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    the night is still young (lorana)

    Lun 21 Aoû 2023 - 16:42
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    Talya S. Adams
    Talya S. Adams
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    Nationalité/origines : Américaine par sa mère - Son père a des origines philippines
    Avertissements contenu : Addictions, dépression, troubles du comportement alimentaire, violences, homophobie, thérapies de conversion
    Orientation & situation : Homosexuelle, célibataire
    Métier/occupation : Médecin Urgentiste
    Études & fraternité/sororité : Bachelor de droit puis Études de médecine - Gamma Psi
    Résidence : Loft à Santa Monica
    Autres comptes : the night is still young (lorana) PgUjQ6N
    Miley

    @Lorana Ahmeti

    Le temps s'était écoulé et voilà que le soleil se couchait sur une journée passée à l'hôpital. Mes pensées n'avaient cessé de revenir à la soirée qui se profilait, à ce moment où je verrais la belle albanaise en dehors de notre contexte professionnel. L'excitation crépitait en moi, mêlée à une petite pointe d'anxiété, mais je m'efforçais de garder en tête que ce rendez-vous devait rester avant tout professionnel, quelle que soit l'aura qui en émanait. Je lui avais plu, j’en étais convaincue. Et à vrai dire elle ne m’avait pas laissée indifférente non plus.

    Après avoir quitté les couloirs blancs de l’hosto, je me dirigeais chez moi avec l'enthousiasme d'une enfant à la veille de Noël. Dans ma garde-robe, j’étais en quête de la tenue parfaite, espérant que mes vêtements collaboreraient pour créer l'effet "chill, mais avec une touche de mystère, un peu sexy mais professionnelle". À un moment, j'aurais bien juré que mes vêtements me jugeaient, chuchotant entre eux « Oh, regardez qui essaie de paraître cool ce soir ! ». Je choisis finalement une queue de cheval haute, un jean clair, un top cache cœur en soie noire à manches longues, une paire de talons de la même couleur, surmonté de mon à sac à main Hermès. Un ensemble qui donnait l'impression que j'avais passé autant de temps à me préparer qu'à sauver des vies aujourd’hui, ce qui, soyons honnêtes, n'était pas tout à fait faux…

    Les vibrations de la musique du Celtics semblaient en parfaite harmonie avec les battements précipités de mon cœur. En cherchant Lorana parmi la foule, je me sentais un peu comme une James Bond en mission, avec l'objectif de localiser ma cible dans une foule compacte. Lorsque mes yeux croisèrent enfin les siens, un éclair de triomphe et une vague de soulagement envahit. Un sourire étendit les lèvres et à cet instant, j'ai la sensation étrange que les projecteurs se braquent sur nous, comme si nous étions les personnages principales d'une comédie romantique. « Hey! » Alors que je m'approchais de la brune, j'essayais de garder mon calme, mais mes pensées se débattaient comme un essaim d'abeilles dans ma tête. Ma réserve et ma détermination à maintenir un niveau de professionnalisme étaient tempérées par l'envie brûlante de découvrir les facettes cachées de Lorana, celles qui ne se révélaient pas au sein de nos interactions professionnelles. Celle qui expliquerait la bague autour de son annulaire. Celles qui me raconterait pourquoi elle avait choisi de travailler dans le social… et bien plus encore. « Désolée je suis un peu … un peu beaucoup en retard. Sauver des vies hein… tout ça tout ça. » Je dis en riant et en consultant mon téléphone pour checker l’heure. Heureusement que je l’avais prévenue sinon elle aurait pensé que je lui posais un lapin. J’avais surtout passé bien trop de temps à choisir ma tenue. « Sympa ce bar! Y’a vachement de monde! Tu as déjà commandé un verre? » L'excitation dans l'air était palpable, comme si nos conversations passées avaient préparé le terrain pour cette soirée.

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    Re: the night is still young (lorana)

    Lun 28 Aoû 2023 - 23:54
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    Lorana Ahmeti
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    Nationalité/origines : Albanaise, résidente permanente légale aux Etats-Unis
    Avertissements contenu : différence d'âge (entre les parents dans l'histoire) ; famille patriarcale ; homophobie ; pression familiale ; difficultés d'intégration liée à l'immigration ; pauvreté (vécue, mais plus actuelle) ; double vie et mensonge
    Orientation & situation : lesbienne non-assumée, fiancée à son meilleur ami pour sauver les apparences
    Métier/occupation : travailleuse sociale dans un accueil de jour pour personnes sans domicile fixe
    Études & fraternité/sororité : a un bachelor en droit et un bachelor en travail social
    Résidence : habite avec son "fiancé" dans un appartement très correct à Eastside

    Talya S. Adams aime ce message

    @Talya S. Adams

    Dire que je suis nerveuse est un euphémisme qui pourrait presque me faire passer pour une menteuse. C'est stupide, très certainement, mais je ne suis pas certaine que le rendez-vous qui m'attend soit - et surtout reste -  purement professionnel. En tout cas, il est certain que mes intentions n'étaient pas complètement professionnelles lorsque j'ai proposé le Celtics à cette femme. Et je n'aurais probablement jamais dû. J'aurais dû me mordre la langue, ravaler ce qui se passait dans mon ventre et rester focus sur l'objectif. Bien sûr qu'elle m'avait plu... et je crois que la réciproque est vraie ; voilà bien ce qui m'angoisse. Je devrais pourtant certainement me réjouir qu'une femme qui m'attire puisse probablement être attirée en retour... mais actuellement, je suis surtout profondément nerveuse et, je crois, également un peu perdue entre mes désirs et cette morale que je tente de m'imposer par loyauté envers mes parents. Mais je ne peux pas nier ce que je ressens et une énième tenue vient s'échouer sur mon lit ; je n'arrive définitivement pas à me décider. De la tenue presque stricte à celle qui paraît bien trop décontractée en passant par quelques pièces beaucoup trop sexy pour que je puisse oser les mettre dans ce contexte, j'ai l'impression d'avoir passé en revue l'intégralité de ma garde-robe sans trouver quoi me mettre ce soir. Respire, Lora, détends-toi... ; ce que j'aimerais réussir à écouter cette petite voix qui essaie de faire passer ma presque panique...

    Je me décide finalement pour un pantalon et une veste en simili-cuir qui donne un joli petit effet vieilli et j'accorde le tout avec une chemise rayée bleue pour ajouter une touche de professionnalisme à l'ensemble. Une tresse haute et un maquillage léger plus tard, je souffle enfin devant mon miroir avant d'ajouter une paire de talons noirs à l'ensemble, accordée à mon sac à main que je traine depuis bien trop d'années maintenant. « Merde ! » dis-je en attrapant mon téléphone pour regarder l'heure. Avec tout ça, j'allais être en retard au rendez-vous que j'avais moi-même proposé. La panique revient, malicieuse, et éclate comme une bulle de savon lorsqu'un message de Talya me rassure sur le fait qu'elle ne sera pas vraiment à l'heure non plus. Toujours nerveuse, cependant, j'essaie de me rassembler pour garder une certaine contenance. Il est évident que je n'ai pas l'habitude de me retrouver en tête à tête avec une femme qui me plait. Il est évident aussi que je ne l'ai pas invitée juste par pur professionnalisme. Et il est encore plus évident que ma propre audace, sur ce coup, me revient en pleine face alors que je tremble en rassemblant mes quelques effets personnels importants. Quittant mon appartement, c'est avec le cœur battant de plus en plus rapidement que j'arrive finalement au Celtics, m'installant à une place facile à repérer depuis l'entrée mais suffisamment à l'écart pour que nous ayons notre intimité.

    « Hey ! » Sa voix me fait relever le visage vers elle, et j'ai l'impression de la voir arriver au ralenti. Sans sa blouse blanche, elle est encore plus jolie et je sens mon visage qui s'empourpre. Seconde n°1, et je me sens déjà ridicule. J'ai l'impression de ne plus être capable que de la voir elle, qui marche vers moi. C'est fou la facilité avec laquelle mon esprit se met à occulter le reste, j'en viendrais presque à ne même plus entendre la musique. Seigneur, Lora, tu n'as plus quinze ans ; voilà bien les mots qui me giflent mentalement, alors que ma nervosité atteint des sommets. Mon premier élan aurait été de me lever pour l'enlacer en guise de salutations ; je n'ai d'ordinaire aucun problème à saluer les personnes de cette façon, mais je me retiens pourtant, restant vissée sur ma chaise en me sentant plus ridicule encore. À la place de cette accolade, pourtant si naturelle pour moi dans d'autres situations, j'offre à Talya un large sourire. « Désolée je suis un peu … un peu beaucoup en retard. Sauver des vies hein… tout ça tout ça. » Un rire m'échappe, et je secoue la tête pour signifier que ce n'est rien. « Le devoir avant l'alcool, je comprends, je comprends... » dis-je en plaisantant, ponctuant ma phrase d'un rire qui m'aide à me détendre un peu. Et, me battant quelques secondes avec mon honnêteté, le reste des mots fusent avant que je n'ai eu le temps de les retenir ; « Je ne suis pas arrivée à l'heure non plus, je ne vais pas te jeter la pierre. Et puis, tu m'as prévenue, c'est le principal ! » Est-ce que je cherche à la rassurer elle ou à me rassurer moi ?

    « Sympa ce bar! Y’a vachement de monde! Tu as déjà commandé un verre? » Je secoue la tête avant de désigner le bar. « Il y avait du monde, et je préférais t'attendre. J'offre le premier verre, ça me fait plaisir. Pour te remercier d'avoir pris mon projet un peu fou au sérieux. Qu'est-ce qui te ferait plaisir ? » J'attends qu'elle me passe sa commande et je disparais quelques minutes dans la foule pour aller commander nos boissons, revenant avec la sienne et mon mojito. « Et voilà Madame ! » Je lui tends son verre avec un sourire avant de me réinstaller. Je ne porte pas ma bague, ce soir ; un détail qui a toute son importance et dont elle aura pu se rendre compte facilement lorsque je lui ai tendu sa boisson. « Alors, tu aimes l'endroit ? C'est probablement mon bar préféré, j'adore l'ambiance qu'il peut y avoir ici. Tu n'étais jamais venue, avant ? » Il m'est impossible de masquer mon intérêt pour cette femme, peu importe à quel point j'essaie. Et, honnêtement, à la voir en civile, loin de la lumière particulière des hôpitaux et dans un contexte plus propice à la discussion personnelle, j'en oublie presque que ce rendez-vous est censé être avant tout professionnel.

