love like war
2012 ϟ Leonor aimait la précision. Le contrôle. La coupe impeccable de son jean en denim brut. L'assorti exact entre ses bottines en daim et la teinte de ses cheveux. La façon dont la couleur de sa chemise relevait celle de ses yeux. Probablement un vestige de sa vie de danseuse, donc elle ne voulait même plus entendre parler - même si elle n'arrivait pas à renoncer au sport et à l'adrénaline. La semaine précédente, encore, elle s'était jetée d'un avion, dans une séance de saut en parachute pendant laquelle elle aurait pu laisser sa peau. Et ce, uniquement parce qu'elle n'avait ouvert ledit parachute qu'au dernier moment. Mais ça lui plaisait, que de titiller la mort. Et de constater qu'elle s'en tirait toujours. C'était d'une ironie. Mais elle n'avait aucune raison d'y songer en cet instant-là. Elle avait Lysander, et, étonnamment, il réussissait, la plupart du temps, à lui faire oublier ce qu'il s'était passé lorsqu'elle avait quitté Paris. Même quand il l'empêchait d'avoir le plein contrôle. Comme ce jour-là. Une surprise. Dans l'idée, elle n'avait rien contre les surprises. Mais elle n'aimait pas ne pas savoir. Ne pas contrôler.
Ils devaient passer une partie de la journée ensemble - comme un couple normal, en somme. D'après ce qu'il lui avait dit, il avait l'intention de l'emmener quelque part - et elle n'avait aucune idée de quel était l'endroit en question. Puis le temps s'écoulerait probablement tranquillement, sans réels projets, jusqu'à ce qu'ils se rendent au cinéma le soir, ou autre. Ca lui était presque égal, tant qu'elle pouvait passer du temps en sa compagnie. Elle aimait l'attention dont il l'entourait, cette petite flamme, dans laquelle elle oubliait bien volontiers l'ancienne Leonor. Si toutefois on pouvait entièrement l'oublier.
Enfilant son manteau rose pâle - elle allait probablement s'en lasser dès l'hiver suivant, mais elle s'en moquait royalement - elle sortit de chez elle pour attendre Lysander. Après tout, elle n'avait aucune idée de l'endroit où le rejoindre - la faute à qui? - alors c'était bien le minimum qu'il passe la prendre. Non? Du moins, dans sa logique, c'était un lien de cause à effet. Pas moyen de le contourner. Et pourtant, malgré toutes ses râleries intérieures de petite princesse, elle ne put pas vraiment masquer son contentement lorsqu'il apparut enfin - et pourtant, ce n'était pas faute d'essayer, avec une petite moue qui avait déjà prouvé son efficacité, mais qui n'était pas des plus crédibles. Alors à la place, elle se contenta de sourire. "J'ai bien failli attendre. Alors, où avais-tu l'intention de m'emmener?"
Ils devaient passer une partie de la journée ensemble - comme un couple normal, en somme. D'après ce qu'il lui avait dit, il avait l'intention de l'emmener quelque part - et elle n'avait aucune idée de quel était l'endroit en question. Puis le temps s'écoulerait probablement tranquillement, sans réels projets, jusqu'à ce qu'ils se rendent au cinéma le soir, ou autre. Ca lui était presque égal, tant qu'elle pouvait passer du temps en sa compagnie. Elle aimait l'attention dont il l'entourait, cette petite flamme, dans laquelle elle oubliait bien volontiers l'ancienne Leonor. Si toutefois on pouvait entièrement l'oublier.
Enfilant son manteau rose pâle - elle allait probablement s'en lasser dès l'hiver suivant, mais elle s'en moquait royalement - elle sortit de chez elle pour attendre Lysander. Après tout, elle n'avait aucune idée de l'endroit où le rejoindre - la faute à qui? - alors c'était bien le minimum qu'il passe la prendre. Non? Du moins, dans sa logique, c'était un lien de cause à effet. Pas moyen de le contourner. Et pourtant, malgré toutes ses râleries intérieures de petite princesse, elle ne put pas vraiment masquer son contentement lorsqu'il apparut enfin - et pourtant, ce n'était pas faute d'essayer, avec une petite moue qui avait déjà prouvé son efficacité, mais qui n'était pas des plus crédibles. Alors à la place, elle se contenta de sourire. "J'ai bien failli attendre. Alors, où avais-tu l'intention de m'emmener?"
© charney
invictus
beyond this place of wrath and tears, looms but the horror of the shade, and yet the menace of the years finds, and shall find, me unafraid. it matters not how strait the gate, how charged with punishments the scroll. i am the master of my fate: i am the captain of my soul. pathos