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    l'envie de croire qu'on peut tout réinventer (oscalice)

    Lun 20 Mar 2023 - 14:54
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    Alice Collins
    Alice Collins
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    Avertissements contenu : Dépression postpartum.
    Orientation & situation : Maman célibataire.
    Métier/occupation : Professeur de danse dans une école prestigieuse.
    Études & fraternité/sororité : A étudié la danse et le théâtre. Ancienne Alpha Beta.
    Résidence : Appartement dans le Northeast avec son fils Tom et Riley, sa meilleure amie.


    Est-ce que j'ai bien mis le doudou de Tom dans son sac ?

    Une douce musique plane dans l'air tiède et humide de la pièce. Si l'on fermait les yeux, on pourrait se croire en pleine nature, entouré de fleurs et d'oiseaux. Loin, loin, très loin de Los Angeles.

    Mince, j'ai oublié dire à Jay que Tom ne s'endort qu'avec une veilleuse…

    Le corps enseveli presque entièrement dans l'eau chaude à l'exception de ses cheveux relevés en un chignon négligé, Alice peine pourtant à clore ses paupières. Mille et une pensées traversent son esprit. Des choses futiles de la vie comme les plus importantes, tout s'entrechoque, sans la moindre hiérarchie.

    Il va falloir que je me mette un rappel sur mon téléphone pour ne pas oublier de payer l'assurance. C'était combien, déjà ?

    Une dame âgée passe devant elle pour la cinquième fois au moins, et dans une brasse absolument parfaite. On sent les années d'expérience, le bonnet de bain rose étant la cerise sur le gâteau. Alice ne peut s'empêcher de la fixer en sourcillant. Devrait-elle lui dire qu'elles ne se trouvent pas dans une piscine de quartier mais bien dans un centre de bien être ? Décidément, il est dur de ne penser à rien.

    Tom aime l'eau, il faudrait que je l'inscrive à la piscine.

    C'en est trop, elle abandonne en maugréant contre elle-même. La méditation, ce n'est décidément pas pour elle.

    Sortant du bassin non sans espérer que quelqu'un remarque son magnifique bikini bordeaux, Alice attrape sa serviette, va prendre une douche rapide et retourne à la cabine qui lui a été assignée en arrivant au centre. Elle se dévêt pour ne garder qu'un sous-vêtement, en bas, comme cela lui a été demandé. Enfin, après avoir noué sa serviette autour d'elle, elle rejoint silencieusement la salle d'attente pour les massages.



    Elle fait un pas dans la pièce et, posant son regard sur lui, a ce réflexe de faire le même pas en arrière. Comme s'il était possible de fuir, de faire comme s'il ne l'avait pas vue. Sauf qu'il l'a vue. Autant qu'elle l'a vu, lui... L'atmosphère est pesante, ou n'est-ce pas plutôt ce secret, qui s'alarme dans la tête d'Alice ? Elle resserre sa serviette contre sa poitrine, lorsqu'elle constate douloureusement à quel point Tom lui ressemble.

    « Oscar… »

    Evidemment, elle n'a pas fui. Et évidemment, elle revêt son masque d'actrice, tout en prenant place à côté de lui.

    « Pardon, j'ai cru pendant un instant que tu serais mon masseur. »

    Non pas que cela soit effrayant, la douceur de l'Italien lui revenant même comme un flash.

    « Alors, tendu en ce moment ? » Finit-elle par dire, en évitant soigneusement de croiser son regard.
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    Avec une insupportable vanité, elle s'était imaginé pouvoir sonder le cœur de tout le monde. Les évènements avaient montré qu'elle s'était complètement trompée. Austen

    Re: l'envie de croire qu'on peut tout réinventer (oscalice)

    Sam 25 Mar 2023 - 6:58
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    Oscar Luccheti
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    Orientation & situation : homosexuel, en relation sérieuse avec Silas Caldwell, hésitant à rompre pour se mettre avec Gabriel Hartt
    Métier/occupation : Conseiller légal au centre LGBT de Los Angeles
    Études & fraternité/sororité : Doctorat partiel en exercice du droit. ("juris doctor" ; 7ème et dernière année jamais achevée suite à son agression)
    Résidence : Actuellement: Downtown, dans l'appartement luxueux de Silas. Anciennement: Eastside, avec son grand frère, Fabio
    Autres comptes : l'envie de croire qu'on peut tout réinventer (oscalice) ZQb8iUT
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    Journée spa, avec ton aimable générosité, Silas. Apparemment, je te manquais. Et je te manquais tellement que plutôt que de t'organiser pour revenir me voir plus tôt, tu as décidé de me payer une journée massage et jacuzzi. Ok, pourquoi pas. J'ai arrêté d'essayer de comprendre l'énigme que tu es. Si tu veux que je me fasse belle pour ton retour, je jouerai le jeu. Manucure, pédicure, masque facial, bain de boue ... Je fais la totale, pour ce que ça peut me foutre. Ce n'est pas comme si j'avais mieux à faire en t'attendant du haut de ma tour d'ivoire, de toutes façons. Je ne sais pas si tu réalises que tu me tues à petit feu, Silas.

    La journée commence tôt, bien que tu sais que je déteste ça. Ou peut être que tu ne le sais pas, d'ailleurs. Je ne sais plus si j'ai osé te le dire ou pas. Probablement. Ou peut être pas. On se voit tellement peu que j'en oublie comment on est quand on est ensemble. Voilà à quel point l'heure est grave. Mais bref, on s'en fout, hein. T'es pas là, moi si, et je t'attends, comme une princesse attendrait son prince. Ok. Si c'est comme ça que tu veux te la jouer, pas de soucis. Mais n'oublie pas que cette princesse n'attendra pas éternellement.

