(hot) maybe this was meant to be ⊹ jaycee&aidan

Peut-être que si je n’y avais pas pensé avant, c’était parce qu’Aidan était mon meilleur ami. Et que à priori – et je dis bien, à priori – on ne couche pas avec son meilleur ami. Mais si on faisait abstraction du fait qu’Aidan était mon meilleur ami, Aidant était aussi le garçon le plus attentionné, le plus doux et le plus adorable avec moi. Et je savais qu’il m’aimait, peut-être pas comme on aime sa petite amie, mais il m’aimait pour ce que j’étais, et au risque de me répéter, à ses yeux, j’étais belle, intelligente et forte. Ce qu’il m’avait dit à Hollywood m’avait réellement touchée, et plus les choses continuaient de se faire, plus je me disais qu’en fait, le bon, c’était Aidan. J’avais toujours dit que je voulais que le premier à me faire l’amour soit un garçon qui correspondait parfaitement à sa description, avec comme seul défaut (si ç’en était réellement) qu’il soit mon meilleur ami. Mais j’avais envie de mettre ça de côté le temps d’une soirée. J’avais envie de mettre ça de côté le temps d’une nuit. Cette nuit, j’étais Jaycee, une fille qui se sentait terriblement bien dans les bras d’Aidan. Si j’avais déjà chaud avant tout ça, rien qu’avec l’alcool, on peut dire que je chauffais plus nous nous embrassions. Je resserrais mes doigts dans ses cheveux, pendant que l’autre se balader dans son dos, prolongeant chaque baiser avec autant de fougue que le précédent, alors que je cherchais à le sentir toujours plus près de moi. Je mourrais littéralement de chaud, et entre plusieurs baisers, j’osais lui dire. J’osais lui demander de me faire l’amour. Ça manquait peut-être de romantisme, mais j’étais persuadée qu’il ne tenterait rien sans mon approbation, car il était beaucoup trop respectueux pour ça, saoul ou pas. T’es sûre ? Je déglutis en me pinçant la lèvre inférieure, sans le quitter du regard. Je me sentais presque rougir une nouvelle fois, glissant ma main de son dos jusqu’à son torse jusqu’à finir par hocher la tête doucement. Je me redressais légèrement pour attraper ses lèvres une énième fois, passant ma main dans ses cheveux à sa nuque en murmurant, essoufflée entre deux baisers, « J’ai juste envie de toi… » Je passais ma main sous son t-shirt, trouvant presque tous ses vêtements insupportables et ayant juste envie de lui retirer. Je lui souris timidement et j’ajoutais, « Je te fais confiance… » Si j’avais peur ? Oui. Vraiment, vraiment peur. Peur parce qu’Aidan était une des personnes les plus importantes de ma vie, peur que ça se passe pas bien, que je ne sois pas à son goût, peur d’avoir mal. J’avais beaucoup, beaucoup de questions qui se bousculaient dans ma tête, mais ça ne changeait rien au fait que j’avais terriblement envie de lui.

