J’ai un besoin de battre du pied.. Tic nerveux, que j’ai souvent, comme le tremblement de ma cuisse lorsque je voudrais que le temps passe plus vite. Certains font claquer leurs ongles sur les tables, d’autres vont siffler… je m’étonne à être de ceux qui utilisent leurs jambes pour tapoter, et emporter leur esprit ailleurs. Mon problème avec ça ? C’est qu’actuellement, alors que l’envie d’aller me préparer un petit rhum chocolat, je me retrouve à bouger le pied comme un fou. Et forcement, je ne veux pas montrer ce genre de tic nerveux dans ce lit… On est supposés être calmes, sereins, à profiter l’un de l’autre et d’une chaude étreinte après cette nuit.
Et je me retrouve à devoir prendre sur moi pour pas non plus trop bouger. Se freiner, paraitre apaisé, alors que les silences pèsent, même s’ils se veulent apaisant. Il faut croire que ce n’est pas ce dont j’ai besoin. Alors je me réfugie dans tes bras, Oscar. Je remet nos peaux en contact, trouvant dans ce que je peux le moyen de ralentir mon rythme cardiaque, et mes pensées. Surtout mes pensées.
Tu me parles, m’appelles, me fait redresser la tête, retrouvant alors tes yeux. Si beaux… Je ne réponds pas, bien sûr que je t’écoute, Oscar. Tu as su te montrer sincère et me faire passer quelques messages depuis ce matin, alors… poursuis cette voix, et dis moi. Parle moi, je t’écoute. Tu as du mal, je le sais, mais te voir essayer me remplit de satisfaction.
« ... Ja na veux pas ta faire dou mal, Adriele. Quand ja souis avec toi, ja ma sens ... Bene. Tutto bene. Ma... »
Je t’avais dis qu’il y aurait un mais…
« ... Ma... Ja ne sais pas si ja souis prêt pour una relazione, tout de souite. »
Premier coup de massue. Petit, certes.. Je me doutais bien qu’après une rupture d’une longue relation, tu ne serai pas prêt. Que tu aurais besoin de temps pour toi, te retrouver, et faire le point. Mon erreur aura été de croire qu’après ce qui s’est passé cette nuit, tu avais sûrement réfléchit.
Je me redresse un peu, m’asseyant sur ce lit blanc, l’oreiller dans le dos, adossé à la tête de lit. Je remonte un peu le drap, couvrant le bas de mon corps et ma taille… Réflexe idiot, quand je sais que tu as vu mon corps nu cette nuit, mais j’ai envie de croire que ce bout de tissu pourrait me protéger.
Je te l’avais dis..
Quelques battements de pied, que je me force à arrêter. Il faut que je reste concentré, même si tout ce que tu me dis ensuite semble venir de plus loin. Peut-être que le fait qu’on ne se regarde plus y est pour quelque chose. Ou pas. J’écoute la suite de ses confessions en espérant que ça ne termine pas comme ça a commencé.
Arrête tes conneries, rends toi à l’évidence.
Je secoue la tête, espérant que ça chasse cette petite voix effrayante, t’écoutant me parler de liberté que tu désires, et qui semble t’appeler.
« Ja ne sais pas si la monogamia est faite pour moi. »
… Aïe.
Douleur physique, tant que mentale. Celle là, je ne m’y attendais pas, et sa révélation me frapper là, pile au milieu du ventre, l’impact étant tellement puissant qu’il pourrait presque me donner la nausée sur le coup. Pourtant, je ne dis rien, et n’ose même pas tourner la tête. Je sais qu’il est sincère, et c’est bien ce qui me fait mal. Je sais que si je le regarde, tout va devenir réel, et j’espère naïvement m’être rendormi, et vivre un mauvais rêve.
… Je t’avais prévenu. Tout le monde t'as prévenu. Assume, maintenant.
Cette voix, dans ma tête, qui s’infiltre dans la brèche de ses révélations. Polygame… J’ai beau imaginer un instant ma vie si je m’étais un pas dedans, je crois que je ne le supporterais pas. J’ai déjà eu des relations à plusieurs, mais jamais d’ordre sentimental, et… imaginer qu’il puisse en aimer un autre me fait mal, je l’avoue. L’espoir brisé, plus les secondes passent. Et si tout le monde avait raison, et que je m’accroche à une chimère ?
J’ai mal, ma place dans ce lit n’est plus aussi confortable que tout à l’heure.
- Je…
… racle la gorge, pour le moment. C’est bien tout ce que j’arrive à faire.