    Re: the night is still young (lorana)

    Mar 29 Aoû 2023 - 21:57
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    On aurait peut-être pu se saluer comme tout le monde l’aurait fait. Un hug bien américain. Mais bizarrement ça ne sonnait pas bien. Pas assez professionnel peut-être. Ou peut-être qu’on avait trop peur de ne plus pouvoir se décrocher si on se retrouvait si proche de l’autre un instant. Sans son tailleur, même s’il était canon, sa tenue façon business Lara Croft fait émaner d’elle une beauté encore plus éclatante, si bien que ma propre peau semble s'embraser sous son regard. Tout cela me donne l'impression d'être dans un de ces romans à l'eau de rose, et je lutte pour ne pas donner des baffes à mon cœur qui faisait des sauts périlleux dans ma poitrine. Pourtant, même si ma nervosité est palpable, je m'efforce de garder une façade digne.

    Mon esprit efface tout le reste avec une telle aisance que cela m'amuse et m'exaspère à la fois. « Allez Talya, reprends-toi » me réprimandais-je mentalement, sentant une vague de malaise me traverser. Lora choisit de rester assise, un sourire large se dessinant sur mon visage alors que je me glisse autour de la table à ses côtés. Sa remarque sur l’alcool me fait sourire et me permet de me détendre un peu. Les émotions m'avaient clairement mis un nœud dans la langue. Ou alors j’étais subjuguée. Ou peut-être un peu des deux.

    Lora m’offre un verre et me demande ce que je veux boire. Quelle impression je veux donner? Celle d’une femme forte qui boit un cocktail à base de whisky? Un fan de sex and the city qui boit un cosmo? J’avais une envie de fruits. De fraîcheur et sans réfléchir je lance: « Je me ferais bien un Sex on the beach. » Je me rends compte qu’en le prononçant de ce que je venais de dire. Et du je n’avais pas eu la peau hâlée, nulle doute qu’elle aurait viré au rouge tomate. « Enfin… de la vodka avec du jus de fruits quoi. » mon sourire gêné tente d’excuser ma stupidité. Pourquoi préciser? Pour rendre le propos encore plus gênant? Nickel Talya. Bien joué. Heureusement, et je n’aurais jamais pensé dire cela, je la vois disparaître dans la foule. Et je peux vaguement reprendre une contenance lorsqu'elle réapparaît avec nos boissons. « Merci, mais moi c’est mademoiselle haha. Enfin… si ça se dit encore? Ça se dit encore?» Son sourire est irrésistible, et je ne peux m'empêcher de me sentir chanceuse d'être là, en sa compagnie. Alors que je prends le verre qu'elle me tend, je remarque l'absence de sa bague, un détail qui ne m'échappe pas. Mais ce soir, les énigmes peuvent bien attendre. Je tenterai d’élucider le mystère si le sujet ne vient pas sur la table de lui même.

    La belle albanaise me demande si l’endroit me plaît. Je reste coincée dans ses yeux un instant et je regarde autour de moi pour me donner de la matière à répondre. C’était bien loin du genre de lieux que je fréquentais, plus guindés et chics… mais à vrai dire je me sentais bien mieux ici que dans ces endroits. Mon sourire se fait plus naturel alors que je me laisse entraîner dans la discussion. « Non…C'est la première fois que je viens ici, mais je peux déjà comprendre pourquoi c'est ton bar préféré. L'ambiance est unique, différente de tout ce que j'ai connu jusqu'à présent. » Mes pensées s'égarent, et bien que la soirée se soit amorcée sous le signe du rendez-vous professionnel, je peine à ignorer les étincelles qui semblent voler entre nous. Je crois que c’est le moment où on doit discuter et faire connaissance alors… « Bon et sinon à part le social? Qu’est-ce qu’elle aime Madame Ahmeti? » J’appuie sur le « Madame » en espérant bien qu’elle allait me corriger, mon regard se faisant le plus perçant possible, à la recherche du moindre signal non verbal qui pourrait passer.
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    Re: the night is still young (lorana)

    Jeu 31 Aoû 2023 - 23:30
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    @Talya S. Adams

    Les secondes passent et je réalise – un peu tard, ceci dit – que ce n'était peut-être pas une si bonne idée que ça de proposer à Talya de se voir dans ce contexte qui n'appelle pas du tout au professionnalisme. Définitivement, à la regarder, je n'ai pas envie de discuter boulot... Mais je chasse cette pensée, la relègue au rang de petite voix intrusive que je refuse d'écouter. Oui, Talya est magnifique. Oui, je sens bien qu'elle me plait et qu'à l'intérieur, tout s'agite... Mais non. Non, je ne peux pas simplement laisser cette part de moi émerger. Pas maintenant. Je ne suis même pas sûre que je pourrais le faire un jour, et je ne veux entraîner personne dans le sac de nœuds mental que représente mon attirance pour la gente féminine. Cette attirance qui semble ne faire que grandir à mesure que je vieillis. Combien de temps peut-on se renier soi-même ? La question me traverse l'esprit brièvement alors que je me perds dans son regard et que je sens que cette soirée risque bien de m'entraîner sur une pente glissante.

    « Je me ferais bien un Sex on the beach. » Oh. Woh. « Enfin… de la vodka avec du jus de fruits quoi. » A son sourire gêné se rajoute mon rire sur les mêmes notes. Bien sûr. Le cocktail ; où avais-je la tête ? Loin de la trouver stupide, sa précision m'aide à essayer de dompter mes palpitations et je disparais dans la foule autant pour aller chercher nos boissons que pour tenter de masquer mon embarras. Vraiment, à quel moment j'ai pu croire qu'elle me faisait part de tout à fait autre chose que de son envie de boire de la vodka avec du jus de fruits ? Je me sens stupide et en même temps... Non. Non, non, et non. Hors de question qu'il se passe quoi que ce soit de non-professionnel ce soir. Le quiproquo a tout de même soulevé une réalité ; je lui plais. Si ce n'était pas le cas, elle n'aurait pas été gênée et elle ne se serait pas reprise. Et maintenant ? Alors que j'attends ma commande, les battements de mon cœur se font à nouveau un peu chaotiques, la nervosité reprend le dessus. Pourquoi je m'inflige toute cette mascarade ? Pourquoi je ne m'autorise pas, ne serait-ce qu'un peu, à me laisser aller ? Ce n'est pas comme si mes parents se trouvaient dans la salle. Et, clairement, il n'a jamais été question entre mon fiancé et moi d'une quelconque exclusivité, bien au contraire. Talya et moi sommes deux adultes en pleine capacité de leur faculté, à priori... alors pourquoi je continue de me bloquer comme ça ? Je réfléchis trop, je le sens, et ça m'agace car ça ne me ressemble pas d'habitude ; j'évite de tout intellectualiser d'ordinaire, alors que c'est exactement ce que je suis en train de faire actuellement. Mais je ne sais pas si j'ai le droit de me laisser aller, je ne sais pas si j'ai le droit d'être pleinement moi-même. Le droit, finalement, d'admettre que je l'ai invitée ce soir car elle me plait, tout simplement.

    Alors que les verres arrivent devant moi, je prends encore quelques instants pour essayer de chasser cet état et pour repousser mes pensées. J'ai envie de profiter de cette soirée. J'ai envie de connaître Talya, au delà de sa beauté, au delà du fait qu'elle ait été la première – et seule – professionnelle du médical à croire en mon projet. Et je me rends compte d'ailleurs qu'il y a aussi cette pression ; je ne voudrais pas foutre bêtement en l'air ce partenariat qui commence à peine. Allez Lora, retrouve ton sourire, redeviens toi-même... Je ne peux pas rester indéfiniment au bar, et je vais la rejoindre en me cachant derrière mon éternel sourire. « Merci, mais moi c’est mademoiselle haha. Enfin… si ça se dit encore? Ça se dit encore? » Sans le forcer sur ce coup, je laisse échapper un rire tout en acquiesçant. Sa remarque parvient à me détendre et à réaliser que je suis clairement en train de me faire un mélodrame toute seule. Elle m'aide à me reconnecter au moment présent et ça fait du bien. Une bonne soirée, on a dit ; ce n'est ni le moment, ni l'endroit pour m'enfermer dans mes pensées et les ruminer. « Pardon, Mademoiselle. » J'insiste sur le dernier mot, la mine amusée. Mademoiselle, ça veut dire qu'elle est libre, non ? Je serais aveugle si je ne voyais pas tous ces signes qui pourraient me donner le feu vert si j'acceptais seulement de démarrer. Alors qu'elle s'accroche à mon regard, je n'arrive pas non plus à quitter le sien, et je continue de regarder ce visage aux lignes parfaites alors qu'elle semble sonder la salle.