S’il y avait bien un homme en qui j’avais confiance sur cette Terre, c’était bien Aidan. J’en venais même à me demander pourquoi je n’y avais pas pensé plus tôt. Quoi que, je ne pouvais pas me blâmer pour ça : qui pense à faire l’amour à son meilleur ami, sincèrement ? Normalement, on n’éprouve rien pour son meilleur ami. Enfin si, on l’aime, mais pas de cette manière, et on éprouve aucune attirance physique pour lui. Combien de fois Aidan et moi avions dormis dans le même lit ? Combien de fois est-ce que je l’avais vu passer en boxer dans sa chambre pour aller prendre sa douche un matin sans que je n’éprouve absolument rien ? A ce moment même où il était sur moi, à m’embrasser, je ne comprenais pas comment je n’avais pas pu avoir envie de lui plus tôt. Et j’en venais à me demander si notre attirance n’était pas tout simplement due à l’alcool. C’était fort possible, après tout car nous avions commencé à avoir chaud à cause du whisky. Même si ses lèvres contre les miennes et ses mains sur mon corps avaient ajouté des vagues de chaleur en plus, c’était indéniable. Voyant Aidan hésiter un peu face à ma requête, je me contentais de lui sourire, lui murmurant alors que je lui faisais confiance. Je savais qu’il ferait ça bien, et j’étais persuadé qu’il ferait passer mes envies et mes besoins avant les siens : toutes les filles rêveraient que leur première fois se passe de cette manière. Je le regardais retirer mon t-shirt, et je sentais une nouvelle vague de chaleur m’envahir : je crevais encore plus de chaud que tout à l’heure. Posant mes mains sur ses épaules alors qu’il revenait contre moi, je le regardais dans les yeux, Si tu veux arrêter à un moment ou à un autre, que t’as mal ou quoi, n’hésite pas à m’arrêter, ok ? Un sourire timide se dessina sur mon visage : ce qu’il venait de me dire me confortait dans tout ce que j’avais pu penser : j’avais bien fait de lui faire confiance, je le savais à l’avance. « Okay… », murmurais-je contre ses lèvres alors que je glissais mes mains sur ses épaules en accueillant ses lèvres une nouvelle fois pour les séparer à nouveau lorsque je sentis sa main remonter le long de ma jambe, jusqu’à sous ma robe. Je lâchais un petit soupire, sentant mon cœur se mettre à battre à mille à l’heure. Je descendais mes mains de ses épaules jusqu’à son torse pour le pousser légèrement afin de me redresser et de me mettre à genoux face à lui. Je l’embrassais une nouvelle fois en cherchant la fermeture de ma robe dans mon dos, que je fis glisser lentement le long de celui-ci. Je lui souris légèrement et je retirais ma robe, laissant découvrir mes sous-vêtements. Je me sentais un peu gênée qu’il me voie comme ça, et j’aurais aimé pouvoir lire dans ses pensées à ce moment-là. Je me rallongeais alors en le tirant vers moi pour que nous revenions dans la même position que tout à l’heure, murmurant, « Ça te dérange si on éteint la lumière… ? » Je me mordais la lèvre, c’était pour éviter que je sois trop gênée, et aussi pour éviter qu’il voie certain détails. Je n’étais pas à cent pour cent à l’aise avec mon corps, surtout depuis mes problèmes de boulimie qui m’avait amaigrie et je ne voulais pas qu’un détail le freine et qu’il n’ait plus envie d’aller plus loin.

En fait, c’était vraiment le meilleur scénario possible : Aidan me connaissait bien, mieux que quiconque et saoul ou pas, il faisait attention à ce dont j’avais envie, il faisait attention à moi. Je ne savais pas encore comment les choses allaient se passer le lendemain matin, et à vrai dire, à cet instant précis, je m’en fichais royalement. Mais tout ce que je savais, c’était qu’Aidan ne me laisserait pas tomber. Même si nous allions être un peu gênés quelques temps l’un envers l’autre, j’étais persuadée qu’il resterait coute que coute mon meilleur ami et que cette nuit ne changerait rien entre nous. C’était comme si il me rendait un service, il s’occupait de prendre ma virginité, pouvait ainsi être certain que je ne l’offrirais pas au premier venu qui me traiterait mal ou qui me briserait le cœur le lendemain car lui-même ne ferait pas ça. Il avait toujours été tellement doux et tellement à l’écoute avec moi, que j’aurais dû y penser avant. Mais au-delà du « service » qu’il me rendait, il me laissait percevoir une autre facette de lui qui m’était encore inconnue. Lorsqu’il avait retiré son t-shirt, je n’ai pas pu m’empêcher de me dire qu’il était beau. Bordel, il était même pire que beau. Encore une fois, c’était difficile de savoir si cette pensée m’était venue à cause de l’alcool ou pas. Mais sur le moment, j’aimais tout ce qui venait de lui. Ses lèvres étaient douces, son regard dans le mien me faisait craquer, et son sourire…je ne préfère même pas parler de son sourire. Ses mains qui se baladaient sur mon corps me faisaient perdre la tête, et je pris l’initiative de me