discord
FRATERNITIES, NOW
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

FRATERNITIES, NOWConnexion
Historique  
  • AccueilAccueil  
  • MembresMembres  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • -40%
    Le deal à ne pas rater :
    Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
    59.99 € 99.99 €
    Voir le deal

    TONIGHT IT'S GONNA BE THE LONELIEST

    Dim 9 Avr 2023 - 16:08
    more_horiz
    Adélaïde Sullivan
    Adélaïde Sullivan
    person
    PROFIL
    Messages : 3482
    Date d'inscription : 06/01/2014
    Identité HRP : Aurore
    Gameplay : troisième personne du singulier - entre 400 et 1500 mots
    Disponibilité RP : Disponible
    Avatar (+ crédits) : Nina Agdal (Cocaïne)
    Nationalité/origines : Argentino-Américaine (origines : Danoises et Argentines)
    Avertissements contenu : Maladies mentales sous traitement (bipolarité et nymphomanie), sexualité exacerbée, grossesse, fausse couche.
    Mention : Pauvreté.
    Orientation & situation : Bisexuelle en couple avec Aaron Campbell
    Métier/occupation : Directrice du Ritz-Carlton
    Études & fraternité/sororité : Etudes en dessin puis marketing à son arrivée à UCLA, membre des Alpha Bêta
    Résidence : Loft spacieux à l'intérieur même du Ritz-Carlton

    Aaron Campbell aime ce message

    TONIGHT IT'S GONNA BE THE LONELIEST
    ft.  @Andreas Klein & Aaron Campbell

    La tonalité résonnait dans l’habitacle de la voiture. Son téléphone connecté à son véhicule lui permettait d’appeler sans être déconcentrée, sans craindre d’être inattentive. C’était son second appel depuis qu’elle avait pris la route. Il fallait dire qu’entre chez Aaron et l’hôpital le plus proche, la route n’était pas spécialement courte pour autant. Elle se résignait donc à laisser un message quand la messagerie se faisait entendre. « Babe, c’est moi. Je pense que tu es occupé, ce n’est pas grave. Tu ne t’inquiètes pas quand tu rentres si je ne suis pas là, je suis partie faire un petit contrôle. Rien de grave à priori, je te tiens au courant dès que j’en sais plus. Je serais sûrement rentrée avant toi, profite de ta soirée, bisous. » Un message sur un ton calme, pas le moindre stress dans la voix parce qu’elle n’avait aucune raison de stresser. Le médecin de garde l’avait lui-même prévenu que de petits saignements en début de grossesse étaient communs à beaucoup de femmes et qu’elle pouvait se rendre à un contrôle si ça pouvait la rassurer.

    C’était dans ce but qu’elle garait son véhicule dans les alentours de 23h sur le parking de l’hôpital. Par chance, le milieu de semaine sonnait un calme relatif aux urgences. Il ne lui fallait attendre qu’une petite demie heure avant d’être prise par le gynécologue de garde. « D’accord, on va vérifier si tout va bien. » lui disait-il après qu’elle ait conté avoir constaté quelques gouttes de sang au fond de son sous-vêtement. Confiante, elle s’était installée et cette fois, l’échographie pouvait se faire sur son ventre qui, depuis quelques semaines, commençaient tout juste à marquer cette grossesse. Rien de très significatif puisqu’elle entrait tout juste dans sa neuvième semaine mais il lui suffisait d’être nue et attentive pour constater cette petite bosse qui se formait au bas-ventre. Pas de quoi rendre aisé la décision de le garder ou non, la discussion revenant souvent (pour ne pas dire tout le temps) entre Aaron et elle. En attendant, sa principale mission était de prendre soin de ce petit-être ayant tout juste la taille d’un raisin.

    Le visage détendu du professionnel et relativement souriant semblait n’envoyer que des signaux positifs. « Il était bien caché mais le voilà. Je vais prendre quelques mesures. » Une procédure qui prenait quelques minutes pendant lesquelles il bidouillait quelques boutons de sa machine. Les mêmes que son obstétricien habituel avait utilisés lors de l’échographie de datation. Quelques minutes où, de son côté, elle vérifiait son téléphone. Pas de nouvelle, bonne nouvelle, n’est-ce pas ? Le médecin, lui, comparait les mesures prises à l’instant à celles de l’échographie de datation. « Vous êtes venue seule ? » demandait-il, comme pour faire la conversation. « Oui. Mon compagnon est galeriste, il a une exposition ce soir. » Et il regrettera de manquer l’occasion de voir leur petit bouchon, pensait-elle naïvement. En réalité, elle allait être la première à regretter son absence.

