discord
FRATERNITIES, NOW
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

FRATERNITIES, NOWConnexion
Historique  
  • AccueilAccueil  
  • MembresMembres  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • Le deal à ne pas rater :
    Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : où l’acheter ?
    Voir le deal

    Re: When you know, you know.

    Dim 19 Mar 2023 - 22:01
    more_horiz
    Croesus O. Kingsley
    Croesus O. Kingsley
    emoji_objects
    PROFIL
    Messages : 100
    Date d'inscription : 04/04/2015
    Identité HRP : F.
    Gameplay : Il/lui
    Disponibilité RP : Disponible
    Avatar (+ crédits) : Andreas Von Tempelhoff
    Nationalité/origines : Américaine
    Orientation & situation : FA
    Études & fraternité/sororité : Agent immobilier, Riche propriétaire
    Résidence : Westwood
    @Charlotte Henry


    L'éveil du printemps, la légèreté du vent.

    Le soleil éclate au delà des baies vitrées du quartier général de Brighter Living, menaçant d'aveugler le magnat présentement occupé à admirer le panorama de la ville qui lui fait face.

    Los Angeles.

    Los Angeles et ses couleurs, Los Angeles et ses senteurs, Los Angeles et ses harmonies, ses vues imprenables, ses mille et une saveurs.

    Le regard porté vers l'horizon, l'entrepreneur réfléchit à l'avenir. C'est dans ces moments que la solitude le frappe le plus particulièrement: lorsque ses yeux sont portés sur le futur et qu'il se rend compte que celui-ci se révèle être particulièrement vide de toute compagnie. Ses mains jouent avec les clefs de sa Rolls alors qu'il profite de cette vue que seul son argent aurait pu lui procurer.

    Le californien se remémore les moments les plus marquants de son existence: le schisme avec William et Delia, ses années égarées en Europe, son embauche par Blackwell, cette relation si follement intense avec Catherine, ainsi que sa dissolution inévitable, la croissance exponentielle de ses affaires, les innombrables litiges avec son imposteur, pour n'en citer que quelques uns.

    Parmi tous ses souvenirs, un moment demeure particulièrement remarquable: la découverte de cette descendance qu'il n'espérait plus, et qu'il avait fini par découvrir, par le plus grand des hasards.

    C'est justement la charmante demoiselle en question que le multimillionnaire au centuple attend, ce Lundi matin. Après plusieurs mois d'absence, la voilà enfin de retour. Il mentirait s'il niait avoir placé ce rendez-vous dans ce calendrier dans l'unique but de parler affaires. La réalité est toute autre: il s'agit là d'un père confirmé, dans le désir de revoir son enfant, après plusieurs mois de séparation. Une réalité qu'il peine déjà à s'admettre, et qu'il se refuse catégoriquement à lui avouer.

    Kingsley consulte sa montre Rolex pour la dixième fois depuis son arrivée, impatient de voir la jeune femme déambuler dans son bureau. Combien de retard a-t-elle? Dix secondes? Vingt? Trente?

    L'attente demeure une torture des moins agréables pour l'entrepreneur, dont le temps ne devient que plus précieux au fil des années. Mais pour elle? Pour elle, il dispose de tout le temps du monde.
    extensionauto_awesomeac_unitvolunteer_activism




    Charlotte.
    Je suis ton père.

    Re: When you know, you know.

    Mar 21 Mar 2023 - 19:19
    more_horiz
    Charlotte Henry
    Charlotte Henry
    person
    PROFIL
    Messages : 492
    Date d'inscription : 27/11/2014
    Identité HRP : Eugénie.
    Gameplay : RP à la 3ème personne. Nombre de lignes variable.
    Disponibilité RP : Disponibilité Limitée
    Avatar (+ crédits) : Esti Ginzburg (c) naertens
    Nationalité/origines : Franco-américaine, originaire de Paris.
    Orientation & situation : Bisexuelle. Célibataire.
    Métier/occupation : Chef des ventes (Agence Immobilière Brighter Living)
    Études & fraternité/sororité : Etudes en langues étrangères (anglais, allemand et russe).
    Résidence : Petit appartement dans le Northeast.

    L'heure de la reprise a sonné pour Charlotte.

    Vêtue d'une simple et élégante robe noire type tailleur, elle sillonne l'allée passante du centre ville, menant ensuite à une petite ruelle, dans laquelle se trouve l'agence Brighter Living. Son pas est assuré, son esprit est étrangement serein. La veille au matin, elle était encore à Paris, le cœur trop lourd.

    Les six derniers mois ont été si éprouvants, et si déboussolants. Aucun enfant n'est jamais prêt pour la mort d'un parent, peu importe les circonstances. Bien sûr on sait que personne n'est éternel, quel parent n'a pas un jour rappelé cette triste vérité à son enfant ? Mais quand ça nous tombe dessus, c'est insupportable, inacceptable. On se dit que l'on ne se relèvera pas. Et pourtant…

    La vie continue. Les responsabilités, les obligations. Tout ce qui donne un sens à chaque vie.

    Charlotte est raisonnable. Son monde est désormais ici, à Los Angeles. Des gens comptent sur elle et, en un sens, elle compte sur eux aussi. Croesus en fait partie. Six mois d'absence auront-ils un impact sur leur relation ? Leurs rares échanges lui font croire que non, mais elle n'est sûre de rien. Après tout, le monde des affaires est cruel et n'attend personne pour parvenir à ses fins.

    A l'aide de son badge, la jeune femme pénètre dans le bâtiment et va en direction de l'ascenseur. Une fois à l'intérieur, elle regarde sa montre, qui lui indique à peine deux minutes de retard. Rien d'insurmontable pour l'homme qui l'attend, mais elle l'imagine compter les secondes. Un léger sourire sur les lèvres, elle sort de la cabine et se rend au bureau du patron. Deux toc à la porte, et la voici qui entre.

    Il est là, à son bureau. Et elle ignore pourquoi, une émotion la prend à cet instant précis lorsque leurs regards se croisent. Comme un pincement au cœur, inexplicable.

    « Bonjour Croesus. Je te prie de m'excuser pour ces quelques minutes de retard. »

    Elle ne justifie pas ce retard d'ailleurs, à quoi bon ? Il faut plutôt aller à l'essentiel. D'ailleurs elle s'approche du bureau, sans s'asseoir. Sa hâte de retrouver son poste est palpable sur elle. Naïvement peut-être, elle nourrit l'espoir que tout redevienne comme avant. Si seulement c'était possible…

    « Je suis heureuse d'être de retour. » Commence-t-elle par dire. « Est-ce qu'on parle affaires de suite ? »

    A vrai dire, elle attend de lui qu'il soit égal à celui qu'il a toujours été. Un guide pour elle.
    extensionauto_awesomeac_unitvolunteer_activism


    When you know, you know. 560e2f11ef9d371fc035a74938379ec7de98fd77
    On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux. Saint-Exupéry

    Re: When you know, you know.

    Dim 26 Mar 2023 - 7:08
    more_horiz
    Croesus O. Kingsley
    Croesus O. Kingsley
    emoji_objects
    PROFIL
    Messages : 100
    Date d'inscription : 04/04/2015
    Identité HRP : F.
    Gameplay : Il/lui
    Disponibilité RP : Disponible
    Avatar (+ crédits) : Andreas Von Tempelhoff
    Nationalité/origines : Américaine
    Orientation & situation : FA
    Études & fraternité/sororité : Agent immobilier, Riche propriétaire
    Résidence : Westwood
    Si la ponctualité est d'importance capitale pour le monarque moderne, à la seconde près, ses principes sont rapidement reléguées au titre d'arrière pensée lorsque son talon d'Achille fait son apparition tant attendue dans la salle. Charlotte.

    Les six derniers mois avaient été étrangement plus éprouvants que l'Américain ne l'aurait cru possible. Pour un homme s'étant résigné à ne jamais avoir de progéniture, le fait d'en découvrir l'existence avait été particulièrement bouleversant. L'idée qu'elle puisse rester définitivement en France, et qu'il la perde ainsi à tout jamais, sitôt qu'il l'avait retrouvée, lui avait traversé l'esprit à plusieurs reprises, notamment lors de ses ruminations nocturnes. Cette idée lui avait tout simplement semblé insoutenable. Comme à l'accoutumée, il s'était plongé dans son travail, corps et âme, et s'était accroché à cet espoir qu'elle finirait bien par retrouver son chemin vers lui, comme elle l'avait si bien fait la première fois qu'ils s'étaient rencontrés de manière entièrement fortuite et imprévisible.

    « Ah, Charlotte! Tu tombes à pic! » affirme-t-il, tentant de sourire de façon naturelle – une tentative plus ou moins réussie, son sourire étant peut être légèrement plus maladroit qu'il ne l'aurait espéré. Il faut dire qu'aucun mode d'emploi n'existe pour enseigner aux hommes l'art de converser avec leur descendance illégitime. Et quand bien même cela aurait été le cas, le magnat aurait bien trop de fierté pour pouvoir se rabaisser à consulter pareil ouvrage ... En théorie, tout du moins.

    « Un retard? Que nenni! » Il s'agit là d'un bel effort de la part d'un homme dont le temps est si précieux qu'aucune minute n'a le droit de se voir gaspillée. Comme le dit si bien l'adage, le temps, c'est de l'argent – beaucoup d'argent, dans le cas de Kingsley et de ses innombrables affaires.

    Il tente de ne pas trop exhiber sa joie à l'annonce de la jeune femme, malgré la fierté inévitable qu'il ressent en apprenant que la demoiselle est « heureuse » d'être de retour. Assurément, il s'agit bien là de la fille de son père: il n'y a aucun doute à avoir là dessus. Un détail qui rassure le doyen, l'emplissant à la fois de fierté et d'émoi.

    « Nous sommes heureux de te retrouver. L'agence n'était pas la même sans la qualité de ton travail. » Malgré son désir évident de s'épancher et d'admettre qu'il est heureux de la revoir à titre personnel, le californien n'a jamais été particulièrement doué en démonstrations. Son émoi se voit davantage accru en voyant la jeune femme prête à se relancer, directement, dans le bain – il y lit là à la fois une similitude entre leurs deux tempéraments, mais également une compréhension de ses valeurs et un respect inqualifiable. Étonnamment, le patriarche n'est cependant pas pressé. Pas ce matin là, en tous les cas: il s'était bien assuré que sa nouvelle secrétaire, Jenna, lui garde sa matinée libre afin de pouvoir maximiser son temps auprès de Charlotte.

    « Il n'y a aucune urgence, je me suis dit qu'on pouvait commencer par faire un petit point », finit-il par affirmer, en se redressant dans son fauteuil – un détail qui surprendra très certainement la jeune femme, compte tenu de la hâte expéditive qui lui est habituellement synonyme. Mais six mois d'absence ont fait leur effet sur le vieillard, qui se retrouve particulièrement privé de la compagnie de celle qui représente, à l'heure actuelle, tous ses espoirs les plus inattendus. « Mais avant toute chose, j'espère que le retour en ville n'a pas été trop difficile? » Une rare question personnelle, mais qui s'ajoute à une liste croissant exponentiellement depuis qu'il a découvert la vérité concernant le patrimoine génétique de la fameuse Charlotte Henry. Pourrait il être blâmé s'il avouait entendre systématiquement le nom Charlotte Kingsley à la place?
    extensionauto_awesomeac_unitvolunteer_activism




    Charlotte.
    Je suis ton père.

    Re: When you know, you know.

    Dim 26 Mar 2023 - 17:35
    more_horiz
    Charlotte Henry
    Charlotte Henry
    person
    PROFIL
    Messages : 492
    Date d'inscription : 27/11/2014
    Identité HRP : Eugénie.
    Gameplay : RP à la 3ème personne. Nombre de lignes variable.
    Disponibilité RP : Disponibilité Limitée
    Avatar (+ crédits) : Esti Ginzburg (c) naertens
    Nationalité/origines : Franco-américaine, originaire de Paris.
    Orientation & situation : Bisexuelle. Célibataire.
    Métier/occupation : Chef des ventes (Agence Immobilière Brighter Living)
    Études & fraternité/sororité : Etudes en langues étrangères (anglais, allemand et russe).
    Résidence : Petit appartement dans le Northeast.


    Le magnat de l'immobilier accueille Charlotte suite à sa longue absence en la gratifiant d'un sourire. Il n'en faut pas plus pour rassurer la jeune femme, sensible à toute humeur qu'elle peut lire sur le visage de ses interlocuteurs.  Lorsque ces derniers ont une importance non négligeable dans sa vie, leur avis prend alors d'autant plus de valeur. Elle est ainsi faite Charlotte, à toujours prendre en considération ce que autrui pense et veut. En un sens, cela lui sert grandement dans sa profession d'agent immobilier. Il est évident que la satisfaction des clients figure parmi les premiers objectifs à atteindre, autant la prospection et bien sûr, les transactions. La jeune femme a cerné tout cela depuis des années déjà, et son succès auprès de la clientèle n'est plus à prouver. Si Croesus lui a tant appris sur le savoir faire, son savoir être lui avait été inculpé par son éducation.