    Un sourire trouve définitivement sa place sur mes lèvres tandis que je l'écoute. « Ah oui ? Dans quel genre d'endroit tu as l'habitude de sortir ? » Tant pis pour le côté professionnel de l'entrevue, j'ai envie de m'intéresser à Talya et non au Docteur Adams ce soir. C'est au moins une décision avec laquelle j'arrive à être en paix. « Bon et sinon à part le social? Qu’est-ce qu’elle aime Madame Ahmeti? » Je crois que c'est à cet instant précis que la soirée peut prendre un tout autre tournant si je me l'autorise. Avant de répondre, je prends le temps de boire une gorgée de mon mojito et sans me défaire de mon sourire, je précise ; « Puisqu'on a convenu que ça se disait encore... c'est également Mademoiselle. » J’entrouvre une porte que je ne suis pourtant pas sûre de réussir à maintenir ouverte. Mon meilleur ami me dirait certainement de m'écouter, de foncer, de faire ce qui me rend heureuse... mais comment faire ça quand c'est en contradiction totale avec l'éducation que l'on a reçue ? « Le social occupe quand même une grande partie de ma vie... mais quand je ne travaille pas, j'aime pouvoir décompresser autour d'un verre, comme ce soir, je crois que ça représente 80% de mes soirées, j'ai besoin de voir du monde, de sortir et de bouger. Sauf devant un bon film. J'adore le cinéma... et aussi un peu les téléfilms un peu nuls de Noël sur Netflix, mais qui n'aime pas ça ? »

    Je sens que je me détends, et ça doit probablement se voir également. Je n'irais pas jusqu'à dire que je prends confiance en moi dans une situation qui a de grande chance de virer en date plus qu'en soirée pro, mais je commence au moins à prendre un vrai plaisir à être ici avec Talya, sans culpabiliser d'aimer sa compagnie. « Et que fait donc Mademoiselle Adams lorsqu'elle n'est pas en train de sauver des vies ? »

    Re: the night is still young (lorana)

    Sam 2 Sep 2023 - 22:02
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    La tête de Lorana quand j’évoque un Sex on the Beach… me fait penser que je ne suis pas la seule à avoir des doutes sur l’aspect professionnel de cette soirée. C’était … involontaire (vraiment? Oui oui subconscient de Talya, c’est à toi qu’on parle!) mais cela semblait également l’avoir effleuré qu’on puisse parler d’autre chose. Nos verres arrivent dans les mains de Lorana. Et je me surprends à avoir envie d’être ce cocktail. Oulala… ça ne va pas être facile de garder l’esprit clair, surtout alcoolisée. Ses courbes moulées dans ses vêtements… ses cheveux de jais. Je commence à étouffer dans mon chemisier. Mes lèvres se referment sur la paille et j’aspire un peu de mon cocktail bien frais pour nous rafraîchir (fausse bonne idée … l’alcool ça réchauffe), moi et surtout mes idées. Son appui volontaire sur mademoiselle me fait sourire. Je vois qu’elle a compris le message. Il ne me manque plus qu’un panneau lumineux qui indique que je suis lesbienne, célibataire et libre comme l’air au-dessus de la tête pour ne plus laisser planer aucun doute. Il ne me reste plus qu’à lui faire comprendre qu’elle me veut. Si elle ne l’a pas déjà compris bien sûr.

    Elle cherche à en savoir plus sur moi… ce qui soyons honnêtes est un très bon début. Dans quel genre de soirées j’allais d’habitude? « Eh bien … j’ai le choix entre les soirées mondaines de l’hôpital où soit je cire des pompes … soit on me cire les miennes … et les échappatoires en boîte de nuit… mais il y a … beaucoup trop de … Panneau lumineux. D’hommes à mon goût. » Les mains aux fesses et autres relous qui viennent te parler quand tu veux juste danser tranquillement et profiter de ton verre tranquille... vraiment bof. Un néon s’allume au dessus de la tête de Lorana. Virtuellement évidemment. Alors elle aussi c’est une mademoiselle? Je manque de recracher ma gorgée dans mon verre et de m’étouffer. « Ah? Vraiment? Je tente de masquer mon sourire inapproprié. C’est dur. Franchement. Mes yeux se posent sur ses mains nues de tout artifice et de bijoux. Je suis obligée de m’expliquer sous peine d’avoir l’air … bien trop intéressée. « C’est juste que toute à l’heure tu avais une bague avec tellement de carats qu’elle a bien failli me faire perdre la vue… j’en ai déduis que tu étais... » est-ce qu’on veut prononcer les mots mariées ou fiancée? Avec le passif Eden Snow … non. « Une… Madame. » Je ris nerveusement avant de prendre une gorgée de mon cocktail. Il était vraiment bon… et pratique pour m’empêcher de m’enliser dans mes explications.

    Je caresse le tour du verre du bout de mon index en l’écoutant parler de ce qu’elle aimait en dehors du boulot. « Extravertie, je vois. Un sourire éclaire mon visage quand elle évoque les films de Noël nuls sur Netflix. « Je dois avouer que dès qu’on passe sous la barre des 20 degrés… j’aime bien regarder des films de Noël sous un plaid avec un pumpkin spice latte et des Chamallows… C’est mon petit plaisir coupable. Tu as déjà vu the Happiest Season?" Un film iconique avec KStew en tête d’affiche … et surtout le premier film de Noël lesbien à ma connaissance. Un classique depuis trois ans maintenant. Si elle ne l’avait jamais vu ça n’était pas un no go … mais ça pouvait vouloir dire qu’elle n’était pas spécialement intéressée par les sujets LGBT en général… et donc il avait ce risque non nul qu’elle … n’aime tout simplement pas les femmes. Mon gaydar était hyper nul mais j’avais quand même l’impression de ne pas la laisser tout à fait indifférente… elle me regarde avec une intensité telle… j’ai l’impression qu’à chaque instant des étincelles se forment dans l’air.

    Il y a du monde dans ce bar mais c’est comme si j’avais des œillères. Je ne vois qu’elle à ce moment précis. J’ai l’impression de baver quand je l’écoute parler, heureusement ça n’est que dans ma tête. « Eh bien mademoiselle Adams aime le sport. Je fais de la boxe et je cours, essentiellement. Mais ne vas pas t’imaginer que je suis une dingue de sport… j’en fais juste pour pouvoir manger. J’adore manger. Par contre je cuisine très très mal. J’ai déjà fait brûler des spaghettis… mais bon on peut pas être bonne partout. » Oui … Talya bonne partout, oui… bien joué encore une allusion involontaire. « Je suis bonne … en course à pied… » Je tente de poursuivre. « J’aime aussi la peinture… même si je suis plus spectatrice qu’artiste. Et enfin… la musique et la danse. » Je désigne le « dance floor » (on est quand même plutôt dans un bar) du regard. Il y a du monde qui bouge ça me donne envie et puis… « Il fait vachement chaud ici non? » Ou c’est moi qui ai chaud? Je repose mes yeux sur Lorana, attirée par ses iris bruns comme par deux aimants. Ok c’est peut-être bien moi qui ai chaud. J’avais bien envie de l’inviter à danser mais.. était-ce bien professionnel tout ça? On était avant tout là pour consolider nos relations avant de travailler sur le même projet. On l’avait un peu oublié celui-là. Mais bon… ça nous « obligerait » (oh mince) à se rerevoir pour en discuter plus formellement… franchement ce projet me bottait mais je n’avais pas envie de le remettre sur le tapis pour le moment. Entre lui et Lorana j’avais vite fait mon choix.
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    Re: the night is still young (lorana)

    Lun 4 Sep 2023 - 22:57
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    @Talya S. Adams

    Je n'ai jamais eu un gaydar très fonctionnel, soyons honnête... Mais là... C'est impossible de passer à côté des signes qu'elle me fait – ou alors prendrais-je mes désirs pour des réalités ? Non, je ne crois pas. C'est plutôt clair, entre le Mademoiselle et le reste. On s'est bien comprises sur le petit quiproquo Sex on the beach, ça ne sert à rien de nier et de se mentir, les choses ont commencé à se jouer à l'instant même où elle a prononcé ces quelques mots. Elle m'attire, comme un aimant ; je pourrais tomber dans son regard, me perdre sur les courbes de son sourire, dévorer des yeux son visage... Mon palpitant joue aux montagnes russes, contredisant mon esprit qui voudrait que le Docteur Adams ne me fasse aucun effet. Et des deux, je ne sais pas tout à fait lequel écouter. Il faut dire que mon expérience avec les femmes s'arrêtent à une seule vraie relation et quelques flirts sur Tinder ; je n'ai pas un palmarès très impressionnant. J'ai fais une croix sur une vie amoureuse épanouie en choisissant ma famille à la place de mes sentiments, et la plupart du temps je parviens à l'assumer, presque à me le justifier à moi-même. Mais on ne peut pas renier ce qu'on est, je le comprends ce soir en ayant juste envie de laisser tomber les conventions juste pour pouvoir la toucher.

    À défaut de m'autoriser ça, je décide de m'intéresser à elle, et sa réponse est un nouveau voyant vert qui semble s'allumer au-dessus de sa tête. Je ne peux pas m'empêcher de rire légèrement, avant d'essayer de me noyer dans mon mojito après avoir dit ; « Je ne suis pas fan des hommes non plus, spécialement en boîte de nuit. » Si ça, ce n'est pas un signal clair, je ne sais pas exactement de quoi il s'agit, et je m'étonne moi-même de mon audace. J'ai l'impression d'avoir été plutôt claire, là ? À vrai dire, je n'ose plus vraiment la regarder pendant quelques instants, encore un peu choquée des mots que j'ai laissé sortir. Je suis assez sûre d'avoir vu le professionnalisme sauter par la fenêtre, alors que la soirée prend déjà une tournure plutôt... surprenante ? Me voilà à tremper un orteil dans la grande piscine du flirt pour prendre la température, et je sais que je vais le regretter. Je ne sais même pas si j'aurais le courage d'assumer plus tard, lorsque l'alcool ne m'offrira plus son courage et que l'ambiance sera moins à la fête ; le rhum me fait pousser des ailes, mais j'ai peur du moment où la réalité me les arrachera. Ma bague arrive dans la conversation, évidemment. Cette magnifique bague de fiançailles que mon père a voulu aider à financer pour que j'ai la plus belle de toutes. Quelque chose de trop voyant pour moi, que j'oublie si rarement d'enlever, hormis dans les repas de famille ou lorsque je vais rendre visite à mes parents ou à Ylli et Sihana. Mais aux mots de Talya, je secoue la tête, niant cette réalité là. « C'est juste un... cadeau de mon meilleur ami. Une blague entre nous. En quelque sorte. » Je ne mens pas réellement, si ? Après tout, toute cette relation entretenue avec mon meilleur ami est bien une sorte de blague. Un pacte, surtout. Un pacte qui commence à nous dépasser, et cette bague me le rappelle à chaque fois que je la vois à mon doigt.