- … je comprends le fait que tu ne puisses pas t’engager dans une relation maintenant, après Silas ça me parait normal. Il faut du temps. Mais…
Je souffle, je ne sais même pas quoi lui répondre. La chute est grande, l’incompréhension aussi, et… J’ai été tellement con ! Encore une fois. Tu ne veux pas me blesser, pourtant j’ai l’impression d’être dans des montagnes russes, qui ne me procurent que très peu de joie quand je compare au reste.
Mais je ne veux pas descendre du wagon. Mais ai-je vraiment le choix ?
- Si tu penses que ta recherche de liberté passe par le fait d’être… polygame, je ne peux pas t’aider.. Essaye juste d'en être... sûr ?
Je n’ai jamais ressenti ce besoin là… Et je doute que ça change avec le temps. Je serai prêt à beaucoup pour toi, Oscar, mais accepter quelque chose de la sorte juste pour avoir ne serait-ce qu’une fois un peu de ton amour… ça me semble être totalement fou, et pas dans le bon sens du terme.
- Pour toi j’ai toujours été l’autre mec. Celui sur le banc des remplaçants, celui qui est trop jeune, celui qui est loin de ton monde. Jusqu’à peu, j’étais même l’amant, sans réellement l’avoir voulu. Et maintenant que tu sembles t’être libéré d’un poids…
Je ne termine pas ma phrase, simplement parce que je ne sais même pas. J’ai mal, c’est tout ce que je sais. Si je m’écoutais, je quitterai cette chambre, en me promettant d’arrêter de retomber là dedans.
- J’ai des sentiments pour toi. Je le sais, même si je me persuade qu’avec le temps ce n’est plus le cas, la vérité c’est que j’arrive pas à passer à autre chose. Et encore moins quand on passe ce genre de soirée ensemble… Pourtant, cette nuit, j’ai senti cette évidence entre nous, mais.. je ne m’attendais pas à ce que de ton côté, je ne sois pas celui que tu veux. Ou du moins, seulement l’un d’eux.
Je passe mes mains sur mon visage, y chassant quelques larmes coulant seules. D’incompréhension ? De tristesse ? De douleur ?
- Je sais que je devrais faire comme toi, et parfois être égoïste pour prétendre à être heureux, mais… Je ne le veux pas. Je ne veux pas te dire que pourquoi pas, que ça pourrait le faire. J’ai l’impression d’avoir toujours tenté de m’adapter, sans être prit en compte à mon tour… Je me pense incapable de ce genre de partage sentimental.. Rien que l’idée de te savoir en couple avec ton ex me tendait.
Ce n’est pas toi qu’il veut, Adriel.
…Aïe.
Et je me retrouve à devoir prendre sur moi pour pas non plus trop bouger. Se freiner, paraitre apaisé, alors que les silences pèsent, même s’ils se veulent apaisant. Il faut croire que ce n’est pas ce dont j’ai besoin. Alors je me réfugie dans tes bras, Oscar. Je remet nos peaux en contact, trouvant dans ce que je peux le moyen de ralentir mon rythme cardiaque, et mes pensées. Surtout mes pensées.
Tu me parles, m’appelles, me fait redresser la tête, retrouvant alors tes yeux. Si beaux… Je ne réponds pas, bien sûr que je t’écoute, Oscar. Tu as su te montrer sincère et me faire passer quelques messages depuis ce matin, alors… poursuis cette voix, et dis moi. Parle moi, je t’écoute. Tu as du mal, je le sais, mais te voir essayer me remplit de satisfaction.
« ... Ja na veux pas ta faire dou mal, Adriele. Quand ja souis avec toi, ja ma sens ... Bene. Tutto bene. Ma... »
Je t’avais dis qu’il y aurait un mais…
« ... Ma... Ja ne sais pas si ja souis prêt pour una relazione, tout de souite. »
Premier coup de massue. Petit, certes.. Je me doutais bien qu’après une rupture d’une longue relation, tu ne serai pas prêt. Que tu aurais besoin de temps pour toi, te retrouver, et faire le point. Mon erreur aura été de croire qu’après ce qui s’est passé cette nuit, tu avais sûrement réfléchit.
Je me redresse un peu, m’asseyant sur ce lit blanc, l’oreiller dans le dos, adossé à la tête de lit. Je remonte un peu le drap, couvrant le bas de mon corps et ma taille… Réflexe idiot, quand je sais que tu as vu mon corps nu cette nuit, mais j’ai envie de croire que ce bout de tissu pourrait me protéger.
Je te l’avais dis..
Quelques battements de pied, que je me force à arrêter. Il faut que je reste concentré, même si tout ce que tu me dis ensuite semble venir de plus loin. Peut-être que le fait qu’on ne se regarde plus y est pour quelque chose. Ou pas. J’écoute la suite de ses confessions en espérant que ça ne termine pas comme ça a commencé.
