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    On lèvre, on peau [PV Ebony]

    Jeu 29 Oct 2015 - 13:35
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    Edgar C. Dobson
    Edgar C. Dobson
    person
    PROFIL
    Messages : 304
    Date d'inscription : 09/08/2015
    Disponibilité RP : Indisponible
    Avatar (+ crédits) : Jack Falahee
    Nationalité/origines : US
    Orientation & situation : avatar: wat/ sign: Feu Ardent
    Études & fraternité/sororité : Médecine - Psychiatrie
    Quand on vit, on tue quelque chose… Ou quelqu’un. Parfois soi-même.

    Le poing contre le mur, là. Le sang le long du poing, ici.

    Quand on vit, on se bat toujours. On s’arrache la peau et les humeurs. On se dit qu’on doit rire de sa colère et de sa haine. On n’y arrive pas toujours…

    On respire, on halète.

    La tête de l’autre au sol.

    Et la sienne, et la nôtre ?

    Une pommette meurtrie, une lèvre éclatée, et le monde en patchwork de couleurs indélébiles.

    On ne voudrait plus voir le monde.  Le monde ne s’efface pas.

    Des cris.

    Courir.

    Fuir ?

    Maudire.

    Maudire parce qu’on doit fuir.

    Eux, trop nombreux, trop rageux. Il faut fuir. On ne peut pas.

    Alors on se cache. On jure, on parjure. On se demande si on a bien fait, on se demande si on ne pourrait pas, quand même, contre eux, pas si nombreux… Mais on est un, on n’est pas deux, encore moins trois… On sait qu’on ne pourrait pas…

    On laisse les autres chercher, frôler un pied, passer tout près…

    On laisse les ombres des autres recouvrir, courir, sur le bitume…

    On attend que leurs ombres passent, trépassent, la nuit arrive, le monde devient ombre, l’ombre devient noire.

    Le corps est lourd, les articulations sont engourdies, les chairs font mal.

    Trop de coups, trop d’attente. Un monde trop grand pour soi, contre soi.

    On se lève, on titube…

    Demain, au cours… On sera beau, on sera laid. On aura du mal de bouger…
    Demain, au cours… Encore faut-il retrouver son chemin.
    Perdu ?
    Perdu.
    On glisse une flaconnette de plastique entre ses dents, on la croque. Suçote. Le liquide froid glisse contre la langue.
    On avale, on absorbe.
    Le froid dans le corps.

    Bientôt… Bientôt, le monde sera effaçable, délébile et ré-imaginable. On en fera ce qu’on voudra.
    Bientôt, la douleur disparaitra, la peau aussi, les nerfs aussi. On sera le nuage qui passe invisible dans la ville.

    Une silhouette de femme. Un pas de femme. Des vêtements de femme.


    - Hey… Tu peux me dire où on est ?

    Les pupilles trop écartées, laissent passer trop de lumière rêche… Que ça en abîme les nerfs et que ça en force les paupières à cligner. La main devant les yeux, pour se calfeutrer des néons des grands lampadaires.

    - Tu sais où je peux me laver ? Je ne peux pas arriver en sang chez moi.

    On passe une main sur sa lèvre. On la regarde. C’est bien la main qui a tapé. Elle aussi, ensanglantée. La lèvre a laissé son sang sur la pulpe. On porte le bout de ses doigts dans la bouche.  On lève un peu. On se reconnait. On reconnait son sang. On reconnait sa peau. On regarde la femme devant.

    - Tu sais où je peux dormir ?

    Retourner chez soi, c’est se revoir. Retourner chez soi, c’est se retrouver.  Ça demande trop d’énergie et de patience. Ca esquisse déjà le divorce d’avec soi.

    - Je n’ai pas envie de rentrer chez moi.
    extensionauto_awesomeac_unitvolunteer_activism


    Les humeurs du corps

    Re: On lèvre, on peau [PV Ebony]

    Mar 8 Mar 2016 - 16:32
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    Invité
    Anonymous
    Invité
    PROFIL
    Je marche au hasard des rues. Une grosse journée, comme certain l’appellerait. Je préfère dire une journée constructive et productive. Les cours se sont enchaînés, puis le tutorat, la danse, le volontariat dans l’une des associations du coin, un verre entre amis… Toutes ces choses qui font mon existence en condensé. Je n’ai pas eu une seule minute à moi jusqu’à présent. C’est pour ça que je me suis laissée cet instant de liberté, d’errance sans but. Je n’ai pas souvent l’occasion de me promener, mais quand je le peux, je ne m’en prive pas. J’aime sentir les doux rayons du soleil couchant caresser ma peau, cette légère brise qui vient jouer avec mes cheveux lâchés. Je ne suis pas particulièrement pressée de rentrer chez moi, sachant que personne ne m’attend. Cette grande maison vide me rappelle parfois à ma solitude. Mais je chasse bien vite ces idées noires de mon esprit. Mieux vaut être seule que mal accompagnée, comme le dit le vieil adage. Et quand j’y pense, je ne vois vraiment pas où j’irais caser un homme dans mon emploi du temps déjà si bien rempli. Vu mon projet de vie, aussi, cela complique les choses. Allez trouver quelqu’un qui serait prêt à abandonner son petit confort pour aller aider des gens et vivre dans des endroits complètement reculés à l’autre bout du monde, sans eau courante, sans internet, loin de sa famille et de ses amis. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin.

    La nuit commence à tomber, les premières étoiles apparaissent dans le ciel qui se fonce progressivement. Je passe à côté d’une ruelle lorsque j’entends comme un faible gémissement. Je m’arrête un instant, jette un œil dans cette ruelle sombre, non éclairée. Dur s’y voir quelque chose. Je me dis que j’ai dû rêver et m’apprête à repartir lorsque j’aperçois quelque chose bouger du coin de l’œil. Je tente le coup. « Il y a quelqu’un ? » Pas de réponse. Je reste là, hésitante. S’il y a vraiment quelqu’un, peut-être que cette personne a besoin d’aide ? Mais si c’était un piège… Je pèse le pour et le contre, avant de pénétrer dans la ruelle, ma conscience aux commandes. Dans quoi est-ce que tu t’embarques, Ebo ? J’avance d’un pas mal assuré, n’y voyant pas grand-chose dans l’obscurité environnante. Soudain, mon pied bute contre quelque chose, et un gémissement en découle. Tient, j’aurais donc eu raison ? Je tourne la tête, et découvre un homme à terre, dans un sale état. Il m’interpelle. « On est dans l’east side, pas loin de la rue des fast-food, je ne sais pas si vous situez… » Je m’accroupi fasse à lui, essayant d’y voir quelque chose. Mes yeux finissent par s’habituer à l’obscurité, et je reconnais les traits de son visage. « Mais… Edgar ? C’est toi ?... Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Il semble ailleurs, complètement à l’ouest, alors qu’il me demande où il peut se laver, se changer, dormir. Son visage est couvert de sang, je n’en reviens pas. Qu’est-ce qui a bien pu lui arriver ? Je ne le connais pas tant que ça, mais à le voir, je n’aurais jamais cru qu’il était du genre bagarreur… Je garde toutes ces questions pour plus tard et me concentre à nouveau sur la situation présente. Pour l’instant, il a besoin d’aide. Et ça, c’est ma spécialité. « Tu peux venir chez moi, ça ne me dérange pas. Viens, on va nettoyer tout ça. » Je lui tends la main pour l’aider à se relever.
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