des autres jusqu’à ce qu’on me prenne au sérieux. Je serais un grand danseur ou un grand chorégraphe. » Il sourit en coin avant de lui donner un petit coup de hanche. « Et au pire, on fera un cabinet ensemble d’architecture moderne. » Il rit doucement avant de craquer son cou et ses doigts. Les choses sérieuses vont bientôt commencer. « Mais c’est vrai que toi, tu es un cas désespéré ! » Il rit encore en songeant à ça. Pour lui, c’était presque facile à cause de sa mère après tout.

    « Tout ça ne nous rajeuni pas. » Il soupire avec lui en hochant la tête avant de croiser ses bras musclés. « Je t’envie de pouvoir travailler librement. Toi au moins tu n’as pas une garce sur le dos qui te prends pour son esclave. » Il sourit en coin. « Si tu veux, j’me charge de la décoincer un peu et de l’occuper pour que tu puisses respirer. » Il sourit en coin. « Peut-être que si elle se fait un peu ramoner, elle sera moins ronchonne. » Il observe la blonde au loin par la porte entrouverte. Elle n’est pas si mal, mais avec son air pincé, elle ressemble à une harpie. Les danseurs arrivent et le remettent dans la réalité. Ils doivent tous les deux aller travailler, ils n’ont pas le choix, ce n’est malheureusement pas le moment de se retrouver, de renouer. Il lui fait une accolade amicale dans un tendre sourire. « Bien sûr on se retrouve à la pause. Si tu as besoin de quelque chose n’hésite pas. » « Bien sûr… » Il sourit en coin tout en l’observant avant de le laisser partir.

    Malheureusement, la pause générale n’arriva pas. Elle n’a pas eu le temps d’exister en réalité. Ils étaient tous trop pris pour y songer et la frénésie du clip semble avoir gagnée tout le monde à vrai dire. Julian n’a épargné personne, ni les danseurs, ni Lewis, ni lui-même à vrai dire. C’est sa chance, son occasion, son opportunité. Il ne veut rien louper. Il se doute que la chorée ne peut pas être totalement parfaite, mais elle peut frôler la perfection. Alors il les pousse autant qu’il peut pour atteindre ce nirvana. Il est tard. Très tard. Il ne saurait dire quelle heure, mais la nuit est tombée sur la ville et ils sont tous éreintés. Le hangar se vide considérablement et dans la salle de répétition, il fixe le vide en massant ses muscles douloureux. Une journée à danser dans un rythme effréné. Il est épuisé. Il ne prend même pas la peine de se changer et sort de là en baillant avant de voir Morgan plus loin. Comme tout bon assistant, il est encore là. Il sourit et s’approche de lui. « Hey Morgan ? Tu rentres comment ? Parce que j’ai ma voiture, je peux te ramener. » Il sourit en l’observant avant de bailler encore, puis de se masser le ventre doucement. « J’ai la dalle aussi, pas toi ? T’as envie de manger avec moi ? » Après tout, ils n’ont pas pu passer du temps ensemble, alors autant en profiter un peu malgré la fatigue.

    Re: One, two, three... action • Morian

    Dim 9 Nov 2014 - 21:19
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    Si certaines choses avaient évolué en cinq ans, d’autre n’avaient pas bougé d’un pouce. Sa tolérance au champagne en faisait partie. Il aimait en boire, mais ne le tenait pas du tout.  Lorsque Julian lui demanda si c’était toujours pareil, Morgan se contenta de hocher la tête avec un petit rire. Chez lui, deux ou trois flutes de champagne étaient aussi radicales que plusieurs verres d’un autre alcool. Morgan regrettait ce monde fait d’inaugurations en tout genre. Voyager à travers le monde, admirer l’architecture qui différait suivant les cultures, s’inspirer, critiquer, découvrir. Les costard cravates, les robes de cocktail, les invités spéciaux et le cercle à la fois privé et ouvert. Toute sa vie, Morgan c’était imaginé au milieu des plus grands architectes, invité à toute sorte d’inauguration ou œuvre de charité avec une coupe de champagne entre les mains. C’était selon lui dans l’ordre naturel des choses. Morgan comptait bien reconstruire l’empire Vanderbilt qui s’était écroulé. Il savait que sa carrière serait suivie, d’yeux bienveillants, ou de vipère, mais l’Italien les attendait des pied ferme. Il accueillit la révélation de Julian avec un sourire incontrôlable. Ainsi son père les avait imaginé ouvrir ensemble un cabinet ? Cette nouvelle lui faisait chaud au cœur. Monsieur Wang et sa femme avaient été d’un réel soutient lors du décès de ses parents, leurs visages familiers l’avait fait se sentir en sécurité. Mais si Morgan avait hérité de la passion de son père, il avait depuis longtemps compris que Julian avait hérité de celle de sa mère. « On ferait un malheur à nous deux, lâcha Morgan d’un ton léger. J’avoue y avoir également pensé. Mais en te voyant sur scène j’ai remarqué que tu tenais d’avantage de ta mère. Ton père finira par s’en rendre compte ne t’en fait pas. Il verra que tu as un talent naturel. »

