D’un geste habile et gracieux, je viens repasser du rouge à lèvre Dior sur mes lèvres -sans blague…- tout en souriant à mon amant dans le miroir. C’est un peu une tradition pour moi, avant chaque rendez vous important, je passe ici, et me détend à ma façon. Et il sait très bien comment faire pour me destresser. Car oui, je suis stressée, parfois. J’ai souvent l’air d’être sûre de moi, et bien souvent je le suis, mais quand j’ai de léger doutes, je préfère ne pas prendre de risque. Alors oui, une pause dans mon emploi du temps de ce mercredi s’est vite imposée.
Un baiser de loin, et me voilà déjà partie de chez Margaux, à qui j’ai laissé une enveloppe à mon arrivée. C’est plus discret, je préfère… même si ma simple venue dans son établissement n’a rien de très discret… J’assume tout ce que je fais, ça y compris, mais si ça pouvait ne pas se savoir à chaque coin de rues, ça m’arrangerait. En tout cas, me voilà boostée, douchée, et prête à négocier. Forcement qu’il va y avoir des négociations !
Mon chauffeur m’attend, et je monte sans un mot : il sait où je me rend. Il a mon emploi du temps et les adresse. C’est un peu mon extension d’agenda, on peut dire. Mon téléphone professionnel dans la main, je profite du trajet pour me remettre en tête la discussion échangée avec ce cher Monsieur Porter. On me l’a conseillé, l’une de mes connaissances ayant étalé de nombreuses éloges sur ce dernier et ses créations fines et inédites… J’espère juste que je ne me dépasse pas pour rien. Souvent, quand tout semble parfois, je suis souvent déçue.
J’ai un iPad dans mon sac, avec tout le dossier concernant notre partenariat. Les visuels dont nous avions parlés, ainsi que des contrats pré-établis, avec des closes à ajouter au dernier moment. Je prévois d’avance qu’il aura d’autres souhaits de dernières minutes… puis moi aussi, je suis susceptible d’ajouter quelques closes à notre partenariat…
- Miss Harrington ? C’est ici.
Je relève les yeux de mon téléphone, et attend qu’il vienne m’ouvrir pour descendre… ici, réellement ? Ça à l’air… tout sauf chic. Je dénote clairement dans le quartier, moi qui porte une robe de créateur, et un homme lambda que je vois entrer devant moi en jean et t-shirt déchiré… Je vérifie l’adresse, comme si une erreur pouvait être possible, mais… non, c’est bien ici. Allez, c’est pas ce qui va m’arrêter ! Pas même les regards vitreux et lourds qui se posent sur moi quand je traverse la pièce, direction le bar. J’ignore les sifflets et autres remarques, faisant claquer mes talons jusqu’au bar. Il ne faut pas que je fronce les sourcils, ça va me donner des rides précoces.
- Excusez moi, vous, là…
Je lève un bras, pour attirer l’attention d’un serveur. Mon dieu, il a l’air tout simplement sorti d’une mauvaise série sur les vikings… beaucoup trop musclé, couvert de tatouages, les cheveux longs… rien de classe, à tout moment il peut casser une chope de bière sur le crâne de son collègue…
- J’ai rendez vous avec Monsieur Porter.
Je le regarde, quand il s’approche. Il est grand… Plus grand que moi, même avec mes talons. Il pourrait me broyer le crâne d’un simple claquement de doigt mais il en faut plus pour me faire peur. Est-ce qu’il est là pour dissuader les clients insistants ?
- Et si vous pouvez m’y guider rapidement ce serait sympathique, je ne suis pas vraiment à l’aise avec ce genre de… personnes.
Est-ce qu’il y a un évènement ce soir dont je n’aurai pas eu vent et qui explique que la plupart des clients soient des hommes, et qu’ils ne transpirent pas l’élégance ? Je l’espère.
Un baiser de loin, et me voilà déjà partie de chez Margaux, à qui j’ai laissé une enveloppe à mon arrivée. C’est plus discret, je préfère… même si ma simple venue dans son établissement n’a rien de très discret… J’assume tout ce que je fais, ça y compris, mais si ça pouvait ne pas se savoir à chaque coin de rues, ça m’arrangerait. En tout cas, me voilà boostée, douchée, et prête à négocier. Forcement qu’il va y avoir des négociations !
Mon chauffeur m’attend, et je monte sans un mot : il sait où je me rend. Il a mon emploi du temps et les adresse. C’est un peu mon extension d’agenda, on peut dire. Mon téléphone professionnel dans la main, je profite du trajet pour me remettre en tête la discussion échangée avec ce cher Monsieur Porter. On me l’a conseillé, l’une de mes connaissances ayant étalé de nombreuses éloges sur ce dernier et ses créations fines et inédites… J’espère juste que je ne me dépasse pas pour rien. Souvent, quand tout semble parfois, je suis souvent déçue.
J’ai un iPad dans mon sac, avec tout le dossier concernant notre partenariat. Les visuels dont nous avions parlés, ainsi que des contrats pré-établis, avec des closes à ajouter au dernier moment. Je prévois d’avance qu’il aura d’autres souhaits de dernières minutes… puis moi aussi, je suis susceptible d’ajouter quelques closes à notre partenariat…
- Miss Harrington ? C’est ici.
Je relève les yeux de mon téléphone, et attend qu’il vienne m’ouvrir pour descendre… ici, réellement ? Ça à l’air… tout sauf chic. Je dénote clairement dans le quartier, moi qui porte une robe de créateur, et un homme lambda que je vois entrer devant moi en jean et t-shirt déchiré… Je vérifie l’adresse, comme si une erreur pouvait être possible, mais… non, c’est bien ici. Allez, c’est pas ce qui va m’arrêter ! Pas même les regards vitreux et lourds qui se posent sur moi quand je traverse la pièce, direction le bar. J’ignore les sifflets et autres remarques, faisant claquer mes talons jusqu’au bar. Il ne faut pas que je fronce les sourcils, ça va me donner des rides précoces.
- Excusez moi, vous, là…
Je lève un bras, pour attirer l’attention d’un serveur. Mon dieu, il a l’air tout simplement sorti d’une mauvaise série sur les vikings… beaucoup trop musclé, couvert de tatouages, les cheveux longs… rien de classe, à tout moment il peut casser une chope de bière sur le crâne de son collègue…
- J’ai rendez vous avec Monsieur Porter.
Je le regarde, quand il s’approche. Il est grand… Plus grand que moi, même avec mes talons. Il pourrait me broyer le crâne d’un simple claquement de doigt mais il en faut plus pour me faire peur. Est-ce qu’il est là pour dissuader les clients insistants ?
- Et si vous pouvez m’y guider rapidement ce serait sympathique, je ne suis pas vraiment à l’aise avec ce genre de… personnes.
Est-ce qu’il y a un évènement ce soir dont je n’aurai pas eu vent et qui explique que la plupart des clients soient des hommes, et qu’ils ne transpirent pas l’élégance ? Je l’espère.
Parfois j'ai l'impression que le monde m'appartient, puis parfois j'ai l'impression que c'est bientôt la fin.
On s'était dit tant de promesses au début, au plus profond de moi. Mais laisse-moi partir, cette fois.
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