CINQUIEME INTRIGUE ⁂ Giant mousse party !

Depuis la Holi et la fermeture du Sixteen’s Night suite à un feu qui avait complètement ravagé les lieux nous n’avions plus vraiment de discothèques digne de ce nom. C’est tout du moins ce que l’on m’avait raconté puisque je n’étais pas présent à Los Angeles lorsque tous ces événements avaient eu lieu. Je n’étais arrivé que très tardivement cet été afin d’en finir avec mes études, un dernier effort à UCLA qui serait payant puisque j’allais pouvoir ensuite travailler dans ce qui me plaisait le plus au monde en dehors de la musique. Comme la majorité des étudiants j’avais reçu un flyer annonçant clairement l’ouverture du Devilish Temptations, le nouveau club qui allait, à moins d’être horriblement nul, devenir la référence pour tous les habitants de Los Angeles en mal de soirées. Puisque l’entrée était gratuite avec une consommation offerte pour tous les détenteurs du flyer arrivés avant minuit je m’étais dépêché de me préparer sans m’offrir le before incluant beaucoup d’alcool que j’avais tendance à toujours faire avec mes amis. Pour la première fois de ma vie j’étais donc arrivé sans le moindre gramme d’alcool dans le sang devant l’enseigne de la boite de nuit. Il y avait déjà une sacrée foule et j’attendais donc à présent parmi cette même foule que mon tour vienne. Bon, peut-être bien que je forçais le destin en doublant de temps en temps une ou deux personnes lorsque l’occasion se présentait mais pas de quoi en faire toute une histoire non plus, je savais faire preuve de patience. C’était en tout cas très simplement habillé que j’étais venu et que j’attendais à présent parmi la foule qui ne cessait de gagner en densité.

Devilish Temptations, JJ avait attendu son ouverture avec impatience ! Du monde de la nuit, elle était au courant avec les autres lorsque quelque chose d’intéressant voyait le jour dans le coin. Cette boîte de nuit n’échappa pas à la règle. Qui dit ouverture, dit foule et la jeune femme fut plus qu’estomaquée en voyant tout ce beau monde assemblé comme des sardines dans une boîte de conserve. Elle n’avait pas de temps à perdre à attende et cela semblait mal partit pour doubler. A force d’attendre Asher, elle était en retard et encore celui-ci n’était pas encore prêt de venir alors elle avait décidé d’y aller en avance et de l’attendre à l’intérieur de la boîte…enfin si elle entrait. En avançant sur le côté, sous le regard méfiant des autres clients, elle cherchait la personne qui lui permettrait d’être surclassée, sur le point d’abandonner, elle repéra un jeune homme (Lewis) plutôt mal et surtout…seul. Elle sourit et se dirigea vers celui-ci d’un pas décidé, quelque peu pressant avant de se jeter dans ses bras, puis ses lèvres. « Mon amour, je suis désolée d’être en retard, tu sais comment sont les filles ! » Un petit rire qu’elle trouvait complètement stupide. Sa tête perdue dans le cou du jeune homme, elle en profita pour lui murmurer « sois gentil et joue le jeu, tu rentreras avant tout le monde » avant de se retirer et de prendre un peu de distance « Je te plais comme ça ? » Sourire candide sur les lèvres tandis qu’elle prenait la pose, bien que son regard balaye les environs à la recherche de son billet d’entrée VIP. Pitié, Adam bouge ton cul et sors, je vais pas passer la nuit à attendre ici.

Un nouveau club ouvrait ses portes ce soir à Los Angeles. Le Devilish Temptations, un nom déjà bien attrayant qui laissait présumer facilement ce qui se passerait dans ces murs. Cet évènement ne faisait que s’ajouter aux évènements de cette ville plutôt bien animée, mais ce soir, c’était ici qu’il fallait être. C’était ici que tout le monde serait. Alors je ne dérogeais pas à la règle. Me rendant simplement sur les lieux, là où trônait anciennement le seextine. L’ancien club qui avait péri dans les flammes lors de la Holi, ce dont je me rappelais plutôt bien vu que je faisais parti de l’équipe de pompier à intervenir sur le feu. En longeant la fil d’attente, je détaillais les jeunes femmes présentes ce soir. Je n’avais généralement pas de mal à entrer en boîte, mais ce soir il y’avait tellement de monde que je savais que le tri serait plus stricte. Il fallait alors que je trouve une demoiselle, bien trop jolie pour se faire refuser l’accès. A mon bras, ils ne pourront pas non plus me le refuser. Des blondes, des brunes toutes aussi jolies les unes que les autres. Et alors je zieutais au loin une grande blonde qui attira plus particulièrement mon attention. (Jersey). Sans attendre une minute je la rejoignais dans la foule. « Ce soir on est ensemble … ». Je lui tendais mon bras pour qu’elle passe le sien autour du mien. Ainsi j’étais assuré d’entrer dans la boîte Jersey était le genre de fille qu’on ne refoule pas. Encore fallait-il qu’elle accepte.

Ce soir je ne travaillais pas, demain non plus et je comptais donc fermement en profiter pour faire un peu la fête. Voilà un petit moment que je ne m’étais pas offert une occasion de me rendre à une soirée et lorsque mon flyer pour l’ouverture de la nouvelle boite de nuit du coin avait été déposé dans ma boite aux lettres je m’étais immédiatement mis en tête d’y aller. De toute manière j’étais parmi les jeunes femmes qui pouvaient faire et défaire la réputation des enseignes, je l’avais déjà prouvé en parvenant à faire perdre plus de soixante pourcent de la clientèle d’un restaurant dans lequel deux jeunes arabes avaient été refoulés par le propriétaire raciste. Il ne fallait surtout pas me provoquer ou me donner envie d’envoyer de petits messages à mon répertoire plus que bondé. Après de nombreux retournements de dressing j’étais tombée sur la robe parfaite, une jolie pièce sur laquelle je m’étais jetée quelques mois en arrière sans jamais avoir trouvé l’occasion de la mettre. C’est donc vêtue d’une robe à paillettes que j’étais arrivée au club, jonchée sur des talons d’une dizaine de centimètres avec une paire de baskets à talons compensés dans mon sac au cas où je commencerais à avoir mal aux pieds. Il y avait cependant peu de chances pour que cela puisse se produire, j’étais une habituée aux longues soirées avec de gros talons et je ne ressentais donc quasiment plus la douleur. Très patiente, au milieu de la foule, je n’avais pas vu venir mon collègue pompier, Johan qui de son côté avait eu vite fait de me repérer. « Ce soir on est ensemble … » Je m’étais retournée après avoir reconnu le timbre si masculin de sa voix, j’aurais pu être exaspérée de le voir ici mais non, au contraire, j’étais plutôt contente de le voir et c’était encore très nouveau comme sensation. L’autre soir, en quittant mon travail il était parvenu à gagner des points tout en me prouvant qu’il valait la peine qu’on se penche un peu plus sur lui. Glissant mon bras contre le sien j’avais répondu, souriante et pimpante. « Une chance que je sois venue toute seule alors ! » Je marquais une pause, demandant, curieuse. « Comment va ton bras ? »

Je ne suis pas encore certain de pouvoir me faufiler jusqu’au début de la file d’attente, il y a vraiment beaucoup de monde ce soir et je sais très bien que tôt ou tard quelqu’un me prendra la main dans le sac et tentera de m’arrêter. Tant pis, au moins jusqu’à ce que cela se produise j’étais assuré de pouvoir gagner quelques précieuses minutes en dépassant deux ou trois personnes… Ou une vingtaine puisque c’est en gros le nombre de personnes qui étaient censées passer avant moi et qui finalement allaient avoir la chance d’attendre encore plus de temps à cause de moi. Alors que je m’apprêtais à doubler deux personnes en plus une jeune femme vint retenir mon attention. « J'en connais un qui a oublié ses bonnes manières chez lui. » Je m’étais retourné afin de pouvoir jeter un coup d’œil sur la jeune femme qui venait de faire cette réflexion, il s’agissait d’une petite brune, elle semblait plus aimable qu’agressive. Je m’arrêtais donc un instant, souriant amusé. « Les bonnes manières se perdent de nos jours n’est-ce pas ? » Le pire dans tout ça c’est que si je l’avais souhaité j’aurais pu entrer sans attendre, n’oublions pas que j’étais un musicien suffisamment médiatisé pour avoir accès aux carrés VIP du monde entier… Et puis, ma mère était une superstar reconnue mondialement, il suffisait que je donne mon nom de famille pour avoir accès à tout ce qui me faisait plaisir, là-dessus je remerciais infiniment ma maman. « Mon amour, je suis désolée d’être en retard, tu sais comment sont les filles ! » Je n’avais pas eu le temps de comprendre ce qu’il m’arrivait qu’une jeune fille s’était ruée sur mes lèvres puis dans mes bras, surpris je l’avais longuement regardée avant de faire comme si nous étions ensemble puisqu’elle semblait vouloir faire croire quelque chose dans le genre. « sois gentil et joue le jeu, tu rentreras avant tout le monde » Je souriais, amusé et sentant l’envie de montrer qui j’étais pour une fois gagner en ampleur. J’adressais un petit regard complice à la jeune femme qui m’avait fait une réflexion sur les bonnes manières tout à l’heure. « Les filles sont couchées ? La nounou a ton numéro ? » Demandais-je comme si nous étions un véritable petit couple fou amoureux. « Je te plais comme ça ? » Je sifflais, comme si j’étais impressionné par la tenue de ma « femme ». « J’ai même envie de dire que tu es parfaite chérie ! Mais tu sais… J’ai un moyen plus efficace de rentrer ! » Sans en dire plus j’étais donc sorti de la file pour rejoindre l’un des videurs qui se trouvait à l’entrée, ce dernier m’avait regardé de travers au départ mais lorsque je lui avais montré ma carte d’identité et promis une photo dédicacée de ma mère il s’était tout de suite décidé à me laisser entrer, me retournant j’avais fait signe à JJ, Alice et son amie de me rejoindre. « Elles sont avec moi ! » A nous la boite de nuit, il était temps pour nous de nous amuser et de profiter de la réputation de ma mère, vive les mamans superstars de la chanson !

Un nouveau club ouvrait ce soir, le genre d’événement que jamais je ne pourrais rater, de plus les flyers qui circulent depuis quelques semaines un peu partout donnent franchement envie, je ne pouvais alors en aucun cas ne pas y aller, d'ailleurs pour l'occasion j'avais enfilée une magnifique robe rouge, j'avais envoyée un SMS à ma meilleure amie Reyne, elle me rejoindra là bas, je compte sur elle pour me trouver - et je n'avais aucun doute sur la question -, bref j'entrais dans la boite sans grand soucis, faut dire que les vigiles sont bien facile à berner à partir du moment ou tu portes quelque chose d'assez sexy, la belle vie quoi même si concrètement j'aurais préférée qu'une des pouffs qui se trouve dans cette boite soit recalée, la pouf en question se nommait Jersey, j'aurais pu la reconnaître parmi deux milles personnes, une blondasse comme elle ne passe pas inaperçue, et encore moins dans les bras d'un mec si grand, je m'approchais alors d'elle discrètement lorsque à ma grande surprise je reconnue Johan, c'était lui le mec à son bras, la mon coeur fit un tour, j'haussais un sourcil puis levait les yeux au ciel. "Je rêve..." dis-je assez fort pour qu'ils se retournent tout les deux. "Décidement Jersey, tu te tapes vraiment tout mes restes. " oui parce que là j'étais tellement jalouse et déçue que Johan était réduis à ça, mais c'est la jalousie qui parle...