    « Bon… Je suis navré de la brutalité de cette nouvelle et je regrette que vous soyez seule. La grossesse s’est arrêtée. » Un instant de silence, de flottement. « Je… Je ne comprends pas, vous l’avez trouvé, vous avez pris des mesures, c’est qu’il est bien là. » se persuadait-elle. « Oui. Malheureusement il est petit par rapport à la semaine dans laquelle vous êtes. Son cœur s’est probablement arrêté il y a quelques jours, je suis désolé. » Le choc se lisait dans les traits d’Adélaïde. « Oh. » Le coeur se déconnectait, le cerveau prenait le relais, réflexe du corps qui ignore pour mieux encaisser plus tard, qui cherche sûrement à la protéger. Avec automatisme, elle se rhabillait tandis que le médecin continuait de parler. «  …fausse couche … saigner abondamment dans les heures qui arrivent ou les prochaines 48h… antalgiques contre la douleur… aide médicamenteuse ou opération si le corps ne l’évacue pas… » Des paroles qui lui semblaient lointaines, qu’elle imprimait dans son esprit, qui lui faisaient mal tant elle avait l’impression qu’il parlait de cet enfant comme d’un déchet à se débarrasser.

    « On peut vous appeler un taxi si vous le souhaitez. » « Non, ça va aller. » se persuadait-elle une dernière fois en saisissant l’ordonnance pour les anti-douleurs avant de quitter le bureau. Son visage habituellement si souriant se dessinait en traits graves, son téléphone déjà à l’oreille en se dirigeant vers sa voiture. Troisième appel, minuit, pas de réponse. « Tu peux me rappeler rapidement s’il te plait ? » Toujours pas étonnant quand on savait qu’en cas d’exposition, il mettait son téléphone en silencieux et ne rentrait que vers une ou deux heure du matin, le temps de tout remettre en ordre et prendre la route pour rentrer. La même qu’elle prenait à son tour. Les minutes défilaient et elle ne savait pas s’empêcher de rappeler pour la quatrième fois. Minuit et cinq minutes. Elle perdait doucement patience. « C’est important Aaron, il faut que tu me rappelles, vraiment. »

    Minuit et dix minutes, un feu rouge. Naturellement elle s’arrêtait. Il lui semblait tellement long et pour la première fois depuis l’annonce, elle n’avait pas à se concentrer sur quoi que ce soit. Ni les paroles du médecin, ni la route, ni un quelconque message à laisser à Aaron. Elle était seule et son cœur se reconnectait, ne faisant plus qu’un avec son cerveau. Elle réalisait et se mettait à pleurer. Le klaxon de la voiture qui la suivait se faisait entendre. Le feu était au vert mais elle était incapable d’avancer. Pétrifiée derrière son volant, elle se faisait doubler, insulter au passage. En pleine crise de panique sous couvert d’une tristesse trop grande, elle laissait un dernier message de détresse à Aaron. Minuit et vingt minutes. « Viens me chercher… décroche ton… téléphone, s’il te plait... » Ses mots entrecoupés par ses larmes étaient annonciateurs d’une mauvaise nouvelle qui lui arrachait le cœur. « J’ai perdu... J’ai perdu le bébé, je suis désolée… » elle s’effondrait, littéralement, usant de ses dernières forces pour au moins garer son véhicule sur le côté. « Je veux pas rester seule… je t’en pries, viens me chercher... »

    Mais ses suppliques n’avaient pas suffi. Son téléphone restait silencieux. Minuit et trente-cinq minutes. Dans un dernier espoir, comme il avait toujours été convenu avec Andreas depuis des années en cas de pépin, elle lui envoyait sa position GPS. Dans ce qu’ils s’étaient dit, une fois était suffisante. Dans sa peur de rester seule, elle l’envoyait à plusieurs reprises pour faire sonner et/ou vibrer son téléphone. “ Envoie-moi ta position et je viendrais, je viendrais toujours. ” Ces envoies répétés hurlaient “ Ne me laisse pas. ”
    extensionauto_awesomeac_unitvolunteer_activism



    Let your arms be a place
    she feels safe in
    privacy_tip Permission de ce forum:
    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum