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    where's my love? (Peter&Deborah)

    Mar 27 Juin 2023 - 17:40
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    Déborah L. Michaels
    Déborah L. Michaels
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    Orientation & situation : Divorcée de Peter Michaels et célibataire - Hétérosexuelle
    Métier/occupation : Professeure de danse dans un conservatoire
    where's my love? @Peter L. Michaels


    Salut Peter. Je voulais t’annoncer moi-même le décès de maman et papa. Je suis désolée de ne pas prendre la peine de t’appeler. L’enterrement aura lieu jeudi à 10h, au cimetière de Westwood. Si tu veux venir : après tout, tu les connaissais bien. A plus tard. Déborah.

    […] Le téléphone, tu l’as perdu dans la maison. Ce message, ça fait déjà 3 jours qu’il est parvenu à son destinataire : et tu n’as aucune idée de la réponse – si réponse il y a eu. Tu fixes le sol, en sous vêtement, assise par terre : autour de toi, un parterre de robes noires, toutes plus belles les unes que les autres. On y est, c’est le jour J : l’enterrement de deux parties d’toi-même, qui ne sont désormais plus. Et tu ne sais pas si tu auras le courage de te lever et d’y aller. Parce qu’y aller, c’est renoncé. C’est s’avouer vaincu par la mort et être d’accord avec le fait qu’il n’y aura pas de suite à cette histoire. Et c’est brut. C’est dur. « Maman ? » La poignée se tourne. La porte reste close. Tu as fermé à clés. « Maman, on doit bientôt y aller. Tu veux de l’aide ? » Tu aimerais la rassurer. Lui dire qu’il reste quelque chose de vivant en toi. Mais la seule chose qui te vient à l’esprit, c’est le dernier enterrement auquel tu as assisté : celui de ton fils. Et la pluie glisse sur tes joues.

    […] « Tu es très élégante maman. » Les derniers escaliers et tu lèves la tête. Tes cheveux blonds volent au vent, les quelques coups de pinceaux sur ton visage semblent cachés ta tristesse. Et la toile que tu es est rayonnante. Elle a raison Kimmie : tu es très élégante pour ton rencard avec la mort. Tu lui souris légèrement. Tu ne fais même pas attention à ce qu’elle porte : tout te semble si futile. Les talons claquent sur le sol. Le téléphone reste introuvable. Et toi, tu commences aussi à te perdre.

    […] La voiture se gare. Ce n’est pas toi qui conduis, mais un chauffeur pour l’occasion. Pas l’cœur, pas l’corps à réfléchir. La facilité sûrement. Tout le trajet a été silencieux : ta fille pianotait encore et encore sur son téléphone. Et elle, elle descend déjà. Rien ne semble l’atteindre. Personne ne semble se rendre compte que toi, ton monde s’est ouvert sous tes pieds : et que t’es en chute libre. Tu regardes la porte, la poignée. Tu t’dis que c’est insurmontable, que tu ne pourras pas sortir de là. Et pourtant, tu claques déjà la porte derrière toi. Il y a du monde à cet enterrement : pas que tes parents étaient appréciés, mais toi tu l’es. Alors forcément, tout le monde veut te montrer leur soutien. Tu ne peux t’empêcher de trouver ça égoïste, ce qui rend la cérémonie encore plus débile. Mais tu fixes les deux cercueils qui attendent déjà. Qui n’attendent que toi. Et tu ne peux plus avancer. Paralysée.
    Codage par Libella sur Graphiorum

    Re: where's my love? (Peter&Deborah)

    Mar 27 Juin 2023 - 22:43
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    Orientation & situation : Toujours bisexuel, toujours refoulé, toujours célibataire. Divorcé de Debbie Michaels, plaqué en 2020 par Lysander E. Foster.
    Métier/occupation : Romancier de renom et consultant sur le plateau de tournage de BLACK wives.
    Études & fraternité/sororité : Anciennement: critique littéraire & musicale à Entertainment Today (LA), peintre amateur. Pas d'études supérieures.
    Résidence : Luxueux penthouse (Downtown), où il réside actuellement avec sa fille, Kimberley Michaels
    Autres comptes : where's my love? (Peter&Deborah) ZQb8iUT
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    trois jours plus tôt.

