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    two paper airplanes + BAILEY & LENA

    Dim 22 Fév 2015 - 16:14
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    Lena, elle ne sait pas pourquoi. Lena, elle sait seulement qu’il y a cette indifférence qui grandit dans ses entrailles depuis quelques semaines, depuis qu’elle a commencé à mettre sa vie en boîte. Ses doigts parcourent les produits en conserves, alignés sans ordre précis, pas assez droits. Tout ce chaos lui fait l’effet d’une bombe. Lena, elle est ici pour acheter quelque chose, mais les étiquettes en anglais la regardent avec désapprobation.

    Ses pas hantent les allées,  ses bottes traînent contre le parquet, son âme la suis de loin comme son ombre. Lena, elle ne trouve pas ce qu’elle veut. Lena, elle finit par agripper un journal, du bicarbonate de soude et une barre de chocolat.

    En arrivant à la caisse, une personne normale aurait réalisé que ses effets sont pour le moins éclectiques et aurait expliqué, mais pas Lena. Lena, elle s’en fout de ce grand brun. Il est joli, esthétiquement, mais elle préfère intéressant à beau. Lena, elle ne laisse que très peu de chances aux gens de se montrer intéressants.

    Ses items sont dans un sac. Il lui a glissé quelques mots d’anglais. Elle lui réponds d’un « Merci. » maladroit teinté d’un fort accent. Lena, elle ne sait pas pourquoi, mais elle le regarde droit dans les yeux, ce mâle au prénom accroché au torse. Elle ne sait pas pourquoi.

    Re: two paper airplanes + BAILEY & LENA

    Lun 23 Fév 2015 - 18:28
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    Plus que quelques heures et je serais enfin en week-end. La semaine de cours est parfois courte, reposante. Ça n’a malheureusement pas été le cas ces cinq derniers jours, les heures se sont enchainées de manière exceptionnelle, ce sera le cas pendant deux semaines. Le vendredi arrivé j’aurais donc naturellement voulu me livrer à un repos mérité mais c’était sans prendre en compte mon travail, ô combien inintéressant, de caissier au supermarché du coin. Voyez-vous, nous ne possédons pas tous un compte en banque gracieusement garni par papa et maman… Faudrait-il déjà avoir des parents pour cela.

    Je m’épuise donc à la tâche pour gagner quelques centaines de dollars et me permettre quelques écarts exceptionnels. Un petit cinéma de temps en temps, un bon restaurant, de simples pizzas commandées dans un bon restaurant plutôt que de vulgaires copies surgelées… Vous voyez le genre de petits plaisirs simples qui, de nos jours, coûtent cher. Les clients se suivent et ne ressemblent pas, je termine avec une vieille dame que je retrouve tous les samedis, elle achète toujours des produits frais pour cuisiner à ses petits-enfants le lendemain. A chaque fois elle m’explique sa recette de bout en bout en n’omettant pas de me fournir quelques petits secrets pour rendre le plat encore meilleur, un moment qui agacerait la plupart de mes collègues. Pas moi, le contact humain est le seul détail que j’aime dans ce métier.

    Je bavarde avec cette gentille dame, Elizabeth, dans les limites du raisonnable pour ne pas gêner les autres clients. Je la remercie et passe au client suivant, une jeune femme à la coiffure originale, colorée. Un paradoxe flagrant avec son petit air désabusé. Je passe ses trois articles au scan, l’un après l’autre, et les dépose dans le petit sac carton que je me dois de sortir pour chacun des clients. En temps normal ça ne me dérange pas mais j’ai toujours du mal à le faire pour aussi peu d’articles, le genre qui tiennent entre deux mains sans trop créer de difficultés. Je lui rends la monnaie sur vingt dollars en vérifiant que je ne me suis pas trompé. Un moyen comme un autre de m’assurer une caisse correcte au moment du comptage, en fin de journée. « Tenez, votre monnaie. Bon week-end et bonne fin de journée. » Je lui souhaite en souriant, sincère.