    9:00 et on commence par le jacuzzi. Une petite session de 15 minutes.
    9:15, masque facial à l'algue.
    10:00, manucure et pédicure.
    12:00, baignade pendant une heure.
    13:00, déjeuner. Même ça, tu t'es donné le droit de me l'imposer. Une table privée dans le restaurant de ton choix. Tu as même été assez attentionné pour commander tout un menu entier pour moi, pour t'assurer que je ne manquerait de rien. Je déteste les framboises, et ça aussi tu le sais, ou pas, je ne sais plus. Mais c'est pas grave, parce qu'il y a aussi du tiramisu ou un moelleux ou chocolat. On dirait que tu as commandé tout ce putain de menu pour t'assurer que je ne manque de rien. Je ne sais pas si tu réalises que je suffoque sous le poids de tes petites attentions. Je préfèrerais que tu sois moins attentif à tes responsabilités et plus attentif à mes besoins, Silas. Je n'ai pas besoin d'un putain de menu gourmet en 5 services. J'ai besoin que tu sois . J'ai besoin de toi, bordel.

    Le coeur saigne dans son attente.
    L'incertitude, insupportable, ne tient qu'à un fil.
    Il y a des questions, des doutes, des hésitations, des remontrances.
    Un soupir.
    La conviction que rien ne changera, que je dois simplement tout accepter et me taire.
    Ok, Silas.
    Je joue le jeu, pour toi.
    Mais je ne te serai pas éternellement reconnaissant pour m'avoir « sauvé ». Pas si tu finis par me tuer à petit feu, non. C'est plutôt contre-productif, sinon, tu ne trouves pas?

    Y'a une session de méditation de prévue pour 15:00 mais j'ai totalement la flemme, en fait. Je reviens pas, je pars fumer une clope. J'en peux plus de cette routine. Métro, boulot, dodo ... La vie est si fade sans ta présence. Et même cette journée spa est routinière, à sa façon, planifiée jusqu'au moindre détail, sans le moindre espace pour respirer. C'est à quel moment que tu me laisses vivre, en fait? Je ne comprends même pas comment on s'en est retrouvés ici: je vis dans une prison de ma propre création, pour ton plaisir. À aucun moment n'as-tu pourtant donné la consigne que je la construise. Tu n'as jamais réellement réclamé l'exclusivité de la monogamie. Tu n'as jamais insisté que je t'attende, telle Pénélope attendait Ulysse. Tu t'es contenté d'être parfait, adorable, attentif, attentionné, au delà de toute reproche. Et je me suis chargé du reste. Je t'aime, Silas. C'est justement ce qui fait le plus mal.

    16:45, une petite baignade de 15 minutes. C'était pas dans ton planning à la con et c'est un peu débile d'en faire une supplémentaire alors que mes cheveux sont enfin secs, mais je m'en fous, c'est ma petite rébellion à moi, la partie du programme que tu n'avais pas anticipée. Bon, ça et la pause clope. Tu m'as tellement saoulé que je me rebelle deux fois, vois-tu. Un nouveau record, je sais. Bref.

    17:00, et l'heure tant attendue est enfin là. Le massage. Ou plutôt, l'attente pour le massage, prévu pour 17:10. Ton mot prétextait que je suis toujours tendu et crispé. Bon, ok, peut être ... Mais est-ce que tu t'es au moins demandé si ça me dérangeait d'être tendu et crispé? T'en sais rien, en fait. Peut être que j'adore ça. Bon, non, j'aime pas du tout ... Mais quand même. Tu saoules à toujours tout savoir, mieux que moi. Même mes propres pensées, tu les comprends mieux, à priori, alors que je peine toujours à savoir ce que je veux.

    Une serviette enroulée autour de mes boucles trempées, mes doigts, toujours fraichement manucurés, scintillent sous les lumières accrochées au mur. Je dois avouer que ce peignoir et ces pantoufles sont hyper confortables. Je les volerais bien mais je sais déjà que tu les rembourserais si je le faisais, et savoir ça, ça me détracte complètement. Je te dois déjà bien assez de choses comme ça, pas besoin d'en rajouter à la liste. Silas, Silas ...

    Je suis si las de tout ce qui ne fonctionne pas dans notre couple, si tu savais.
    Tu m'as dit que tu m'aimais. Alors elles sont où, les putain de preuves?

    Une fleur fane sans soleil, sans eau, sans lumière.
    Je dessèche complètement, si tu veux tout savoir.
    Et c'est tellement con: t'es tellement pas présent dans ma vie que je me retrouve à te parler dans mes pensées, comme si tu pouvais m'entendre. À quel moment est-ce que je suis devenu pathétique?

    C'est probablement pour ça qu'elle me dévisage autant, la demoiselle qui vient d'entrer dans la salle. T'as vu ça, Silas? Tu m'as tellement brisé que maintenant, même les inconnues ont pitié de moi. Je souris, pour la forme, même si j'ai aucune envie de sourire.

    Puis je repose mon regard sur le magazine people que je tiens entre mes mains. Harry Styles et Olivia Wilde ont rompu. Quelle surprise. Je ne savais même pas qu'ils étaient encore en vie ... Mais bon, dans la vie il faut bien s'occuper comme on peut.

    Puis je relève mon regard, parce que quelque chose a fait « tilt », mine de rien. Cette inconnue ... Je la connais. Mais d'où?

    Les regards se croisent, pour de vrai, cette fois.

    Et je me rappelle enfin.

    Passion ravageuse,
    Tendres baisers,
    Pulsion meurtrière,
    Caresses enflammées.


    « Alice! »

    C'est un sentiment étrange qui s'empare de moi. La joie, mêlé à la satisfaction. Le soulagement de retrouver un visage familier dans ce lieu où, finalement, je me suis emmerdé toute la journée à lamenter ton absence. La satisfaction également de voir ton planning soigneusement préparé perturbé une troisième fois. Pour toutes tes qualités d'organisation, je ne crois pas que même toi, tu aurais pu manufacturer pareilles retrouvailles.