    C'est une belle journée, agrémentée par le chant des rossignols et un café particulièrement somptueux. La cohabitation avec Keats me ramène à une période désormais révolue où la vie était plus simple et le monde plus inspirant. J'étais jeune, alors. Keats l'était aussi. Deborah, également. Le soleil est captivant, ce matin. Je me surprends à ressentir les premiers soupçons de l'inspiration. Peut être que je trouverai le courage d'écrire un poème, toute à l'heure. Cela doit bien faire ... Je réalise que je ne me souviens pas de mon dernier poème. Ça date très certainement de l'université. Tant de choses ont changé depuis ...

    Le téléphone vibre. Le toast distraitement reposé sur l'assiette continue de me dévisager avec insistance. Je regarde l'écran.

    Salut Peter. Je voulais t’annoncer moi-même le décès de maman et papa. Je suis désolée de ne pas prendre la peine de t’appeler. L’enterrement aura lieu jeudi à 10h, au cimetière de Westwood. Si tu veux venir : après tout, tu les connaissais bien. A plus tard. Déborah.

    Mon coeur se resserre.

    La tartine reste seule, abandonnée sur son assiette.

    ____

    Maintenant.

    Le vent a tourné, le climat a changé. Mon humeur aussi.

    L'inspiration ne vient pas.

    C'est paré de noir que j'attends en silence que les embouteillages prennent fin. J'agite nerveusement ma jambe droite sur la banquette arrière du Uber.

    « Vous ne pouvez pas faire détour par Jefferson Boulevard? »

    Négation affirmée pour une raison que je n'absorbe plus. C'est étrange de constater comment certaines choses peuvent perdre toute leur importance dans les bonnes circonstances.

    L'attente semble interminable. Ma montre me torture avec l'heure qui s'approche dangereusement de celle du commencement. Tu me connais assez pour savoir combien les retards me sont insupportables. Presque autant que les embouteillages. Par coup de chance, ou acte du destin, la route se déblaie suffisamment longtemps pour que le véhicule m'amène à bon port.

    « Merci. » La parole est offerte distraitement, avant que je ne me propulse hors de la BM. Je suis paré d'un de mes plus beaux costumes, non pas par vanité mais bien par respect.

    Tu es ma famille.

    Combien de fois nous sommes-nous répétés ces quatre traitres mots, dans ce qui semble désormais être une vie passée? Avant Adrian, avant même Kimberley. Je sais: tu as souvent douté de leur sincérité. Cela ne les rend pas moins sincères pour autant. Bien entendu, ta famille est également la mienne. Je suppose que je dois dire étais? Chaque jour, j'ai l'impression de devoir m'habituer à une nouvelle réalité.

    C'est uniquement dans ce genre de moments que l'on réalise réellement la fragilité précaire de la vie. Lili-Rose. Gabriel. C'est un chapitre qui se termine, et un gouffre qui se creuse.

    Je balaie les visages à la recherche de ton regard. Quelle que soit la foule, je te reconnaitrais entre mille.

    Lorsqu'enfin, je vous vois, je te rejoins en silence. Kimmie est complètement captivée par cet iPhone que j'aimerais lui arracher des mains pour l'occasion. Au lieu de ça, je me contente de me rapprocher de vous.

    « Je suis désolé. »

    Trois mots. Aussi simples qu'ils sont expressifs. Nous n'avons jamais eu besoin de nous raconter des romans. Les subtilités de notre histoire se sont toujours jouées entre nos mots, mais surtout nos silences.

    Re: where's my love? (Peter&Deborah)

    Mar 27 Juin 2023 - 23:01
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    Pourquoi faut-il que les mauvais souvenirs se frayent un chemin en même temps que le malheur ? Si chacun attendait son tour, la vie ne serait pas si dure à apprécier en ce moment. Tu peines à comprendre, à t’rappeler du son des voix ; de l’odeur de la peau ; de la chaleur des étreintes. Les nuits semblent interminables alors que cogne sur toi un soleil de plomb. Ou peut-être est-ce simplement une bouffée de chaleur ? La respiration s’accélère : tu te noies Déborah. Les feux sont au rouge, alors qu’tu te demandes comment t’as fais pour atterrir ici. Encore un enterrement. Une énième partie de toi qui s’envole rejoindre un monde qui ne t’acceptes pas encore. C’est pas ton heure qu’on te répète : j’veux juste rentrer à la maison, qu’tu nous réponds. Y a pas d’âge pour se sentir défaillir ; pas de remèdes à l’incurable. Et ce vide intense, il te rappelle celui d’Adrian. Un énième trou dans c’cœur, semblable à un gruyère.

