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    Confidences pour conférence (Abel)

    Dim 18 Juin 2023 - 18:24
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    Håkon Walsingham
    Håkon Walsingham
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    Nationalité/origines : Américain aux orignies polonaises que l'on élude et cache sous le tapis.
    Avertissements contenu : Menaces, prise d’otage, blessure par balle, stress post-traumatique.
    Orientation & situation : Irrésolu. Les certitudes qu’ils croyaient solidement ancrées volèrent en éclats. Permettant ainsi à de nouvelles convictions d’émerger. Célibataire, un rien frivole sur les bords. Il continue de souffrir de l'absence de ces deux êtres ayant enchanté sa vie, et qu'il n'a jamais véritablement cessé d'aimer.
    Métier/occupation : Paléopathologiste. Il étudie les reliques des défunts perdus dans les âges et tente de déterminer les maladies ou les évolutions dégénératives ayant pu les accabler.
    Études & fraternité/sororité : Diplômé de l'Université d'Oxford où il a obtenu un Doctorat, en suivant un double cursus en Histoire et Médecine Légale.
    CONFIDENCES POUR CONFÉRENCE ·
    @Abel P. Fox


    Confidences pour conférence (Abel) Round-pushpin_1f4cd Los Angeles, CA
    Confidences pour conférence (Abel) 1f3e3 UCLA
    Confidences pour conférence (Abel) 1f4c5 Juin 2023


    Qu’est-ce que la vie d’un être humain ? Vous avez quatre heures. En l’état, pas vraiment. Toutefois, cette colle aux consonances existentielles et philosophiques, mérite bien que l’on s’appesantisse dessus quelques instants. Walsingham, définissez la vie. A cette question, l’interrogé se risquerait à répondre un tourbillon de premières fois sans cesse renouvelé, de la maternelle au cimetière. Point de vue intéressant. Quoi qu’un peu niais, simpliste et réducteur. A bien y regarder, le fait est que le vécu d’un individu est jonché d’expériences – uniques ou répétées – qui forgent son identité et lui confèrent toute sa singularité.

    Je vis, tu vis, sans joie, sans crie. J’assiste à notre lente agonie.

    La chute de sa première dent de lait. Sa première heure de retenue. Son premier coup de foudre en plein cœur … qui est en général aussi synonyme de premier chagrin d’amour. Son premier baiser profond, qui en appellera bien d’autres. Sa première soirée entre potes, et par lien de cause à effet, sa première cuite, ainsi que sa première gueule de bois carabinée. Sa première confrontation avec la mort, par le biais des obsèques d’un proche ou d’un être cher. Sa grande première fois, un peu gauche, un peu maladroite, mais qui dieu merci tendra à s’améliorer, la répétition faisant et la pratique aidant. Sa première voiture, gage d’émancipation et de liberté. Son premier entretien d’embauche. Son premier chez soi.

    Step by step. Bit by bit. Stone by stone. Brick by brick.

    Qu’ils soient tristes, anodins ou heureux, ces petits riens marquent de manière indélébile un Homme. Homme qui, arrivé au crépuscule de ses jours, se les remémore avec émoi, lorsqu’il regarde dans le rétroviseur, pour dresser un bilan de son passage ici-bas. Aujourd’hui est un jour à la saveur toute particulière pour la très altière Weronika Walsingham. Un jour à marquer d’une pierre blanche dans la vie d’une mère. Son petit viking est en effet en passe d’animer sa première conférence. Lui qui n’a jusqu’à présent participé à ce genre d’événements, qu’en qualité d’auditeur ou d’intervenant secondaire. A peine Håkon eut-il émergé des brumes du sommeil et avalé un café, que son téléphone se mit à sonner allégrement. En dépit du décalage horaire avec Charlestown, Madame sa mère affichait une exaltation, qui n’était pas sans rappeler celle qu’elle manifestait à la veille du coup d’envoi de la Fashion Week.

    She’s so excited, and she just can't hide it.

    En un temps record, elle s’exclama plus de fois que son fiston ne saurait le dire, sur le fait qu’elle était fière et heureuse pour lui. S’ensuivit une logorrhée et une diarrhée verbale, dont le chercheur se serait volontiers passé à une heure aussi matinale. A plus forte raison avec aussi peu de caféine dans le sang pour la supporter. Admirable de patience et de placidité, la conversation – ou plutôt le monologue – se poursuivit sur haut-parleur dans la salle de bain, tandis qu’il fit sa toilette, se brossa les dents, se rasa, s’habilla et se coiffa. Se contentant de rebondir ici et là – et quand il en eut l’occasion - en répondant par quelques mots désincarnés. Domicile quitté, le benjamin de l’illustre portée arpente les trottoirs, en zigzagant sur son skateboard à la peinture écaillée. Le tout attifé d’un chicissime costume made in France d’excellente facture, son fidèle sac messenger passé en bandoulière.