    « Ce n'est rien d'important. Juste une jolie bague. » Je crois que mon cœur a gagné contre mon cerveau. Au moins pour ce soir ; j'aurais tout le temps de paniquer face aux conséquences plus tard. Nous sommes deux adultes responsables de nos actes, après tout... Qu'est-ce qu'il peut y avoir de mal à découvrir si je sais flirter avec des femmes autrement que derrière l'écran de mon pc ? ... Non, finalement, je ne veux pas réfléchir à cette question. Mais peut-être que j'ai le droit, ne serait-ce qu'un peu, ne serait-ce que le temps d'une soirée, de vivre pour moi et non pour le rôle que mes parents me poussent à endosser. Je suis nerveuse, bien sûr. Complètement nerveuse, je m'étonne même de réussir à parler sans bégayer. Parler de ce que j'aime m'aide un peu, et j'acquiesce à l'énonciation du film dont elle parle. Mon meilleur ami me l'a fait regarder, un jour. Certainement pour me pousser à une prise de conscience ; je ne peux pas croire que c'était innocent... Et je dois avouer que pour un film censé être léger, il m'a retournée. J'ai détesté me reconnaître dans le rôle d'Harper, jusqu'à cette ex qu'elle a renié aussi brutalement... « Je l'ai beaucoup aimé. Mais j'ai trouvé trop facile le fait qu'Harper puisse récupérer Abby à la fin. Elle méritait quelqu'un qui puisse assumer son amour dès le début, quelqu'un qui accepte de se battre pour leur histoire... Enfin, ça doit être mon côté romantique, ça, sûrement. » Et ça fait un peu mal de m'entendre dire ça alors que je serais tout aussi incapable d'assumer mon orientation sexuelle auprès de ma famille, quand bien même je serais follement amoureuse. Mais ça, Talya n'est pas obligée de le savoir ce soir. « Enfin, les films de Noël finissent toujours bien, c'est pour ça qu'on les aime, non ? »

    Je ne peux définitivement pas m'empêcher de la regarder, qu'importe à quel point la tournure que prend cette soirée peut me déstabiliser. Et je crois que je pourrais l'écouter parler pendant des heures, rien que pour ce timbre de voix qui dit des choses si intéressantes. Je l'écoute en sirotant mon mojito, essayant d'ignorer ma jambe qui s'agite un peu à cause de la nervosité. J'espère qu'elle ne le remarquera pas. Elle aime le sport, et je m'amuse de la raison derrière tout ça, jusqu'à finalement échapper un rire. Ce genre de rire légèrement trop aiguë qui est clairement un feu vert géant au-dessus de la tête de celle qui le laisse apparaître. « Il faut bien être, hm, bonne dans quelque chose... » dis-je, clairement amusée par la facilité avec laquelle je m'autorise à rebondir sur ce qu'elle dit. Les choix de ses mots me tuent, mais je dois avouer que je commence à beaucoup m'amuser. Et mon regard fini par s'illuminer. En plus d'être belle et intéressante, elle aime l'Art... et ça pourrait presque suffire à me faire craquer. « Je passe mon temps dans les musées, quand il m'en reste un peu, j'adore absolument la peinture. J'ai un peu de mal avec l'abstrait, je préfère le réalisme, les grands tableaux me font toujours quelque chose, je peux passer des heures devant... Par contre, je dessine comme une enfant de trois ans... J'aimerais beaucoup apprendre à dessiner. » Et alors qu'elle me désigne le petit endroit où des gens dansent, j'ajoute : « J'aimerais apprendre à danser, aussi... Peut-être que tu pourrais me montrer quelques pas ? » Exit le professionnalisme. Je crois qu'il vient de rendre son dernier souffle face à cette proposition. « Enfin, si tu es prête à me montrer tes talents, bien sûr... » Et oui, il fait chaud. Trop chaud. Je ris à sa question en acquiesçant, avant de vider mon verre rapidement pour me lever et lui tendre la main. Danser n'a jamais fait de mal à personne, et j'aime bouger. Et c'est aussi une très bonne excuse pour pouvoir établir un contact physique, même si ma main tremble, même si je ne suis pas sûre de ce que je suis en train de faire, même si je continue à penser que tout ceci est une bien mauvaise idée. Mais, pour une fois, c'est moi que je fais passer en premier.

    Re: the night is still young (lorana)

    Mer 6 Sep 2023 - 0:35
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    Lorana Ahmeti aime ce message

    @Lorana Ahmeti

    Lorana semble elle aussi en avoir marre d’avoir un ski sous un pied et un snowboard sous l’autre. Elle me dit clairement que les hommes ne sont pas sa tasse de thé non plus. Voilà qui me semblait être un panneau lumineux des plus limpides. Elle était donc bien intéressée par les femmes… et j’avais envie de faire un high-five à mon gaydar qui … POUR UNE FOIS avait été à la hauteur. Le souci? C’est que cette femme extrêmement séduisante, avec ses cheveux de jais et ses yeux sombres était non pas mon date Tinder mais ma future collaboratrice… et on est pas supposé regarder les lèvres de sa collaboratrice quand elle parle. Ni se demander quel goût elles ont. Ni se demander si ses lèvres sont aussi douces que ses mains. Non non non. On devait juste apprendre à se connaître pour bien travailler ensemble. Qu’est-ce tu es en train de faire Talya? Descendre ton cocktail aussi vite ne va pas t’aider à la faire quitter tes pensées. « Intéressant. » En voilà une phrase indigne d’une future collègue. Qui diable à part quelqu’un qui avait des vues sur elle dirait que c’est intéressant qu’elle n’aime pas les hommes? Mais bon à ce stade, est-ce que Lorana avait encore des doutes? Parce que les perches que j’avais lancées c’était des poutres.

    Le dernier frein de la soirée se décide à se casser en vacances. Sa bague était une blague. Alors … bon … en toute franchise la Talya rationnelle et cartésienne en moi trouvait que cette histoire était franchement louche… qui mettrait un quart de mon salaire annuel dans une bague pour rigoler? Son meilleur ami était prince Qatari ou quoi? De l’autre coté, la Talya attirée par l’Albanaise comme un aimant, avait envie de croire cette version de l’histoire. Parce que c’était une version où les émotions ne se devaient pas d’être censurées. Où les gestes ne sauraient causer un divorce ou une séparation. La voie semblait libre et dégagée. C’est donc cette version que j’ai choisi de prendre en compte. Je ne sais pas trop quoi dire. Je ne voudrais pas redire « intéressant », ou même « ouf » même si ce n’était pas l’envie qui me manquait.  Je me suis contenté d’acquiescer, un sourire mystérieux aux lèvres.

    Je dois dire que ça me fait un peu bizarre d’être là ce soir. Ça faisait un moment que je n’avais pas eu de date suite à un rendez-vous qui avait démarré dans la vraie vie. La plupart de mes rencontres étaient virtuelles désormais, et en général, en arrivant dans la boîte, nous savions toutes les deux ce que nous venions chercher. Ce soir c’était différent. Je n’avais aucune idée de ce que je voulais d’elle. Passer une seule nuit serait extrêmement gênant, si nous étions amenées à travailler ensemble. Tomber amoureuse? C’était profondément exclu. Mon cœur avait trop saigné. Entre Gia avec qui ça ne collait plus malgré les années ensemble, et Eden pour laquelle j’avais nourri des sentiments si forts pour qu’elle se marie à une autre … j’avais bien assez donné.

    Sa remarque sur le film Netflix me fait sourire, et je hoche ma tête en guise d’approbation. « Euh… À vrai dire, j’irai même encore plus loin. Je pense qu’Harper aurait dû rompre avec sa famille plutôt que de se forcer à être quelqu’un qu’elle n’est pas… et à la place d’Abby, je pense que je serais restée avec la fille du bar. Finalement Harper était quand même hyper toxique. » Oui, être lesbienne, c’est être capable de disserter sur quasiment tous les films lesbiens, en même temps, ce n’est pas comme s’il y en avait beaucoup… « Oui… j’ai jamais vu un film de Noël où le sapin prend feu, fait cramer la dinde et toute la famille avec. Pas sûre que ça aurait un grand succès. » Je souligne en riant.

    Je ne sais pas si c’est moi qui trippe, mais j’ai l’impression de sentir son regard plus insistant sur moi. Peut-être que je fais la même chose. Lorana semble nerveuse. Ou excitée. Ou un peu des deux. Sa passion pour l’art m’interpelle. La passion qu’elle avait dans les yeux était contagieuse et vraiment rafraîchissante. Je sens bien mon cœur qui s’emballe dans ma poitrine. Je nous imagine, au musée, ma main dans la sienne, en train de regarder des tableaux de maîtres en se demandant quel était le sens de ces œuvres. Et voilà. La soirée venait de basculer irrémédiablement dans quelque chose de PAS professionnel DU TOUT. Je glisse d’une voix douce « ah, c’est marrant. J’aurais pensé que tu étais plus du genre à chercher du sens dans les œuvres abstraites. Personnellement, j’ai un petit faible pour les impressionnistes. C’est quoi ton tableau préféré ? Ou du moins celui qui t’as le plus plu jusqu’à maintenant? » si ce n’est pas une discussion d’intellos ça? Pourquoi juste parler de peinture devenait si excitant, quand c’était avec elle? Je rebondis sur sa dernière portion de phrase. « Je sûre que tu es plus talentueuse que tu ne veux bien le dire… alors que moi, je dessine vraiment comme un enfant de trois ans. On pourra prendre des cours ensemble si tu veux. Ça pourrait être sympa, tu poseras pour moi et je poserai pour toi.» Surtout s’il fallait poser avec une tenue légère, voir pas de tenue. Ça rendrait le cours extrêmement intéressant.