    Et pourtant. Les mots raisonnent. Tu sors de ce monde de torpeur pour poser tes azurs sur un visage trop connu. Tu l’as tant détaillé, tant admiré : ta famille. Les iris pétillants, les fossettes rassurantes ; quelques rides par-ci par-là. Des traits que tu as mémorisé, encore et encore, à l’observer. A l’aimer. Tu baisses les yeux, incapable de répondre. Peut-être que ce seul mouvement lui suffira ? Tu n’sais pas tellement si entre vous, c’est toujours aussi évident. Si entre vous, il n’est plus nécessaire de communiquer. Si entre vous … C’est comme avant. Tu inspires. Et finalement, le fixant, tu demandes. « Je peux ? » Et tu désignes son bras.

    Peut-être veux-tu seulement ne pas t’effondrer ? Ou te rassurer ? Te dire qu’il est là, au cas où, qu’tu peux compter sur quelqu’un. Que ce n’est pas si fini que ça, qu’il y a du bon quelque part.

    J’veux rentrer à la maison, qu’tu nous réponds.
    Codage par Libella sur Graphiorum

    Re: where's my love? (Peter&Deborah)

    Mer 28 Juin 2023 - 2:22
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    Avec le temps, les plaies s'estompent. Les blessures se referment.

    C'est le genre de platitudes qu'on immortaliserait aisément sur la page, agrémenté d'un fier sourire en coin.

    La vérité est toute autre.

    Certaines plaies sont trop profondes pour réellement pouvoir se résorber. À quand remonte le dernier enterrement? Je la connais, la réponse. Je m'efforce simplement de ne pas y penser.

    Le décor change. Les circonstances, aussi. C'était une affaire bien plus sobre, bien moins publique. Nous n'avions jamais été trop friands des regards, toi et moi: notre histoire n'appartenait qu'à nous. Et dans ce moment d'intimité, je me suis senti mourir à tes côtés. Une part de moi est morte, définitivement, ce jour là, avec Adrian. Je n'ai pas besoin de te le rappeler: tu as vécu la même chose de ton côté. Il s'agissait des parts qui croyaient au bonheur, et à la force de notre amour. Sans elles, les choses n'ont jamais su se régulariser. L'amarre nous reliant sectionnée à tout jamais.

    Le silence était lourd, ce jour là, d'une pesanteur étouffante. Nous marchions, silencieusement, côte à côte, sans réellement se voir, ni se regarder. Je suis rentré en premier. Tu es restée des heures durant, face à cette tombe trop petite pour pouvoir exister, et pourtant, cruellement réellement.

    Je n'ai pas su t'attendre.

    C'était comme si une part de toi s'était volontairement enterrée avec lui. Et moi, dans mon déni ... Je l'admets: je n'ai pas su te gérer. Je n'ai pas su me hisser à la hauteur, ni assumer ce rôle de patriarche protecteur que la société m'avait confié.

    Est-ce donc cela que l'abandon?

    C'est ce que tu m'avais reproché, à l'époque. Je m'étais enfermé dans mes histoires et dans mon chagrin, happé par l'appel des délais, de mes fictions, et de la promesse fanante du succès. Tu disparaissais davantage de jour en jour, et je me refusais à le voir. Jusqu'au bout, tu as essayé, à bout de bras, de nous porter. Moi. Kimberley. Notre famille.

    Finalement, rendue invisible, tu as fini par baisser les bras. J'étais bien trop lâche pour essayer de te rattraper.

    Le mal était déjà fait, la séparation plus facile à assumer que la potentialité d'une réparation. Signer cette feuille était plus simple que tenter de reconstruire à neuf le château de cartes déchiré de nos passions passées.

    Ta question désamorce autant qu'elle attendri. Le bras est tendu, avec trop d'enthousiasme, peut être, pour l'occasion. Le désir de bien faire, probablement. Cette fois-ci, je ne te laisserai pas seule face à ton deuil. Ça ne remplacera jamais les erreurs du passé, mais peut être que cela pourra aspirer à les compenser.

