léon ○ it's not a lion, it's a chameleon

INFORMATION #1 Ma garde robe.
Voir le dressing de Léon reviendrait à se demander le pourquoi du sens de la vie. Peut-être autant ou un peu plus que celui d'une fille, un homme tout à fait sain d'esprit ferait une dépression nerveuse face à tout ça. Des bonnets, des chapeaux, des chaussures, des vêtements. Tout dégueule de partout. Léon il est comme ça, il est très éclectique pour tout. Garde robe y compris. Que ce soit le jeans brute à la coupe droite, comme au slim moutarde ou rose pêche, tout en passant par le pantalon simple en tissus connu de tous sans oublier les jeans slims noirs ou pas, troués un peu partout, mais surtout au niveau des genoux. Que ce soit le pull en laine qui gratte un peu trop large aux motifs jacquards marrons ou bleus, ou même rouges, ou la petite veste légèrement cintrée classe, ou alors la veste de costard bleu, vert, jaune, et j'en passe mais aussi les pulls simples. Que ce soit les t-shirts simples et/ou moulants, les t-shirt à motifs, les marcels sous les chemises plus ou moins bariolés. Léon, c'est un peu un caméléon. Il a de tout. Il s'habille un peu en fonction de ses humeurs. Mais il s'habille aussi comme l'adulescent qu'il est. Et il n'en a pas honte. Il s'assume. Toujours. Ou presque.

Léon, il n'a pas vraiment d'accessoires fétiches, de grigris magiques, de porte-bonheurs aussi vieux qu'un doudou d'enfant. Léon, la seule chose qu'il a toujours avec lui et même lorsqu'il est nu comme un nouveau né, ce sont ses tatouages. Tatouages fait en étant bourré ou à des festivals, qu'il vous dira. Parce que ses tatouages, c'est pire que sa deuxième peau, c'est encore mieux que les boxers qu'il porte toujours : même nu, il sera habillé. Trop intimes, il ne dit jamais la pure vérité sur les dessins encrés à tout jamais en lui. Il en a plusieurs oui, mais même si vous le torturer de la manière la plus horrible ou la plus délicieuse, Léon il ne vous dira rien. Parce que Léon, il est comme ça.

Après, il n'y a pas que les tatouages qui sont en partis secrets. Parce qu'il y a aussi ses lunettes. Il n'aime pas les porter. Il trouve que ça fait "trop adolescent" et que "il a pas besoin de ça déjà qu'il fait gamin sans alors avec". Alors il les cache. Et il ne les met que lorsqu'il en a vraiment besoin. Et puis, le dicton, il dit : "Femmes à lunettes, femmes à zézettes". Mais ça, Léon il a bien compris que c'était que pour les femmes. Parce que lui, ses lunettes, c'est plutôt un appel aux services d'état pour mocheté interdite.

INFORMATION #2 Mon hygiène.
Qu'il soit en retard, qu'il soit seul ou non, Léon fera toujours une chose. Mais alors, toujours toujours : prendre une douche dès son réveil. Il se lève, il râle, il sort de son lit, il n'ouvre pas les yeux (il n'en a pas besoin il connait le chemin par cœur), il se déshabille, il rentre dans la douche, il reste un peu en retrait le temps que l'eau devienne chaude. Très chaude. Vraiment très chaude. Et là, il ouvre les yeux. Une étude a prouvé récemment que les personnes qui prennent des douches vraiment chaudes sont des personnes qui veulent inconsciemment des câlins. C'est vrai. Et Léon, il en veut toujours des câlins. Des vrais câlins. Alors sans pouvoir avoir de bras musclés, il a le jet de la douche chaude.

Léon, ce n'est pas un hippie, ni un vegan, ni on ne sait quoi. Léon, fait pas vraiment attention à économiser l'eau pour sauver la planète quand il se douche. Mais par contre, il se lave toujours avec des produits bios. Et il essaye d'avoir des produits locaux en plus. Parce qu'au final, même s'il n'aime pas son côté adolescent, il reste un adulescent. Alors il aime entretenir sa peau aussi douce que celle d'un bébé. Une peau aussi poilu qu'un adolescent en pleine croissance. Une peau avec des petits grains de beauté à certains endroits qui ne le rendent que plus craquant. Une peau parfaitement entretenu avec des tonnes de divers produits pour la bichonner, la bichonner elle mais aussi ses tatouages qui font tout de suite moins bébé craquant. Et encore... Pour ses cheveux ? Exactement pareil.

Fumeur qu'il est, Léon a toujours l'haleine d'un vieux cendrier d'air d'autoroute au réveil. Et il n'aime vraiment pas ça. Alors s'il le pouvait, il se brosserait les dents toutes les trois heures. Léon, il ne supporte pas, mais alors pas du tout les mauvaises haleines. Ayant les gencives un peu trop sensible à force de s'être lavé les dents au moins six fois par jour, tous les jours, étant plus petit, il s'en tient aux trois brossages par jour recommandés. Même si parfois, il l'avoue, il craque et dépasse les trois fois.

Le dentiste ? Pas besoin ! Le médecin ? Rarement. Dès que Léon se sent mal ou à un petit couac, il essaye d'abord de se soigner tout seul. Avec des plantes, des infusions, des crèmes maisons. Bref, des remèdes de grands-mères. Et même si parfois les gens se moquent de Léon quand il sort un bouquet de thym de son sac pour s'en faire une infusion, il s'en fiche pas mal Léon. Parce qu'au final, ça marche souvent.

