T’avais vraiment prévu de rien faire ce soir. Non. Tu t’étais installé dans ton fauteuil préféré, un peu de musique, un bon bouquin et un thé glacé à côté de toi. Juste le calme et la brise fraîche passant par la fenêtre. Vraiment, t’avais prévu de rien faire ce soir. Et puis soudainement, t’avais ton téléphone qu’avait chanté. Un regard un peu étonné puis, l’engin dans les mains, le regard sur le message. Les sourcils qui se froncent. Un faux numéro et pourtant. Pourtant, ça t’inquiète un peu ce que tu lis sur l’écran. Parce que ça te rappelle des souvenirs maintenant très lointains. Parce que peut-être que t’es comme ça aussi. Incapable de ne rien dire pour ce genre de chose ? Peut-être. Alors, t’as les doigts qui clignotent rapidement, la première réponse envoyée. Et honnêtement, tu ne pensais pas qu’il allait à nouveau te répondre. Mais, si. Si. Alors tu le refais à ton tour. Un échange qui s’engage. Ton propre esprit qui se met à réfléchir à vive à l’allure. Quoi faire. Que faire. Finalement, tu ne le connaissais pas ce gars. Ni d’Adam, ni d’Eve. Non.
Et pourtant, tu te retrouves debout devant ta porte d’entrée. Le téléphone toujours dans la main. Ton sac sur une épaule. Un nouveau froncement de sourcils et faire demi-tour, ouvrir le frigo et attraper une bouteille d’eau fraîche pour la glisser dans le sac avant d’être de retour devant ta porte. Il dit qu’il est à la fête foraine. Bien. Bien. T’as peut-être l’air un d’un fou, non ? À vouloir aller surveiller un gars que tu ne connais pas. Mais, c’est un gars ivre. Déchiré. Assis sur un trottoir qui est sur le point de tourner de l’œil, t’as l’impression. Et tu ne peux pas. Putain, non. Tu ne peux pas Joan, le laisser là-bas sans vérifier qu’il ne fait pas un coma éthylique sur le sol. Sans personne pour aider. Sans personne pour le réveiller. T’en avais connu, des gars partis trop tôt de cette façon. Dans le coin d’une rue, trop perdus pour rouvrir les yeux. Oui, tu en avais connu. Pas forcément des amis à toi mais, ces personnes que tu voyais au centre des alcooliques anonymes. Et ça faisait toujours mal de l’apprendre. Toujours mal de comprendre. Où cette chose pouvait mener, emmener.
Un grognement. Un nouveau texto et t’ouvres soudainement ta porte avant de la refermer derrière toi et de dévaler les escaliers, presque en courant. Putain. T’es fou. Le paysage qui défile rapidement sous tes pas rapides. Il fait bon dehors ce soir. Vraiment. Et tu ne sais même pas vraiment où chercher. Mais, tu vas le trouver. Vraiment. Ta main serrée contre ton smartphone. Et tu ne sais pas combien de temps ça prends. Combien de temps tu tournes en rond pour le trouver, ce fameux faux numéro. Pour le trouver, ce garçon, ce jeune homme, cet homme ? Parce que toi, tu ne sais pas son âge en fait. Mais, finalement. Tu penses l’avoir trouvé. Parce que y a cette silhouette, là, avachit par terre. Et ça te donne un coup au cœur. Ça te refait penser à toi. Toi quelques années plus jeunes. Toi perdu dans la vie, égaré au point de ne plus voir la lumière. Tu pousses un soupir, arrêtes de courir. Et marches un peu plus calmement vers la silhouette. Oui.
Jusqu’à ce que tes pieds arrivent juste devant lui. Jusqu’à ce que tu le surplombes de ton corps debout. Et en fait, tu ne sais pas trop quoi lui dire. Mais, tu te racles la gorge, toujours le téléphone en main. Parce que t’as continué de lui répondre tout en le cherchant. Pour être sûr qu’il ne se soit pas évanoui ou quelque chose du genre. « Hey, le faux numéro. Je suis là pour te découper. » Tu sors un peu sur le ton de la blague alors que tu finis par t’accroupir devant lui, alors que tu lui souris doucement tout en sortant la bouteille d’eau. « Ça va ? » Et tu peux t’empêcher de le remarquer. Joan. Putain, non, tu ne peux pas t’empêcher de le voir. Qu’il est beau ce mec. Vraiment beau. Même s’il est un vrai gâchis à l’heure actuelle. Même.
Et pourtant, tu te retrouves debout devant ta porte d’entrée. Le téléphone toujours dans la main. Ton sac sur une épaule. Un nouveau froncement de sourcils et faire demi-tour, ouvrir le frigo et attraper une bouteille d’eau fraîche pour la glisser dans le sac avant d’être de retour devant ta porte. Il dit qu’il est à la fête foraine. Bien. Bien. T’as peut-être l’air un d’un fou, non ? À vouloir aller surveiller un gars que tu ne connais pas. Mais, c’est un gars ivre. Déchiré. Assis sur un trottoir qui est sur le point de tourner de l’œil, t’as l’impression. Et tu ne peux pas. Putain, non. Tu ne peux pas Joan, le laisser là-bas sans vérifier qu’il ne fait pas un coma éthylique sur le sol. Sans personne pour aider. Sans personne pour le réveiller. T’en avais connu, des gars partis trop tôt de cette façon. Dans le coin d’une rue, trop perdus pour rouvrir les yeux. Oui, tu en avais connu. Pas forcément des amis à toi mais, ces personnes que tu voyais au centre des alcooliques anonymes. Et ça faisait toujours mal de l’apprendre. Toujours mal de comprendre. Où cette chose pouvait mener, emmener.
Un grognement. Un nouveau texto et t’ouvres soudainement ta porte avant de la refermer derrière toi et de dévaler les escaliers, presque en courant. Putain. T’es fou. Le paysage qui défile rapidement sous tes pas rapides. Il fait bon dehors ce soir. Vraiment. Et tu ne sais même pas vraiment où chercher. Mais, tu vas le trouver. Vraiment. Ta main serrée contre ton smartphone. Et tu ne sais pas combien de temps ça prends. Combien de temps tu tournes en rond pour le trouver, ce fameux faux numéro. Pour le trouver, ce garçon, ce jeune homme, cet homme ? Parce que toi, tu ne sais pas son âge en fait. Mais, finalement. Tu penses l’avoir trouvé. Parce que y a cette silhouette, là, avachit par terre. Et ça te donne un coup au cœur. Ça te refait penser à toi. Toi quelques années plus jeunes. Toi perdu dans la vie, égaré au point de ne plus voir la lumière. Tu pousses un soupir, arrêtes de courir. Et marches un peu plus calmement vers la silhouette. Oui.
Jusqu’à ce que tes pieds arrivent juste devant lui. Jusqu’à ce que tu le surplombes de ton corps debout. Et en fait, tu ne sais pas trop quoi lui dire. Mais, tu te racles la gorge, toujours le téléphone en main. Parce que t’as continué de lui répondre tout en le cherchant. Pour être sûr qu’il ne se soit pas évanoui ou quelque chose du genre. « Hey, le faux numéro. Je suis là pour te découper. » Tu sors un peu sur le ton de la blague alors que tu finis par t’accroupir devant lui, alors que tu lui souris doucement tout en sortant la bouteille d’eau. « Ça va ? » Et tu peux t’empêcher de le remarquer. Joan. Putain, non, tu ne peux pas t’empêcher de le voir. Qu’il est beau ce mec. Vraiment beau. Même s’il est un vrai gâchis à l’heure actuelle. Même.