MeriJin- Mandolin Rain

Sa journée a été affreusement longue et il était enfin tant qu’elle s’arrête. Lorsqu’elle s’est décidée à laisser l’aide juridique, Meridiana a poussé un long soupir. Car il y a quelque chose qu’elle doit faire, et cela, rapidement puisqu’il n’y a plus rien dans son réfrigérateur : ses courses. Son travail lui prend énormément de temps et elle l’admet, la belle s’oublie. Seulement, il faut bien qu’elle dîne un "je ne sais quoi" ce soir, alors, vêtue d’une chemise blanche et d’un pantalon à pince noir, ses escarpins noirs aux pieds, elle pénètre dans la supérette après avoir quitté son véhicule. Elle bout intérieurement pour ne pas avoir songé à prendre une paire de chaussures de secours, plates, et tandis qu’elle erre dans les allées, elle se saisit de quelques articles, ce qui lui semble être le plus urgent à ses yeux.
— « Boissons… » Elle chuchote pour elle-même, en se rendant dans le rayon approprié, lorsqu’une bouteille de Pepsi lui fait de l’œil. N’ayant rien avalé depuis le petit-déjeuner, l’avocate a bien besoin d’une petite dose sucrée et elle réduit la distance qui la sépare de la fameuse bouteille, ne prêtant attention à aucune personne alentour. Il faut dire qu’elle n’a dans l’immédiat qu’un seul et unique but : avaler une gorgée de cette boisson sucrée. Seulement, sa main rencontre celle de quelqu’un d’autre, chaude, et son regard couleur émeraude croise celui de l’inconnu, plus grand qu’elle. « Pardon. » Est le premier mot qui passe la barrière de ses lèvres pleines. « Je… la voulais aussi. » Elle fronce ses sourcils et s’humecte les lèvres. « Il y en a peut-être d’autres, au fond. » Elle suggère, puisqu’il se trouve être plus grand en taille et pourrait ainsi voir plus facilement qu’elle, qui devrait sans nul doute essayer de se mettre sur la pointe de ses pieds. « Pouvez-vous regarder ? » Elle l’énonce enfin de vive-voix tandis que leurs mains se trouvent toujours l’une sur l’autre ainsi qu’autour de ladite bouteille.

@Soo-Jin Lee

Meridiana scrute de ses iris émeraude celles de l’inconnu, cherchant une réponse. Seulement, rien. Il ne pipe le moindre mot, alors, elle prend la parole. S’excusant de désirer la même bouteille que lui, elle fronce ses sourcils à sa réponse composée d’un seul et unique mot. Qu’il est étrange, cet inconnu aux allures de chanteur dans un boys band. Puis, elle l’interroge, désire savoir s’il en reste des bouteilles, dans le fond, afin qu’ils ne se battent pas pour cette dernière. Mais une fois encore, il laisse le silence s’installer, malgré le fait qu’il ait jeté un coup d’œil sur l’étagère qu’elle ne peut atteindre, même du regard. — « Quoi ? » Elle bat des paupières. « Pardon ? » Il la lui laisse, détache sa main de la sienne et la laisse ainsi, sur place, appuyé sur ses orteils, s’étant essayé à se grandir pour atteindre ce qu’elle désirait tant avaler. « M… Merci. » Elle balbutie, ne comprenant pas réellement la situation, avant de secouer la tête et de se dire qu’elle va reprendre ses achats, quand il la retient, de ses quelques mots. « Comment le puis-je ? » Elle prononce à son intention, son regard présent de nouveau dans le sien, s’y accrochant. Mais quand il prononce sa phrase, la brune se questionne. *Est-ce concrètement possible qu’il lui demande cela, alors qu’ils ne se connaissent pas ? De quelle planète vient-il ? De quelle pureté est-il touché, pour s’aventurer sur ce genre de sujet, dont on ne parle décemment, jamais avec la gent masculine.* « Heuuu… » Décontenancer, Meri en perd son latin, mais se reprend, après une bonne minute de silence, qu’elle a ce coup-ci, elle-même imposé. « D’accord. Je vais t’aider. » Son unique réponse avant de lui faire signe de la suivre dans le rayon, pour traverser l’allée et se rendre à l’endroit où se trouvent serviettes et tampons hygiéniques. « Voici ce que tu recherches. » C’est une situation des plus étranges, elle n’est pas près de l’occulter. « Tu devrais en prendre de plusieurs tailles, des serviettes. En ce qui concerne les tampons, cette marque est bien. » Elle les lui désigne, se demande si elle ne se retrouve pas dans un univers parallèle. « Tu es un collègue bien dévoué, à l’évidence. » Ses mots passent la barrière de ses lèvres. Meri le tutoie, comme ce dernier et patiente, ne sachant ce qu’il va ajouter.

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