    Je ne peux m’empêcher de sourire de toute mes dents lorsqu’elle me propose d’aller danser. Ça oui danser c’était mon truc. « Je croyais que tu ne le demanderai jamais.» Je la taquine en finissant mon verre. « Je serai honorée de te montrer quelques pas, et qui sait peut-être qu’on te découvrira un nouveau talent ce soir. » Je dis en plissant les yeux, avec un air malicieux. Peut-être que je parlais de danse. Peut-être pas. Je prends sa main et je l’entraîne sur la piste. La musique bat son plein et l’ambiance est électrique. Nos corps commencent à se mouvoir en rythme. Je ne peux m’empêcher de la regarder de haut en bas, et de me dire que j’avais de la chance qu’elle soit avec moi ce soir. Même si c’était professionnel, n’est-ce pas ? En plus elle se débrouille très bien. « Je ne suis pas sûre d’avoir grand-chose à t’apprendre. Sauf peut-être ces hanches qui me paraissent un peu raides. » Je lui montre sur moi en décrivant des huit avec mes hanches. « Tu vois, c’est dans le bassin que tout se passe. Une fois que t’as compris le mouvement, le reste vient, naturellement. Attends, regarde. » Je me glisse derrière elle, et je pose mes mains sur les os de ses hanches. Le contact m’électrise mais je tente de garder ma contenance. Oui , même si je suis dans son dos et qu’elle ne peut pas vraiment voir mes joues s’empourprer. Mes mains viennent imprimer le bon mouvement dans son bassin, tandis que j’emmagasine tout ce que je peux. La sensation de ses formes sous mes doigts. Les effets de son parfum. La douceur de ses cheveux. Les effluves de son shampooing. OK. Je dois me détacher maintenant. Sinon je vais faire une bêtise. « C’est ça, tu as pigé le truc. » A regret, je décolle mon corps de sa face B,, et retire ma douce étreinte pour retourner en face d’elle.  Les musiques, les lumières tamisées, la chaleur, tout semblait conspirer contre nous pour faire basculer cette soirée… et je n’avais pas prévu d’aller contre les éléments.. Je commence à danser en me lâchant un peu plus. Mes hanches se balancent avec une grâce hypnotique, mes bras se lèvent lentement au-dessus de ma tête. Mes yeux verrouillent Lorana dans un regard brûlant, et je me rapproche d'elle avec un sourire qui en disait long sur combien elle me plaisait. Chaque mouvement est calculé pour séduire, pour l'attirer plus profondément. Je me penche légèrement en avant, approchant mon corps du sien sans jamais la toucher, créant une délicieuse tension.
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    Re: the night is still young (lorana)

    Ven 15 Sep 2023 - 0:07
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    Ça ne devrait pas être aussi difficile d'être soi-même ; je ne devrais même pas avoir à porter cette bague qui renferme un mensonge et qui dit de moi quelque chose d'assez faux pour que j'en vienne à parler de blague. Je me trouve parfois tellement hypocrite lorsque j'évoque avec les personnes que j'accompagne la question d'être soi-même. Je ne suis même pas capable de suivre mes propres conseils, ceux qui disent fièrement qu'il faut s'autoriser à simplement être sans craindre le jugement ou attendre l'approbation d'autrui. Je fais que ça ; craindre le jugement et attendre l'approbation des autres.

    Je ne sais honnêtement pas comment me sortir de ce schéma, comment faire autrement, comment me laisser le droit d'admettre et d'accepter toutes les parts de moi. Ce soir, pourtant, mes barrières ont l'air de vouloir se lever et Talya a l'air de vouloir croire à la version que je lui donne. Peut-être qu'elle saura un jour la vérité... et peut-être pas, mais je ne veux pas que ce soit encore un sujet ce soir, je veux oublier jusqu'à l'existence de cette bague et de ce pacte qui me lie à un homme juste pour sauver les apparences. Je sens cette pulsion de vie qui me porte, me laissant presque le souffle court devant ce que j'ose dire, devant le jeu que j'ose jouer. C'est drôle qu'elle me parle de ce film. Et c'est presque hypocrite de me sentir hocher la tête, en accord avec ce qu'elle raconte. Bien sûr qu'Harper était toxique dans ce film. « Hyper toxique. Elle aurait dû faire un choix clair dès le début, même si ce choix n'allait pas dans son sens. On ne peut pas toujours tout avoir. » Je crois que je suis bien placée pour le savoir, finalement. On ne peut pas jouer avec les sentiments des autres ; à un moment ou un autre, il faut pouvoir être en phase avec ce qu'on choisi de privilégier.

    Est-ce que je réalise à cette seconde que je resterais probablement célibataire toute ma vie ? Peut-être un peu, oui. Mais ce soir, peut-être ai-je tout de même le droit de juste me relâcher un tout petit peu. « Honnêtement, ça changerait des autres films de Noël, ça pourrait trouver son public. » rétorque-je en riant également, amusée par l'image qu'elle me dépeint d'un film absolument chaotique. C'est drôle, mais en sa présence je me sens... moi-même. Bouffée par la nervosité, pas très certaine des mouv' que je tente de faire, mais avec ce droit d'être simplement moi. C'est simple, fluide, agréable de discuter avec Talya. Et le fait que l'attirance soit aussi clairement réciproque rend les choses plus faciles, d'une certaine façon. Ce soir, du moins ; qu'en sera-t-il de la suite si nous devions déraper ? Qu'en sera-t-il de ce partenariat, de cette relation professionnelle que nous étions censées approfondir ce soir ? Est-ce que nous serons capable d'être assez adultes pour rester professionnelles en présence de l'autre lorsque la situation l'exigera ? N'y aura-t-il pas cette gêne qu'ont parfois les personnes qui ont franchit une limite ? Toutes ces questions sont balayées par l'intensité de son regard et par toute cette communication non verbale qui nous rapproche sans qu'on ne le réalise vraiment. La douceur de son timbre de voix me fait frissonner, et ses mots eux-mêmes m'arrachent un nouveau petit rire alors que je secoue la tête légèrement face à ses croyances.

    L'art abstrait ne me parle pas vraiment, mais est-ce normal de frissonner en nous découvrant des goûts communs ? Un peu plus, et je pourrais facilement nous imaginer déambuler dans une galerie, rire à ce que l'autre dit et éclabousser le reste du monde d'une complicité qui arrêterait le temps autour de nous. « L'impressionnisme me parle énormément aussi. Un de mes tableaux préférés reste "Femme et Enfant dans un Paysage", d'Armant Guillaumin... Et globalement, pas mal de ses œuvres, d'ailleurs. Le tableau qui m'a le plus marquée, ceci dit, est aussi un tableau d'un peintre français ; "l'Atelier du Peintre", de Gustave Courbet, pour tous les petits détails incroyables qu'il renferme. » Il y a définitivement quelque chose qui s'illumine chez moi lorsque je parle d'art visuel. Une petite flamme. Quelque chose qui me transporte, au moins autant que d'avoir cette conversation avec elle et de sentir nos goûts s'entremêler et se correspondre. « Tu as une œuvre, toi, qui t'a marquée ou interpellée plus que les autres ? » Je pourrais honnêtement passer ma soirée à parler des peintres merveilleux que l'humanité a eu la chance de connaître, mais elle arrive à m'en détourner avec quelques mots. L'imaginer poser pour moi me donne sincèrement très chaud, et je ne réalise qu'à peine que mon regard glisse le long de sa gorge pour aller jusqu'à deviner aussi discrètement que possible les courbes cachées derrière son décolleté. Un « Hm, hm... » un peu étranglé est la seule chose que j'arrive à répondre, avant d'essayer de me noyer dans mon mojito. Difficile de chasser l'image que j'ai eu et que je brûle d'envie de comparer à la réalité...

    Je ne sais pas où j'ai trouvé le courage de l'inviter à danser, ni à quel moment j'ai pu penser que ce serait une lumineuse idée. « Tout dépend du professeur... » glisse-je lorsqu'elle me parle de mon potentiel talent à dévoiler. Définitivement, je ne sais plus si je parle de peinture, de danse ou d'autre chose. Clairement, quelque chose dans l'espace-temps  s'est brisé au point que j'en arrive à ne plus vraiment savoir où je suis, ni dans quel cadre. Je veux juste, je crois, voir son corps bouger, le sentir contre moi, et laisser la soirée suivre son cours sans l'intellectualiser. J'attrape sa main et me laisser entraîner sur la piste de danse, avec une joie visible... et je ne loupe pas une miette de la leçon, avant d'avoir cette impression de sentir mon cœur exploser en sentant ses mains sur mes hanches. Mon corps réagit bien avant moi, se collant un peu plus à elle, mes mains rejoignant les siennes comme pour l'empêcher de les décoller de moi. Et je réalise que je voudrais que ce moment dure éternellement, que je pourrais en fermer les paupières tant je me sens simplement à ma place, tant j'en veux davantage. Mon cœur bat à un rythme fou... et ça faisait une éternité que ça ne m'était pas arrivé, que je n'avais pas ressenti tous ces picotements, ces bouffées de chaleur, cette envie de juste imprimer un moment dans mon esprit pour l'éternité. J'ai l'impression de redécouvrir quelque chose de perdu depuis très longtemps, quelque chose de si profondément enfouie en moi que j'en avais oublié l'existence, et je ne veux pas que ça s'arrête. Pourtant, ça s'arrête. À regrets, je libère ses mains pour qu'elle libère mes hanches, lâche un léger rire en essayant de me reconnecter à la réalité alors qu'elle réapparaît dans mon champ de vision. « Je crois, oui. » Je lui réponds doucement en soutenant son regard ; je pense d'ailleurs avoir compris bien plus que juste comment bouger mes hanches grâce à sa petite leçon. Le reste du monde a totalement disparu et c'est diablement agréable. Nos regards crient la même chose, nos corps se répondent, et la tension qu'elle arrive à créer me donne la chair de poule. La température est montée d'environ un milliard de degrés en l'espace de quelques secondes. J'en ai presque la tête qui tourne, enivrée par notre proximité, par cette attente commune que l'on s'avoue par nos mouvements et l'intensité avec laquelle on s'échange des regards.