INFORMATION #3 Mes études//Mon emploi.
Léon avait voulu partir en France pour faire les Beaux Arts. Parce que les Beaux Arts, c'est beau, c'et joli à dire avec un accent américain. Et puis les cours avaient l'air géniaux. Sans compter sur les nombreux nombreux nombreux jolis, très jolis garçons là-bas. Ils sont beaux les français. Léon les aime beaucoup. Mais même s'il n'a pas beaucoup d'amis, le peu qu'il avait, il avait du mal à se voir aussi loin d'eux. En fait, Léon ne pouvait pas s'imaginer sans ses habitudes, sans ses repères qu'étaient ses amis. Alors partir de Los Angeles était juste im-po-ssible. Donc avec l'accord de maman, Léon avait pu demander des poursuites d'études dans l'art. Parce que l'art, c'est la vie de Léon. Après les garçons. L'art, ça aide Léon. L'art, ça fait respirer Léon. L'art, ça rend vivant Léon. L'école qu'il voulait vraiment plus que tout, c'était l'UCLA. Parce que l'UCLA, ça claque, c'est beau, ça reste dans sa ville, et même si c'est chère, c'est l'école de ses rêves. Pourquoi ? Pas possible de savoir. C'est comme si vous demandez à Harry Potter pourquoi Poudlard et pas Beaux-Bâtons (oui, même si c'est un garçon). C'est parce que c'est cette école là. Mais Léon, même s'il croit secrètement que le prince charmant est gay et qu'il existe pour lui, il garde les pieds sur terre. Alors des inscriptions, il en a envoyé des tonnes. Et des tonnes. Il priait tous les soirs devant son poster de Ryan Gosling son Dieu de l'aider à intégrer cette université. Parce que même s'il a un dossier presque en béton, élève sérieux, débordant de créativité, peut-être un peu tête en l'air, investi dans son travail, on n'est jamais sûr de rien.

Dans l'été, Léon se levait tous les jours très tôt. Une heure avant que le facteur ne passe. Un matin, le facteur avait une demie heure de retard. Léon était hystérique. Sa mère essayait de le calmer. En vain. Il avait juste suffit le retentissement d'une sonnette pour le stopper net. Il avait ouvert la porte, avait fusillé du regard le facteur. Ce n'était pas le même que d'habitude. Il s'était excusé, il travaillait en tant que facteur pour l'été seulement pour financer ses études et il s'était perdu. Il tendait une lettre recommandée à Léon. Une lettre de l'UCLA. Pour lui dire qu'il était accepté. Trop heureux, il avait même attrapé le jeune facteur par le col de son uniforme et l'avait embrassé fougueusement avant de lui fermer la porte au nez. Le voilà, maintenant Léon. Appelant les autres écoles, se désistant. Et faisant ses cartons pour partir étudier les arts visuels. Et la musique aussi. A l'UCLA. Que rêver de mieux ?

INFORMATION #4 Mon opinion sur le sexe.
Léon, ça rime avec garçons. Et c'est pas une coïncidence. Parce que Léon, les garçons, il les aime. Blonds, bruns, châtains, même roux des fois. Pas trop efféminés par contre, parce que sinon, "ça fait trop couple de lesbiennes". Léon, il aime les hommes qui font adultes, qui font virils. Tout le contraire de lui en fait. Léon, il aime les hommes natures, mais aussi ceux à la peau tatouée, au corps percé. Léon, il aime les garçons. Il les aime tellement que son cœur il ne le supporte plus. Parce qu'avant, Léon, il attendait d'être en couple pour pouvoir passer une nuit torride dans des bras musclés. Mais il tombait toujours amoureux. Léon, il était le genre de garçon qui tombe amoureux aussi facilement qu'on tombe de sa chaise. Et à chaque fois, c'était la même histoire. Il noyait ses chagrins d'amour de ses histoires d'une semaine dans du vin, dans de l'alcool.

Mais maintenant, Léon il est moins comme ça. Quand Léon se sent seul, qu'il a besoin de se faire aimer le corps, il préférera les histoires d'un soir, les histoires auxquelles on ne s'attache jamais. Mais secrètement, toujours, il espérera que ce garçon d'une nuit, il sera le garçon de toute une vie. Parce que Léon, c'est un grand romantique en mal d'amour. Léon, c'est un garçon qui aime vraiment beaucoup le corps des garçons. Léon, c'est un garçon qui est tellement désespéré par l'amour qu'une fois, une de ses amies lui avait demandé : "Tu te vois faire quoi après tes études ? Taff ? Marié ou alors casé ?" et à laquelle de question qu'il avait répondu : "Pute." Parce que Léon, il le sait au fond de lui qu'il sera toujours déçu de l'amour et des garçons. Alors Léon, il profite juste du corps des garçons. Au moins, ça, il sait bien le faire.

Léon, ça rime avec garçons. Ça, oui. Mais ça rime aussi avec soumission. Quand il rencontre un garçon par internet, ou dans un bar, et qu'il finit chez lui ou chez ce garçon, il n'aime pas être dessus, il n'aime pas dominé. Léon, il veut être aimé. Il ne veut pas aimer. Il ne peut pas. Mais quand Léon est amoureux, vraiment amoureux, il a du mal à aller voir ailleurs.