Allongé sur mon lit, sur le dos, regardant le plafond sans vraiment le voir, j’en viens à me demander pourquoi est-ce que j’ai mis cette alarme sur mon téléphone.
Je l’ai regardée, longtemps, avant d’appuyer sur le bouton pour l’arrêter, mais sans pour autant sortir de mon lit, qui pour le coup, est peut-être l’endroit où je me sens le plus en sécurité, en ce moment. Et pourtant, j’ai fais une promesse. Et j’ai beau avoir pas mal de défaut, je respecte mes promesses. Même faites à des inconnus, en fin de soirée. Joan, c’est son nom. Je lui ai fais une promesse, et je vais la tenir, même si pour ça, je dois quitter mon petit coin de tranquillité.
C’est sans aucune motivation que je me lève, afin d’aller prendre une douche, fraiche, pour tenter de me réveiller. Ou du moins, de pouvoir trouver un minimum de motivation pour ce que je m’apprête à faire. L’eau qui ruisselle sur mes épaules ne me détendent qu’à peine, même quand je ferme les yeux… Plus rien ne m’apaise, au final. Je secoue la tête, mes cheveux éclaboussant les parois, avant de sortir de la cabine, attrapant une serviette pour l’entourer autour de ma taille, avant d’aller me perdre dans mon dressing.
Comment est-ce qu’on s’habille, pour ce genre d’événement ? Est-ce que je dois mettre une tenue qui montre que je suis quelqu’un de sérieux ? Ou au contraire, est-ce qu’il faut que je paraisse naturel ? Cool mais sans donner l’impression que je m’en fous ? Mais… Je m’en fous. Du plus profond de mon être. Je finis par opter pour un polo et un jean, me couvrant la tête d’une casquette, comme si ça allait m’offrir un peu d’anonymat. J’ai une tête de Jack, là. C’est bien Jack, non ?
Maintenant que je suis prêt, je passe par la cuisine afin de me prendre un petit verre, versant le liquide ambré de mon meilleur whisky, avant de le porter à mes lèvres.
T’es con Adriel, t’es vraiment le roi des cons.
Je crache, par réflexe, dans l’évier de la cuisine, avant de poser le verre dedans, rejoignant le reste de vaisselle de mon repas du soir. Putain, mais oui, je suis le roi des cons… Du coup, me voilà reparti pour me re-laver les dents, de gober un chewing-gum, et de rejoindre le point de rendez vous donné par Joan. Vingt minutes de taxi, avant d’arriver. Longues, insipides, sans saveur… Juste de l’angoisse qui monte au plus profond de moi.
J’arrive, et salue Joan. Je suis mal à l’aise, clairement, je remet correctement ma casquette avant d’aller prendre place sur une des chaises placées ici, croisant les bras, et plaçant une de mes jambes sur la deuxième. J’essaye de me faire oublier, clairement. Et ça fonctionne. Jusqu’à ce que le maître de cérémonie -si je peux l’appeler ainsi…- ne me sourit. J’ai pas écouté, merde… Mais je suppose que c’est à moi de parler.
… Bonsoir… Ja…
J’allais dire Jack. Ouais, Jack, j’ai une tête de Jack. Sauf qu’en face de moi, maintenant que je daigne lever les yeux, j’aperçois un visage familier. Ode. Je ne peux pas mentir, je vais être grillé..
… Adriel.
On me salue, j’entends des bonjours… quel cliché, bordel.
C’est ma première fois, et j’ai pas grand chose à dire, en fait…
Et le silence. Oui, je sais ce que vous attendez tous, mais je ne ferais pas comme tout le monde, à décrire ma consommation, ou à raconter en quoi l’alcool a fait de ma vie un enfer. Non, l’alcool m’aide moi, dans ma vie. Heureusement. Alors ouais, j’ai pas vécu des horreurs comme Eliott, à ma droite, mais bon. J’ai pas envie de parler.
J’ai même pas envie d’être là.
J’attends que la réunion soit terminée, et regarde Ode, avec un petit sourire poli. J’ai juste honte qu’il m’ait vu là, en fait. Pour essayer de ne pas perdre la face, je fais le premier pas vers lui, deux cafés à la main.