    « Pas basoin de t'excouser, ja dois avouer que j'ai moi-même ou basoin d'un momento pour te reconnaître. Ja ne m'attendais pas à te revoire ici, en vérité! » Ni même ailleurs.

    Une parenthèse électrique, folle, intrigante.
    La curiosité assouvie par l'appel de la chair et la rencontre de deux bassins.
    Une tendre douceur, une chaleur réparatrice, une fissure transformatrice, une choquante terreur.

    Puis, elle m'avait promis qu'elle s'occuperait de tout. Nos chemins se sont séparés. Fin de l'histoire. Tu ne la connaissais pas, celle-ci, je suppose. On s'était encore disputés, on avait rompu pour la cinquième ou sixième fois. J'avais envie de nouveauté. De vivre quelque chose d'inédit, pour changer de cette routine de merde dans laquelle on s'était emprisonnés. Je me souviens m'être demandé si c'était simplement les mecs, le problème. Ce n'est pas comme si j'avais eu beaucoup plus de chance que ça avant de te rencontrer.

    La curiosité a piqué, son dard plus perçant que celui d'une abeille. Un doux venin, onctueux, enivrant, comme du nectar ou de l'ambrosia. Le besoin de savoir. Et elle était belle, Alice. Son corps répondait à la mélodie du mien, et on dansait au même rythme dans ce bar – le singe ivre. Ce bar que j'adorais tant et que tu détestais d'autant plus. Elle, il ne semblait pas la déranger plus que ça.

    Donc oui, j'ai testé. Pardonne moi. Je ne pensais pas que tu avais besoin de le savoir: c'était juste une nuit, et on était séparés. Ça avait plutôt bien commencé. Elle était charmante, à sa façon. Elle avait un petit côté attachant. Et moi, je me suis plu à jouer le rôle d'un homme que je n'étais pas. Ce bel homme, viril, macho, hétéro, malgré une certaine sensibilité dont l'origine demeurerait un mystère. Je pense avoir été plutôt convainquant. Elle m'a même invité à rentrer chez elle. Et on l'a fait. Et c'était assez rafraichissant, pour être honnête. C'était différent. Pour une fois, je découvrais l'envers du décor. J'ai pénétré ses défenses comme tu avais pénétré les miennes, à tant de reprises. Je me suis surpris à l'aimer, le temps d'une nuit. J'ai apprécié cette harmonie entre nos corps, la douceur de sa peau, son parfum sucré-fruité.

    Puis, tout bascule. Une frayeur, si terrible que je ne m'en suis toujours pas remis. La menace d'un terrible accident, le genre d'accident qui vous déraille tout une vie, le genre d'accident qui annule tous les meilleurs plans – oui, Silas, même les tiens. Mon coeur a cessé de battre. Le sien aussi. Et je crois que finalement ça l'embêtait que je sois là. En un instant, toute la façade s'est effondrée, et je n'étais plus convainquant dans ce rôle d'uomo viril que je m'étais inventé. Laisse, je m'en occupe. Sa voix, ferme, expéditive, déterminée. À ce moment là, elle semblait savoir de quoi elle parlait. Je lui ai fait confiance, parce que je n'avais pas beaucoup d'autres choix, de toutes façons.

    Le lendemain matin je t'ai rappelé. Les filles, c'était clairement pas pour moi, finalement: trop compliqué, trop difficile. Trop de risques. Non, j'avais fini d'expérimenter, une nuit m'avait suffi, et désormais tu me manquais et j'avais besoin de te retrouver. Oui, toi, Silas. C'est vers toi que je me tournais, systématiquement, ces cinq dernières années. Et on s'est remis ensemble. Fin de l'histoire, pour de vrai, cette fois-ci.

    Elle me demande si je suis tendu. Est-ce que je suis tendu, Silas? Est-ce que j'ai seulement le droit d'avoir une opinion à ce sujet? M'en as-tu laissé le droit?

    « Non, pas dou tout. Lit-elle la déception dans ma voix? Comme ce désir de pouvoir être frustré, tant que cela reste de mon ressort, et non du tien? Comment tu fais pour avoir pareille emprise sur moi, même à distance? T'es vraiment fort, toi. Chapeau. Je tire ma révérence au maestro, vraiment. Enfin, ce matin oui. Ma plous maintenant, ja pas ou le choix. La journée entière, ça a été détente, détente, détente ... Ça se voit que c'était royalement chiant, quand j'en parle? Désolé, tu es bien placé pour savoir que je mens très mal, Silas. Et toi? Tou es tendoue? »

    Je ne me souviens pas de grand chose d'elle, en réalité. Je me souviens de l'éclat de son sourire, des rires de ses yeux, du chant crystallin de sa voix, de la douceur de ses doigts. De son prénom, également, ainsi que de son joli minois. Mais d'où vient-elle? Que faisait-elle, dans la vie? Avait-on seulement échangé tant d'informations? La rencontre avait été brève, intense, électrique. Deux âmes, perdues, égarées, qui s'attirent par leurs similarités, avant de se repousser dans la nuit, car le mythe était bien réel: les opposés s'attirent. Sauf que la seule chose qui nous opposait, c'était la biologie. Elle femme, moi homme. Et ça a suffi pour qu'on s'attire, quelques instants. Avant que toutes nos ressemblances ne s'interposent entre nous pour mettre terme à notre moment de folie.

    « Quella daviens-tou, dapouis le temps? » Autant tuer le temps en entamant une conversation, après tout.
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    2013

    2018

    2023

    Re: l'envie de croire qu'on peut tout réinventer (oscalice)

    Dim 26 Mar 2023 - 17:30
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    Alice Collins
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    La salle d'attente est trop petite pour supporter le poids du secret d'Alice.
    Elle se sent prise au piège, à peine un mètre à côté du géniteur de son fils, qu'elle a soigneusement évité pendant trois ans.

    Son cœur cogne dans sa poitrine malgré tous ses efforts pour le calmer.
    C'est lancinant, ça l'oppresse et la fait se tortiller sur son siège.

    Est-ce un simple hasard ou un coup du karma pour ne lui avoir jamais révélé qu'il était père ? Une catastrophe qu'elle avait dû taire déjà pour apaiser son côté femme indépendante, mais aussi pour ne pas créer une frayeur à cet homme qu'elle n'a connu qu'une nuit…

    Elle se permet un rapide coup d'œil sur lui. Dans d'autres circonstances elle aurait pu sourire de son apparence décontractée, avec cette serviette sur la tête. Au lieu de ça, elle se replonge dans un passé qui est immortalisé à jamais dans sa mémoire.

    Cette nuit si passionnée, romantique, presque… chimérique. Oscar, dont elle n'avait pu oublier le prénom, avait rendu plus vivant que jamais le mythe de l'Italien charmeur. Il n'en avait pas que l'allure, tout en lui avait été délicieux. Jusqu'à ce retour à la réalité brutal, malheureusement.

    Non, il n'aurait pas accepté la réalité à l'époque, peu importe qui il était foncièrement. Aucun inconnu n'accepte une paternité tombée du ciel, ou presque. Et puis, il faut dire qu'elle a tant fait les frais de ses histoires amoureuses, pour ne pas dire déboires amoureux, que ce choix de ne rien révéler coulait presque de source.



    La voix chantante de l'Italien contribuerait presque à détendre l'atmosphère. Il répond d'ailleurs qu'il est parfaitement zen et elle devine qu'il est sincère. Elle lui en voudrait presque de se sentir si calme, si détendu, quand elle se sent plus tendue que jamais à cause de ce qu'elle traverse. Et en même temps, mieux vaut qu'il soit dans cet état d'esprit là, non ? Alice tente un mince sourire lorsqu'elle ressent sa lassitude face à ses activités du jour. Ce qu'elle l'envie, à cet instant… Ce qu'elle aimerait savoir se calmer. Savoir apaiser son tempérament de feu. Trop boute-en-train, trop hyperactif. Trop ci, trop ça.

    « Oui, sinon je ne serais pas ici » Elle laisse planer son regard autour d'elle, sur cette ambiance zen qui contraste avec son anxiété du moment. Puis ses yeux reviennent sur lui. « J'ai un emploi du temps chargé, le quotidien est tellement prenant que ça ne fera pas de mal » Ajoute-t-elle en haussant les épaules, l'air de dire, une vie normale sommes toutes.

    Il se passe ensuite ce qu'elle redoutait.

    Oscar, es-tu obligé d'être si aimable ?

    Elle se sent tel un imposteur et c'est si douloureux.

    « Toujours la même, à peu de choses près » Dit-elle en réalisant à quel point la conversation est risible. Et combien son mensonge est grand. Pourtant elle le fait avec une facilité déconcertante.

    « Je danse, enfin j'enseigne la danse, c'est mon métier » Il aura fallu attendre trois ans, pour qu'elle se présente à lui, autrement que par son corps. Elle aurait aimé lui dire qu'elle était bien plus que ça, mais Tom était arrivé entre temps, et avait stoppé net tous ses élans carriéristes.

    « Et toi, à quoi ressemble ta vie ? » Cette curiosité aussi soudaine que nécessaire. Elle ne pourrait rien y faire, son destin est à jamais lié à celui d'Oscar. Pour Tom… Elle devrait l'écouter parler de lui.

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    Re: l'envie de croire qu'on peut tout réinventer (oscalice)

    Mer 29 Mar 2023 - 22:38
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    Oscar Luccheti
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    Si peu d'écart entre eux.
    Et pourtant, tant de distance.
    Distance immense, distance intense.
    Distance qui dévore, ne laisse rien en son sillage.
    Distance violente, assourdissante, assomante.
    Distance palpable, distance malléable.

    Mais invisible.
    Surtout pour lui.


    Lui, c'est moi. Oscar, l'italien. Enroulé dans une serviette comme un rouleau de printemps, les cheveux encore trempés par une baignade, les ongles des mains et des pieds fraichement manucurés. Le stade inévitable entre le brouillon et le chef d'oeuvre: l'argent de Silas fait de moi une beauté. Sa beauté. Poupée de cire, moulée à sa guise. On suit le programme, sans se poser de questions.

    Sur bien nombreux aspects, je lui appartiens.

    À toi, le tien,
    À moi, le mien,

    Mon mien.

    Où étais-tu lorsque je hurlais ton nom dans la solitude de la nuit?

    Larousse a écrit:
     entracte
    nom masculin

    (de entre et acte)

    1. Espace de temps qui sépare les différents actes d'une représentation théâtrale, les diverses parties d'un spectacle.
    2. Intermède, divertissement destiné à occuper cet intervalle.
    Synonyme : interlude
    3. Temps d'arrêt, de repos, de répit dans une action ; pause ; courte interruption : Ce n'était qu'un entracte dans l'échange de projectiles.
    Synonyme : pause
    4. Composition instrumentale destinée à servir d'intermède entre les différents actes d'un spectacle théâtral ou lyrique. (Il peut s'intégrer à une musique de scène.)


    C'est dans la définition 3 que je nous retrouve. Le temps mort entre les deux actes de notre histoire. L'entracte de notre union. Je t'attends, et dieu seul sait à quel point cela m'est insupportable. La pause silencieuse est plus cruelle qu'un véritable arrêt tranché. Elle suffoque et prive d'air jusqu'à l'asphyxie.

    Rimettiti in sesto, Oscar. Ispirare. Scade.

