Finalement, il semblait que j’eusse bien fait de proposer mon aide. Non pas que Booth avait nécessairement besoin de moi, mais un coup de main n’était jamais inutile. J’étais surpris de l’amabilité et de la familiarité dont faisait preuve le jeune homme. En fait je l’étais sans vraiment l’être, car être chef de maison devait exiger un tel comportement. Avoir un chef timide à l’extrême n’arrangerait rien. Et puis après tout, il était bien l’image incarnée de la maison Phi. Cette proximité me semblait si familière, comme si j’avais avec moi un vieil ami d’enfance. Je prenais la bougie qu’il me tendait et acquiesçait lorsque la jeune femme à ses côtés nous sollicita de manière à ce que l’on essaye de trouver des lampes torches. Éclairés par la faible lueur des bougies nous avancions tous les deux en direction des escaliers. Pour être plus prudent, je demandais à Booth de tenir ma bougie le temps d’ôter mon propre masque, afin de ne pas tomber dans l’escalier. Il ne manquerait plus que ça. « J’espère qu’on pourra arranger la situation. » dis-je avec un sourire, en rien inquiet. Ne plus avoir d’électricité n’était pas un réel problème à mes yeux, le problème en soi c’était l’agitation que l’incident provoquait. « On ne sait jamais ce qui pourrait arriver avec une telle panique… Il vaut mieux trouver une solution, et au plus vite, comme ça on limiterait un peu les dégâts, même si nous ne sommes pas l’incarnation de Superman. ». Non, cette panne ne me paniquait absolument pas, je trouvais à ce cadre une sorte de charme, et j’étais persuadé que si le calme remplaçait l’agitation, alors on pourrait apprendre à mieux se connaître, car tout ce qui nous resterait à faire ce serait de discuter avec l’autre, de se rassurer, d’échanger.