    Re: two paper airplanes + BAILEY & LENA

    Sam 28 Fév 2015 - 17:18
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    Le type, il a cet air sincère au visage, comme si ça ne lui arrachait pas les lèvres d’être gentil avec tous ces gens qui passent tous les jours, qui ne passeront qu’une seule fois dans cette vie. « Tenez, votre monnaie. Bon week-end et bonne fin de journée. » Il sourit comme s’il ne voyait pas que les gens sont ignobles. Comme s’il était immunisé au désespoir. Lena, ça la fait réfléchir, ça la pousse à se demander si elle a vraiment raison d’être malheureuse, d’avoir mal au coeur, d’avoir mal à l’âme. Il y a sous sa simple gentillesse tant de questions. « Au revoir, ça se dit Auf Wiedersehen en allemand. » Commente Lena, un sourire conspirateur sur le visage. Son air malade s’efface le temps de prononcer deux misérables mots d’allemand. Sa langue natale la réconforte, lui redonne envie de tourner comme les aiguilles folles d’une montre déraillée. « Je reviendrai demain. » L’informe Lena, inconsciente qu’elle ne fait aucun sens, que le chemin emprunté par ses pensées n’est pas visible à tous ceux qui n’habitent pas dans sa tête.

    [* * *]

    Entre deux projets, entre deux boîtes à défaire, entre deux sourires tendres pour cette nouvelle maison, Romy demande à sa fille d’aller chercher du pain pour le repas du midi, qu’elles se fassent un petit tête à tête entre femmes, profitant de l’absence de Carsten qui est au travail depuis le début de la matinée. Lena, elle dit oui à sa mère, elle dirait oui à n’importe quoi si elle le lui demandait. La plus rose des Klein, elle aime sa mère sans limites, sans jamais n’être passée par cette phase de révolte où les adolescentes tentent de se défaire des liens étroits de la famille. Lena, elle attrape son sac d’une main, ses bottes de l’autre et sautille dans l’entrée pour les enfiler.

    Lena, elle entre dans le petit magasin annoncée par une clochette agrippée au cadre de porte. Lena, elle se dirige vers l’allée où se tiennent droites bien des baguettes dans un panier. Elle agrippe la première, n’ayant pas le coeur de choisir consciemment et d’abandonner les autres derrière. Ses yeux reconnaissent le caissier de la veille, ce type au sourire franchement contagieux. Lena se fait un tantinet moins sauvage que la veille, apprivoisant lentement les gens. « Gutten Tag, ... Bailey » le salue-t-elle en posant sa baguette sur le comptoir, ayant pris le temps de lire le nom qu’il porte sur son coeur, gravé dans une petite plaque métallique.

    Re: two paper airplanes + BAILEY & LENA

    Sam 7 Mar 2015 - 18:23
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    Mon métier n’est certainement pas le plus intéressant au monde, mais il ne me déplait pas pour autant. Si je ne m’y retrouvais pas suffisamment, je pense que j’aurais déjà arrêté quitte à me retrouver dans une position indélicate financièrement parlant. Non, certains clients sont vraiment sympathiques et je dispose à présent de quelques fidèles qui refusent de passer à une autre caisse que la mienne lorsque je travaille. Rien que pour eux j’ai la pêche, de bonne humeur, le sourire aux lèvres. Je ne prête pas trop attention aux clients qui se montrent moins aimables avec nous, ceux qui commencent à nous insulter si la réduction ne fonctionne pas sur la machine ou s’ils ont un ticket chargé. Ce cas spécifique me fera toujours sourire d’ailleurs, personne ne leur a demandé d’acheter tous ces produits après tout, qu’ils ne soient pas surpris par la note, même si la vie devient de plus en plus coûteuse je l’entends. « Au revoir, ça se dit Auf Wiedersehen en allemand. » J’écoute et prends note attentivement, ne me délestant jamais une seule seconde de mon sourire. « Je n’ai jamais fait d’allemand mais, je tâcherais de m’en souvenir. » Pas sûr que ce soit le cas, mais on ne sait jamais. La jeune femme sourit à présent, son visage prend une toute autre dimension… Plus agréable ! « Je reviendrai demain. » J’acquiesce bien sagement, peut-être que nos chemins se recroiseront dans ce cas. « A demain alors. »