    Quel comble, pour un écrivain, de ne pas savoir trouver les bons mots pour te consoler. Mon plus grand échec, très certainement. Combien de fois me l'as-tu déjà reproché? Jamais, justement. Ou peut être juste une seule et unique fois, lorsque les choses étaient intenables et que tu ne parvenais plus à me ménager. Ou peut être que ces reproches, je les ai imaginées. Tout s'emmêle tellement, dans ces années terribles. J'essaie d'avancer mais un boulet semble perpétuellement m'ancrer à ce chapitre hantant de nos vies.

    Tous ces best-sellers écrits, toutes ces âmes inconnues inspirées, l'espace de quelques jours. Tout ça ... Pour quoi exactement? Il y avait une femme, dans ma vie. La seule et unique personne que je n'ai pas su aider avec mes paroles. Ce n'est pas tant que je ne disais pas les bons mots: je ne disais rien. Mais là où le silence avait toujours fonctionné entre nous, il ne suffisait plus dans ces moments incertains.

    Aujourd'hui, c'est pourtant au silence que je me remets. Il faut croire que certaines choses ne changent jamais, et que j'ai définitivement oublié comment te parler. Mon bras se contente de s'enrouler autour de ta taille, pour tenter de t'offrir un soutien, un appui. Les gens font signes, les corps s'avancent, et je comprends qu'il est temps de rejoindre le groupuscule qui pénètre la chapelle.

    Nous avançons, solennellement, vers cette cruelle cérémonie qui nous confronte à la pire réalité qui puisse exister: la mort.

    Et je me sens cruellement impuissant de ne pas savoir faire autre chose que de me taire, en ces moments troublés.

    Re: where's my love? (Peter&Deborah)

    Mer 28 Juin 2023 - 9:17
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    Déborah L. Michaels
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    Et peut-être que, finalement, c’est mieux ainsi. Le silence n’a jamais été que l’histoire de votre vie : il raconte si bien les morts. Ça te ressemble un peu, en ce jour endeuillé : quand les plaies profondes s’ouvrent, il n’y a aucun moyen d’arrêter les vannes d’un sang qui coule à flot. Et tu peines à croire que personne ne le voit : ton âme se vide à mesure qu’on s’en approche. Toujours ce même cimetière, cette même chapelle. Ce même discours entêtant et enivrant … T’ignores si le courage va pointer le bout de son nez, ou si tu demeureras las, impuissante face à des émotions trop grandes pour toi. Comme cette robe, dans laquelle tu flottes. N’as-tu réellement plus du tout l’intention de manger ? A l’appel de la mort, tu essaies de te rappeler les questions que tu veux lui poser. Mais tout est flou. Tout est brume. Et dans ce brouillard, il se dessine.

    Lui. Peter. Élégance incarnée. Maladresse avérée. La justesse de quelques mots, qui n’étaient pourtant pas la recherche de base : mais ils viennent t’envelopper de cette sensation oubliée depuis longtemps ; le réconfort. Alors tu prends son bras. Sa taille. Son corps, proche du tient, te rappelle les nuits ensembles, à s’serrer en priant pour que rien ne vous décolle. Et quand tu avances, dans cette allée trop grande, ce sont les rires qui pénètrent ton esprit : ceux des après-midi d’été, ou des soirs d’hiver, quand la vie était bien plus simple.

    Et quand tu t’assois dans ce lieu de culte, ce sont les sourires qu’il te jetait autrefois, quand il partait le matin ; quand il revenait le soir. Et puis la naissance de Kimberley, avec la fierté qu’elle a amené avec elle ; et le mariage, où tu te pensais immortelle à ses yeux.

    Et l’amour.
    Et le vent.

    […] Et si vite, papa, maman, tout est passé si vite. Je revois vos visages mais je n’entends plus vos voix. L’odeur s’efface de ma mémoire et tout ce qui pouvait m’apporter du réconfort me procure de la tristesse. Qu’est-ce que je pourrais faire ? Les gens passent devant moi ; ils me parlent, me serrent la main, s’excusent. Mais je ne peux rien faire d’autre que fixer vos tombes. Le dernier lit. La dernière demeure. En priant pour qu’je meure.
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    Re: where's my love? (Peter&Deborah)

    Jeu 29 Juin 2023 - 6:41
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    C'est étrange.

    Cette sensation de te tenir, sans t'avoir. Tu as glissé entre mes mains comme les sables du temps, et je n'ai jamais su te rattraper. Pourtant, tu restes toujours là. À portée de mains. Si proche ... Et pourtant, si distante.

