HUITIEME INTRIGUE ♫ LE COACHELLA ouverture du festival : pique-nique au jardin de roses.

Quelle belle ambiance que celle de Coachella ! Alors que je suis dans ce jardin de roses, je peux tout de même entendre quelques notes venant de plus loin, des multiples scènes où sont en train de jouer des groupes de musique tous plus talentueux les uns que les autres. A ce fond sonore s'ajoutent les dizaines de voix autour de moi, qui murmurent, éclatent ou bien chantonnent, sans compter les musiques diffusées ci et là pour quelques postes de radio portatifs amenés par les plus grands amoureux de musique. Allongée sur le dos, les yeux fermés, je viens de laisser ma colocataire de Los Angeles rejoindre des potes à elle et profite donc d'un court instant seule, plus ou moins tranquillement. Enfin ça, c'était sans compter sur une grosse bourrasque de vent soudaine, venant autant secouer mes cheveux bruns détachés que ma jupe noire quelque peu - trop - légère. « Aaaah, satané vent ! » Aussitôt je la remets à sa place et ne remarque même pas que certaines de mes affaires, dont mon chapeau de paille ou encore des paquets de nourriture à moitié vides, se sont envolées au passage, un peu plus loin...

Précisions :

Un pique-nique, forcément, j’dis oui. Ouais, t’sais bien, pour la bouffe et la bonne ambiance. Bon j’me dis que ça doit être cool aussi d’rencontrer de nouvelles personnes, après tout j’suis là pour profiter même si j’taffe, ça empêche pas d’se faire des relations, hein, qui dureront peut-être au-delà du séjour, si c’est pas le cas, tant pis, j’me serais bien éclaté quand même. J’ai donc pris ma guitare et m’suis installé dans un coin pour accorder la femme de ma vie…non ma main droite ne sera pas jalouse, chut, lui lance pas des idées pareilles, elle sait très bien que je l’aime et que sans elle…mes nuits seraient bien mornes. Ouais, disons ça. Bref, j’suis entrain d’accorder ma guitare quand d’un coup j’me reçois un chapeau et des paquets de bouffe vide en plein dans la gueule. Bon, ça je l’avais pas vu venir, peut-être une nana qui aurait été intriguée par ce mystérieux brun ténébreux entrain d’accorder sa guitare dans son coin avec une expression sur le visage, non, m’tape des ordures. Ca aurait pu être pire. J’lève la tête et j’vois une petite brune, plutôt mignonne d’ailleurs. Bon, c’est déjà pas mal, j’ramasse donc toutes ses affaires et j’vais vers elle « C’est à toi ? »

Spoiler :

Forcément, vu que je suis une fille, je pense de suite à ce qu'on ne voie pas ma culotte plutôt que de songer aux détrituts qui auraient pu, éventuellement, s'envoler. Enfin, chacune a ses priorités après. Quoi qu'il en soit, après m'être replacée sur le dos à mon aise, une voix autant par sa proximité que par son message me font rouvrir les yeux. Et je tombe sur un barbu (Jamahl). Ouais, un mec avec une sacrée barbe même (enfin pas le père noël non plus hein) et si le soleil avait été encore là, sans doute aurais-je été captivée par ses yeux bleus vu que même dans le pénombre qui tombe je les remarque pas mal. Enfin bref, le plus frappant c'est sa barbe. C'est rare mais il me faut bien trois secondes pour capter que c'est bien à moi qu'il s'adresse. Je me redresse alors et m'aperçois qu'il tient mon chapeau et des paquets, ceux qu'on a vidés avec Grace. Bon, j'ai tendance à m'éparpiller d'ordinaire mais là avec le vent, ça n'aide pas. Une voix derrière se fait entendre et je zieute le brun (Milo) contre l'arbre avant de rire doucement. « Vrai qu'il y a mieux comme approche » Je regarde à nouveau le barbu et pointe du menton sa guitare avant de reprendre. « Tu peux peut-être te rattraper avec ça ? » Finaude j'attrape mon chapeau, le place sur ma tête alors que le soleil n'est plus - ça sera pour le style - et récupère les paquets qui lui sont allés jusqu'à lui pour aller les mettre à la poubelle la plus proche, donc à quelques mètres à peine. Au passage, je manque trébucher à cause des pieds d'un gars dans l'herbe (Oscar). « Merde, 'scuse-moi » Décidément c'est ma soirée ! Ça doit être la bière de tout à l'heure qui m'fait marcher à moitié droit. Enfin j'suis pas complètement bancale non plus faut pas pousser. Je reviens vers les deux gars et m'assieds en tailleur sur ma grande couverture sortie pour l'occasion, attendant que le guitariste nous montre ses prouesses musicales. « Alors maestro ? »