    ~~~~~~ ~~~~~~ ~~~~~~ ~~~~~~


    La nuit a été suffisamment longue pour que je sois en forme aujourd’hui. Il est rare que je sois fatigué et grincheux cela dit, ce n’est pas vraiment dans mes habitudes de me comporter ainsi. Au risque d’être détesté par certains, je suis plutôt du genre à toujours prendre sur moi pour être agréable. A toujours rechercher les points positifs plutôt que de me concentrer sur le négatif. Une fois ne fait pas coutume puisque je n’ai pas arrêté de courir depuis que j’ai commencé le service. Quatorze heures pile, je descends des bureaux, vêtu de ma veste au nom du magasin, équipé de mon badge et de la caisse à mon nom que je viens de récupérer à l’accueil. Le patron est d’humeur très moyenne, la faute à la petite nouvelle qui a fait une erreur de caisse de plusieurs dizaines de dollars. J’ai été chargé de recompter sa caisse avant de débuter la journée et il s’agissait au final uniquement d’une erreur de comptage. Il ne manque rien, pas même un cens.

    Maintenant que j’ai rassuré mon boss, je rejoins les deux caissières présente à cette heure-ci, m’installant à la caisse numéro sept et débutant le comptage de mon fond de caisse. Quatre-vingt dollars dispersés en billets et en pièces. Parfait, je devrais avoir suffisamment pour rendre la monnaie un petit moment. Je me cambre sur le tapis roulant pour retirer la banderole qui indique que ma caisse est fermée et allume la borne au-dessus de cette dernière. Quelques secondes à peine après cela je retrouve mon premier client… Ou devrais-je dire MA. « Gutten Tag, ... Bailey » Je lève le bout du nez et me retrouve face à la jeune femme haute en couleurs d’hier, un fin sourire étire immédiatement mes lèvres. « Gutten Tag. Vous avez passé une bonne soirée ? » Je la questionne, histoire de discuter un petit peu, en m’emparant de sa baguette de pain pour la scanner. « Vous avez la carte du magasin ? »

    Re: two paper airplanes + BAILEY & LENA

    Ven 22 Mai 2015 - 1:02
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    Il ne parle pas allemand, quelle surprise. À demain qu’il a dit, comme s’il prévoyait la revoir. Le problème avec Lena, c’est qu’il ne faut s’attendre à rien. Les attentes, ça gobe sa volonté, ça crée des peurs qui s’insinuent dans ses oreilles et qui rampent jusqu’à sa conscience.

    « Gutten Tag. » s'est rappelé Bailey, sous les instructions un peu brusques de Lena, dont la douceur écorche. Sa tendresse, c’est du papier sablé. Son amour, c’est du verre brisé. Elle aime comme du papier auquel elle a mis le feu. C’est lumineux, ça brûle et ça s’éteint le moment passé.  « Vous avez passé une bonne soirée ? » Questionne Bailey, cordial, serviable, presqu’amical. Ça fait peur à Lena, cette gentillesse gratuite. Dans l’univers où elle évolue, les gens ont toujours des motifs, des raisons, des attentes. Ça la froisse de penser du mal de cet inconnu qui lui offre un sourire à chaque passage. « Ça peux aller. » Marmonne Lena, incertaine de la réponse à donner.  « Vous avez la carte du magasin ? » Propose Bailey, sous le regard horrifié de Lena. « Non, je ne souhaite pas rester ici assez longtemps pour que ça soit utile. » Grogne Lena, sachant très bien d’où lui vient cette hostilité. Lena, c’est le mal du pays. Lena, c’est de se faire croire que c’est temporaire, que l’Allemagne n’est jamais bien loin. Parce que sous les silences et le rose, il y a ce mal qui lui agrippe les entrailles, cette sensation de ne pas avoir de place.

    Elle est ailleurs, jamais vraiment là de toute façon.