    Le service semble interminable. Tous les regards, rivés vers eux, rivés vers toi, également. Rivés vers nous. Pardonne moi, Debbie. Je suis romancier. Ma carrière m'oblige de me perdre dans les regards des autres pour tenter d'imaginer leurs pensées. C'est bien entendu une déformation professionnelle. Je ne peux m'empêcher de me demander pourquoi leurs regards se portent sur nous. Sont-ils étonnés de nous voir, ainsi, côte à côte?

    Instinctivement, mes doigts s'enroulent autour des tiens. Ce geste, j'ai dû le faire des centaines de fois.

    Au commencement, lorsque l'heure était à l'hésitation et que tout contact plus osé aurait été bien trop avenant.

    Aux jours dorés, lorsque l'amour battait à son plein et que tout ce que je pouvais désirer, c'était pouvoir te toucher. Caresser tes joues. Sentir tes délicieuses boucles dorées. Aimer ton corps, la nuit entière, jusqu'à l'aube. Ce que je t'aimais.

    Au jour sombre, également. Le pire jour de ma vie. Le pire jour de ta vie. Le pire jour de nos vies.

    Adrian.

    Est-ce que tu as conscience de la peine que je ressens encore en repensant à lui? Je n'oublierai jamais nos conversations de l'époque. Tu ne le disais jamais explicitement mais je lisais entre les lignes, Deborah. Une autre déformation professionnelle: on ne peut jamais ignorer le sens caché des mots. Même lorsqu'on aimerait pouvoir le faire.

    Je ne serais jamais parvenu à te prouver que son décès m'affectait tout autant que toi: tu ne voulais pas y croire. Et peut être bien qu'il ne m'avait pas autant affecté: tu avais raison, sur certains points. Je ne l'ai pas connu comme tu l'as connu. Je n'ai pas senti son coeur battre en moi, je n'ai pas senti la vie grandir, jour après jour. Pas comme toi.

    Mais je l'aimais, bordel.

    C'était mon fils. Notre fils. Et je l'aimais. Je lui parlais, tous les jours, en souriant. Je le tenais entre mes mains, avec douceur et appréhension, terrifié à l'idée que mes mains de géant auraient pu abimer son enveloppe fragile. Je travaillais dur pour qu'il ne manque de rien. J'étais prêt. Je l'attendais. Moi aussi, je l'ai perdu, Debbie.

    Ce jour là, nos vies se sont arrêtées, au même moment que la sienne.

    Je tenais ta main lorsque tu as commencé à pleurer. Moi, je n'ai pas su trouver la force.

    Au cimetière, mes doigts ont trouvé les tiens. Tu t'es rapidement dérobée.

    Soudain, cette solution miracle ne fonctionnait plus. Et tu te dérobais davantage, de jour au jour. Éventuellement, j'ai fini par arrêter d'essayer. Baisser les bras semblait moins douloureux que de continuellement me heurter au mur de ton deuil.

    Pourtant, tu tenais bon. Aucun de nous ne voulait abandonner cette histoire qui nous définissait autant que nos noms. Ancrés, l'un à l'autre, nos destins liés à tout jamais. Et puis il y avait Kimberley. Pendant quelques années, elle était la seule chose qui faisait sens, en ce bas monde.

    Mais quelque chose était brisé. Peut être que tout remonte à Adrian, finalement. Je ne parvenais plus à trouver la magie. Mes mots ne faisaient plus de sens. Mon oeuvre, désintégrée ...

    Peut être qu'il était là, le problème. Tu n'as jamais rien dit mais tu n'as jamais compris, non plus, ce que ça m'a fait. Perdre ma carrière. Voir les critiques se retourner contre moi. Mon oeuvre plagiée, volée, saccagée ... Divulguée illégalement, sans mon consentement. Tu crierais au sacrilège si j'osais comparer cette perte à celle de notre enfant. Mais l'oeuvre fait tout autant partie de moi que les produits de nos gamètes. Mon art est une extension de ma psyché.

    Ce jour là, c'est ta main qui s'est logée dans la mienne, avec hésitation.

    Et je l'admets: c'est moi qui me suis dérobé.

    Et nos mains ne se sont plus jamais retrouvées.

    Jusqu'à maintenant.