    Faisant fi de son retard, Croesus fait ensuite preuve de reconnaissance envers le travail de Charlotte. Elle n'est pas ignorante sur la qualité de son engagement, mais cela lui fait évidemment du bien de l'entendre dire. D'autant plus après une si longue absence. Elle ne s'étonne pas de suite sur cet épanchement ; elle le remercie d'ailleurs d'un sourire. Cependant la curiosité de l'instant se précise un peu plus lorsqu'il lui déclare qu'il n'y a aucune urgence. Pourtant il est de ces hommes dont l'urgence était un moteur. Cela se voit à son allure, à ses regards réguliers vers sa montre, à sa façon de parler, à sa façon de se tenir. A l'environnement dans lequel il trône, ô combien impeccable et professionnel. Rien ne déborde, rien ne laisse entrevoir une vie privée. Il est assez impressionnant d'évoluer aux côtés de cet homme, mais Charlotte a eu le temps de s'y acclimater. Comme dans toutes ses relations, elle a finalement réussi à cerner l'homme derrière le géant capitaliste. Le monde n'a jamais été tout blanc ou tout noir, après tout.

    Assez vite il lui pose cette question d'ordre privé mais qui ne choque absolument pas Charlotte. En réalité, c'est à ce moment qu'elle décide de prendre place sur l'un des fauteuils face à lui, posant à ses pieds son porte-documents en cuir qu'elle tenait depuis le début. Puisqu'il n'y a aucune urgence, autant prendre le temps de renouer contact avec son patron.

    « Prendre l'avion a été difficile. Mais en sortir a été libérateur. Je…  »

    Elle abaisse son regard un moment sur ses deux mains jointes. Parler d'elle n'est pas une habitude et c'est un travail parfois nécessaire qui la met facilement mal à l'aise. Croesus s'intéresse-t-il vraiment à son ressenti ? Lorsqu'elle relève ses iris bleutés sur lui, elle essaye de reprendre confiance.

    « Mon père a été entouré et il s'en est allé paisiblement. Ma mère est épaulée à Paris, et moi j'ai besoin de reprendre mes activités. C'est l'ordre des choses. » Un mince sourire s'esquisse sur le coin de ses lèvres, teinté d'une force dont elle s'est souvent cru dépourvue. Ayant conscience qu'ils ne parleraient pas éternellement de sa vie personnelle, Charlotte enchaine sur une fierté qu'elle a pourtant tirée d'une difficile période familiale. « J'ai été sollicitée par des clients potentiels à Paris. Du simple bouche à oreille entre nos clients déjà connus. La situation politique et économique en France est telle que beaucoup de gens songent à s'expatrier. N'est-ce pas une superbe occasion ? » Croesus percevra peut-être son envie d'avancer et de ne pas se morfondre sur le décès de son père, suffisamment lourd à porter au quotidien pour qu'il n'empiète sur son travail. Mais peut-être qu'elle se met le doigt dans l'œil, si l'on en croit l'intérêt soudain de l'homme pour sa vie.
    extensionauto_awesomeac_unitvolunteer_activism


    When you know, you know. 560e2f11ef9d371fc035a74938379ec7de98fd77
    On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux. Saint-Exupéry

    Re: When you know, you know.

    Mer 29 Mar 2023 - 3:38
    more_horiz
    Croesus O. Kingsley
    Croesus O. Kingsley
    emoji_objects
    PROFIL
    Messages : 100
    Date d'inscription : 04/04/2015
    Identité HRP : F.
    Gameplay : Il/lui
    Disponibilité RP : Disponible
    Avatar (+ crédits) : Andreas Von Tempelhoff
    Nationalité/origines : Américaine
    Orientation & situation : FA
    Études & fraternité/sororité : Agent immobilier, Riche propriétaire
    Résidence : Westwood
    Trahit-il ses intentions, pourtant fort honorables? Le magnat ne se demande pas à deux fois si son comportement dénote autre chose de moins innocent que la simple curiosité d'un patron vis-à-vis de son employée favorite. L'inquiétude prend le dessus sur les formalités, le désir de s'assurer que Charlotte, sa Charlotte, se porte bien. Force est de constater que la jeune femme a bonne mine: la France lui a réussi, en dépit de tout ce qu'elle a traversé ces derniers mois. Certes, elle semble peut être un peu fatiguée ... Mais il s'agit très certainement là d'une conséquence du décalage horaire et du voyage, ainsi que des conséquences d'un deuil qui demeure tout aussi récent. L'ironie du sort n'est pas perdue sur Kingsley: le fait que Charlotte perde son père (en tout sauf en chair) si peu de temps après qu'il se soit découvert comme étant son géniteur biologique reste une coïncidence des plus inhabituelles – le genre de coïncidence qui n'arriverait, en réalité, que dans un roman ou sur un forum RPG.