    I am a skater boy, they said, "See you later, boy"

    Un spectacle et une combinaison plutôt détonante, qui ne manquent pas d’interloquer bon nombre de badauds - entre lesquels il sinue et louvoie agilement. Portable toujours greffé à l’oreille, son intarissable génitrice continue de lui tenir le crachoir. Entre deux états d’âme de rombière orgueilleuse et une préoccupation futile de matrone élitiste, l’épouse cocufiée dans les grandes largeurs se met à chanter de nouveau les louanges de la chair de sa chair. Au moins, l’ego et la confiance en lui de l’intellectuel devraient bien se porter après cela. Aussi euphorique qu’une groupie ou une cheerleader sur le retour, elle affirme que tout le monde ici se réjouit pour lui, et qu’elle ne raterait sa présentation sous aucun prétexte. Oh ... mon ... dieu !

    C’est nous les imbéciles heureux.

    "Maman, c’est une conférence sur l’Osteogenesis imperfecta d’hier à aujourd’hui, pas un talk show avec Oprah Winfrey. Ce n’est donc pas retransmis à la télévision. … Nan, pas même sur une obscure chaîne scientifique du câble.", explique-t-il consterné, les yeux levés au ciel et la tête dodelinant de gauche à droite. Bien qu’habitué, le kid de Rhode Island est toujours estomaqué de constater que les nababs de la trempe de sa mère, sont totalement déconnectés des réalités. Indignée, la Dame Patronnesse s’offusque de cet ignominieux manque de considération. La prunelle ne ses yeux tutoie la gloire et s’apprête à passer à la postérité, sans que l’événement ne soit relayé ? Quelle indignité ! La postérité … rien que ça ! Comme si le monde allait s’arrêter de tourner. Comme s’il pouvait en changer la face et le révolutionner. Soucieuse d’atténuer la déception inexistante de son rejeton, Madame Walsingham en remet une couche, et serine pour la énième fois qu’elle est incommensurablement fière de lui.

    Même si elle ne manque pas de lui rappeler, qu’elle aurait préféré qu’il consacre sa vie à une activité moins macabre et morbide. Moindre mal. Tant que la fierté est là. C’est d’ailleurs ce qu’elle a encore dit pas plus tard qu’hier au Country Club, à Madame Cunningham autour d’un thé du Sichuan, au sortir de leur partie de tennis. Histoire de se faire mousser et de faire bisque bisque rage à sa chère amie. "Ouuuh, j’vois bien le coup venir … .", songe-t-il, en s’excusant par la gestuelle, après avoir évité de justesse la collision avec une adolescente absorbée par l’écran de son smartphone. Qui dit Madame Cunningham, dit forcément Tiffany Cunningham. Beau parti rencontré au lycée, phare de la jeunesse dorée américaine et quatrième plus riche héritière de la côte Est. Baillant silencieusement au corneille, le Rupin s’étonne que sa mère n’ait pas déjà volé l’arc et les flèches de Cupidon, pour s’improviser entremetteuse.

    Elle est pas méchante, mais putain qu'est-ce qu'elle est chiante.

    Un filandreux laïus sur la saharienne Y.S.L de sa partenaire de double sur le court gazonné plus tard, la bourgeoise se lance, avec ses airs de-ne-pas-y-toucher, dans la construction d’un échafaudage matrimonial aux petits oignons. "Bingo !", pense-t-il, en arborant un sourire niais et acquiesçant de la tête. Oh oui pour sûr, on devrait les inviter à dîner à la maison, la prochaine fois qu’il leur rendra visite. Sidéré et agacé, Håkon rit doucement sous cape en son for intérieur. Pourquoi faut-il que sa mère soit toujours si collet monté, même avec ses enfants ? Elle devrait y aller carrément franco en lui disant "Mon chéri, tu devrais copuler comme une bête avec Tiffany Cunningham dans tout les lits du Country Club et lui passer la corde au cou, avant qu’un autre coquelet s’adjuge la poule aux œufs d’or. Bon, je te le concède, elle n’a pas inventé la machine à cambrer les bananes. Mais dans le fond mon chéri, est-ce qu’on s’en bat pas un peu les reins !?".

    Un peu brut de décoffrage certes, mais au moins cela aurait le mérite d’être clair. "Aussi charmante et délicieuse soit-elle, je te rappelle qu’elle vit à New-York et que je suis à Los Angeles. Ce qui n’est, tu en conviendras, pas très commode pour établir une relation suivie, sérieuse et fonder une famille.", objecte-t-il avec un brin d’ironie, alors qu’il traverse un passage piéton. Un petit jump avec grab de la planche réalisé, afin de monter sur le trottoir opposé. Définition de charmante selon le dictionnaire de la haute en quatre volumes : Fille à papa pleine de fric. Délicieuse ? Doux euphémisme pour peste. Pour rien au monde Posh s’entichera d’une croqueuse de diamants oisive, superficielle, narcissique et écervelée.

    Love is a losing game.