    Mais je ne tiens pas longtemps sous cette pression et, sans réfléchir, je l'attire contre moi, avec cette impétueuse nécessité de laisser nos corps ne former plus qu'une seule et même entité. Les bras autour de son cou, je laisse doucement l'une de mes mains glisser le long de sa gorge, savourant la douceur et la chaleur de sa peau contre ma propre épiderme. Ce n'est qu'en réalisant à quel point nos lèvres sont proches, à quel point son parfum m'enivre, à quel point nous sommes en train de faire n'importe quoi et à quel point tout risque de très rapidement déraper que je souffle  « On devrait peut-être s'arrêter là... » sans pourtant réussir à me détacher d'elle. « Ça va juste compliquer les choses... »

    Dis-moi que non, je t'en supplie. Dis-moi que ça ne compliquera rien, que ce n'est qu'une soirée, qu'on a le droit, que tu en as autant envie que moi, qu'on saura rester professionnelles plus tard quoi qu'il arrive ce soir, que je ne te ferai pas de mal en ne t'offrant qu'un soir. Je t'en supplie, retiens-moi, embrasse-moi, fais-moi oublier pourquoi nous sommes là, fais-moi oublier que je ne peux pas m'autoriser ça, fais-moi croire que j'ai le droit... ; voilà ce que lui hurle pourtant mon regard et les battements de mon cœur qu'elle doit sûrement sentir contre les siens, alors que ma raison semble vouloir gagner contre l'envie brûlante que je trouvais si agréable il n'y a que quelques secondes encore...
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    Re: the night is still young (lorana)

    Mar 19 Sep 2023 - 1:19
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    Son regard brillait lorsque nous parlions d'art. Les noms des peintres, les titres des œuvres, tout semblait prendre vie dans sa voix, et je m'émerveillais de la manière dont elle pouvait transmettre son amour pour l'art. Elle citait des tableaux que j'avais admirés dans les musées, mais entendre leurs noms sortir de sa bouche leur donnait une nouvelle profondeur. Je me rendais compte que j'aurais aimé l'accompagner dans ces galeries, partager ces moments d'émerveillement et de discussion sur les détails cachés dans les toiles des maîtres.
    Quand elle m'a demandé si j'avais une œuvre qui m'avait marquée, j'ai été momentanément prise au dépourvu. J'ai rapidement rassemblé mes pensées, essayant de ne pas laisser transparaître le tourbillon d'émotions qui me traversait. « Je pense que ce sont 'Les Nymphéas' de Monet qui m’ont  toujours fascinée. Cette série de peintures reflète parfaitement la façon dont la lumière et les couleurs se transforment au fil du temps. C'est presque comme une métaphore de la vie, tout est en constante évolution… » Comme ce que je ressentais à ce moment précis. De plus en plus d’attraction, de plus en plus d’envie. Mon regard s'est perdu dans le sien, cherchant cette connexion que nous avions déjà établie à travers nos échanges passionnés sur l'art. « Ces Nymphéas sont comme des fenêtres vers un monde où le temps s'arrête, où la nature danse avec grâce… je les trouve splendides… » Et je trouvais vraiment quelqu’un d’autre splendide à ce moment là, c’était partagé. Ses yeux ne me trompent pas. Ils cherchent, scrutent, déshabillent.

    Notre danse rend ma peau brûlante. Peut-être pas à l’extérieur mais à l’intérieur. J’ai chaud. Comme si je portais un manteau en fourrure. Je me sens consumée par les étincelles qui virevoltent autour de nous. Quand mes mains touchent ses hanches. Quand ses mains touchent mes mains. Il n’y a plus que nous. Plus rien autour. Même plus de musique. L’électricité semblait jaillir dès que nos corps se frôlaient. Pourtant, au milieu de cette danse enivrante, nous nous sommes rappelées la réalité qui nous entourait. Nous étions là pour une raison professionnelle, et il ne fallait pas perdre de vue cet objectif. Lorana avait raison, poursuivre cette voie risquait de compliquer les choses. Mais alors que je la regardais, je ne pouvais m'empêcher de me demander si, parfois, il ne fallait pas prendre des risques pour découvrir ce que la vie avait de meilleur à offrir. Nos yeux se sont croisés et mon cœur a battu la chamade. À ce moment-là, je pouvais voir le désir se refléter dans son regard. C'était un aveu silencieux, une confession qu'elle ressentait la même chose. Elle aussi en avait envie. Et si j’avais un doute, elle me pose la question qu’on pourrait traduire par: est-ce qu’on ne va pas le regretter? Je pouvais sentir le souffle de Lorana dans mon cou, sa voix à peine audible au-dessus de la musique, sa main qui descend en rappel le long de ma gorge…

    Elle avait raison, bien sûr, tout ce qui pouvait arriver ce soir risquait de compliquer un peu nos relations professionnelles… mais à ce moment précis, tout ce à quoi je pouvais penser, c'était combien ses lèvres avaient l’air douces. « Peut-être que tu as raison… » ai-je soufflé, mes doigts glissant doucement le long de sa mâchoire, effleurant sa peau douce. « Mais la vie est courte… »
    Nos lèvres étaient si proches, la tension entre nous presque palpable. J'ai caressé sa joue du dos de ma main, cherchant un signe, une lueur dans ses yeux, une autorisation silencieuse. Un « vas-y ».

    Mon regard était ancré dans le sien, ma respiration était irrégulière, mes émotions en ébullition. « Et puis merde » pensais-je. Sans prévenir, j'ai doucement penché la tête, mes lèvres se rapprochant lentement des siennes. L'espace entre nous semblait se réduire, chaque millimètre chargé d’électricité par anticipation. Mon cœur tambourinait dans mon sternum. Nos lèvres se sont finalement rencontrées dans un baiser doux mais chargé de désir, comme si nous avions retenu notre souffle pendant une éternité. C'était un baiser empli de questions et de douceur. Une fraction de seconde qui semblait durer une éternité.

    La chaleur de ce baiser s'est rapidement propagée, électrisant ma peau, et j'ai senti mon cœur s'emballer encore davantage, martelant dans ma poitrine comme un témoin de l'intensité de cet instant suspendu avec la sublime albanaise.

    Quand nos lèvres se sont séparées, nos regards se sont à nouveau croisés, cette fois avec une profondeur nouvelle, une intensité que nous n'aurions jamais pu imaginer. « Je… désolée … j’aurais dû attendre ton feu vert. » Désolée, vraiment? Pas tout à fait. La chaleur s'est propagée depuis mes lèvres jusqu'au creux de mon estomac, faisant naître une sensation à la fois familière et totalement nouvelle. C'était comme si chaque cellule de mon corps avait pris conscience qu’elle existait. Comme un éveil. « Est-ce que ça valait le coup…? » Pour moi la réponse était sans appel: oui. Mais encore restait-il à savoir si le baiser avait autant chamboulé Lora.

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    Re: the night is still young (lorana)

    Lun 25 Sep 2023 - 22:49
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    Mon cœur bat plus vite, mes joues s'empourprent et je n'aurais jamais cru que parler de peintures puisse être si sensuel. J'ai l'impression que je pourrais m'embraser rien qu'à soutenir son regard alors qu'elle me parle de Monet. C'est elle qui est splendide, mais je réprime mes mots, me contentant d'un hochement de tête. Ma gorge s'est asséchée, et j'aimerais l'entendre encore me parler d'Art, j'aimerais l'entendre m'en parler pendant des heures et des heures, jusqu'à ce que les mots se tarissent d'eux-mêmes. La tension est palpable, ça ne servirait à rien de mentir, de prétendre qu'il n'y a rien, que nous sommes juste en train de parler de nos peintres favoris. Autre chose se joue juste sous notre nez, et il est presque déjà trop tard pour faire marche arrière.

    Sa peau contre la mienne me fait oublier tout le reste. Je brûle ; d'envie, de peur, de désir, de contradictions. Depuis combien de temps mon corps n'a-t-il pas été aussi vivant ? Pendant combien de temps me suis-je oubliée en tant que femme ? Je la désire, c'est une réalité. Et je pourrais essayer de ranger cette réalité tout au fond de son petit placard dans lequel je continue de me cacher... mais ce n'est pas ce que je veux. Je ne veux pas cesser de sentir son corps contre le mien, je ne veux pas arrêter de sentir la douceur de sa peau sous mes doigts. J'appelle à la prudence, mais mes mots sonnent faux. Je l'entends bien. La voix de la raison reste là, et j'aimerais tellement qu'elle disparaisse, qu'elle se taise. J'aimerais tellement que ce soit ma raison qui soit au placard, pour une fois, pour me laisser vivre mes envies. J'entends à peine ses mots et ils me font pourtant frissonner. Je peux sentir son souffle contre le mien et je voudrais tellement que le maigre fossé entre nos lèvres soit comblé. Mais je suis incapable d'initier le geste. Ma respiration n'est pas plus régulière que la sienne, mon consentement est là ; niché au creux de mon langage non verbal, dans cette main qui ne parvient pas à quitter sa gorge, dans ce souffle qui ne parvient pas à se stabiliser, dans ce cœur qui pourrait presque m'arracher la poitrine.

    Feu d'artifice. C'est la première chose qui me traverse l'esprit alors que ses lèvres viennent enfin rencontrer les miennes. Comme si tout était enfin en place, en phase, comme si j'étais exactement là où je devais être, là où j'aurais toujours dû être. Une fraction de seconde qui paraît durer des heures tout en étant bien trop courte, comme si ma vie entière ne devait être faite que de paradoxes. Je ne veux pas rouvrir les paupières. Je veux juste faire durer la sensation sur mes lèvres le plus longtemps possible pour ne pas replonger dans une réalité qui me fera douter. J'ai l'impression d'avoir couru un semi-marathon tant mon souffle est court. Et je rouvre les yeux, pour croiser son regard. Est-ce qu'elle regrette ? Est-ce je regrette ? Sa voix me ramène à cet instant. J'entends de nouveau la musique, je reprends conscience de l'endroit où je me trouve. Machinalement, je secoue la tête. Je ne veux pas qu'elle s'excuse. J'étais d'accord. J'étais tellement d'accord...

    « Je... » Ma gorge se serre. J'aimerais tellement lui dire à quel point ça valait le coup. J'aimerais tellement juste me défaire de tout ce qui me retient, juste pour continuer à me sentir vivante. Je prends trop de temps à répondre, je le sais. Je ne veux pas lui faire croire que je regrette, ou qu'elle a fait une bêtise ; c'est la dernière chose que je souhaite. « Excuse-moi... » Je m'éloigne d'elle, un rire nerveux m'échappe. Je fuis son regard, je le sais, je le sens et je n'y peux rien. La tension vient de retomber, ne me laissant plus que cette douloureuse anxiété. Alors je ferme les yeux, fort, juste quelques secondes, avant de secouer la tête. « Je suis désolée... » J'aurais besoin de prendre l'air ou de trouver le courage de lui dire que ce n'est pas de sa faute, que c'est de la mienne, que ce que je ressens est compliqué, que je suis rattrapée par toutes ces années passées à me cacher. Ma gorge me fait presque mal à se serrer comme elle le fait, mais je refuse de pleurer. Pas après ce baiser. Pas après avoir ressenti tout ça, pas alors qu'elle se prend déjà cette réaction là en pleine face. « Merde, pardon... ce n'est pas toi... C'est... » Je ne peux décemment pas dire "moi", je n'ai pas le droit de sortir cette excuse là, ces mots qui sonnent si faux peu importe qui les prononce. J'ose enfin revenir chercher son regard, et dans le mien se lit des peurs plus grosses que moi. À mon anxiété s'ajoute la peur d'avoir totalement merdé, la peur de la décevoir alors qu'elle a réussi à me faire me sentir plus vivante que je ne l'ai jamais été. J'ai peur de piétiner son égo. Je ne vois pas les autres qui continuent de danser autour de nous, parce que je la vois elle, parce que j'ai peur de lui faire du mal, parce que je me déteste de réagir comme ça.