    Lorsqu'elle reprend la parole, c'est attentivement qu'il boit chacun de ses propos, ayant développé une véritable fascination pour tout ce que la jeune femme pourrait bien trouver à lui dire, même les détails les plus ordinaires. Son coeur semble s'alléger en découvrant que le retour à Los Angeles s'est révélé être soulageant pour la jeune femme. Lorsqu'elle perd le fil de ses pensées, l'entrepreneur se garde bien de lui couper la parole. Il s'agit là d'un phénomène rare, Kingsley ayant plutôt l'habitude d'interrompre les propos de ses employés que de leur donner le temps et l'espace nécessaire pour formuler leurs idées. Le crédo du californien est simple: « lorsqu'il y a une volonté, il y a une solution ». Un crédo si fermement ancré dans la culture d'entreprise de Brighter Living que la plupart de ses employés s'appliquent systématiquement à lui présenter des solutions, plutôt que des problèmes. Les rares malheureux ayant l'audace de chercher à lui prouver qu'un projet n'est pas réaliste se retrouvent rapidement humiliés par le biais d'une conversation expéditive où le sexagénaire se contente de leur ordonner de le rendre réalisable. Il n'y a jamais de temps à perdre dans le monde des affaires. Croesus n'a jamais de temps à perdre.

    Ou presque.

    Lorsque les yeux bleus de Charlotte se redressent, c'est afin de découvrir le regard profond et intimidant de son employeur, fermement fixé sur elle. Accoudé à son bureau, le corps penché en direction de la jeune femme, l'attention que le doyen lui porte est tout simplement indéniable. Obtenir toute l'attention d'un homme habitué à effectuer plusieurs tâches en simultané est généralement un accomplissement de taille. Mais si Charlotte se penchait réellement sur la question, elle réaliserait qu'il lui faut rarement accomplir grand chose pour mériter un tel honneur. Il s'agit là d'un des privilèges de la parenté biologique.

    Une sensation étrange s'empare du magnat lorsque la jeune femme parle des derniers jours de son paternel. Ses sourcils se froncent, très légèrement, alors qu'il tente de masquer sa contrariété. Il serait facile de croire qu'un homme si férocement carriériste n'a aucune autre ambition dans la vie que la réussite professionnelle. En réalité, l'entrepreneur avait toujours rêvé d'avoir sa propre famille, ainsi qu'une descendance digne de son patrimoine. L'idée qu'un autre homme ait pu connaître la joie et l'honneur de voir sa fille grandir, mûrir et s'épanouir reste particulièrement difficile à accepter. Il ressent une étrange animosité à l'égard de cet imposteur qu'il n'a jamais connu: sans réellement la mériter, il avait bénéficié de toute l'affection et l'amour inconditionnel de cette jeune femme qui l'acceptait en tant que père. Kingsley n'est pas dupe: quoi qu'il advienne, il ne pourra jamais prétendre à pareille complicité avec la fameuse mademoiselle Henry.

    Il a également un moment de tendresse en repensant à la mère de Charlotte, avec qui il avait passé de très agréables moments, et pour laquelle il maintenait une haute estime. Ayant témoigné de la qualité de sa progéniture, ainsi que de son éducation, il ne peut que ressentir des choses positives à l'égard de la mère (et, également, du « père ») de cette dernière. Il ne peut s'empêcher de se demander s'il aurait su être à la hauteur d'une fille aussi brillante et admirable que Charlotte. Peut être que sous son aile, la jeune femme se serait retrouvée gâtée, négligée, incomprise, ou une combinaison intenable de ces trois états indésirables. Mais ce n'était pas sous son aile qu'elle avait été élevée, et Charlotte s'apparente si précisément à la fille parfaite qu'il est bien contraint de se rendre à l'évidence qu'elle avait peut être été mieux lotie par l'absence de son père biologique dans sa vie.

