Voilà maintenant dix minutes que je l’attends, à l’entrée de cette usine désaffectée. Parfois, je me demande pourquoi je lui ai proposé cette exploration stupide. Surtout en pleine nuit. Je ne suis pas une trouillarde mais disons que je ne veux pas croiser des personnes bizarres au cœur de cette usine. Pour me donner du courage, je prends une amphétamine. Je sais, c’est mal de se droguer. Mais depuis mon crash d’avion qui me hante toujours, la drogue est le seul moyen pour moi d’oublier pendant quelques heures à quel point la mort m’a frôlée. Une fois le cachet avalé, je me sens plus sereine. Il ne me manque plus qu’une cigarette à allumer.
Plongeant les mains dans mes poches pour chercher mon paquet de Marlboro, je reçois un sms de Lysander m’indiquant qu’il était à deux minutes d’arriver. Bon, ça me laisse le temps de fumer ma cigarette tranquillement avant d’avoir ma première euphorie. Lysander et moi, c’est une relation indescriptible. On peut nous prendre pour un couple tellement nous sommes tactiles. Mais non, c’est juste un coup de foudre amical indescriptible. Et surtout le seul à vouloir m’accompagner dans mes conneries du soir.
Tirant plusieurs bouffées sur ma cigarette, je sens un courant d’air froid venant de l’usine désaffectée. Finalement, je me demande si je n’ai pas fais une connerie en lui demandant d’aller explorer ce bâtiment abandonné. Le cachet commence déjà à faire son effet, je m’apaise. Oui, je vais le faire. Je vais aller regarder qui traine dans ce bâtiment pourri avec Lysander. Et puis si un zombie nous attaque, je me casse en courant. Au loin, je vois une voiture se garer. Enfin, il était là. Je commence à trépigner. Cela fait plusieurs jours que je n’ai pas vu après tout.
Hear the sirens in the air. All the warning signs were there. When I feel your touch it burns my skin, echoing sublime it spreads within and I should cut all the ties. Let it burn and walk away from you. This predator I let in knows my heart. There's nothing I can do. |