    Le silence pèse dans la salle. Je me demande si elle sait que tu en es responsable, Silas. À tous les coups, la pauvre Alice doit se dire que le mal-être provient de sa présence. Impensable.

    Un sourire germe au coin des lèvres. Discrètement, avec toute la délicatesse d'une pousse hésitante, et toute la promesse d'une orchidée éclatante. Le sourire s'accroît doucement, nourri par la chaleur de mes origines et mon tempérament bon-enfant.

    Il y a quelque chose d'hautement absurde à cette situation. Si Adriel ou Gabriel ou même Zus m'avait vu dans pareil accoutrement, je me serais très rapidement décoiffé, embarrassé par cette serviette imposante qui trône sur ma tête. Mais les enjeux sont différents, avec Alice. C'est une femme. Je m'attends déjà à ce qu'elle comprenne. Je n'ai rien à lui cacher. Je ne cherche pas ... Plus ... À lui faire croire que je suis un homme que je ne suis pas.

    Salout! Moi c'est Oscar!

    Un accueil chantant comme une promesse, des yeux enflammés par l'appel de la chair. Le but de séduire, celui de découvrir un nouveau pan, une nouvelle facette de la vie.

    Sexualité.

    Fluide, sinueuse, perfide comme une couleuvre.
    Elle gouverne les mouvements, dicte les pensées, contrôle les moeurs.
    J'ai été son esclave un long moment, après l'accident.
    Parfois je me retrouve encore livré à sa merci.

    Alice, la parenthèse.
    L'écho qui se perd au fond de la caverne.
    On sort de son corps un instant, pour devenir quelqu'un qu'on n'est pas réellement.
    Jouer le rôle devient libérateur. On devient soudain Oscar, non pas le douillet, mais le mâle, virile et protecteur.

    Le masque s'effrite rapidement une fois l'acte terminé et l'impensable commis.
    Tout tombe en miettes.

    Mis à nu, pour la deuxième fois en le plus bref des instincts. D'abord, de corps à corps. Ensuite, d'âme à âme.

    Tu m'as vu, Alice. Pour celui que j'étais réellement. Précieux, craintif, fragile, perdu. C'était il y a longtemps. C'était il y a hier. Aujourd'hui, je n'ai rien à te cacher. Demain, je serai le même.

    Oscar.

    Et pourtant, je ne t'ai pas menti. Pas réellement. Derrière mes allures et mes faux-semblants, tu as vu ma délicatesse dans l'art que j'avais de savoir embrasser, comme moi j'aimais être embrassé. Tu as senti ma douceur dans les tendresses de mes caresses et le charme saccharin de mes mots. Tu as vécu ma sensibilité dans la langueur de mes mouvements, nos corps entrelacés, mes mouvements prudents épousant les tiens avec toute l'élégance et la finesse qui manquait souvent si cruellement à mes ébats avec mes innombrables amants abandonnés aux annales du passé.

    Entracte.

    C'est ce que tu as été. Une entracte, phase de découverte dans un moment où je me perdais, quotidiennement. L'ironie du sort veut que nos chemins se croisent de nouveau dans cette nouvelle intermission que je vis à présent. Me remettras-tu de nouveau sur le droit chemin?

    Ta réponse est un bon début. Rire gêné, désarmé. Je suis confus dans mon embarras, perdu entre les plis de ma propre bêtise.

    « En effet ! Ja n'y avais pas pensato ... Excouse moi ! » Le silence est gênant car il met à nu, comme cette nuit fatidique. On se retrouve face à toutes ses pensées. Mais les questions fusent: comment vas-tu? Qu'es-tu devenue, depuis? La curiosité est un vilain défaut, apparemment, et j'ai toujours été un enfant sage. Pourtant ...

    Pourtant, il y a ce petit quelque chose, que les français qualifieraient de « je ne sais quoi ».
    Cette leur d'aventure et d'émoi qui pétille dans ton regard.
    Comme regarder dans un miroir.

    Sans savoir l'expliquer, je vois mon reflet en toi. Une affinité qui ne s'explique pas. Ça a toujours été le cas. C'est ce qui a attiré nos champs magnétiques il y a toutes ces années, j'en suis persuadé: on se ressemble, fondamentalement. Taillés de la même roche. Des statues de marbre, criblées d'imperfections, ravagées par les expériences et les années. Mais pas moins somptueuses pour autant.

    Quand je te regarde, je retrouve ces doutes et ces questionnements qui me pèsent également. Tu es très probablement préoccupée par des choses bien différentes ... Mais la sensibilité reste la même. Le poids reste le même. La solitude reste la même.

    La lis-tu, malgré mon apparence décontractée et mon humeur apaisée? Cette solitude qui me ronge de l'intérieur et menace de me tuer? Ce désarroi qui s'accroche à moi comme tes ongles trois années plus tôt? La lis-tu seulement?

    Moi, je la lis.

    Dans tes regards, fuyants et évasifs.
    Dans tes traits, affermis par le temps et les contrariétés.
    Dans ton language corporel, renfrogné et tendu.

    Et ça m'émeut, de voir tant de solitude, Alice. Car je ne sais que trop bien à quel point elle peut être cruellement accablante.

    Deux naufragés, perdus à la mer, sur le point de se noyer.

    Mais ... Qu'adviendrait-il si on se tendait la main pour essayer de se sauver?

    « Oh, oui, ja me doute ... Moi aussi en vérité ... » Nouveau silence. Que dire à une âme en peine lorsque cette peine est étrangement partagée? Je ne saurais te consoler, Alice: moi-même, je traverse ce même calvaire. « Si ça peut te rassourer, les services sont très bien ici ... Ja souis ici dapouis ça matin et ça m'a beaucoup détendou. Il corpo, tout dou moins ... »

    L'esprit en ébullition reste une fontaine dégueulant d'idées. Aucun massage, aucune baignade ne saurait taire le ruisseau de questionnements que je me pose, incessamment. Ainsi est le lot de ceux maudits par l'introspection. Je sais que tu sais de quoi je parle, Alice: cette malédiction est également écrite sur le tien, de visage. Je la vois. Il faut dire que tu ne cherches pas particulièrement à la cacher.