    « Je t'offre mes condoléances les plus sincères », se contente-t-il de répondre à la prochaine interjection de son employée. Le désir de lui demander plus d'informations sur sa mère est difficile à taire: comment se porte-t-elle? Est-elle toujours aussi belle? Lui a-t-elle déjà parlé de l'ouvrier Américain qu'elle avait rencontré plusieurs décennies plus tôt pour une liaison brève mais intense?

    En parlant d'intensité, le californien soutient le regard de Charlotte, qui le frappe par sa ressemblance à celui de sa mère. À quelques détails près, elle en est d'ailleurs le portrait craché. Au final, il ne retrouve que peu de choses de lui-même chez cette enfant qu'il n'espérait plus, si ce n'est sa discipline professionnelle et le sourire de sa propre mère, Delia.

    Plutôt que d'épiloguer au sujet d'un homme pour lequel il ne porte pas énormément d'affection, le magnat se raccroche aux propos suivants de la blonde. Si elle désire de nouveau se plonger corps et âme dans sa profession, il s'assurera qu'elle ne manque de rien pour réussir aussi brillamment qu'il l'en sait capable.

    « En tout cas, nous sommes bien heureux de te retrouver, et ne t'inquiète pas: nous avons beaucoup d'activités pour te tenir occupée. » Il espère que ces propos semblent plus encourageants qu'intimidants. Il tente de réagir avec sensibilité et empathie aux affirmations de Charlotte: si elle lui avait confessé nécessiter un peu plus de temps, il aurait ravalé sa déception pour tenter de prendre son mal en patience. Il demeure cependant satisfait de savoir qu'elle est de nouveau prête à se consacrer à sa carrière. D'une certaine façon, il s'en doutait: après tout, elle est bien une Kingsley, bien qu'elle n'en a pas la moindre conscience.

    Lorsque celle-ci partage pistes vis-à-vis de clients potentiels, sa fierté s'embrase de nouveau, un fin (et rare) sourire se dessinant sur ses lèvres habituellement si impassibles. « Quelle merveilleuse opportunité que voilà! » S'il ne précise pas à quel point il est impressionné, son visage trahit ce ressenti de façon plutôt évidente. « Et nous pourrons nous pencher sur les propriétés les plus adaptées à ces profils dans les jours à venir. Mais avant cela, je me disais que cela pouvait être intéressant de faire un point sur ton avancement professionnel. » Il marque un temps d'arrêt, consultant rapidement sa montre Rolex pour se rassurer vis-à-vis du temps qu'il leur reste pour discuter avant de poursuivre son train de pensée: « Comment vois-tu ton avenir professionnel? Comment te sens-tu vis-à-vis de la progression de ta carrière, ces dernières années ? » Il espère que ces questions ouvertes déboucheront sur des réponses agréables, tout en restant conscient qu'elle pourrait le surprendre. Malgré tout, Croesus a besoin de savoir: sera-t-elle celle qui héritera de toutes ses affaires, une fois qu'il ne sera plus en mesure de les poursuivre?
    extensionauto_awesomeac_unitvolunteer_activism




    Charlotte.
    Je suis ton père.

    Re: When you know, you know.

    Dim 9 Avr 2023 - 14:25
    more_horiz
    Charlotte Henry
    Charlotte Henry
    person
    PROFIL
    Messages : 492
    Date d'inscription : 27/11/2014
    Identité HRP : Eugénie.
    Gameplay : RP à la 3ème personne. Nombre de lignes variable.
    Disponibilité RP : Disponibilité Limitée
    Avatar (+ crédits) : Esti Ginzburg (c) naertens
    Nationalité/origines : Franco-américaine, originaire de Paris.
    Orientation & situation : Bisexuelle. Célibataire.
    Métier/occupation : Chef des ventes (Agence Immobilière Brighter Living)
    Études & fraternité/sororité : Etudes en langues étrangères (anglais, allemand et russe).
    Résidence : Petit appartement dans le Northeast.


    Les formules de politesse étant passées - et sincèrement estimées par Charlotte - Croesus s'aventure sur le terrain professionnel qui lui sied toujours comme un gant. La jeune femme n'en attendait pas plus de lui sur le terrain personnel, d'ailleurs elle lui est déjà bien assez reconnaissante d'avoir été patient concernant son retour à Los Angeles. Que pourrait-elle espérer d'autre de la part de cet homme pour qui le temps est avant tout de l'argent ?