    S’il ose à nouveau aimer … cela sera quelqu’un avec qui il partage de nombreux atomes crochus. Quelqu’un qui sera prêt à lui faire une place dans sa vie. Quelqu’un qui sera à même de le comprendre. D’un geste, d’un regard. Quelqu’un qui partagera ses goûts, ses centres d’intérêt. Quelqu'un qui l'acceptera tel qu'il est, et qui n’essayera pas de le changer. Quelqu’un comme la personne qu’il s’apprête à retrouver, par exemple. L’UCLA se dresse à l’horizon. Toujours aussi prolixe, maman poursuit son incoercible flot de futilités. Non sans bêtifier de temps à autres. Ce qui a le don de passablement exaspérer le fruit de ses entrailles. "Pitié maman, j’vais avoir trente-deux ans … . Il serait de bon ton que tu cesses de m’appeler ton bébé. Non seulement ça fait attardé, mais en plus ça invite à la régression mentale.", lâche-t-il dans un soupir désabusé, en se pinçant la racine du nez.

    Guère à son goût, la mama fustige cet élan d’insolence et d’effronterie, en montant au créneau et dans les aigus. Evitant de justesse la surdité, Håkon ferme les yeux, grimace et éloigne le téléphone de son oreille. Au loin, la silhouette affûtée du sémillant Docteur Fox s’esquisse. Distance  réduite, le paléopathologiste lève le bras et salue avec entrain son confrère. Un sourire enchanté et radieux peint sur les lèvres. Portable réarmé contre son ouïe, il décélère progressivement et profite d’un bref blanc entre deux tirades - légèrement moins courroucées – pour essayer d’en placer une. "Oui … ou… o… oui, oui … Ecoute maman, il va falloir que je te laisse, je suis arrivé à l’université. Oui … ouiii, c’est promis. D’accord. A toi aussi. Embrasse papa pour moi. A toute à l’heure.", conclut-il, les nerfs quelque peu attaqués et pas mécontent que cette communication touche à sa fin.

    Sublime est silence.

    Aussi éreinté et groggy qu’un boxeur saoulé de coups à la fin d’un combat au meilleur des douze rounds, l’intello raccroche et pousse un soupir éléphantesque. Manifestation, ô combien flagrante et palpable, d’un soulagement qu’il n’attendait plus. "Putain, les mères, j’te jure … faut-il qu’on les aime pour les supporter !", lance-t-il, en renvoyant le smartphone dans la poche intérieure de son blazer. Le ton mi-badin, mi-harrasé. Un sourire jovial, et bientôt un éclat de rire. Succinct et rapidement contenu. L’agacement n’entame cependant en rien l'humeur jouasse et la forme olympienne, du fiston à sa môman. Primesautier, il salue convenablement son fringant collègue, en lui donnant une accolade. La classique entre hommes, avec contact réduit et tapes gaillardes dans le dos. "Comment vas-tu en ce grand jour, Prince Abi’ ?", s’enquit-il, le verbe taquin, les sourcils arqués dans un petit air mutin et le sourire canaille. Inutile d’avoir fait Maths Po’ ou Science Sup’, pour saisir la référence de cet affectueux sobriquet, un rien customisé. Preuve en est qu’entre puits de science et grand enfant, la frontière s’avère plus que poreuse.

    Re: Confidences pour conférence (Abel)

    Lun 19 Juin 2023 - 16:27
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    Abel P. Fox
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    CONFIDENCES POUR CONFÉRENCE ·
    @Håkon Walsingham


    Confidences pour conférence (Abel) Round-pushpin_1f4cd Los Angeles, CA
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    Confidences pour conférence (Abel) 1f4c5 Juin 2023

    Le réveil sonna dans la petite lueur du matin, où les rayons de soleil, qui filtraient à travers les volets, parvenaient à faire danser quelques poussières en suspens dans l’air. L’air était doux pour un matin de juin et les couvertures bougèrent, laissant apparaître un corps nu et bronzé qui s’étira tel un chat. Un bâillement après l’autre Abel Fox attrapa l’engeance du démon qui continuait à déversait sa mélodie et un clic plus tard le silence revint religieusement dans la chambre. Il secoua la tête. Il avait encore fait le même rêve. Lui dans un hall d’aéroport et cette silhouette aux cheveux bouclées qui s’éloignait petit à petit sans qu’il ne puisse rien faire ni tenter. Ses pieds ancrés dans le sol de l’immense bâtiment, ne pouvait esquisser le moindre pas pour le retenir. Derrière lui, des mains semblaient vouloir le tirer à elles, promettant un avenir certain. Un avenir serein. Pourquoi était-on destiné à vivre ces choses ? Douloureuses ? Peut-être pas. Indélébiles, c’était une certitude. Certitudes qui vacillèrent longuement dans sa tête, dans son rêve.