redresser pour retirer ma robe. Heureusement, j’avais choisi des beaux dessous ce soir-là, des dessous noirs et rouges en dentelle. Même si j’étais vierge, j’aimais me sentir belle, et ça ne valait pas que pour mes vêtements, pour mes sous-vêtements ici. Cependant, j’avais un peu peur à l’idée de pouvoir le voir parfaitement…ou non, plutôt à l’idée qu’il puisse me voir parfaitement, alors je lui demandais si il pouvait éteindre la lumière. Tout ce que tu veux... Je le regardais faire avec un petit sourire, soulagée qu’il accepte de faire ça. C’est vrai que la lampe n’éclairait pas tant que ça, mais c’était quand même la principale source de lumière. J’avais également complètement oubliée la musique qui marchait encore, mais ça donnait une ambiance plutôt calme à la situation, et ça m’aidait à m’apaiser. C'est mieux ? Je me contentais d’hocher la tête, fermant les yeux en glissant mes mains dans sa nuque alors qu’il déposait des baisers dans mon cou, allant jusque ma mâchoire et jusque mes lèvres que j’accueillais avec fougue, avec envie même. Lorsque nos lèvres furent séparés et que je le vis hésiter à retirer mon soutien-gorge, je lui adressais un sourire, glissant le bout de mes doigts dans ses cheveux en murmurant, « Je crève de chaud…retire moi ça… » Je relevais la main pour faire glisser les bretelles de mon soutien-gorge sur mes épaules, relevant légèrement le buste pour qu’il puisse aller le dégrafer dans mon dos. Je passais une main dans mes cheveux en le laissant faire, hésitant un peu sur ce que j’étais censé moi faire. C’est vrai, je ne devais pas rester statique, il fallait bien que je participe aussi, non ? J’avançais alors mes lèvres vers les siennes, glissant une main le long de son torse que je caressais du bout des ongles jusqu’à son ventre, descendant encore jusqu’à son jean que j’essayais de déboutonner, même si avec la nervosité de ce geste, j’avais un peu de mal à le faire d’une main.

Ça me fit légèrement sourire qu’Aidan me demande presque la permission de retirer mon soutien-gorge. Il essayait de maîtriser chaque geste qu’il faisait, chaque caresse mais peu importe où elles étaient, et comment il les faisait, je les trouvais toutes absolument exquises. Après tout, c’était logique qu’il puisse me déshabiller, puisque je lui avais demandé de me faire l’amour, non ? Et c’était aussi pour ça que je lui avais demandé d’éteindre la lumière, afin qu’il puisse me déshabiller sans que je me sente gênée, même si…la gêne était toujours là. Je détestais mon corps, même si je ne le montrais pas en me cachant sous des vêtements trop grands comme beaucoup de femmes faisaient. J’étais une fille de très coquette, j’aimais beaucoup prendre soin de moi et de mon corps. La boulimie avait abîmé ma taille et j’étais un peu trop maigre aujourd’hui, alors que j’avais plus de belles formes lorsque j’étais adolescente. Mais ma poitrine était peut-être mon plus gros complexe : comme toutes les filles qui avaient un petit tour de poitrine, j’aurais aimé en avoir des un peu plus gros. Enfin, ça n’était pas pour ça que je ne plaisais pas au garçon, et Dmitri était le meilleur exemple pour illustrer ça. J’essayais quand même de ravaler ma gêne, essayant de me répéter dans ma tête que j’étais avec Aidan, pas avec n’importe qui et que jamais il ne s’amuserait à se moquer de moi. Et je pouvais penser ce que je voulais, je sentais de toute manière que je ne le laissais pas indifférent, sinon nous ne serions pas à ce stade aujourd’hui, c’était évident. Pendant qu’il dégrafait mon soutien-gorge, je m’étais redressée légèrement, glissant mes mains le long de son torse et de son ventre dans le but de lui déboutonner son jean. Sauf que, tenant mes cheveux d’une main, j’avais un peu du mal à y arriver et Aidan réagit, sans se moquer, juste en me disant calmement, Utilise ton autre main, tes cheveux ne me gênent plus maintenant. Je me mordais la lèvre et j’hochais la tête, attendant qu’il me retire entièrement mon sous-vêtement pour amener mes deux mains à son jean. Je fermais les yeux en sentant ses mains se balader à nouveau sur mon corps, frissonnant fortement en lâchant même un léger soupire, totalement déconcentrée au point que je n’arrivais même pas à bouger mes doigts pour m’occuper du bouton de son pantalon. Aucun homme ne m’avait jamais touché comme ça, et c’était tellement agréable. Penchant un peu plus la tête en arrière pour l’encourager à continuer ses baisers, je me décidais au bout de quelques minutes à bouger enfin, défaisant son jean que je baissais doucement le long de ses cuisses, passant mes mains sur ses fesses au passage. Ma respiration se faisait déjà un peu plus rapide, et je m’inquiétais de ne pas savoir quoi faire d’autre : et si il n’appréciait pas ce moment parce que j’étais trop nulle ? Je me posais vraiment beaucoup trop de questions.