D’loin elle était d’jà pas mal, mais d’près encore plus, très mignonne ouais. Peut-être qu’il y aurait moyen que…ouais, non, j’suis pas là pour ça, j’suis là pour faire des rencontres et pas draguer tout ce qui bouge, hein, c’pas mon genre. D’ailleurs j’entends une voix moqueuse sur ma droite et j’tourne la tête Milo. « J’la draguais pas » j’m’empresse de dire alors que la nana rit, se moquant elle aussi d’moi. « Et puis si j’te draguais, tu l’aurais sur parce que j’suis un tombeur » Ouais, du dimanche, c’est clair et j’ris un peu, m’foutant de ma gueule parce que j’ai l’air con « Qui sait » que j’reponds à sa proposition d’faire une p’tite démo au groupe pour passer l’temps puis j’me tourne vers Milo « Sois pas jaloux, t’sais qu’il y a qu’toi qui compte pour moi » J’lui passe un bras sur les épaules et lui fais un bisou sur la joue, juste pour l’embête et que ça m’éclate grave. « Comment tu vas ? » J’lui demande quand la petite brune est partie jeter ses paquets d’bouffe vide avant d’l’emmener à s’installer en tailleur avec moi. « Tu te plais ici ? » Au même moment, elle revient vers nous, s’installe avec nous. Voilà ce que j’kiffe avec le camping, pas d’chichis, pas de faux-semblants, juste des gens natures qui interagissent entre eux, c’est plaisant. « D’accord, d’accord, au fait comment tu t’appelles ? J’suis Jamahl et voici Milo, enchanté » J’lui lance un sourire en guise d’salut et continue d’accorder ma guitare et quand c’est fait j’m’éclaircis un peu la voix « EH MEC RESTE PAS SEUL DANS TON COIN » que j’cris à l’autre mec (Oscar) avec nous, les pique-niques c’est convivial, pas chacun dans son coin. « Sinon une préférence pour la musique ? J’ai pas trop d’inspi là »

Le barbu m'assure qu'il me drague pas, que si ça avait été le cas je m'en serais forcément aperçu. Bon il a l'air sincère et au pire on va pas argumenter là-dessus pendant trois ans ? Il a le droit de me draguer j'vais pas m'offusquer hein. Tout ça pour dire que je lui offre mon sourire qui signifie « mais oui c'est cela » avant d'aller jeter les quelques trucs qui m'encombrent et de revenir ensuite m'asseoir à côté d'eux dans l'herbe. Les deux semblent se connaître et ça ne me dérange pas le moins du monde, vous voyez moi tant que j'peux faire quelques nouvelles rencontres, je ne vais pas m'embarrasser pour si peu. Jamahl et Milo qu'ils s'appellent, ouais ça leur va bien, j'approuve. « Et moi c'est Alice, enchantée aussi » je réponds avec un charmant sourire, parce qu'en effet j'suis enchantée, premièrement ils ont des bonnes têtes, et deuxièmement, on n'est pas bien là, entre nous sur l'herbe ? Quand Jamahl appelle l'autre gars dans l'herbe (Oscar) j'en profite pour attraper ma bouteille d'eau et boire quelques gorgées. C'est triste que l'alcool ne soit pas autorisé en dehors du Beer Garden quand même, m'enfin... Mes prunelles remontent sur Milo quand il parle. « Je propose Jamahl à la guitare, toi au chant et moi... j'peux faire la danse du ventre si vous voulez » Ouais j'savais vraiment pas quoi dire sur ce coup, c'est sorti tout seul. Je ne vais pas leur faire un chachacha ou un tango quand même. Bref, à nouveau je me mets à rire et lance un regard à Jamahl cette fois. « T'as pas une musique tzigane à nous jouer dans ton répertoire ? » On sait jamais, et déjà je me rehausse légèrement sur mes genoux pour faire un semblant de mouvement de danse du ventre, histoire de motiver en toute allégresse monsieur le musicien. Allez ce soir le mot d'ordre, c'est de ne pas se prendre la tête, de rigoler pour un rien. Et ça mes amis, c'est une belle soirée en perspective.