    Assis au bord du lit, il secoua une nouvelle fois la tête en poussant un léger soupir. Abel finit de repousser les draps froissés et se redressa de toute sa hauteur. La stature était belle, le port confiant. Sa musculature finement sculptée fut bardée de ces mêmes rayons de lumière, zigzaguant sur ses nombreux tatouages. L’homme passa une main dans ses cheveux ébouriffés et d’un pas endormi traversa la pièce pour rejoindre la salle d’eau. La lumière tamisée n’agressa pas ses yeux couleur de nuit et il entreprit une toilette rapide pour se débarbouiller et se réveiller. Un dressing plus tard il avait enfilé une tenue de sport et mettait dans un sac un hakama bleu marine, un kimono d’un blanc immaculé et une ceinture noire. Son téléphone, ses clés, il vérifia à peine que tout était éteint et sortit dans ce matin déjà ensoleillé pour rejoindre le dojo qui n’était qu’à dix minutes de son appartement.

    La séance d’aïkido bien que matinale, eut l’effet escompté : relâcher la pression et préparer l’homme à ce qui l’attendait pour la journée. Sur le tatami la longue jupe noire virevolta, les prises s’enchainèrent et les pratiquants, de niveaux différents – mais ce qui faisait la beauté de l’art – évoluaient tels des danseurs dans une chorégraphie hypnotisante pour le spectateur. Les coups portés étaient certes impressionnants mais c’était surtout la délicatesse et la justesse qui ponctuèrent la séance. Abel dans cet habit bleu et blanc qui lui allait si bien – un rien l’habillait aurait pu dire sa chère mère – avait cette humilité de celui qui sait et qui avance sur la voie sans jamais la galvauder ni la salir. C’était une philosophie martiale du respect. L’aïkido l’avait tant aidé, sauver même disait-il souvent. Sculpter le corps et l’esprit, trouver le point d’équilibre entre la force physique et celle de l’âme. Comme un voile brume sur lequel il voyageait.

    Le retour par son domicile fut ponctué d’une gracieuse douche et d’un copieux petit déjeuner. A 35 ans il mangeait encore comme un adolescent en pleine croissance. Trace subtile de sa maladie stabilisée qui consommait, ou consumait, ses forces. Il lui fallait là aussi équilibrer et tenir bon. La musique qui sortait de l’enceinte accompagnait ses activités du matin, rythmant ses pas, donnant le tempo de ses préparatifs. On pouvait l’entendre chantonner – un grain de voix agréable – ou taper du pied pour suivre le son. Nouveau passage par le dressing qui faisait le lien entre la chambre et la salle d’eau du charmant loft. Il sortit un costume gris ardoise plutôt casual et pas trop guindé. La chemise blanche était un col mao et les chaussures des sneakers blanches. Devant le miroir il tenta de dompter la chevelure noir ébène et fût plutôt satisfait du résultat. Bien sûr la mèche et l’épi restaient les seuls rebelles de la fête mais faisaient son charme si singulier.

    Montre au poignet, il rassembla quelques papiers et un pc qu’il balança dans un cartable en tissu marron et lanières de cuir. Le chercheur grimpa sur son vélo et avala rapidement les quelques kilomètres le séparant de l’U.C.L.A. La ville s’animait et défilait autour de lui dans un flot continue de bruits, d’odeurs et de couleurs. Le sourire aux lèvres il arriva rapidement sur le campus et cala le vélo en lieu sûr. Ajustant sa veste il avisa bientôt son charmant collègue et pour ainsi dire ami qui arrivait sur son skate. Les deux énergumènes étaient à mille lieux des clichés de la conférence qu’ils allaient donner. Abel avec ses nombreux tatouages et ses clous aux oreilles, Håkon avec sa dégaine sans nulle autre pareille. Il lui donna une accolade et Abel sourit à sa référence. Le chercheur lui ébouriffa les cheveux.

    « Salut Junior ! » dit-il en imitant Sean Connery en père d’Indiana Jones.

    « Au poil et toi ? Ravi que tu sois arrivé en un seul morceau, j’ai toujours peur de te voir arriver en kit quand tu prends ton skate. Aller, viens on a encore des choses à préparer ! » et le voilà qui lui passe le bras autour du cou pour l’emmener dans la salle de recherche pour finaliser leur présentation. Il lui jeta un œil amusé.

    « Joli costard ! Un vrai prix Nobel ! Je suis très excité par cette conférence. T’as dormi un peu ? » Il savait qu’il s’agissait de la toute première conférence que Håkon animait en premier rôle et pour l’avoir vécu Abel savait qu’il pouvait s’agir d’un moment d’émulation mais aussi de stress. Détendre l’atmosphère était un jeu d’enfants pour ces deux-là et il ferait en sorte de lui prodiguer les derniers conseils pour que cela se passe le mieux possible. Après tout ils étaient experts dans leurs domaines respectifs.

    Arrivés dans la salle spacieuse, il posa une main sur la poitrine de son collaborateur et regarda sa montre.

    « Niveau de stress ? » questionna t-il en riant. Il s’éloigna un peu ensuite et sortit son ordinateur.