J’avais déjà été jusqu’aux préliminaires avec Dmitri. Mais à partir du moment où il commençait à me déshabiller un peu trop, ou à partir du moment où il commençait à un peu trop me toucher, je l’avais toujours arrêté. Aujourd’hui, je me demandais pourquoi j’y arrivais avec Aidan, alors que je n’avais pas réussi avec mon petit ami de l’époque. Quelle était la différence au juste ? Le fait que j’avais un peu trop bu aidait peut-être, mais au fond, je sentais qu’il n’y avait pas que les effets de l’alcool. Car peut-être que j’étais saoule au point de vouloir l’embrasser comme une petite fille comme nous faisions tout à l’heure, mais là ça devenait beaucoup plus sérieux. J’étais à moitié nue, et lui aussi, et nous étions prêts à faire l’amour. Et je ne pensais pas être saoule au point d’être totalement inconsciente de la situation. J’essayais cependant de me poser le moins de questions possible, me laissant complètement aller sur le moment. Je n’avais pas réussi à cacher le plaisir que me procuraient ses caresses à ma poitrine, et jamais je n’aurais cru que de simples caresses à cette partie de mon corps pourraient me faire autant de bien. C’était donc ça, le plaisir dont me parlait Dmitri quand il me disait que je ratais quelque chose en ne couchant pas avec lui ? Est-ce qu’il pouvait y avoir encore mieux que la sensation de ces caresses ? Si c’était le cas, alors j’avais juste hâte de continuer et d’aller plus loin, car je crois que je ne m’étais jamais sentie aussi bien de toute ma vie. Alors que j’arrivais enfin à baisser son jean, je le regardais le retirer entièrement, me mordant la lèvre en l'observant de la tête aux pieds. Je sentais une nouvelle bouffée de chaleur m’envahir, me surprenant à repenser une nouvelle fois qu’il était même plus que beau. Mon meilleur ami était un véritable canon. Comment est-ce que j’avais fait pour ne pas le voir avant ? Une fois en boxer, Aidan se repencha vers moi, et attrapa mes lèvres avec fougue. Je glissais mes mains dans sa nuque, soulevant mon buste pour coller ma poitrine à son torse. Je brûlais d’impatience. Tu voudras te mettre sous la couverture ? Je me mordais la lèvre, hésitant quelques secondes : je mourrais déjà de chaud, alors ça risquait d’être encore pire sous la couette, non ? Cependant…j’aimais l’idée d’avoir encore plus chaud, ça rendait le moment presque plus…sensuel. Pendant que je réfléchissais, je le regardais se redresser, attrapant mes jambes pour retirer mes bas lentement. C’était un véritable supplice, et je sentais l’envie grandir encore et encore au fur et à mesure que les secondes passaient. Une fois mes bas retirés, je me redressais et je pliais mes genoux pour me glisser sous la couette, un léger sourire sur les lèvres. Mon cœur battait très, très fort et j’attendais qu’il se remette sur moi sous la couette pour l’embrasser une énième fois. Je glissais mes mains sur son torse, avant de les laisser tomber sur ses cuisses, un peu hésitante. Je séparais nos lèvres pour murmurer contre celles-ci, « Si je fais mal les choses…dis le moi hein… » Je souris timidement et je glissais une main entre ses cuisses par-dessus son boxer, continuant de le regarder, « J’veux que tu te sentes aussi bien que moi.. » Je me redressais pour déposer des baisers sur son torse en continuant mes caresses hésitantes. J'avais de plus en plus peur, j'étais de plus en plus nerveuse, mais je me sentais paradoxalement terriblement bien.