    L’Italien lui adressa un petit sourire. Il n’était pas forcément très doué pour ce genre de discussion, mais il pensait réellement ce qu’il disait. Ça n’était pas simplement dans le but de lui remonter le moral. Certes il était quelque part déçu que Julian se tourne vers la danse, car naturellement cela les séparerait une nouvelle fois. Mais le plus important, c’était qu’il soit heureux et épanoui dans ce qu’il faisait. Ils ne s’étaient pas revu pendant cinq ans, durant lesquels son ami avait intégré un groupe. Et aujourd’hui, sa carrière semblait une nouvelle fois sur le point de s’envoler. Julian aurait-il du temps à lui accorder maintenant qu’ils s’étaient retrouvés ? Morgan regrettait de ne pas avoir été présent pour le soutenir face aux rumeurs. « Les journaux people écrivent ce qui fait vendre, et les gens sont friands de scandale, soupira Morgan. Je ne pense pas qu’on t’ai oublié, ta carrière est en train de décoller et je vois déjà les gros titres « Le retour de Julian ! ».

    L’italien rit doucement, espérant réconforter son ami. Finalement il ne savait plus rien de lui, peut-être désirait-il réellement se faire oublier. Mais Morgan n’en était pas certain. Personne ne voulait qu’on l’oublie. Le bun sourit, contaminé par l’ambition de son ami qui lui confia aspirer à devenir un grand danseur, ou un grand chorégraphe. Morgan ne doutait pas qu’il y arriverait. Julian lui donna ensuite un coup de hanche en lui promettant de se joindre à lui s’il n’y parvenait pas. « Mais comme tu y arriveras, moi je devrai me consoler d’une collègue sexy en tailleur », lâcha Morgan en riant. Vu comme ça, il y avait pire, bien pire. Son niveau en danse par exemple. « Je me suis peut-être améliorer, qui sait ! »

    Morgan éclata de rire lorsque Julian lui proposa de s’occuper de sa supérieure. Cette derrière était tellement à cran qu’elle stressait tout le monde et passait sa mauvaise humeur sur les stagiaires. L’Italien l’avait soupçonnée dès le premier jours d’être sexuellement frustrée. « Si tu veux t’y risquer, vas-y, moi j’aurai trop peur de me retrouver enchainé et fouetté. Je suis sûr qu’elle est du genre masochiste. »

    Morgan souffla un bon coup pour se calmer. Les danseurs arrivaient et lui-même avait du travail. Il quitta donc Julian en lui promettant de le retrouver à la pause déjeuner. Mais celle-ci n’arriva pas, et Morgan passa le reste de la journée dans une angoisse totale. Il avait trouvé la maquilleuse de justesse, et Blondie semblait sans cesse sur son dos. Or l’heure tournait et Lewis arriverait d’une minutes á l’autre. Autant dire que Morgan sur les nerfs. Lorsque l’arrivée du chanteur fut annoncée, Blondie le lâcha enfin pour aller minauder avec lui. Naturellement on ne confiait pas une star au stagiaire, pas même pour simplement l’accompagner au maquillage. Il l’avait donc simplement aperçu de loin. Le temps lui sembla terriblement long, il avait le sentiment d’être écarté, toujours envoyé à l’autre bout pour régler des détails. Il put finalement assister au tournage au clip dans l’après-midi, dans un recoin discret où il put observer Lewis à sa guise. Tantôt se remémorant leur dernière nuit ensemble, tantôt angoissé par ce qui adviendrait. Mais Morgan n’eut aucun loisir de savoir ce qui se passerait puisque sitôt le tournage terminé, il dû rester sur place pour démonter le matériel pendant que les autres fêtait le bouclage du tournage. D’habitude ça ne le dérangeait pas plus que ça, il aimait ce qu’il voyait et apprenait, et on l’invitait parfois à décompresser après une journée de travail. Mais aujourd’hui, il aurait tout donné pour pouvoir parler à Lewis. Ce dernier ne l’avait remarqué qu’avant de rejoindre sa loge. Il était passé devant lui et ils s’étaient échangés un drôle de regard. Mais le chanteur avait été accaparé par le réalisateur et Blondie. Morgan avait alors aidé les quelques personnes restantes à ranger le matériel, le charger dans les camions, faire le tour des lieux pour vérifier qu’ils n’avaient rien oublié et les remettre dans l’état initial.