    « Que veux-tu revoir ou peaufiner en premier ? Nous avons bien une heure et demie devant nous. »
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    "We're only gettin' older, baby
    And I've been thinkin' about it lately
    Does it ever drive you crazy
    Just how fast the night changes? "

    Re: Confidences pour conférence (Abel)

    Mer 21 Juin 2023 - 22:13
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    Håkon Walsingham
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    Métier/occupation : Paléopathologiste. Il étudie les reliques des défunts perdus dans les âges et tente de déterminer les maladies ou les évolutions dégénératives ayant pu les accabler.
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    CONFIDENCES POUR CONFÉRENCE ·
    @Abel P. Fox



    En 2023, les clichés et les stéréotypes continuent à avoir la vie dure. Plus qu’hier, et sans doute bien moins que demain. C’est ainsi fait, cela a toujours été, et ce n’est pas prêt de changer. Pourquoi ? Eh bien, pour la simple est bonne raison que les à priori, les préjugés et les idées reçues sont le propre de la nature humaine. Démonstration. Au mot scientifique, il germe aussitôt dans l’inconscient populaire, l’image d’un homme d’âge respectable qui … flotte au-dessus des modes – version politiquement correcte pour dire ringard, hasbeen, vieux jeu et conventionnel. Petit, un peu empâté, dégarni, grisonnant de la tempe. Nippé en toute saison d’un magnifique gilet en jacquard, et d’un tout aussi ravissant pantalon en velours côtelé. Affublé d’emblématiques culs-de-bouteilles, posés sur le nez. Un peu loufoque, un peu excentrique. Obsessionnel, à mi-chemin entre le génie et la folie. Albert Einstein tirant la langue, en somme.

    Toutefois, cette image d’Epinal tend à muter et à évoluer. En particulier auprès des plus jeunes. Dans leurs esprits, un scientifique prend les traits d’un nerd hystérique, ou d’un geek quelque peu "bizarre", aussi à l’aise sur le terrain des interactions sociales, qu’un clarinettiste jouant la Rhapsodie de Debussy avec des gants de boxe. Remercions pour cela les références culturelles, télévisuelles ou cinématographiques modernes. A l’instar du Big Bang Theory, et de ses mémorables Docteurs Cooper et Koothrappali – pour ne citer qu’eux. Autant dire que les deux trentenaires allègres, sont à des années lumières des archétypes inhérents à leur corps de métier. Quiconque les croiserait pour la première fois dans la rue un week-end, déchargés de leurs obligations professionnelles, s’hasarderait volontiers à supposer, qu’il est respectivement en présence d’un chanteur à minettes et d’un joueur de hockey. D’un tatoueur et d’un déménageur. D’un artiste et d’un forçât. Surprise et incrédulité doivent d’ailleurs en frapper plus d’un, lorsque les membres de ce duo insolite lèvent le voile sur leurs occupations.

    Surprise, surprise. Couldn't find it in your eyes.

    Moralité : l’habit ne fait pas le moine, et il est bien imprudent de juger un livre à sa couverture. Une maxime déclinable à l’infini, et qui vaut sur de nombreux autres aspects. Comme le statut social, par exemple. Même s’il n’a guère d’atomes crochus avec les privilégiés de sa trempe, et qu’il se sent peu en phase avec un milieu, dont il réprouve autant la mentalité que l’art de vivre, bâti sur le consumérisme à outrance ... Håkon s’avère bien en peine pour donner le change et se renier. Le pli éducatif est pris, marqué et bien difficile à défroisser. Son allure, son phrasé et ses manières, sont autant d’éléments qui trahissent sa haute naissance. La tentation de l’amalgame est grande pour certains, qui lui témoignent d’emblée de l’hostilité et préfèrent le tenir à distance, sans chercher à briser la glace. Convaincu qu’il est fait du même bois que ses pairs. Condescendant, autocentré, hautain. Fort heureusement, il existe encore en ce bas monde quelques âmes intelligentes, tolérantes, ouvertes d’esprit et qui ne s’arrêtent pas aux apparences. Capables de se donner la peine de gratter le vernis, pour prendre le temps de découvrir ce qui se dissimule réellement derrière l’écorce.

    And I see your true colors shining through.

    Des âmes comme Abel. Et à en juger par la qualité de la relation qui unit les deux chercheurs depuis trois ans … tout porte à croire que le britannique apprécie, celui qu’il s’est aventuré à connaître et découvrir. Sentiment réciproque, mutuel et partagé. Tandis qu’il remet une illusion d’ordre dans sa tignasse claire – et grogne brièvement pour la forme – le petit viking sourit et s’amuse de la salutation de son confrère. Salutation pleine de piquant et on ne peut plus pertinente, puisque quatre ans les séparent. Chose que Junior oublie facilement, tant les griffes du temps semblent n’avoir aucune prise sur son aîné. "On ne peut mieux ! Dis donc toi, tu ne te ferais pas un peu beaucoup trop de soucis pour moi, hmm ?", constate-t-il, en pinçant affectueusement la joue du tatoué, le ton facétieux et une mimique cabotine peinte sur la trombine. Un rire folâtre fuse sur l’esplanade.

    Comme des enfants, le bonheur aux lèvres, un peu naïvement.