C’était ce que je craignais : il crevait de chaud sous cette couette. Nous n’avions encore rien fait de concrets, et j’étais déjà vraiment, morte de chaud. Sauf que cette fois, je ne pouvais pas me plaindre que c’était ma robe qui me donnait cette impression de bouffées de chaleur à répétition. Et je ne pouvais plus mettre ça sous le coup de l’alcool. C’était indéniable que c’était ses caresses qui me faisaient cet effet. Et pas seulement que les caresses, tout en fait. Lui sur moi, lui en boxer, ses lèvres contre les miennes, nos respirations, notre impatience, l’obscurité de la chambre mêlée à la musique. Nous n’avions même pas commencé, que je trouvais cette nuit déjà parfaite. Pourtant je ne pouvais pas crier victoire tout de suite : et si ça se passait mal après, quand les choses sérieuses aller commencer ? Et si j’avais tellement mal que je voudrais arrêter ? Il y avait peur de chance à ça, je boulonnais sur place, je bouillonnais d’envie et même si je me sentais un peu gênée dans mes gestes, j’étais en confiance avec lui. Et je ne voulais pas qu’il garde un mauvais souvenir de cette nuit, qu’il ait à tout faire et tout ça. Il fallait que j’essaie de faire quelque chose, et que je ne reste pas droite comme un piquet à attendre que ça se fasse. Je préférais quand même le prévenir, lui disant que si je faisais quelque chose de travers, il fallait me le dire. C’est vrai, j’étais une éternelle gaffeuse, alors on ne sait jamais, j’étais capable de tout gâcher. Je glissais alors mes mains le long de son corps jusque ses cuisses, le regardant, nerveuse. Non mais t’es pas oblig…ée… Je me mordais la lèvre, continuant mes caresses : non, je n’étais pas obligée. Mais on faisait l’amour à deux, non ? Alors il fallait qu’on éprouve du plaisir tous les deux. Et je sentais mon cœur battre encore plus fort en l’entendant respirer plus rapidement, presque soulagée que mes caresses ne le laissaient pas indifférent. Ça n’était pas si difficile que ça, après tout. Je fermais les yeux lorsque je ressentais ses mains à ma poitrine, ayant de nouveau chaud. Je lâchais un léger soupire, puis un deuxième avant de prendre une de ses mains qui se baladait sur ma poitrine, pour la diriger au bas de mon ventre. « J’en peux plus d’attendre.. », soufflais-je timidement en le regardant. Est-ce que je venais de l’autoriser à passer encore à une étape supérieure ? Oui. Est-ce que je regrettais ? Non. C’était vrai, j’avais tellement chaud, et je n’en pouvais vraiment plus d’attendre et si nous attentions trop, j’allais penser et si je pensais trop, j’allais prendre peur et j’allais lui demander d’arrêter, et je voulais tout sauf arrêter.

J’avais du mal à y croire : est-ce que j’étais en train de lui en demander plus ? Moi qui avait une légère boule au ventre à l’idée d’aller plus loin, pourquoi est-ce que j’accélérais les choses ? Encore une fois, la question était : est-ce que c’était l’alcool qui faisait ça ? Est-ce que l’alcool faussait mon jugement au point j’accélérais tout ? Est-ce que je brûlais trop les étapes ? Peut-être que ça allait me jouer des tours ? Mais j’avais l’impression que ça faisait une éternité que nous étions là, à nous embrasser et, accessoirement, à nous caresser. Je ne disais pas que c’était désagréable, loin de là. C’était très, très agréable mais j’avais envie de beaucoup plus maintenant. Et cela ne sembla même pas étonner mon meilleur ami qui, le sourire aux lèvres, m’embrassa doucement avant de disparaître sous la couette. Je fronçais les sourcils, sans vraiment comprendre. « Mh…Aidan ? », soufflais-je en me redressant sur mes coudes, regardant la couette en attendant une réponse de sa part. Je me mordais la lèvre en le sentant baisser ma petite culotte, et mon cœur faire un bond dans ma poitrine aussi. Je redressais un peu le bassin pour l’aider, sans pour autant comprendre ce qu’il fichait sous cette couette. Okay, j’étais sans expérience, mais