    Je ne veux pas qu'elle me déteste. Je le fais assez bien toute seule. Et je voudrais hurler que ce n'est pas sa faute. Hurler que ça valait le coup. Je voudrais juste hurler, au moins une fois dans ma vie et rattraper ce moment que j'ai laissé s'échapper.
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    Re: the night is still young (lorana)

    Mer 4 Oct 2023 - 0:20
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    Après ce baiser, l'air était chargé d'une tension que je ne pouvais ignorer. Mon cœur tambourine dans ma poitrine lorsque mes yeux se rouvrent sur le visage de l’albanaise. Je cherche avec avidité dans ses yeux à savoir si ça lui a plu, à elle aussi. Si je n’ai pas complètement foutu la merde en laissant mon instinct mener la barque ce soir au lieu de rester sur un rendez-vous plus professionnel. J’espérais - ou plutôt je m’attendais - à ce qu’elle soit sur la même longueur d’onde. Oui. Qu’elle me dise que c’était agréable puis qu’on continue cette soirée sous les meilleurs auspices. Qu’on danse. Qu’on se ré-embrasse. Mais… j’ai vite déchanté en la voyant reculer. Et ses excuses me mettent un coup derrière la nuque. Ses excuses flottaient dans l'espace, et bien que je veuille réconforter, mes propres émotions étaient un mélange complexe de bienveillance et de déception.

    Mes doigts ont glissé sur sa joue, cherchant une connexion même dans ce moment de confusion… même si je dois avouer que ce n’est pas ce à quoi je m’attendais. Je l’évite aussi peu que possible du regard mais j’avoue que j’ai du mal à savoir où me mettre. « C’est pas grave… » Je la coupe à moitié pour lui éviter de dire: « c’est pas toi c’est moi », les mots presque étouffés par la confusion ambiante. J'essayais de cacher ma déception, mais je sentais la lueur dans mes yeux trahir mes sentiments. Parfois, les signaux semblent clairs, mais la réalité est plus complexe. Je tente de sourire pour garder la face. Pour éviter de la mettre à l’aise plus qu’elle semblait déjà l’être… mais j’étais celle qui l’avait mise dans cette situation, alors à moi de l’en extraire. « C’est moi, j’aurais pas du, ça n’était pas… pas professionnel. » Ah ça c’est certain, bien joué Talya!

    Mon sourire tente de dissimuler le tourbillon d'émotions à l'intérieur. Mes paroles étaient honnêtes, bien que teintées d'une certaine déception... je me rendais compte que j’avais peut-être sur-investi dans ma tête toute cette histoire. Lorana était avant tout ma future collègue, et ce depuis cet après-midi seulement … à quoi je m’attendais au juste? Peut-être que oui, il y avait un peu de tension, que je lui plaisais et que la réciproque était vraie, mais peut-être que tout ça devait rester de l’ordre du fantasme. Peut-être qu’elle n’était pas aussi partante pour tout ça que je l’étais. Peut-être qu’elle flippait. Peut-être qu’elle n’avait jamais fait ça. Avec une fille. Tout court? Un silence s'est installé entre nous.

    Je me sentais un peu perdue, mais déterminée à ne pas laisser ce baiser définir ce qui allait advenir de notre soirée. « Peut-être qu'une pause serait la bienvenue. Sortir un peu, prendre l'air? » Je suggère doucement doucement. L'idée d'une échappée à l'extérieur, loin de la pression de la piste de danse, semblait une bouée de sauvetage dans cette mer d'ambiguïté. Mon sourire cherchait à injecter un peu de légèreté dans ce moment délicat, mais mes yeux, eux, ne pouvaient dissimuler le questionnement latent.
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    Re: the night is still young (lorana)

    Sam 7 Oct 2023 - 1:18
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    En relevant mon regard vers elle, alors qu'elle arrive encore à trouver en elle ce qu'il faut pour faire preuve de bienveillance, je ne peux pas manquer la déception. Les signaux étaient si clairs, et je me croyais si capable de pouvoir tout envoyer valser rien qu'un soir... Elle ne doit pas comprendre, et je m'en veux de ne pas réussir à lui expliquer. Je m'en veux de l'avoir laissée aller aussi loin pour ne lui donner finalement que cette réaction, de ne lui avoir laissé que cette déception. Je m'en veux tellement, car je sais - je sens - qu'elle ne mérite pas ça. Sa bienveillance me fait culpabiliser d'autant plus. J'ai l'impression de ne pas la mériter ; ni sa bienveillance, ni elle, ni son empathie. Elle n'a rien à se reprocher, et je secoue légèrement la tête lorsqu'elle se blâme. Elle n'y est pour rien. Elle n'est pas responsable de mon incapacité à assumer ce que je veux ou la personne que je suis. Je n'arrive pas à répondre, la gorge bloquée. Le monde, le bruit, la chaleur ; tout m'angoisse et m'étouffe dans cette situation. Moi qui ai l'habitude d'utiliser mes mots pour apaiser les autres, je ne parviens ironiquement pas à trouver les bons pour Talya à cet instant.

    Et malgré tout, malgré le fait qu'elle aurait pu m'en vouloir, me détester ou juste partir, elle fait preuve d'une empathie qui me donne presque le tournis. J'acquiesce doucement ; j'ai définitivement besoin de sortir. "Allons-y, oui." arrivé-je à articuler avant de me frayer un chemin dans la foule pour finalement pousser la porte et me retrouver à l'air libre. Je respire un peu mieux, déjà. Dehors, la lumière est plus douce, la musique étouffée par les murs est moins aliénante. J'inspire profondément, m'appuie contre le mur et fini par me mordre le creux de la joue en relevant le regard sur Talya. Je me rends compte, à la lumière des éclairages extérieurs, à quel point elle est belle ; ça me frappe et ça me fait presque mal de réaliser à quel point je n'ai presque jamais trouvé qui que ce soit aussi magnifique. Et je voudrais juste me sentir chanceuse qu'une femme comme elle s'intéresse à moi. Mais j'ai peur. J'ai tellement peur que le moindre faux pas fasse s'écrouler tout mon monde, je ne sais pas si le jeu en vaut la chandelle, si je suis prête à courir ce risque.

    "Merci..." que je parviens à dire. "Et... Ce n'est vraiment pas toi. Parce que tu es... - j'inspire à nouveau, avant d'expirer pour trouver le courage de continuer ma phrase - ... tu es tellement, tellement, tellement intéressante et tu es magnifique... et tu embrasses vraiment bien... et... et... Et j'étais d'accord, je voulais que ça arrive, et tu n'es pas responsable du tout, tu n'as pas mal interprété les choses ou quoi que ce soit de ce style là... C'est moi... Je déteste cette fausse excuse, mais ce n'est pas une excuse, sur ce coup... C'est vraiment moi le problème..." Je déglutis. Soit je n'arrive pas à parler, soit j'en dis trop, comme si le juste milieu avait décidé de prendre le large. Et je ne sais pas ce qui est le pire entre les deux, entre ce mutisme qui m'a clouée sur place ou cette logorrhée que je ne maîtrise plus. "Je suis désolée de ma réaction... Et désolée de t'avoir déçue... Et que ça soit arrivé... Enfin je ne suis pas désolée qu'on se soit embrassée, mais de la suite, de moi, de tout ça, de ce moment hyper gênant, d'avoir gâché cette soirée, probablement d'avoir gâché notre partenariat, et de me retrouver à te dire tout ça... Je..."

    Je m'arrête, consciente que c'est le stress qui me fait dire tout et n'importe quoi pour éviter de parler du problème de fond. Je veux me justifier et la rassurer, mais j'ai juste l'impression de m'enfoncer, alors je conclus juste d'un nouveau "Je suis désolée..." en parlant un peu plus bas et en essayant de reprendre mon souffle.
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    Re: the night is still young (lorana)

    Sam 14 Oct 2023 - 11:23
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    Alors que nous marchions dans le calme de la nuit pour respirer l’air plus frais du dehors, mes pensées étaient une tempête d'émotions contradictoires. La déception flottait dans l'air comme une ombre discrète, mêlée à cette attirance persistante et lancinante envers Lorana. Je pouvais encore goûter le souvenir de nos lèvres se frôlant, et chaque pas résonnait avec le battement de mon cœur. Mes yeux erraient sur le paysage urbain nocturne, mais mon esprit était captif des échos du baiser qui persistaient.

    Je me sentais comme si j’étais une actrice de comédie romantique ayant improvisé une scène sans avoir lu le script au préalable. Les répliques, ou plutôt l'absence de répliques de Lorana, résonnaient dans ma tête, et je me demandais si j'avais mal interprété le rôle que j’étais censée jouer ce soir-là. Si le script ne disait pas: Lorana se révèle ne pas être intéressée du tout… au milieu de la déception dans la tête, je crois que je commençais à assimiler tout ce qui venait de se passer. Mon baiser inattendu avait créé une faille dans le scénario prévu, mais cela ne signifiait pas nécessairement la fin de l'histoire.