Arrête tes conneries, rends toi à l’évidence.
Je secoue la tête, espérant que ça chasse cette petite voix effrayante, t’écoutant me parler de liberté que tu désires, et qui semble t’appeler.
« Ja ne sais pas si la monogamia est faite pour moi. »
… Aïe.
Douleur physique, tant que mentale. Celle là, je ne m’y attendais pas, et sa révélation me frapper là, pile au milieu du ventre, l’impact étant tellement puissant qu’il pourrait presque me donner la nausée sur le coup. Pourtant, je ne dis rien, et n’ose même pas tourner la tête. Je sais qu’il est sincère, et c’est bien ce qui me fait mal. Je sais que si je le regarde, tout va devenir réel, et j’espère naïvement m’être rendormi, et vivre un mauvais rêve.
… Je t’avais prévenu. Tout le monde t'as prévenu. Assume, maintenant.
Cette voix, dans ma tête, qui s’infiltre dans la brèche de ses révélations. Polygame… J’ai beau imaginer un instant ma vie si je m’étais un pas dedans, je crois que je ne le supporterais pas. J’ai déjà eu des relations à plusieurs, mais jamais d’ordre sentimental, et… imaginer qu’il puisse en aimer un autre me fait mal, je l’avoue. L’espoir brisé, plus les secondes passent. Et si tout le monde avait raison, et que je m’accroche à une chimère ?
J’ai mal, ma place dans ce lit n’est plus aussi confortable que tout à l’heure.
- Je…
… racle la gorge, pour le moment. C’est bien tout ce que j’arrive à faire.
- … je comprends le fait que tu ne puisses pas t’engager dans une relation maintenant, après Silas ça me parait normal. Il faut du temps. Mais…
Je souffle, je ne sais même pas quoi lui répondre. La chute est grande, l’incompréhension aussi, et… J’ai été tellement con ! Encore une fois. Tu ne veux pas me blesser, pourtant j’ai l’impression d’être dans des montagnes russes, qui ne me procurent que très peu de joie quand je compare au reste.
Mais je ne veux pas descendre du wagon. Mais ai-je vraiment le choix ?
- Si tu penses que ta recherche de liberté passe par le fait d’être… polygame, je ne peux pas t’aider.. Essaye juste d'en être... sûr ?
Je n’ai jamais ressenti ce besoin là… Et je doute que ça change avec le temps. Je serai prêt à beaucoup pour toi, Oscar, mais accepter quelque chose de la sorte juste pour avoir ne serait-ce qu’une fois un peu de ton amour… ça me semble être totalement fou, et pas dans le bon sens du terme.
- Pour toi j’ai toujours été l’autre mec. Celui sur le banc des remplaçants, celui qui est trop jeune, celui qui est loin de ton monde. Jusqu’à peu, j’étais même l’amant, sans réellement l’avoir voulu. Et maintenant que tu sembles t’être libéré d’un poids…
Je ne termine pas ma phrase, simplement parce que je ne sais même pas. J’ai mal, c’est tout ce que je sais. Si je m’écoutais, je quitterai cette chambre, en me promettant d’arrêter de retomber là dedans.
- J’ai des sentiments pour toi. Je le sais, même si je me persuade qu’avec le temps ce n’est plus le cas, la vérité c’est que j’arrive pas à passer à autre chose. Et encore moins quand on passe ce genre de soirée ensemble… Pourtant, cette nuit, j’ai senti cette évidence entre nous, mais.. je ne m’attendais pas à ce que de ton côté, je ne sois pas celui que tu veux. Ou du moins, seulement l’un d’eux.
Je passe mes mains sur mon visage, y chassant quelques larmes coulant seules. D’incompréhension ? De tristesse ? De douleur ?
- Je sais que je devrais faire comme toi, et parfois être égoïste pour prétendre à être heureux, mais… Je ne le veux pas. Je ne veux pas te dire que pourquoi pas, que ça pourrait le faire. J’ai l’impression d’avoir toujours tenté de m’adapter, sans être prit en compte à mon tour… Je me pense incapable de ce genre de partage sentimental.. Rien que l’idée de te savoir en couple avec ton ex me tendait.
Ce n’est pas toi qu’il veut, Adriel.
…Aïe.
Non je ne crois pas à ce que tu me dis. Tu cours à l'échec tel que je l'ai prédis. Tu n'as jamais été capable de t'assumer, renonce à tes chimères et viens me retrouver.
J'aimerai tellement briser ta défiance, te prouver que je mérite ta confiance. Mais tu ne m'as jamais donné l'occasion de révéler ma passion.