    « Oui, peu de cose près ... » Cette solitude que tu portes en ton coeur n'a pas changée, en tout cas. Elle s'est peut être approfondie et affermie, comme celle qui me pèse autour du cou comme une ancre en acier. Mais elle est bien présente, comme au premier soir. Elle ne s'est pas envolée.

    « Oh, la danse! Est chouette comme carrière en tout cas! » Nouveau silence. Je repense à la danse de ce fameux soir, lorsque nos corps se sont cherchés sur la piste bariolée et que nos rires ont été étouffés par les cris des haut-parleurs. « Ja me souviens que tou dansais très bien, è vero. Ça ta plait bien? » Meubler la conversation comme on meublerait une maison qui ne nous appartient pas: maladroitement, avec des objets de toutes tailles, de toutes couleurs et de toutes formes, qui ne s'assortissent pas. C'est l'intention qui compte.

    Et toi, à quoi ressemble ta vie ?

    Aucune lame n'est plus profonde que celle qui va droit au but.

    C'est ta mère qui t'a appris à poignarder avec autant de précision?

    C'est mon regard, qui fuit, désormais. Évasif. Perdu.

    « La mia vita? C'est oune excellente question ... » Le désir brûlant de parler de lui, de Silas, et de cette lassitude pesante que je vis quotidiennement à cause de ses absences chroniques est difficile à apaiser. Mais il le faut. Je ne peux pas admettre ces choses là à voix haute. Pas tant qu'il reste une lueur d'espoir, au fond de moi. Cela serait rendre la chose bien plus réelle que je ne le voudrais. Trop réelle. Une réalité accablante.

    « Ja travaille toujours au centre LGBT de Los Angeles. » Je me rends compte que tu ignorais également ce détail me concernant: difficile de charmer une femme en affirmant son homosexualité. Je n'ai rien trahi, lors de notre rencontre. Pendant quelques heures, j'ai incarné mon rôle à la perfection. Un masque finit toujours par tomber en lambeaux. « Ja souis conseiller jouridique. j'aiuto l'organisation à adhérer aux ... Hmm ... Lei requisiti di conformità legale ... Ja souppose qu'en anglais vous appelez ça les « exigences légalés da confourmité » ... Et j'aiuto aussi les visiteurs dou centre qui ont besoin de conseil sour la question ... » Nouveau silence. « Ça pas aussi passionnant qua la danza, ma ça ma plaît quand même. » Le désir brûlant (pour ne pas dire, le feu ardent smirk Arrow ) de se sentir utile. C'est uniquement ainsi que je peux réellement ressentir mon existence.
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    Re: l'envie de croire qu'on peut tout réinventer (oscalice)

    Dim 9 Avr 2023 - 11:26
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    Alice Collins
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    Avertissements contenu : Dépression postpartum.
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    Métier/occupation : Professeur de danse dans une école prestigieuse.
    Études & fraternité/sororité : A étudié la danse et le théâtre. Ancienne Alpha Beta.
    Résidence : Appartement dans le Northeast avec son fils Tom et Riley, sa meilleure amie.


    La gentillesse et la délicatesse d'Oscar saisissent Alice. Profondes et palpables, elles contribuent à détendre la boule de nerfs entremêlés dans le corps de la danseuse. Ces mêmes nerfs qui la stimulent même lorsque son esprit demande tout l'inverse. Mais l'Italien semble foncièrement doux, autant dans sa façon de parler que de se comporter.

    Lorsque ses iris croisent ceux de l'homme assis à côté d'elle, elle ne peut s'empêcher de se sentir à nouveau adolescente. Partagée entre ce suave et intense souvenir de lui, et ce sentiment électrisant que seul son regard azur peut provoquer chez elle. Ses paupières s'abaissent de nouveau, car son cœur se met à vibrer mystérieusement.

    Ne vous méprenez pas.
    Elle n'est pas entichée, ni attirée vulgairement.
    C'est autre chose…
    Une impression de complémentarité extra ordinaire.
    Son corps se souvient, son âme frémit.

    Oscar avait comblé un vide cette nuit-là.
    C'était un peu hors du temps.



    Dans cette pièce trop petite pour leurs états d'âme, ils tentent une discussion un brin bancale. Alice acquiesce, se demande comment il a pu tenir toute une journée dans cet endroit où le temps semble être à l'arrêt. Mais il a l'air si détendu, si apaisé, qu'elle se dit que ce n'est simplement pas fait pour elle. Il n'y a que l'activité physique intense qui la tranquillise ; ce n'est pas faute d'avoir essayé tout un tas d'autres choses.

    Son studio de danse est le meilleur spa qui puisse exister pour elle. Il lui permet de se dépenser physiquement et d'exprimer tout ce qui hurle en elle et qu'elle n'arrive pas à taire autrement. Et Dieu sait que ça déborde souvent. Seule la danse contemporaine a répondu à tout l'arc-en-ciel d'émotions que son corps porte si lourdement, et il peut s'agir de l'attraction, du désir qu'Alice avait de séduire Oscar, ce soir-là, il y a quatre ans en arrière.  

    Elle donnerait beaucoup pour retrouver cette insouciance, pour revivre ce moment où rien ne comptait plus que de découvrir l'homme qu'il était en usant de ses charmes.
    Mais Oscar semble si posé, si décontracté à cette évocation du passé. Alice prend une grande inspiration, cependant discrète.