    Diffuse, une chaleur melliflue descend au fond de son cœur et l’emmitoufle. Il est toujours agréable de savoir que l’on vous apprécie au point de s’inquiéter pour vous. "Ne t’en fais pas, je reste très prudent. N’est pas Tony Hawk qui veut !", lui assure-t-il, désopilant, un petit clin d’œil à l’appui, le destrier à roulettes ramassé. Même s’il serait plus judicieux de dire je reste très prudent la plupart du temps. Point désireux que le Prince Abi’ se fasse des cheveux blancs avant l’âge par sa faute, Posh préfère donc passer sous silence sa mésaventure d’avant-hier. Où plongé dans ses pensées aux abords d’un feu piéton écarlate, il évita in extremis la catastrophe grâce à la prudence et aux réflexes d’un conducteur, qui ne manqua pas de fustiger son inattention. Décidé et déterminé, le biker passe un bras complice autour de son cou et l’emmène à l’intérieur du bâtiment. "Iwigo !", s’exclame-t-il, d’une voix de fausset, censée ressembler à celle de Mario, une main glissée dans son dos.

    It’s the time of my life

    Pas plus tactile que cela, Håkon ne bronche cependant pas et va même jusqu’à rendre la pareille, en manifestant à son tour de la camaraderie par la gestuelle. Preuve qu’en plus d’estimer le british, il se sent en confiance et à l’aise en sa compagnie. Navigant dans un dédale de couloirs parsemé d’étudiants et de professeurs, l’expert en maladies orphelines loue, non sans esprit, la mise de son collègue et ami. "Haha, c’est gentil. J’te retourne le compliment. L’auditoire va être captivé. Pas dit que tout le monde parvienne à rester pleinement concentré sur ce que tu dis … !", rétorque-t-il, le ton espiègle, un petit coup de poing indolore et affectueux asséné sur son biceps. Doté d’un charisme et d’une prestance innés, le conférencier a plus que fière allure. Aussi bien ainsi vêtu que dans des autours plus décontractés. Seule une gargouille en granit pourrait rester de marbre et insensible.

    You got soul, you got class, you got style, you're badass.

    Quid de l’état d’esprit du dandy à quelques interminables minutes de l’instant T ? Est-il aussi excité, que son compère ? Oui. Même si ce n’est pas le premier adjectif qu’il utiliserait pour décrire le maelstrom d’émotions, qui gronde dans les tréfonds de son for intérieur. "Moui, peu mais bien.", confesse-t-il, la tête qui dodeline légèrement, pour faire état de son sommeil. A dire vrai, le gaillard a davantage passé la nuit à tourner et faire ventilateur de son lit, que blotti entre les bras de Morphée. Les joies d’un savant cocktail de stress et d’exaltation. Pas dupe, et conscient qu’il est en définitive bien plus anxieux qu’il ne veut bien le montrer, Abel pose une main sur son muscle pectorale pour en avoir le cœur net. Prunelles baissées en direction de son torse, le néophyte sourit et attrape délicatement le poignet de l’homme rompu à la pratique de l’exercice qui les attend. Lentement, il remonte en direction de sa gorge pour y placer le majeur et l’index ornés d’encre contre sa carotide affolée. Histoire qu’il puisse mieux apprécier le chaos qui règne à l’intérieur.

    Et ça fait bim, bam, boum, ça fait pshht et ça fait vroum.

    "Tendu comme un string à Rio !", lâche-t-il, spontané et honnête, dans un gloussement moitié nigaud, moitié nerveux. Sérieux retrouvé et hilarité jugulée, il considère rapidement la somme de ses expériences passées, puis poursuit en avouant : "J’crois bien n’avoir jamais été aussi flippé depuis la soutenance de ma thèse.". Leurs voix résonnent et se réverbèrent dans la vacuité de l’auditorium. Déjà impressionnante, la vue des travées inoccupé suffit à accentuer le trac du paléopathologiste, qui ose à peine imaginer ce qu’il éprouvera lorsque les sièges auront trouvé preneurs. Bien plus à son affaire, Mister Fox installe sereinement son matériel et lui demande ce qu’il désire revoir en priorité. Ramené à la réalité, le bougre secoue modiquement la tête. Reconnecté à l’instant présent, il rejoint son condisciple et suit son exemple.      

    Apprends moi les choses de la vie, les mots qu'on se dit. Je doute de moi et rien ne va.

    "J’veux bien que l’on reprenne la dernière partie, où l’on aborde les perspectives de traitement et les enjeux qui devront être relevés à l’avenir.", déclare-t-il, le visage fermé, et l’intonation sérieuse – pour ne pas dire solennelle. Sacoche délestée, notes rapidement récupérées et ordinateur raccordé à l’entrelacs de branchements. Claire, parfaitement définit et bien organisée, la présentation s’articule de manière logique et suit un fil conducteur bien précis. Håkon ouvrira le bal en exposant la découverte archéologique, à l’origine de la mutation observée dans le séquençage génétique des dépouilles exhumées dans les montagnes du Kazakhstan. Puis dans un second temps, il inventoriera les facteurs environnementaux susceptibles d'avoir favorisé cette dite mutation. Abel prendra ensuite le relais, et se concentra sur l’aspect clinique de l’Ostéoporose imparfaite. Entre autres, il abordera les différents protocoles, en vigueur et à l’étude, employé pour prendre en charge la maladie et ralentir sa progression. Enfin, ils concluront de concert et démontreront en quoi cette découverte constitue une percée décisive, dans l’élaboration d’un traitement à même de contrôler la maladie – à défaut de l’éradiquer – et d’améliorer le confort ainsi que la qualité de vie des malades.