    Maintenant, face à ces deux cercueils en ébène, unis jusqu'à la mort. La tragédie d'un double enterrement. Un phénomène rare, presque impossible à concevoir. Ma main se resserre autour de tes doigts.

    Le service se termine. Les gens se lèvent. Ils se dirigent vers toi. Et moi?

    Moi, je me fais discret. Je pars m'installer dans un coin, je ne m'interpose pas, je n'encombre pas la salle. Je n'ai pas envie de me confronter aux questions ni aux réminiscences des autres. Je n'ai pas envie d'happer l'attention de ces funérailles orchestrées pour honorer tes merveilleux parents. Alors je me contente de longer les murs et d'observer les cercueils, en silence.

    Lily-Rose. Gabriel.

    Je pense à mes propres parents, également. Ils ne sont plus tous jeunes, eux non plus. Combien de répit m'accordera la vie avant de m'offrir un nouvel enterrement auquel assister? Se déroulera-t-il dans cette même église?

    La journée est macabre, mais peu à peu, la salle se vide. Il est temps de faire la marche vers le cimetière. Je te rejoins de nouveau. Ma main cherche la tienne une deuxième fois. Puisses-tu y puiser un minimum de forces.

    Re: where's my love? (Peter&Deborah)

    Ven 30 Juin 2023 - 11:07
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    Et même si cela peut sembler bizarre aux yeux du monde entier, tu n’y penses pas. Tu n’te remémores que la chaleur de sa peau, du bruit d’son cœur après une folle nuit d’amour ; de l’odeur de son échine, quand les temps étaient simples, doux. Quand tout était là, mais que tu es devenue las. Las d’attendre de l’amour, de la joie. Quelque chose pour te faire vibrer de nouveau… Pourquoi faut-il que tout s’envole en un instant ? Que les oiseaux tombent sous un ciel orageux, que les insectes prennent la place et que le soleil s’en aille. Comme si les nuages étaient trop forts, comme si la nuit avait élu domicile à l’endroit même où tu résidais.

    Et la vie est ainsi.
    Et la danse rythmée par l’orchestre macabre qu’est la mort. Et toi, tu es là.

    Ses doigts viennent entrelacés les tiens et tes yeux fixent autre chose que le vide. Ils fixent ce geste qui était devenu si anodin, quand la fin a pointé l’bout de son nez. Mais maintenant, c’est le ventre qu’il retourne : comme au départ. C’truc qui décroche un minuscule sourire sur ton visage. Et qui ravive une toute petite lueur dans tes yeux : tout n’est pas noir, regarde. Mais le temps des promesses est révolu, le temps de l’amour également. Et tes yeux repartent dans ce monde où rien ne t’atteint.

    […] La solitude face aux gens qui s’excusent. Qui pardonnent. Qui s’demandent c’qu’ils font là dans le fond. Et toi. Perdue face à eux. Et finalement, le silence qui vient de nouveau prendre sa place. Comme si depuis la découverte macabre de la mort, tu n’avais rien entendu d’autre que ça. Gabriel. Lili-Rose. Papa. Maman.

    Adrian.


    Kimmie demande à partir voir ses amies. Tu fais un signe de tête. Ou peut-être pas. Mais elle part. Et te voilà seule devant deux cercueils. Et puis tout s’enchaîne. Les personnes responsables de la mise en terre demande s’ils peuvent s’y atteler. Peut-être que tu leurs réponds. Peut-être pas. Mais ils comprennent que oui ; ils peuvent emmener tes parents. Mais toi, tu restes assise sur ce banc. Dans le vide. Comme l’écho d’un chaos.

    Jusqu’au moment où la main vient reprendre sa place, te tirant de ta torpeur. Et les doigts s’entrelacent. Et ta tête se pose sur l’épaule que tu as toujours attendu. Et tu inspires, fort. Et finalement, peut-être que la mort n’éloigne pas toujours.

    « Il me manque. Ils me manquent. » Des murmures. Echo d’une âme abimée. D’une vie détruite par la perte d’un enfant. Et la subtile nuance de deux émotions contraires : merci d’être là, quand tu ne l’as pas été.
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    Re: where's my love? (Peter&Deborah)

    Dim 2 Juil 2023 - 9:09
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    Le silence persiste.

    Toi, moi, eux. Un peu tout le monde, finalement. C'est sombre et solennel. Tout semble s'arrêter. Lorsque les cercueils s'abaissent six pieds sous terre, mon emprise se referme autour de ta main. Je suis là, Deborah. Je suis là.