    Je l’écoute tenter de sauver les meubles avec difficulté. Elle semble sincère et affectée par la situation. Je crois qu’elle n’a pas envie de me blesser. Pas envie de me heurter. Que je me sente mal. Je me suis tournée vers Lorana, lui offrant un sourire empreint de compassion. « Wahou… J’ai rarement entendu dire autant de « désolée » dans une seule phrase » Mon sourire tente d’alléger la situation. L’écrémer pour la rendre plus digeste. Mon désir de la comprendre était aussi fort que mon attraction pour elle à ce moment précis. Bien sûr, ce n’était pas comme ça que j’avais envisagé la suite du baiser, oui j’aurais sûrement aimé que ça se déroule plus conventionnellement… mais après tout est-ce que les montagnes russes d’une relation ne sont pas ce qui lui donnent son sel? Son intérêt? Je quitte son regard brièvement pour regarder les lumières de la ville qui brillent au loin. « Écoute, tu n’as rien gâché du tout. On est deux adultes, on peut gérer ça. Les gens sont complexes, les relations aussi. Tu as sûrement tes raisons… » Et même si ça me mettrait peut-être du baume au cœur de les connaître, ses raisons, je n’osais pas demander. Je pense que je l’avais déjà mise assez mal à l’aise pour cette année et toute l’année à venir. Mes yeux quittent l’horizon pour se poser sur elle, peut-être plus intensément que je l’aurais voulu.

    La rue s'étendait devant nous, silencieuse comme si elle aussi attendait la prochaine scène de notre soirée chaotique. Même si je n’en avais pas trop envie, je mettais mon attirance de côté pour le moment, pour le bien de notre relation professionnelle naissance et pour… la garder pas trop loin de moi. « Reprenons à zéro demain. » proposais-je, un sourire encourageant sur le visage. « Un nouveau jour, un nouveau départ…» Même si je me rappellerais toujours du goût de ses lèvres demain matin – nos réunions à venir auront définitivement une saveur différente mais ce n’était pas grave, on pouvait gérer ça. Pas vrai?
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    Re: the night is still young (lorana)

    Lun 6 Nov 2023 - 22:56
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    Son sourire fait retomber un peu la pression, juste un peu. Je me sens toujours idiote, bien sûr, et j'ai toujours envie de disparaître, mais sa réaction m'enlève un poids. Elle ne me déteste pas. J'ose même un très léger rire tout en détournant le regard pour le poser sur le bout de nos chaussures alors qu'elle me fait remarquer que je m'excuse beaucoup trop. L'air frais me fait du bien et calme peu à peu les battements affolés de mon cœur... Je suis sincère, dans tout ce que je viens de lui dire, et j'espère qu'elle s'en rend compte. J'espère qu'elle comprend qu'elle n'a jamais été le problème dans cette petite faille que mon anxiété a prise d'assault. « Pardon. » que j'arrive quand même à glisser à la suite de sa réflexion, en réprimant l'envie de m'excuser de m'être excusée encore une fois. J'inspire doucement, j'essaie de relativiser. Il y a une très jolie femme – à tous les niveaux – qui marche avec moi alors que je viens de lui faire vivre l'un des pires moments de solitude que l'on peut vivre après avoir embrassé quelqu'un, et cette très jolie personne n'a pas l'air de m'en vouloir. Je ne suis pas assez naïve pour croire que je ne l'ai pas heurtée, mais j'admire la force qu'elle déploie pour que cet incident ne tourne pas au mélodrame. Je ne sais pas si beaucoup de personne parviendrait à garder autant d'humanité dans un moment pareil, et ça ne fait qu'accentuer le fait qu'elle puisse me plaire.

    J'acquiesce doucement, presque sans m'en rendre compte, lorsqu'elle reprend la parole. J'ai mes raisons, bien sûr, mais je n'arrive pas à les verbaliser. Sur le coup, ça reste comme coincé dans ma gorge, comme une petite boule mise là pour entraver mes mots. J'ai presque l'impression de ne pas savoir vraiment ce que je veux... Est-ce qu'elle a elle aussi cette impression ? Je déglutis, en réalisant que je n'arrive pas à simplement lui dire que mon coming out n'est pas vraiment d'actualité et que même si je sais la vérité, je continue de me nier moi-même. Ce n'est pas tellement ce qu'on dit lors d'un premier rencard... et en même temps, ce n'en est pas un, n'est-ce pas ? De nouveau, j'acquiesce alors qu'elle parle. J'ose glisser un regard sur elle. Talya est trop précieuse pour ce monde, c'est sincèrement ce que je pense. Même si j'aime croire que chacun peut être bon, je sais bien que ce n'est pas toujours vrai. Pourtant, elle me prouve ce soir que la gentillesse est simplement innée chez quelques rares personnes. C'est sûrement ce qui me pousse à ouvrir la bouche. Talya dégage quelque chose qui me fait me sentir assez en sécurité pour ça. « Je ne suis pas vraiment... sortie du placard. C'est pour ça que j'ai paniqué. » Je ne veux pas la laisser dans l'incompréhension, même si ça me coûte de dire ces quelques mots. Elle mérite cette explication qu'elle a la décence de ne pas me demander alors qu'elle en aurait largement le droit. « Et tu es la première femme que j'embrasse depuis mes... dix-sept ans, je crois. » Je me sens un peu plus légère, je crois, parce que finalement ma réaction n'est peut-être pas totalement irrationnelle et que Talya a maintenant les éléments qu'il faut pour la comprendre.

    « Reprendre à zéro demain, ça me va bien. » ajouté-je, en lui souriant. Je suis rassurée, aussi, que le déroulement de la soirée n’entache pas la suite, même si mes moments d'égarement en réunion risquent de me conduire précisément au moment où nos lèvres se sont rencontrées, comme un souvenir que je ne pourrais que garder de cette fausse soirée de travail. « Il commençait à faire vraiment chaud dans le bar, je me sens mieux dehors... Je peux te raccompagner, si tu veux. » Je n'ai pas très envie que la soirée s'arrête, mais j'ai peur d'y avoir jeté un froid malgré tout. Et pourtant, j'ai envie de grappiller encore un peu de temps avec Talya, de retrouver peut-être aussi la légèreté d'avant ce baiser. « Je suis curieuse de voir où vit un médecin, j'avoue tout. » ajouté-je, avec une pointe d'amusement, pour tenter de plaisanter et de faire un pas vers elle. Elle a raison, après tout, nous sommes deux adultes, nous pouvons dépasser ce qui s'est passé dans ce bar. « Mais ce n'est pas une obligation, je comprendrais si tu voulais... qu'on arrête là pour ce soir. » Une petite part de moi se sent obligée d'ajouter ces quelques mots, juste au cas où.
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    Re: the night is still young (lorana)

    Mer 15 Nov 2023 - 22:30
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    Le sourire de Lorana a ce pouvoir magique d’adoucir un peu l'atmosphère, une lueur d'apaisement s’installe dans ses yeux et je comprends qu’elle a assimilé l’information: tout va bien. Je sens toujours une maigre gêne, un malaise, mais sa légère ébauche de rire me réconforte. Pourtant c’est moi qui devrais être gênée après tout. C’est moi qui l’avais embrassée. Moi qui avais pris une douche glacée après avoir ressenti la chaleur pénétrer dans chacun de mes pores. Mais j’avais envie de creuser. Alors je devais mettre mon amour propre de côté, et tenter de la comprendre. Les ténèbres de l'inconfort se dissipent un peu sous les étoiles.

    Sa tentative de s'expliquer m'atteint, et j'écoute attentivement chaque mot. Ses confessions résonnent dans la nuit, et je sens le poids des années qu'elle a gardé enfoui. Un mélange complexe d'empathie et de compréhension m'envahit. Je veux la rassurer, lui dire que c'est ok, que je ne suis pas là pour juger, mais les mots ne viennent pas aussi facilement. « Merci de partager ça avec moi… j’imagine que ce n’est pas simple…  » dis-je finalement, sentant qu'un lien plus profond se tisse entre nous. « Et tu n'as pas à te presser. Chacun avance à son propre rythme, n'est-ce pas ? » Mes yeux se plissent alors que je la gratifie d’un sourire sincère. Je ne saurais lui dire combien jamais je ne la presserais pour qu’elle fasse son coming out. Jamais. J’avais bien trop souffert du mien… et surtout à cause de tout ce qui en a découlé. J’avais des tas de question. Je me demandais si elle aimait seulement les femmes, ce qu’elle avait fait de sa vie amoureuse entre ses dix-sept ans et cette soirée. Je souffle doucement de soulagement quand elle accepte de repartir de zéro demain et de faire comme si de rien n’était. « Ouf! Oui c’est sûrement mieux de commencer à travailler ensemble sur de bases saines. » Comprenez des bases où on évite de repenser au moment où ses lèvres ont touché les miennes. Au moment où ma main s’est posée sur sa hanche. Au moment où j’ai senti l’odeur de son shampoing mélangée à celle de son parfum et où je me suis sentie enivrée. Oui non, il valait mieux éviter de penser à tout ça.

    La brune me propose subitement de laisser le Celtic derrière nous et a vrai dire j’ai envie de sauter en l’air tellement cette idée de me séduit. Laissons le malaise bien loin. Oui. Bien sûr étant donné sa récente confession sur le fait qu’elle n’avait pas fait son coming out et qu’elle n’avait pas côtoyé de fées de près depuis un long moment, l’idée qu’elle me raccompagne se fait maintenant sans la moindre arrière-pensée. Il n’allait rien se passer ce soir. Rien. Mais au final c’était sûrement mieux comme ça. Nous avions prévu d’explorer notre relation professionnelle naissante… pas d’explorer le corps de l’autre. Même si ce n’était pas l’envie qui manquait. Atchoum. Il fait froid non? « Non non ça me ferait plaisir de poursuivre cette discussion. Je vais nous commander un Uber. » Sa remarque sur le fait qu’elle veut voir où vit « un médecin » me fait sourire. J’espère qu’elle ne sera pas déçue, me dis-je en tapotant sur l’écran de mon téléphone pour faire venir une voiture jusqu’à nous. « Oh tu sais ce n’est pas hyper extravagant chez moi. » Oui bon pour être honnête, c’est un appartement témoin, digne d’un magazine de déco. Je n’avais pas spécialement le temps ni l’envie de décorer et apporter ma touche personnelle alors c’était vraiment la déco de ma décoratrice d’intérieur. Il n’y avait que quelques photos et mes bouquins de médecine qui faisaient penser que c’était chez moi et pas chez quelqu’un d’autre. Une voiture s’arrête à notre hauteur et je reconnais la plaque d’immatriculation. « Ah bah le voilà déjà! Allons-y! » J’ouvre la portière à Lorana et je me glisse sur le fauteuil à l’arrière a sa suite, direction Santa Monica!

    @Lorana Ahmeti love la suite chez moi du coup?
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    Re: the night is still young (lorana)

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