je n’en restais pas moins totalement naïve, et je connaissais quelques trucs à propos de sexe. Enfin, quelques trucs, mais rien qui m’aidait à comprendre ce qui se passait. Tout ce que je me disais, c’était qu’Aidan devait avoir sacrément chaud là-dessous. J’entrouvrais la bouche, allant lui demander une nouvelle fois ce qu’il fichait, jusqu’à ce que je le sente écarter doucement mes jambes. Je me mordais la lèvre, regardant fixement la couette – même si je ne voyais pas à travers, je n’avais pas des yeux rayons X – avant de fermer les yeux instinctivement lorsqu’il commença. Moi qui trouvais que les caresses étaient un délice, je ne pouvais même pas trouver de mot pour décrire le plaisir que me procurait ce qu’il était en train de faire. Je me mordais la joue plusieurs fois pour m’empêcher de soupirer, jusqu’à ce que ça devienne impossible, lâchant un long soupir de soulagement. Je crispais mes doigts sur les draps, tandis que ma respiration s’accélérait petit à petit, pour se transformer en gémissements. Je penchais légèrement la tête en arrière, n’arrivant pas à calmer ma respiration alors que je sentais mes cuisses trembler légèrement. J’aurais eu envie de lui dire quelque chose, de lui expliquer à quel point c’était bon, mais je n’arrivais pas à trouver mes mots, me contentant de profiter un maximum de ce petit plaisir qu’il m’offrait.

C’était Aidan. C’était Aidan qui était sous les draps, entre mes cuisses en train de…me faire un truc qui me faisait sacrément du bien. C’était la pensée qui tournait en boucle dans ma tête, alors que je me répétais cette même pensée encore et encore. C’était vraiment dingue : Aidan, mon meilleur ami, le petit garçon que j’avais martyrisé toute notre enfance était en train de me donner du plaisir. Soudainement, je me mettais à imaginer la réaction des personnes qui nous connaissaient en sachant ce qui était en train de se passer. Il ne fallait absolument pas qu’ils sachent, il ne fallait surtout pas qu’on en parle au risque de tout gâcher définitivement. C’est vrai, peut-être que le lendemain, nous n’allions nous souvenir de rien. Dans un sens, ça m’aurait arrangé, qu’on ne se rappelle de rien le lendemain. Mais d’un autre…ça me dérangeait. Car la manière dont je voyais Aidan cette nuit était loin d’être désagréable. Il prenait soin de moi, faisait attention à moi et me donnait du plaisir. Il faisait tout ce que j’avais tout rêvé qu’un homme me fasse. Redressée légèrement sur mes coudes, je regardais la couette sous laquelle Aidan était caché, s’occupant de faire ce qu’il avait à faire alors que j’avais beaucoup de mal à cacher mes réactions. Au bout d’un moment, il finit par sortir la tête de la couette, alors que je tentais désespérément de reprendre mes esprits, toute chamboulée par ce qu’il venait de se passer. Respirant toujours fortement, je lui souris et je passais ma main de son front jusque dans ses cheveux. Il était incroyable, et j’étais certaine que je n’aurais pas pu rêver mieux. Je fermais les yeux, prolongeant son baiser avec douceur avant qu’il ne murmure, Tu es prête ? Je me mordais la lèvre et j’ouvrais les yeux pour le regarder, sentant mon cœur s’emballer d’un coup. Pendant un quart de secondes, prise de panique, j’eus envie de lui dire que finalement, nous devrions peut-être en rester là mais…je ne pouvais pas, parce que j’avais beaucoup trop envie de lui. Je le regardais prendre le préservatif, et je pris une grande inspiration avant de lui murmurer, « Je suis prête… » Je souris timidement et je passais mes doigts dans mes cheveux, crevant toujours de chaud. Je me rallongeais correctement en posant mes mains sur mon ventre, levant mon pied pour le passer le long de son torse en riant un peu, ajoutant, « Allez, avant qu’on refroidisse… » Allez Jaycee, courage. Je savais à l’avance que ça risquait de faire mal au début, mais Aidan m’avait bien prouvé que ça en valait largement le coup.