    « Ca me plait plus que tout, c'est… vital, pour moi »

    Tu n'as rien vu Oscar.
    Je n'étais qu'une fille perdue sur une piste de danse…


    « Tu devrais oublier ma danse de ce soir-là…  Enfin, ça n'a rien à voir » Affirme-t-elle à l'aide d'un petit rire qu'elle ne contrôle pas. Sans compter la quantité d'alcool qui faisait croisière en elle dans cette boite de nuit, lorsqu'elle avait jeté son dévolu sur lui. Non, vraiment, c'est un souvenir qu'il pourrait oublier. Il ne l'a jamais vraiment vue danser.

    De la même façon, elle ne connaît rien, ou presque rien sur lui. Sur les occupations et les passions de l'homme qui a donné, trop donné de lui cette nuit-là. C'est avec le poids de Thomas dans son cœur qu'elle écoute Oscar parler de lui.

    Presque religieusement, s'oubliant elle-même l'espace d'un instant.

    Il faut dire que ses propos l'intriguent et captent toute son attention. Il travaille donc dans une association LGBT, et forcément une étiquette invisible se colle sur son front. Mais pas celle de l'homosexuel qui aurait eu une aventure avec une femme, bien que l'idée traverse l'esprit d'Alice un moment. Elle y songe, se dit que ce serait quand même très étrange, puis l'imagine simplement ouvert à différents possibles. Finalement, ils ont peut-être plus en commun que ce qu'elle pensait.  

    Et l'idée qu'il soit à ce point tolérant et même défenseur de ces différences, cela lui donne une valeur aux yeux de la brunette. Elle qui n'hésiterait pas à se battre corps et âme pour préserver la liberté d'aimer de chacun.

    « Mais si, c'est passionnant. Tu dois aider tellement de personnes… »

    Il en faudrait plus…
    Plus de gens tournés vers les autres.
    …hein, Alice.

    « Tu as fait des études de droit, alors… »

    Elle continue son enquête, teintée d'une innocence fictive nécessaire.

    « Il ne te reste plus qu'à me dire que tu es marié, avec des enfants, et je pourrai te féliciter pour ce parcours exemplaire. »

    Craquant un nouveau sourire, elle lui signifie d'un coup d'œil malicieux qu'elle n'est pas si sérieuse que cela et que ce parcours "exemplaire" n'est pas vraiment son idéal de vie à elle. Mais elle s'attend à tout, venant de lui. Elle doit se préparer à tout un arbre des possibles, sans vraiment savoir comment elle réagira à chacune des branches potentielles.

    Alice ne réalise pas que son corps se détend enfin. Ce n'est certainement pas grâce à sa baignade d'avant, ni grâce à sa frayeur de tomber sur le père de son fils. Mais il faut dire qu'il possède ce petit quelque chose… d'apaisant.

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    Avec une insupportable vanité, elle s'était imaginé pouvoir sonder le cœur de tout le monde. Les évènements avaient montré qu'elle s'était complètement trompée. Austen

    Re: l'envie de croire qu'on peut tout réinventer (oscalice)

    Dim 16 Avr 2023 - 7:24
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    Métier/occupation : Conseiller légal au centre LGBT de Los Angeles
    Études & fraternité/sororité : Doctorat partiel en exercice du droit. ("juris doctor" ; 7ème et dernière année jamais achevée suite à son agression)
    Résidence : Actuellement: Downtown, dans l'appartement luxueux de Silas. Anciennement: Eastside, avec son grand frère, Fabio
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    La passion.

    Capable d'embraser comme de dévorer,
    Ses baisers peuvent nourrir ou suffoquer.

    C'est la passion qui m'anime pour les droits des autres, et toi pour la danse.
    C'est la passion qui nous a portés, l'un vers l'autre, cette nuit fatidique.
    Deux corps, deux âmes, embrassées, épousées.

    Liés, un seul instant, furtif, si bref qu'il en serait presque inexistant.

    Mais il s'agit là d'un des rares souvenirs qui reste ardemment greffé dans ma mémoire: contrairement à tant d'autres moments, ce souvenir là, j'ai eu le luxe de l'obtenir après l'hôpital.

    Ta réflexion me fait sourire ; ton rire me fait rire de concert. « Ja veux bien ta croire ... Ma vraiment, tou dansais très bien quand même! » Le compliment se veut rassurant, sans pour autant perdre en honnêteté. Il faut dire que je suis plutôt bon public: contrairement à toi, mon expertise s'achève au bord de la piste de danse.

    La gêne et le malaise se dissipe rapidement, le contact visiblement tout aussi facile qu'il l'était, trois années plus tôt. Quelque chose nous avait tirés l'un vers l'autre, cette soirée là, c'est indéniable. Un appel plus fort que les sens et la raison. Je l'ai senti, au plus profond de mon être. Je le ressens toujours maintenant, en vérité.

    Non, il ne s'agit pas là d'une vulgaire attirance de l'ordre physique ou chimique,
    Mais bel et bien d'un appel plus lyrique et profond.
    L'appel de deux âmes qui vibrent à la même cadence, et opèrent sur le même plan.
    Il y avait une similitude, dissimulée au coeur de nos différences.
    Elle existe toujours: ton visage est un miroir inversé du mien.

    Je lis en toi les mêmes questionnements, les mêmes incertitudes.
    Cette même sensibilité, ce même besoin d'aimer et d'être aimé·e.

    Et tous ces doutes qui rongent dans les silences. Ces pensées qu'on préfèrerait taire sans jamais y arriver.

    Une appréhension se manifeste en remarquant l'aisance avec laquelle nos chemins se re-croisent:

    Y liras-tu davantage de choses qu'il n'y en a réellement?
    Je t'apprécie, Alice. Véritablement.

    Mais ...

    Il y a quelque chose que tu ne sais pas, sur moi.
    Quelque chose qui change tout, du tout au tout.

    L'homme que tu as aimé, pendant une nuit, pendant un instant ...