    ***

    Les derniers invités disparaissent dans leurs voitures. Toi, tu restes là, face aux tombes, comme la dernière fois. Je ne tiens plus ta main ; je me maintiens en retrait. Je peine à savoir si tu préfères rester seule, ou accompagnée. Pardonne moi, Debbie: notre dernier enterrement ne s'est pas merveilleusement bien déroulé. Peux-tu m'en vouloir de prendre mes précautions?

    Il me manque. Ils me manquent.

    De qui parles-tu?

    De ton père? Ou de lui.

    Adrian. Notre enfant.

    « Quel âge aurait-il, maintenant? 13 ans? »

    Question rhétorique. Je la connais, la réponse. Et tu la connais aussi. Pas un jour ne passe sans qu'on y pense, à ce jour maudit. Pourtant, nous en parlons bien trop peu. Il méritait mieux. Il méritait mieux que nous, également. Il méritait des parents qui n'auraient pas été scindés par sa perte, et qui auraient été en mesure de garder son souvenir en vie, à travers les années.

    Je me souviens encore de son corps miniature, si frêle, si fébrile. Pendant quelques instants, il était parfait.

    Et puis, le vent tourna. Il ne fallut pas longtemps pour comprendre que quelque chose n'allait plus lorsque ses cris se sont étouffés et qu'il s'est immédiatement tu. Les médecins ont pourtant tout essayé pour le ramener à nous. Éprise de chagrin, tu hurlais des sanglots. Tes ongles creusaient mes paumes jusqu'au sang. Et moi, comme à mon habitude, je suis resté silencieux.

    « Ils disent qu'un deuil dure douze mois, en moyenne, apparemment... »

    Un énième silence. Je reste toujours en retrait, terrifié à l'idée de me confronter à ton regard, maintenant que nous sommes seuls et que je n'ai aucun autre endroit où fuir.

    « ... Mais ça fait treize ans, et je n'en vois toujours pas le bout. »

    Un aveu rare. Mais s'il y a bien quelqu'un avec qui je peux en parler, c'est toi. Le moment est indéniablement mal choisi: voilà que je te parle de mon deuil périmé alors que tu viens fraichement d'enterrer non pas un, mais deux parents. Pour couronner le tout, je t'affirme que ton triple deuil sera très certainement un poids que tu traineras derrière toi perpétuellement. Mes compétences sociales ont toujours laissé à désirer.

    Je n'ai même pas envie d'imaginer le chaos que tu dois vivre intérieurement. Je ne sais pas comment tu fais pour toujours être aussi calme et composée. Tu as toujours été plus forte que moi, Debbie. Mais si jamais tu te sens faiblir ... Sache que pour une journée ... Je peux essayer d'être fort, pour toi.

    Re: where's my love? (Peter&Deborah)

    Dim 2 Juil 2023 - 21:41
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    Tout est tellement éphémère : l’eau, la Terre, les animaux, le temps ; toi, moi. La vie n’est ce qu’elle est que parce qu’il y a une fin. Parce que sans ça, sans la mort et ses chagrins, il n’y aurait aucune raison de rester sur Terre. Et peut-être que tu essaies de te convaincre que tout a un sens : que si ça arrive, c’est qu’il y a une raison. Que les plus dures batailles sont pour les plus forts combattants. Mais tu es là, lasse hélas d’une vie bien trop sombre pour un cœur si clair. Et la vérité éclate au grand jour. Comme l’effet d’une bombe, tu accueilles les mots, les sentiments tuent pendant de si longues années. Et tu salues le courage, la force que ça lui demande. Tu lèves le visage à la recherche de ses yeux : mais tu ne vois que la fuite d’un aveu honteux, d’une vérité douloureuse. Alors c’est toi qui le fais, ce pas que personne n’a su faire des années avant. Tu t’approches en silence. Tu attrapes son bras. Ta tête se pose sur son épaule et les doigts viennent se lier entre eux. La mort, ça ne fait pas que séparer tu sais ? « Treize ans, c’est long. » Les mots s’embrument. Le sens s’envole. Et tu ne sais plus qui t’a manqué le plus. « N’a d’espoir que la tristesse celui qui n’ose pas parler. » Citation à la volée. Parler avec un décodeur. Tout a toujours été si mystique entre vous. Tu inspires fort. Serre la main, blanchissant tes doigts. « Je ne pense pas qu’on en sortira. » Parce que le deuil, finalement, dure peut-être toute une vie. Que les souvenirs hantent et que l’espoir s’envole. La vie, c’est ça Deb : loin des fleuves tranquilles et des routes sans obstacles ; c’est s’prendre des murs à 130 et continuer sa route quand même, parce qu’on ne sait jamais c’qui nous attend derrière. Peut-être une bonne surprise : un paradis pour les blessés. Tu veux y croire, l’espace d’un instant, qu’tout ne sera pas si noir après cette cérémonie.