T’en veux un ? J’ai pas trouvé mieux…
Autrement dit, ils ne servent pas de bière ici…
Je l’ai regardée, longtemps, avant d’appuyer sur le bouton pour l’arrêter, mais sans pour autant sortir de mon lit, qui pour le coup, est peut-être l’endroit où je me sens le plus en sécurité, en ce moment. Et pourtant, j’ai fais une promesse. Et j’ai beau avoir pas mal de défaut, je respecte mes promesses. Même faites à des inconnus, en fin de soirée. Joan, c’est son nom. Je lui ai fais une promesse, et je vais la tenir, même si pour ça, je dois quitter mon petit coin de tranquillité.
C’est sans aucune motivation que je me lève, afin d’aller prendre une douche, fraiche, pour tenter de me réveiller. Ou du moins, de pouvoir trouver un minimum de motivation pour ce que je m’apprête à faire. L’eau qui ruisselle sur mes épaules ne me détendent qu’à peine, même quand je ferme les yeux… Plus rien ne m’apaise, au final. Je secoue la tête, mes cheveux éclaboussant les parois, avant de sortir de la cabine, attrapant une serviette pour l’entourer autour de ma taille, avant d’aller me perdre dans mon dressing.
Comment est-ce qu’on s’habille, pour ce genre d’événement ? Est-ce que je dois mettre une tenue qui montre que je suis quelqu’un de sérieux ? Ou au contraire, est-ce qu’il faut que je paraisse naturel ? Cool mais sans donner l’impression que je m’en fous ? Mais… Je m’en fous. Du plus profond de mon être. Je finis par opter pour un polo et un jean, me couvrant la tête d’une casquette, comme si ça allait m’offrir un peu d’anonymat. J’ai une tête de Jack, là. C’est bien Jack, non ?
Maintenant que je suis prêt, je passe par la cuisine afin de me prendre un petit verre, versant le liquide ambré de mon meilleur whisky, avant de le porter à mes lèvres.
T’es con Adriel, t’es vraiment le roi des cons.
Je crache, par réflexe, dans l’évier de la cuisine, avant de poser le verre dedans, rejoignant le reste de vaisselle de mon repas du soir. Putain, mais oui, je suis le roi des cons… Du coup, me voilà reparti pour me re-laver les dents, de gober un chewing-gum, et de rejoindre le point de rendez vous donné par Joan. Vingt minutes de taxi, avant d’arriver. Longues, insipides, sans saveur… Juste de l’angoisse qui monte au plus profond de moi.
J’arrive, et salue Joan. Je suis mal à l’aise, clairement, je remet correctement ma casquette avant d’aller prendre place sur une des chaises placées ici, croisant les bras, et plaçant une de mes jambes sur la deuxième. J’essaye de me faire oublier, clairement. Et ça fonctionne. Jusqu’à ce que le maître de cérémonie -si je peux l’appeler ainsi…- ne me sourit. J’ai pas écouté, merde… Mais je suppose que c’est à moi de parler.
… Bonsoir… Ja…
J’allais dire Jack. Ouais, Jack, j’ai une tête de Jack. Sauf qu’en face de moi, maintenant que je daigne lever les yeux, j’aperçois un visage familier. Ode. Je ne peux pas mentir, je vais être grillé..
… Adriel.
On me salue, j’entends des bonjours… quel cliché, bordel.
C’est ma première fois, et j’ai pas grand chose à dire, en fait…
Et le silence. Oui, je sais ce que vous attendez tous, mais je ne ferais pas comme tout le monde, à décrire ma consommation, ou à raconter en quoi l’alcool a fait de ma vie un enfer. Non, l’alcool m’aide moi, dans ma vie. Heureusement. Alors ouais, j’ai pas vécu des horreurs comme Eliott, à ma droite, mais bon. J’ai pas envie de parler.
J’ai même pas envie d’être là.
J’attends que la réunion soit terminée, et regarde Ode, avec un petit sourire poli. J’ai juste honte qu’il m’ait vu là, en fait. Pour essayer de ne pas perdre la face, je fais le premier pas vers lui, deux cafés à la main.
T’en veux un ? J’ai pas trouvé mieux…
Autrement dit, ils ne servent pas de bière ici…
Non je ne crois pas à ce que tu me dis. Tu cours à l'échec tel que je l'ai prédis. Tu n'as jamais été capable de t'assumer, renonce à tes chimères et viens me retrouver.
J'aimerai tellement briser ta défiance, te prouver que je mérite ta confiance. Mais tu ne m'as jamais donné l'occasion de révéler ma passion.