    It’s crystal clear.

    Rôdé et au point, le dernier né de la lignée Walsingham comprend bien vite que la source de son appréhension est toute autre. Encore à ses balbutiements, sa spécialité est une sorte d’hybride combinant, Médecine, Sciences dures et Sciences Humaines. Apparus au début du vingtième siècle, il n’existe en effet à ce jour aucune formation officielle et reconnue de Paléopathologie. Ses confrères et lui sont tous des Médecins Légistes ou des Anthropologues, ayant décidé de se tourner vers cette discipline encore très méconnue et confidentielle. Les historiens trouvent son approche trop scientifique. Quant aux scientifiques, les plus respectueux le voient comme un archéologue faisant de la médecine à la petite semaine. Pour les puristes et les plus conservateurs, il n’est qu’un dilettante et un fumiste qui saccage éhontément leurs plates-bandes. Ci gît les craintes du mordu d’aviron. Est-ce qu’il sera reconnu et considéré comme un des leurs ? Sa présence sera-t-elle perçue comme légitime, aux yeux de l’aréopage qui viendra les écouter ?

    Comme vous, comme vous, comme vous.

    Quinze minutes de répétitions à blanc plus tard, le tandem s’accorde le luxe d’une petite pause. Préoccupé et ne sachant trop sur quel pied danser, le blondinet reste silencieux. Pensif, il fixe le vague. Un trop-plein de stress le pousse à agiter frénétiquement son genou. Pas certain de devoir importuner son binôme avec ses tracas existentiels, il se résout finalement à partager sans détour ce qui le pèse. "Il y aura beaucoup de médecins, de spécialistes, de praticiens et d’autres chercheurs. J-je … je me demande si … .", commence-t-il, hésitant, avant de s’interrompre, une main gênée posée sur la nuque et le regard fuyant. Une profonde inspiration, une once de courage puisée, une illusion de consistance regagnée. Le regard noisette de son ami retrouvé, le Rupin poursuit afin que ce qui est encore à l’état une lapalissade prenne tout son sens. "… si les gens trouveront ma contribution pertinente sur ce sujet.", conclut-il, penaud, un sourire timoré griffonné sur les lèvres, le coin du sourcil gratté. Comme s’il s’excusait d’être là. Ainsi se répète le sempiternel malaise. L’impression de ne pas être à sa place. Dans son milieu social, au sein de sa cellule familial, et maintenant dans son travail. Pas sûr qu’une heure soit suffisante, pour venir à bout d’un syndrome de l’imposteur aussi solidement ancré.

    Re: Confidences pour conférence (Abel)

    Mer 28 Juin 2023 - 15:05
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    @Håkon Walsingham


    Évidemment qu'il se fait du souci pour lui. Évidemment. Il est comme ça Abel. Proche des autres. À l'écoute. L'empathique, l'épaule sur laquelle se reposer, l'ami qui est toujours là. Parce qu'il est loyal. C'est une certitude. Il s'abandonne à l'altruisme, à l'humanisme. Des grands mots qui résonnent dans cette tête bien pleine. Abel est cette personne. Il veille sur elles, sur eux. Ses amis. Son amant. Héritage ? Génétique ? Cette famille aimante et qui soutient, lui a permis d'être l'homme qu'il était aujourd'hui. Ces valeurs là, gravées en lui comme sans le marbre le plus pur. Son métier, sa passion, son abnégation. Vivre pour guérir les autres. Apprendre pour soulager les maux. Un leitmotiv plus vrai que jamais. Alors oui, le faux parent s'inquiète de ses amis. De savoir s'ils vont bien, de savoir s'ils vont mieux. De les aider du mieux qu'il puisse pour que ça soit le cas.

    Il rit. De bon coeur. Ces deux-là ont appris à se connaître. À voir au-delà des apparences. Une amitié qui était née dans la rigueur professionnelle. La nouvelle génération de chercheurs, de spécialistes. Ils détonnaient les deux cocos. Il fallait les voir quelques années en arrière, lui Abel Fox déjà bien connu dans le milieu scientifique appelé sur une mission archéologique. Tiens il n'avait jamais eu une telle demande. Pourtant il y était allé. Avide de savoir et de soif d'apprendre. De potentialités pour la médecine. C'est là dans la nécropole ancienne qu'il fit la connaissance d'Hakon ce beau jeune homme encore novice. Et pourtant bien calé sur le sujet. Analyse fine et pointue, le métis avait été entre de bonnes mains. La suite les avait fait se revoir. De longues heures passées ensemble à étudier le fruit des découvertes. Des journées, des nuits, cela avait de quoi rapprocher. Lui si jovial et tactile avait vite su aller au-delà de ce que laissait voir son collaborateur. Le port fier de Hakon, ses origines qui criaient la haute naissance, il était passé dessus, ne voyant que l'homme dans sa plus grande dignité. Et rapidement ils étaient devenus amis dans cette aventure professionnelle.