    Mais la vie, elle en décidera probablement autrement. Alors tu profites, les yeux se ferment, les larmes se libèrent ; de cette épaule qui ne reviendra peut-être plus.
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    Re: where's my love? (Peter&Deborah)

    Mer 5 Juil 2023 - 6:00
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    Ta réaction me surprend. Elle ne devrait pourtant pas. Nous avons passé tant d'années à nous battre que nous avons fini par nous perdre de vue, finalement. La vérité, c'est que tu as toujours été compréhensive. Attentive. À l'écoute. Compatissante. Le divorce ne nous avait pas peint sous nos meilleurs jours. Après s'être perdus, on avait commencé à s'oublier, aussi fou que cela puisse paraître. Mais je te retrouve bien là, dans cette tendre attention que tu as. Cette façon que tu as de chercher à me rassurer, tout en douceur et en finesse.

    « Trop long. » Et trop court, également. Si Adrian était en vie, il aurait déjà treize ans. Le temps est un concept étrange, lorsqu'on y pense. Et particulièrement élastique. Kimmie vieillit trop vite. Chaque jour écoulé depuis la mort d'Adrian est trop long. Les deux ne sont pas mutuellement exclusifs. Pourtant, ils se déroulent en simultané. Deux contraires, destinés à vivre, main dans la main. La vie est pleine de paradoxes.

    Ton observation est fidèle à qui tu es: réaliste, observatrice. Sincère. Et forte. Incroyablement forte. Plus forte que moi, toujours. Non, nous n'en sortirons probablement jamais. Mais ce n'est pas quelque chose que j'oserais avouer. Malgré tout, j'ai l'impression qu'un poids se soulève sous l'influence de cette affirmation. C'est étrange, en quelque sorte. Qu'il ait fallu que d'autres morts prennent place pour qu'on trouve finalement le temps de se confronter, ensemble, à cette perte qui a tant meurtri nos vies. Notre vie. On était heureux, pourtant, Debbie. Nombreux nous appelaient le « couple parfait ». Si Adrian était encore là, on serait toujours mariés. Toujours heureux. Toujours à New York. Et les autres continueraient de nous envier, nous et notre famille parfaite, nous et notre vie parfaite.

    Mais Adrian n'est plus là. Il a emporté tous nos rêves, avec lui. Et une grande partie de nos vies, également. Je n'ai pas besoin de te voir pour comprendre que tu pleures. Ça se lit dans tes silences, et dans la façon que tes doigts enserrent ma main. Et puis ... Regarde nous, Debbie. Regarde où on est. Un putain de cimetière. Encore. Évidemment que tu pleures. Ce n'est pas un endroit pour toi. Non. Toi, tu mérites des champs de coquelicots et des baies vitrées. Le monde sourit lorsque tu lui souris. Le soleil s'illumine lorsque tu te lèves, à l'aube. Ou s'illuminait?

    Trop de choses ont changé, depuis Adrian. Tu as changé. Tout en restant la même. Il reste toujours un astre derrière le voile de toutes tes souffrances. Tu ne le vois probablement plus, mais moi je le vois encore. Et il continue de briller, même si tu l'ignores. Et son éclat reste aussi époustouflant qu'autrefois.

    Pour la centième fois aujourd'hui, je reste sans mots. Je me contente de te serrer fort contre moi, et de te laisser évacuer une partie de ta souffrance, comme je n'ai pas réussi à le faire, il y a treize ans. En t'attendant, je repense à notre fils. À son air paisible. Au sourire qu'il aurait, s'il était encore des nôtres. À moi aussi, il me manque, Debbie. J'espère que tu le sais.

    Re: where's my love? (Peter&Deborah)

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