    [ * * * ]


    Les bottes de Lena martèlent le béton. Les murs de sa maison semblent se refermer sur son petit monde de rouages et d’aiguilles, alors que l’extérieur lui fait tourner la tête. Les jours se ressemblent. Le temps ne change pas. Le soleil brûle, les gens sont froids, il ne reste rien de toutes ces brochures pour touristes. Le charme de la Californie n’a jamais déteint sur Lena. Elle déambule à travers les rues, créant une carte mentale des alentours. La pharmacie, la quincaillerie, la pizzeria, l’épicerie. Un grand brun en sort. Son nom, il est resté en mémoire, lu sur son torse, dit par ses lèvres, apprivoisé par sa langue.

    Lena, elle regarde Bailey, se disant qu’il est sympa. Elle s’approche un peu et se lance dans quelques enjambées rapides pour le rattraper. Peut-être qu’il vient de terminer de travailler, qu’il est en pause, qu’il n’a pas le temps, mais ça n’empêchera pas Lena de tenter quelque chose, aujourd’hui. « Alors, Bailey, qu’est-ce qu’il y a à faire de sympa dans cette ville ? » Questionne Lena, ne prenant pas la peine de dire bonjour. Et pour une fois, Lena écoute. Elle porte attention, avec un réel désir de connaître cette ville, d’en savoir un peu plus sur cet humain.

    Re: two paper airplanes + BAILEY & LENA

    Ven 3 Juil 2015 - 19:23
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    Invité
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    Lena aurait très bien pu ne pas revenir aujourd’hui, on ne peut jamais être certain de ce genre de choses et pourtant elle est là. Aussi peu souriante que la dernière fois. Je n’en attends pas davantage cela étant dit, j’ai l’habitude d’avoir des clients qui font la gueule en permanence, dépenser de l’argent doit réellement faire mal aux fesses de certains… Je ne trouve que cette solution pour justifier ce manque d’amabilité de plus en plus flagrant. Adresser ne serait-ce qu’un simple sourire ne relève pourtant pas de la plus énorme des tortures, je peux vous assurer que ça peut tout changer. « Ça peux aller. » On va se contenter de cela. Je garde le sourire et me charge de faire glisser sur le tapis chaque article qu’elle a acheté au magasin. Possède-t-elle la carte de fidélité du magasin ? « Non, je ne souhaite pas rester ici assez longtemps pour que ça soit utile. » J’acquiesce sagement et appuie sur l’écran tactile pour faire apparaitre le total. « Vous êtes en vacances ici ? » Je la questionne, intéressé à l’idée d’en apprendre un peu plus. « Quarante cents s’il vous plait. »

    ~~~~~~ ~~~~~~ ~~~~~~ ~~~~~~

    La journée sera interminable aujourd’hui, dix heures à bosser, la faute à un week-end chargé en événements et qui devrait attirer plus de monde qu’en temps normal. Aujourd’hui je n’étais pas censé travailler, jour de repos annoncé et pourtant je suis là. Je n’ai pas refusé la proposition de mon supérieur, dix heures payées en heures supplémentaires on ne crache pas dessus, surtout lorsqu’on a besoin d’argent comme moi. Résultat ? Il est quatorze heures trente et je prends seulement ma pause pour déjeuner. Je n’ai que trente minutes devant moi et la maison de ma tante est trop éloignée pour que je puisse rentrer. Ainsi, cette demi-heure je l’écoulerai devant le magasin, en profitant du beau temps pour apprécier ce sandwich que j’ai acheté avant de sortir. « Alors, Bailey, qu’est-ce qu’il y a à faire de sympa dans cette ville ? » Je relève la tête, surpris, je ne l’ai pas entendue arriver. Un sourire étire instantanément mes lèvres. « Il y a quelques monuments sympathiques à visiter, des boutiques pour tous les goûts et tous les besoins, des sites plus excentrés pour visiter tout en pratiquant une activité sportive, la plage… Vous recherchez un truc en particulier ? »

    Re: two paper airplanes + BAILEY & LENA

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