    Morgan venait de terminer son dernier aller/retour. Il se tenait sous le porche, appuyé contre le mur, une cigarette au coin des lèvres. La journée avait été particulièrement éprouvante. Il était fatigué tant physiquement que mentalement, et son moral en avait pris un coup. Lewis était parti depuis au moins deux heures, et l’Italien n’avait pas pu lui adresser ne serait-ce qu’un mot. Il ne devait pas être loin de vingt-deux heure, la nuit  était tombée et une pluie fine tombait. Morgan devait encore attendre son maitre de stage qui devait le déposer au campus. Il entendit alors quelqu’un l’appeler. Reconnaissant la voix de Julian, il se retourna avec un petit sourire fatigué. « Julian, t’es encore là ? Je rentre avec mon responsable, mais il n’a pas n’a l’air pressé. » Morgan haussa les épaules, son ventre gargouilla sitôt que Julian lui proposa d’aller manger un morceau. Une proposition qui le éveilla un peu. « J’suis affamé ! Allons y avant de tomber de fatigue. » L’italien écrasa son mégot à terre, entra un bref instant dans le bâtiment pour prévenir son maitre de stage, et rejoint Julian. Une fois assis dans la voiture, Morgan soupira, enfin il pouvait décompresser ! « Alors, ta journée ? fatigante à ce que je vois. »

    Re: One, two, three... action • Morian

    Ven 21 Nov 2014 - 8:53
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    La journée fut tuante. Complètement tuante. Il n’en peut plus, il avait presque oublié ce que faire un clip représente. Assis sur un banc dans le coin qui a servi de salle de répétitions, il masse ses pieds endoloris et crève d’envie que quelqu’un n’accourt pour lui dénouer le dos. Une bonne douche fera un bien immense à vrai dire. Las, il se lève ainsi et rejoint rapidement la sortie pour tomber sur un Morgan qui semble dans le même état de fatigue que lui. Il fait une petite moue avant de l’aborder dans un bref sourire. « Julian, t’es encore là ? Je rentre avec mon responsable, mais il n’a pas n’a l’air pressé. » Il frissonne doucement à cause de la sueur encore présente sur sa peau et du petit air frais qui court sur son corps. Lentement, il hoche la tête avant de bailler encore. « Oui, on a répété les mouvements pour demain, histoire d’avoir un peu d’avance parce que je les aurai bien claqué toute la journée à être si peu dégourdi. » Il est exigent parce qu’on l’a toujours été avec lui, en commençant par sa mère avec la danse classique. « J’suis affamé ! Allons-y avant de tomber de fatigue. » Il lui sourit avant de se mettre en route à ses côtés tout en baillant encore, mains dans les poches, sac sur le dos. Heureusement que sa voiture n’est pas si loin que ça, il n’a plus vraiment de jambe. Il la déverrouille et entre rapidement tout en balançant son sac à l’arrière avant de s’attacher et de démarrer. « Alors, ta journée ? Fatigante à ce que je vois. » « En effet, c’était surtout le fait de reprendre encore et encore et encore cette putain de chorée qui m’a achevé. » Il soupire un moment en se dirigeant vers le KFC et compagnie, ils vont bien trouver quelque chose d’ouvert par-là. « On a répété tous les jours pendant une semaine et arrivés ici, ils savaient plus rien, sérieux, ça me dépasse. » Il se gratte doucement le front avant de remettre sa main sur le volant. « Et toi ? Cruella t’as laissé un peu soufflé ou pas du tout ? Elle avait l’air coriace en tout cas. » Il rit faiblement avant de se garer devant un restaurant/fast food qui semble encore ouvert. « A la bouffe ! » Il sourit avant de sortir de la voiture et d’attendre Morgan pour entrer avec lui. Il espère qu’ils pourront encore commander normalement malgré l’heure tardive, il a les crocs, et il ne va pas se contenter de trois rondelles de tomates.

    Re: One, two, three... action • Morian

    Mar 2 Déc 2014 - 21:25
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    Le ronronnement du moteur, l’air chaud et l’odeur du cuir, tout était réuni pour lui faire fermer les yeux pour piquer un petit somme. La journée avait été longue et éprouvante, et visiblement celle de Julian n’avait pas été plus reposante. Morgan lâcha un petit rire face à ses explications. Il lui semblait bien avoir entendu quelques danseurs se plaindre, s’avouant mutuellement avoir demandé une pause toilettes pour souffler un peu. L’Italien ne doutait pas une seule secondes que son ami puisse se montrer particulièrement impitoyable.

    - Faut les comprendre aussi, quand tu danses parfois je me demande comment tu fais pour ne pas te casser ou te déboiter un truc, à croire que t’es pas articulé de la même façon.

    Morgan esquissa un sourire, c’était exactement le sentiment qu’il avait gamin, quand il regardait Julian danser. Il s’était toujours senti peu souple à côté. L’Italien regardait défiler devant lui les grands panneaux lumineux de Los Angeles, la ville qui ne dormais jamais. Comment donc avaient-ils pu atterrir ici, si loin de chez eux ? Son crâne roula contre l’appui tête pour observer Julian. Il était devenu un bel homme, à l’air sûr de lui. Perdu dans ses pensées, il haussa les épaules quand le français lui demanda comment ça c’était passé avec Cruella.

    - Ça va, elle m’a lâché les basques dès que Lewis est arrivé. Elle lui a tourné autour toute la journée…

    Son regard se reporta sur la route. Une telle attitude l’avait prodigieusement agacé. Il avait eu du mal à supporter cette vue, la voir minauder avec le chanteur en secouant ses cheveux blonds décolorés. Morgan les lui aurait bien coupés. Le moral en baisse, l’italien était bien content que l’obscurité cache son visage. Heureusement Julian venait de trouvait un KFC ouvert et se garait, ce qui lui donna quelques secondes pour se recomposer un sourire. Le parfum de fastfood lui assaillit les narines dès qu’il mit un pied dehors, ce qui lui mit l’eau à la bouche et fit gargouiller son estomac. Il lâcha même un rire face à la démonstration d’affamé de Julian.

    - Merci mon Dieu, je crois que je pourrais avaler un lion. Prêt à les dévaliser ?

    Morgan s’avança vers l’une des caisses et commanda un solide repas composé d’un de deux de leur sandwich au poulet, de frite, de coca et d’un sceau l’aileron de poulet à partager avec Julian. L’Italien avait toujours eu un solide appétit. Sa tante en était désespérée. Une fois leurs commandes prêtes, Morgan s’installa à une table et avala quelques frites en soupirant de bonheur. Une fois l’estomac un peu rempli, et une énergie retrouvée, Morgan leva les yeux vers Julian.

    - Alors, après tout ce travail, tu es satisfait du résultat au moins?