    "Humm, un peu rapide le pouls. Hé Tony Hawk, ça va le faire, ça va bien se passer. T'es déjà prêt de toute façon. Je le sais." assura t-il lorsque son ami avait pris son poignet pour remonter ses doigts jusqu'au cou. Il avisa ses constantes. Normal de ressentir ce stress. Après tout l'exercice, même s'il n'était pas nouveau, constituait une sacrée étape pour Hakon. Il se revoyait une bonne dizaine d'années en arrière, lorsqu'il avait finalement réussi à trouver la pillule qui le garde éveillé aujourd'hui encore. Mais Abel avait toujours été de nature confiante, même quand il se plantait. Il s'était retrouvé devant un auditoire d'hommes d'un certain âge, près à dégainer leur frustration et leur jalousie sur ce bel éphèbe. Sa prestation avait cependant laissé sans voix le public, parvenant même à finir sous des applaudissements mérités. De là avait découlé sa carrière qu'il construisait encore à présent. Le stress semblait ne pas avoir de prise sur lui. Pourtant il n'en tirait aucune gloire. Il aurait pu devenir ce jeune chercheur, ce bon parti à qui tout réussi. Mais cela ne l'intéressait pas.

    La vie simple d'un homme qui sait juste ce qu'il vaut et sait où il va. Peut-être pas pour tout et tout le temps mais cela ne lui faisait jamais peur. Du moins il transformait la peur en adrénaline. L'émulation faisait le reste.
    Ils déroulèrent le programme pendant un moment avant de reprendre leur souffle. Abel buvait un peu de thé vert japonais dans son thermos quand son regard se posa sur Hakon. Il fronça les sourcils en faisant une grimace. Il avait pris la parole, l'air peu confiant. Le métis posa sa boisson en l'écoutant. Il poussa ensuite un petit soupir et se leva pour venir se mettre à ses côtés. Là il lui donna un petit coup d'épaule à deux reprises doublé d'un petit rictus.

    "Oh la, Oh la ! Tu nous fais quoi là ? Tu te demandes s'ils vont trouver ta contribution pertinente ?? Mais rendez moi sourd s'il vous plaît ! Tu es juste à l'origine de cette découverte et si j'ai pu, si nous avons pu mener ces recherches c'est uniquement grâce à toi et ton expertise. La liste des participants contient bon nombre de paléologues, d'historiens, et je suis persuadé que ce que tu vas leur présenter trouvera un écho de qualité. Mes confrères, j'en ai invité une bonne partie seront tout aussi réceptifs." tout en parlant Abel avait fait ce qu'il faisait toujours : parler avec les mains. Elles s'actionnaient, se mouvaient au gré de ses phrases, les ponctuant ou les renforçant. Il tapota la cuisse de Hakon en la caressant machinalement.

    " Et puis tu parles de mon charme naturel mais t'es pas en reste ! Alors certes notre public n'est pas tellement de la fanfare mais tu dégages ce petit truc qui va au moins les faire taire, Haha !" la boutade était un compliment. Il avait pu voir Hakon à l'œuvre. C'était un très bon orateur et un excellent spécialiste. Il connaissait bien les sujets qu'il traitait ne laissant pas de place à l'incertitude. Ses sources étaient à chaque fois vérifiées et recoupées. Le hasard même ne se risquait jamais de le déranger. Doublé d'un charmant homme. Et Abel n'était pas resté insensible. Mais l'heure n'était pas aux divagations et divertissements et cela était une autre histoire. Il le regarda dans toute sa candeur et pendant un ment ne dit rien. Il caressa brièvement son dos.

    "On fait comme aux répètes sauf qu'il y aura du monde en plus. On s'est bien préparé. Et puis je suis là. Je serai là à tes côtés. Tu sais que tu peux t'appuyer sur moi quand tu veux." Peut-être que ses incertitudes cachaient autre chose, ça Abel n'y avait pas encore accès. Les deux âmes n'avaient pas livré toute leur intimité. Il restait encore à découvrir mais leur amitié était faite de cette trempe appelée à durer.

    " Tu veux que je te fasse un petit massage express ? Ma grand mère m'a appris le massage des mains et des tempes. Ça arrivait toujours à nous calmer et nous rassurer mes cousins et moi." Il se revit en Inde dans sa famille paternelle, petit, dans cette maison familiale et nombreuse. Amma. Elle lui manquait. Il faudrait qu'il songe sérieusement à retourner la voir. Aux vacances d'été peut-être. Il voudrait emmener Ode.

    Abel observa le paléo.
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    "We're only gettin' older, baby
    And I've been thinkin' about it lately
    Does it ever drive you crazy
    Just how fast the night changes? "

    Re: Confidences pour conférence (Abel)

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