    Cet homme, que tu croyais pouvoir découvrir et connaître ...

    Cet homme là n'a jamais existé.

    Omosessuale.

    Le désir brûlant de l'appartenance au reflet. L'homme, le mâle. La force de la virilité.

    C'est les hommes que j'aime, Alice. Ça a toujours été les hommes. Je suis désolé, mais c'est la vérité. Je t'ai menti, il y a trois ans. Ou du moins ... J'ai feint être quelqu'un que je n'étais pas.

    J'espère que tu ne t'attends pas à ce que je sois le même, car ce n'était pas vrai, ce n'était pas moi.

    Et si ... Et quand ... Quand tu apprendras cette sombre vérité ... Comment réagiras-tu ?

    Me comprendras-tu?
    Accepteras-tu?
    Me rejeterras-tu?
    M'insulteras-tu?
    Me jugeras-tu?

    Aucun embarras n'est plus profond que celui de ne pas savoir communiquer son identité.

    Pourtant, c'est bien moi, Alice. Oscar, le gay. Mes amis me connaissent ainsi. Ma famille me connaît ainsi. Mes collègues, mes amants ... Tous savent cette vérité que je porte dans chacun de mes mouvements et dans les mélodies de ma voix. Tous. Sauf, peut être ... Toi ?

    Je n'aurais jamais dû tenter cette expérience, « au nom de la science ». Et maintenant, je me retrouve dans l'embarras: comment me confronter à tes opinions? J'ai trop peur de ce que tu pourras penser de moi.

    C'est bête, je le sais.
    L'homophobie, je la connais, sous tous ses visages.
    J'y ai même survécu. Ça a été difficile, mais je me suis accroché. J'ai ré-appris à manger, à parler, et à marcher. J'ai retrouvé certains de mes souvenirs, je les ai récupéré au compte-gouttes. Oui, l'homophobie, dans toute sa splendeur ... Je l'ai connue, et j'y ai survécu.

    Mais elle n'en reste pas moins bouleversante pour autant.

    Le mieux serait peut être de ne rien dire?

    Quel dommage que je sois bien faible menteur.

    N'as-tu donc pas déjà deviné la vérité, en me voyant, ainsi accoutré, aux doigts parfaitement manucurés?

    On tente une entrée en matière douce et délicate. Quelle chance j'ai de pouvoir revendiquer un emploi au centre LGBT local ... Il s'agit là du parfait moyen de tester les eaux sans pour autant plonger entièrement. En cas de réaction averse, il est toujours possible de rebrousser chemin. En théorie.

    Mais non.

    Tes paroles sont un soulagement qui retire la pesanteur invisible qui pesait sur mon coeur. Et si je ne compte pas tout avouer tout de suite ... Je suis au moins rassuré de voir que tu ne te recroquevilles pas avec dégoût face à cette révélation inoffensive en surface.

    C'est étrange de me dire que j'ai pu tant donner de moi à une personne sans savoir si elle m'accepterait réellement. Je suppose que c'est là qu'entre le jeu de rôle auquel je me suis prêté. L'espace d'une nuit, je n'étais pas Oscar, l'omossessuale fleur bleu. J'étais simplement Oscar, l'amante sensuale. Mais peut être que cette sensibilité qui t'a tant attirée avait déjà trahi ma véritable nature, sans qu'on ne s'en rende compte? L'attirance était-elle purement physique?

    Non.

    Il y avait eu autre chose.

    « Moi ça ma plaît beaucoup en tout cas. On essaie, ma on a toujours l'impressione da na jamais aider assez de gente... »

    Ta question réveille des souvenirs que j'essaie pourtant de ne pas trop garder en tête.

    UCLA ...

    C'était une autre époque, trop douloureuse pour que je me permette de réellement y repenser.

    « Ja ... Oui, plousieurs années. » Des études jamais achevées, car une agression a mis fin à ma vie telle que je la concevais. Je n'ai jamais pu terminer ces études. Je n'ai jamais pu obtenir ce diplôme pour lequel j'avais pourtant tant travaillé (pour une fois). Je ne pourrai jamais exercer cette profession qui me tenait pourtant tant à coeur: celle de l'avocat prêt à défendre la veuve et l'orphelin, devant un banc de jurés.

    Non.

    Relégué au rang de conseiller, je ne peux que donner des pistes, sans avoir le droit de réellement accomplir quoi que ce soit. Je pourrais en théorie retourner à l'école, terminer ces études ... Mais non. Ce chapitre est terminé. C'est peut être idiot, mais je ne me vois pas le revisiter de sitôt...

    Ta nouvelle question m'embarrasse, Alice. Comment y répondre? Vois-tu le rouge qui me monte aux joues?

    « Ja ... Haha, non, ja na souis pas marié et ja n'ai pas d'enfants ... Pas ancora, tout dou moins. » Je pourrais te parler de lui – de Silas. Je pourrais, oui. Mais je ne le ferai pas. Parce que j'ai encore un peu peur de ta réaction. Mais surtout parce que je ne saurais pas quoi dire. Je ne sais même pas où je me situe, dans cette histoire. Mieux vaut ne pas trop en parler tant que ce sera le cas.

    Mais mes mots sont révélateurs. Pas ancora. Mais bientôt, peut être. Un enfant. J'espère. Être père, pour rectifier les erreurs commises par mon propre père. Pouvoir aimer et élever un enfant, correctement. Un rêve des plus sincères. Un jour, oui. Je l'espère fervemment.

    « Et toi alora? As-tou un mari? Des jolis bambini? »

    Tu en aurais de beaux, des enfants, en plus, j'en suis convaincu. Je te laisse le temps de répondre, en sans insister plus que nécessaire. Mon regard est porté sur toi, mais je ne le plante pas dans tes yeux. Je te laisse l'espace qu'il faut pour répondre, au cas où cette question serait fâcheuse.
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