    Re: One, two, three... action • Morian

    Sam 6 Déc 2014 - 21:41
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    « Faut les comprendre aussi, quand tu danses parfois je me demande comment tu fais pour ne pas te casser ou te déboiter un truc, à croire que t’es pas articulé de la même façon. » Il ne peut s’empêcher de rire quand Morgan lui avoue ça, honnêtement, il n’y avait jamais pensé, mais vraiment. Et pour lui, tous les danseurs devraient pouvoir suivre le rythme. Quoi que, parfois, il se dit que ce qu’il a subi comme entraînement en Corée fait de lui une sorte de robot. Mais quand même, les entendre se plaindre comme ça lui aurait filé des boutons s’il n’avait pas une peau presque parfaite. « Je suis exigeant comme tout bon chorégraphe. » Cette excuse, il l’aime d’amour. En fait, c’est plus compliqué que ça. Il tient tellement à faire ses preuves comme danseur et chorégraphe ici qu’il est intransigeant et exige le meilleur de sa part et de celle des autres. « Ça va, elle m’a lâché les basques dès que Lewis est arrivé. Elle lui a tourné autour toute la journée… » Il sourit en coin en entendant ça. « Pourquoi ça ne m’étonne pas hein… » Tout le monde n’a eu d’yeux que pour le jeune homme et c’est totalement normal après tout. Il remercie le ciel quand ils trouvent un KFC encore ouvert avec peu de monde à l’intérieur, c’est une véritable bénédiction. Il va sûrement manger comme un ogre, mais après une journée pareille, il le mérite bien et Morgan aussi. Autant se faire bonnes retrouvailles non ? « Merci mon Dieu, je crois que je pourrais avaler un lion. Prêt à les dévaliser ? » « Oh que oui. » Et il est sérieux, tant pis s’il dépense plus de 50 dollars en bouffe ce soir, il a trop faim et ils ont besoin de force pour demain. Il passe commande aux côtés du jeune italien et quand les plateaux sont enfin prêts et surchargés, ils partent tranquillement s’installer à une table en face à face. Il pose le tout devant lui et commence à grignoter tout ce qui lui fait envie. « Alors, après tout ce travail, tu es satisfait du résultat au moins ? » « Franchement oui. » Il hoche la tête tout en mordant dans son burger. « C’est la première fois que je prépare une chorée entière et seul, avant, on pouvait donner nos idées mais c’est tout et là, je dois tout faire vraiment, et c’est tellement kiffant ! » Il sourit en coin et lui donne une nugget avant de lui voler une frite, il a toujours été comme ça. « Et toi ? Malgré Cruella, t’as bien aimé ou tu as envie de te tirer une balle ? » Il sourit en coin tout en continuant à se goinfrer plus ou moins. « Tu sais quoi ? On fait un deal ! si dans quelques années, on a envie et qu’on a rien de transcendant en boulot chacun de notre côté, on s’monte un cabinet d’architecture moderne ! » Pourquoi pas après tout hein ?

    Re: One, two, three... action • Morian

    Mar 23 Déc 2014 - 19:09
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    Une fois sa faim calmée, Morgan put enfin ouvrir la bouche pour parler, et non pour s’empiffrer de frite. Sa fatigue s’envola un peu au fur et à mesure qu’il retrouvait des forces. Il était content pour Julian, qui visiblement était enchanté du contrat qu’il venait de décrocher. Cette chorée avait été entièrement imaginée et façonnée à son idée. Si le clip avait du succès ça serait grâce à lui. Même si les fans ne jugeraient que par Lewis, Morgan lui reconnaitrait la signature de son ami dans ses mouvements. Ça lui semblait étrange que Julian connaisse Lewis. Quelle serait sa réaction s’il apprenait pour le chanteur et lui? L’Italien n’avait pas vraiment envie qu’il l’apprenne.

    « Je suis content pour toi. C’est déjà un grand pas dans le milieu que tu viens de faire. » Morgan lui adressa un sourire avant de grignoter distraitement un pilon de poulet. « Techniquement elle est pas mon maitre de stage, donc je ne la vois que sur les tournages. Elle ne peut me donner à faire que des taches qui entrent dans mon champs de compétence, et à condition que je ne sois pas déjà occupé. J’ai l’impression que si ça n’était pas le cas elle me prendrait pour son esclave. » Morgan lâcha un petit rire. « Sinon j’adore ce que je fais, j’ai la chance de m’entendre avec toute l’équipe et je touche à un peu tout. Je découvre plusieurs aspects du métier et j’adore ça ! Même Cruella ne pourra pas me gâcher ça. » Morgan avait l’impression que cette bonne femme cherchait parfois à le mettre face à une difficulté. Heureusement il s’en était toujours sorti dans les temps pour lui clouer le bec.  L’Italien esquissa un sourire face à la proposition de Julian. Son ami devait penser qu’il voulait travailler dans le cinéma. « J’ai pris Architecture en majeure. En fait, j’espère reconstruire l’Empire Vanderbilt. » Morgan leva les yeux de ses frites pour regarder le français. Ses propos sonnaient comme une confidence, il avait toujours l’impression qu’en l’avouant à voix haute, les gens ne le prendraient pas au sérieux, ou voudraient l’en dissuader.  « Mais je serais ravi de te retrouver comme collaborateur si l’envie te prend ! Ou de te garder une place de secrétaire… » Morgan haussa les épaules en riant, et lui adressa un sourire malicieux. Si une chose n’avait pas changé, c’était son trait d’humour.

    Re: One, two, three... action • Morian

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