Alejandro avait entendu parler d’un pique-nique prévu au jardin des roses. Il n’avait personne avait qui y allait, mais ça aurait été de la folie de ne pas faire acte de présence tout de même alors après y avoir passer la nuit à réfléchir il s’était levé tôt ce matin afin de se préparer. Il enfila alors un bermuda marron, un t-shirt uni blanc et une chemisette à carreaux rouge foncé, le tout rendait plutôt bien sûr le jeune espagnol et il se coiffa légèrement de gel pour finalement sortir de sa tente et se diriger finalement vers le fameux lieu de rendez-vous.

Une fois arriver là-bas il inspecta les environs, se sentant légèrement mal à l’aise, mais bon peut-être qu’il allait rencontrer quelqu’un qu’il connaissait ou alors tout simplement se faire de nouveaux amis ? Qui sait ? En tout cas il observa les jeunes gens autour de lui, n’osant, à première vue, pas les déranger dans ce qu’ils faisaient. Il n’était pas du genre à s’immiscer entre les personnes, non.

Le jeune Vélasquez ne savait pas trop quoi faire. Ok c'était un pique-nique, mais bon il n'allait pas manger tout seul, quand même? Puis il ne connaissait personne alors il n'allait pas s'immiscer entre des gens qui préféreraient sans doute rester à deux, trois, quatre plutôt qu'avec un inconnu légèrement timide, non?

Il se colla contre un arbre, laissant la musique, le vent et l'air frais lui faire le plus grand bien. Il inspirait, expirait, respirait en sortant son portable de sa poche, observant l'heure, puis finalement il le remit à sa place, ne voyant pas qu'une jeune demoiselle [Lola] s'approcher petit à petit de lui. Ce n'est qu'en entendant sa voix qu'il leva son regard noisette vers son interlocutrice, esquissant un sourire timide:

- Mh, salut. Toi aussi t'es venue pour le pique-nique? Demanda-t-il, autant commencer par quelque chose non? Ensuite il approfondirait les connaissances et poserait quelques questions à la jeune fille, mais pour le moment il voulait savoir si elle aussi était seule et si elle était venue pour le pique-nique, ou alors si elle était de simple passage.

Pendant que Jamahl s'occupe d'accorder sa guitare et de chercher un morceau à nous jouer, l'inconnu (Oscar) que j'ai bousculé il y a à peine quelques minutes se décide à nous rejoindre. Ce bout de carton qu'il pose au centre du "cercle" attire mon attention mais avant que je ne fasse la fille qui touche à tout, sa voix me rappelle à l'ordre. Un fort accent est perceptible, mais d'où... un pays latin sans doute, italien ou espagnol probablement. Il faut dire que je ne suis pas un génie en langues étrangères. Cela dit je lui adresse un sourire chaleureux quand il s'assied à côté.

« Salut Oscar. Moi c'est Alice, et voici Milo puis Jamahl » dis-je en mentionnant du regard les personnes concernées avant de regarder à nouveau l'Européen « alors dis-nous, d'où tu viens ? »