    « Personne n'est irremplaçable » C'est ce qu'on lui a toujours répété, tout au long de sa vie professionnelle, et pourtant Charlotte ne cesse de croire que certaines personnes le sont véritablement. Elle ose parfois espérer l'être à son propre poste, avec toute l'humilité qui est pourtant la sienne. Il faut dire que toutes ces années passées à évoluer auprès de Croesus lui ont permis de prendre conscience de sa propre valeur, de ce qu'elle peut apporter à une entreprise et que d'autres individus avec un parcours différent n'auraient pas. Elle se sait expérimentée à son poste et a développé au fur et à mesure des acquis ainsi qu'un réseau que certains homologues pourraient lui envier. Après tout, plusieurs chasseurs de tête ont déjà tenté de se rapprocher d'elle, ce qu'elle a évidemment tu auprès de son patron. Pour l'instant, elle est bien chez Brighter Living, cette entreprise et son dirigeant lui ont donné beaucoup trop pour envisager les quitter. C'est en tout cas ce qu'elle se dit.

    Elle se sent fière de l'enthousiasme de Croesus de la retrouver avec, en plus, quelques nouveaux clients potentiels. Elle s'attendait à ce qu'il lui demande d'être plus explicite, ou peut-être de raconter plus en détail ces rencontres, mais il la surprend une nouvelle fois. Considérant qu'il est le moment pour faire un point d'avancement, ressemblant fortement à ce genre de discussion qu'ils pourraient avoir lors de ses entretiens de développement professionnel annuels. Etrangement sereine, Charlotte le fixe, essayant de deviner les intentions cachées derrière ses iris noisettes.

    La jeune femme a toujours été très intuitive. Elle croit déceler une mystérieuse volonté derrière cette soudaine bienveillance qu'il dissimule, assez habilement, par des questions relatives à son travail. Mais son intuition ne lui donne aucune réponse à la question qu'elle se pose alors, intérieurement.

    Pourquoi ne sommes-nous déjà pas en train de travailler chacun de notre côté, Croesus ?

    « J'imagine que ça n'échappe à personne ici, j'aime énormément mon travail et j'espère continuer d'évoluer. »

    Il fut un temps où elle désirait ardemment posséder une charmante et intimiste librairie pour y conseiller les lecteurs les plus passionnés. Elle avait d'ailleurs beaucoup aimé travailler dans la librairie de Gabriel Hartt. Et nul doute qu'elle continuerait toujours de fantasmer cette profession dans un coin de sa tête, et pourtant c'est bien en tant qu'agent immobilier qu'elle a pu gagner en confiance, s'affranchir de certaines peurs et s'épanouir aussi pleinement. La vie réserve toujours des surprises et il faut parfois oser prendre des tournants, n'est-ce pas ?

    « Je dois dire que tu m'as transmis ce goût des affaires que je ne me soupçonnais pas le moins du monde quand je suis arrivée en tant que stagiaire. » Un sourire se dessine sur ses lèvres, lorsqu'elle repense à l'étonnement de ses parents quand elle leur avait annoncé son revirement professionnel. Si son père n'avait pu s'empêcher d'afficher une certaine déception à l'idée que sa fille ne poursuive pas dans le domaine tant aimé des Lettres, Charlotte avait décelé dans le regard de sa mère qu'elle comprenait cette flamme en elle. Ce besoin de sortir des sentiers battus pour savoir qui elle était vraiment.

    Face au questionnement inattendu de son chef, Charlotte finit par s'imaginer qu'il a eu vent d'un poste qu'on lui a proposé ailleurs. Elle se demande alors s'il est judicieux de l'interroger à ce sujet, mais opte finalement pour un discours plus subtil. « Si tu crains que j'aille voir ailleurs, je peux t'assurer que ce n'est pas prévu. J'espère rester encore longtemps ici à apprendre de ton expérience. » Car il est devenu autant un maître qu'un repère pour elle dans son quotidien.
    extensionauto_awesomeac_unitvolunteer_activism


    When you know, you know. 560e2f11ef9d371fc035a74938379ec7de98fd77
    On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux. Saint-Exupéry

    Re: When you know, you know.

    more_horiz
    Contenu sponsorisé
    PROFIL
    privacy_tip Permission de ce forum:
    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum